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Attaques contre les agents de l’APHP

mardi 5 juillet 2011

Mensonge sur la marchandise

La pression avait été mise sur les infirmières pour les obliger à faire un choix rapide : soit la catégorie A soit la B, tout en mettant en avant la A comme soi-disant la plus avantageuse pécuniairement. Tout cela dans le but de faire renoncer volontairement au maximum d’infirmières sur leur date de départ en retraite. Au final, ceux qui ont choisi la catégorie A voient leur salaire amoindri par la suppression de la prime Veil. On a une autre solution : que les primes soient intégrées au salaire. Elles ne pourront plus sauter ainsi sous le moindre prétexte. Quant aux A et B, c’était un moyen d’occuper les infirmières en évitant qu’elles ne discutent de la vraie question : comment obtenir des augmentations générales sur le salaire de base tout en conservant leurs droits au départ en retraite.

La direction ne connait pas les saisons

Après l’hiver, vient le printemps puis, ensuite, l’été. Et, avec l’été, les grosses chaleurs. Désolé de répéter de telles banalités mais cela semble inconnu des responsables. Car quand ça chauffe, le personnel comme les malades sont abandonnés à leur triste sort et contraints de faire avec les moyens du bord. Malgré la canicule de 2003, rien n’est vraiment fait.

Vacances = plus de fatigue

La direction fait des économies sur les effectifs et même sur les embauches des RCA, censés pallier aux départs en vacances de certains personnels. Alors, pour ceux qui partent avant ou après les dates de grandes vacances, c’est un menu de choc : épuisement, repos chamboulés, plusieurs week-end consécutifs travaillés. La période des congés ne doit pas davantage nous crever au boulot !

Quand le Bâtiment va, tout va….

… ou quand la Recherche, l’enseignement et la santé deviennent des succursales du secteur privé du Bâtiment. Il n’y a pas d’argent pour embaucher du personnel à l’hôpital public, pas d’argent pour la recherche, par contre dans ces deux secteurs il y a toujours plus d’argent pour construire… Hôpitaux en construction : Annecy, Evreux, Toulouse, Châlons-sur-saône, Carcassonne, Nord92 à Villeneuve-la-garenne, Metz, Eaubonne, Toulouse, Vinatier, Marseille, Nice, Villeneuve d’Ascq, Pontivy, Gonesse, Villeneuve-sur-Lot,… Sans compter des travaux à Tenon (Paris), Pierre Bénite (Lyon), Sainte Anne (Paris), Saint Antoine (Paris), Clinique universitaire du cancer (Toulouse), Bégin (Saint Mandé), Robert Debré (Paris),…. Les profiteurs sont Vinci, Eiffage, Bouygues, …

Mobilisation des médecins étrangers

Ils sont environ 6200 médecins étrangers à exercer dans les hôpitaux, palliant autant que possible à la pénurie et assurant les tâches lourdes des urgences, les gardes de nuit, y compris pendant les vacances, avec un salaire inférieur de moitié à leur collègues et subissant une précarité de leur poste. Le gouvernement les oblige à passer un concours avec seulement 200 postes à pourvoir par an. Pour les autres, ce sera l’interdiction d’exercer. Le 15 juin dernier, ils étaient rassemblés devant le ministère de la Santé. Il faut non seulement régulariser leur situation mais également augmenter le nombre de médecins comme de tous les personnels hospitaliers. Ce combat ne doit pas rester isolé…

Non à l’enfermement psychiatrique

Le 15 juin avait lieu une manifestation de la psychiatrie contre le tout sécuritaire et l’enfermement arbitraire et policier remplaçant la notion de soins médicaux et psychiatriques qui est décidé par le gouvernement. Il suffira dorénavant d’une décision préfectorale sans avis médical pour enfermer quelqu’un en psychiatrie. On emprisonne de plus en plus au lieu de soigner, que ce soient des adultes ou des mineurs. La profession de soignant psychiatrique est rendue plus dure et plus révoltante.

Les personnels partent, le travail reste

En plus du déficit actuel en personnel soignant ou non-soignant, il faut rajouter les 30.000 suppressions d’emplois prévues dans la fonction publique. Et les départs les plus nombreux sont ceux des femmes du fait des dernières réformes des retraites vu que l’avantage du départ anticipé pour les mères de trois enfants et plus va disparaître…

Une absurdité calculée

L’hôpital de Saint Yrieix-La Perche (Haute Vienne) vient d’avoir un nouveau scanner avec la construction d’un nouveau bâtiment mais aucun personnel pour y travailler. C’est encore une démonstration que l’argent public qui sert à dans l’hôpital public n’est pas consacré à la Santé mais au Bâtiment ou au secteur industriel des médicaments et matériels médical…

Une démission qui en dit long

Le chef de service neurovasculaire de l’hôpital marseillais de La Timone, connu mondialement pour avoir créé en 2004 le « stroke center », a démissionné en dénonçant publiquement le manque criant de moyens (personnel et moyens matériels) rendant impossible un travail dans des conditions correctes. De plus en plus de responsables médicaux sont révoltés contre les conditions folles qui nous sont imposées. Une telle démission a été un coup important contre les malfaisances des responsables étatiques et administratifs. Mais, pour que cela change vraiment, ce ne sont pas les seuls chefs de service, même connus, qui peuvent agir seuls. Il faut que tous les personnels se mobilisent ensemble…

Déshabiller Pierre pour habiller Paul

C’est une politique générale à l’AP mais parfois cela fait des vagues comme récemment à l’hôpital Henry Gabrielle (hospices civils de Lyon) qui fait de la rééducation neurologique lourde. Faute de trouver des infirmières (ou de chercher à en embaucher), la direction voulait prélever une IDE par service pour remplacer le personnel manquant ! C’est ce qui a déclenché la colère des personnels, seul moyen d’arrêter les projets destructeurs des directions….

Encore des attaques contre une maternité

L’ARS vient de suspendre le projet d’agrandissement de la maternité des Lilas qui devait passer de 1700 à 2500 accouchements et qui fait 1200 IVG par an. Du coup, c’est encore un service qui est menacé parce que l’on va l’accuser de pratiquement un nombre insuffisant d’actes médicaux… Quand on veut noyer son chien, on l’accuse de la rage !

Polycliniques ou poly-profits ?

La Polyclinique Saint Roch à Perpignan est en grève depuis le 15 juin pour revendiquer des augmentations de salaires. La grève est bien suivie obligeant la clinique à transférer l’ensemble des patients. Le lundi 20 juin, 300 personnes étaient assemblées sur un effectif de 470. La direction prévoyait de baisser la prime annuelle de 60% en n’augmentant le salaire que de 1% !
Cette polyclinique fait partie d’un groupe régional Médipôle Sud Santé qui a réalisé en 2010 : 220 millions de chiffre sur le dos des 2200 salariés soit cent mille euros par salarié !

A la potence !

Avec les multiples fermetures d’hôpitaux et de services, l’APHP recycle des matériels usagers : lits, adaptables, tables de chevet,… Ce matériel se retrouve à passer de services en services, bien usé, inadéquat ou cassé. On reçoit des tables de chevet qui ne roulent pas, des lits aux fonctions inexistantes, sans pied à perfusion et sans potence. Dans les services physiquement lourds, avec des patients alités, c’est le dos du personnel qui est sollicité. Mais, pour la direction de l’APHP, l’affaire est plutôt bonne, même si chacun peut constater que pour elle l’ergonomie en reste au niveau du discours…

Taylor frappe à la Chir ambu de Saint-Antoine

C’est une communication de l’APHP du 1er juin 2011 qui le reconnait à propos de notre Chir ambulatoire : « Une logistique parfaitement maîtrisée (…), un espace restreint (qui) nous a obligé à repenser la prise en charge des patients : 5 fauteuils, (…) une petite salle de réveil et aucun lieu de repos pour les patients. Pour la gestion du matériel, l’absence d’aires de stockage oblige à travailler à flux tendu. (…) Le patient a un bracelet émetteur qui permet de découper les étapes de parcours et d’optimiser les process dans l’idée de voir où nous pouvons gagner du temps. » Et la direction parle de « taylorisation du travail » comparant ainsi la Santé à la rentabilisation d’une production industrielle ! Alors le nec plus ultra, ce serait vingt patients par jour sur cinq fauteuils et une augmentation de l’activité de 10% en Chir ortho ! Belle acquisition, le bracelet émetteur, mais il faudrait le mettre à nos directeurs afin que les personnels en colère sachent où les trouver !

Soigner les patients, mais aussi la société

Se soigner est devenu de plus en plus un parcours du combattant. Les soins sont chers, les mutuelles aussi et énormément de gens n’ont pas la possibilité de se payer la mutuelle. La dernière étude statistique sur la Santé en France souligne à quel point il y a maintenant des santés à plusieurs vitesses, suivant que l’on est riche ou pauvre. Et les « réformes » en cours vont toujours dans le même sens : retirer la possibilité de se soigner aux vieux, aux chômeurs, aux sans papiers, aux précaires, aux jeunes sans moyens, aux parents seuls, bref à l’ensemble des plus démunis.

Deux catégories : dupe ou pas dupe

Deux catégories A ou B, ils ont fait le même coup aux assistantes sociales et, si celles-ci étaient en grève le 16 juin pour demander le passage en catégorie A, elles demandaient aussi des revalorisations salariales. Mais, pour l’APHP, le passage en catégorie A représente, comme il a représenté pour les infirmières, un allongement de la durée avant départ en retraite et une perte de primes, alors que l’augmentation de salaire qu’il permet, c’est vraiment des cacahouètes ! Pour la direction, A ou B, c’est pile je gagne, face tu perds !

Delafontaine : ils voulaient couper le robinet…

La maternité de Saint Denis qui assure 3000 accouchements par an s’agrandit avec, au passage, des chambres qui vont devenir individuelles donc payantes. L’activité va augmenter de dix lits en suite de couche et de dix lits en gynécologie. Au lieu d’augmenter les effectifs du personnel qui est déjà plus que compressé, la direction prévoyait d’enlever un tiers du personnel auxiliaire de puériculture et aides soignantes et de ne pas remplacer les infirmières partant à la retraite et d’augmenter encore plus la polyvalence. Après trois semaines de grève réunissant sages femmes, auxiliaires de puériculture, aides soignantes et infirmières, et malgré des pressions dures antigrève des cadres et de la direction, ils ont gagné : il n’y aura aucune suppression de poste.

Les plus extérieurs, c’est la direction

A l’APHP, le manque d’effectifs est tel que des services se retrouvent à tourner sans aucun personnel de l’hôpital, avec seulement du personnel extérieur (intérimaires et suppléances). Si les collègues concernés se sentent largués, cela n’a rien d’étonnant. Mais ce qui se comprend moins, c’est que ces services se retrouvent dans cette situation au vu et au su de la direction qui a même organisé cette situation sous-produit d’un déficit en effectif qui est même un objectif de la direction générale…
Que le personnel connaisse peu ou pas le service devient, du coup, un motif supplémentaire de risques en cas d‘incidents et, s’il faut intervenir dans l’urgence – ce qui arrive -, c’est carrément dangereux. Ne nous laissons pas faire !

Yasmina ne baisse pas les bras

Aide-soignante à Saint-Antoine en médecine interne, Yasmina se fracture un orteil lors d’un brancardage du fait de la chute d’une bouteille d’oxygène. Elle est victime l’année suivante d’un accident : son poignet est écrasé entre une porte et un lourd chariot. En reprenant le travail, elle ressent une douleur à la hanche et les examens diagnostiquent une lésion des disques intervertébraux, une déplacement du bassin provoquant une sciatalgie bilatérale. Yasmina ne peut plus travailler mais l’APHP refuse de la changer de poste et encore plus de reconnaitre sa maladie en accident du travail.
Yasmina a diffusé des tracts elle-même, vu le silence assourdissant des centrales syndicales, toutes obédiences confondues, comme si cette affaire ne les concernait pas, comme si nous n’étions pas tous menacés par une affaire du même type ! Ne laissons pas Yasmina se battre seule car, demain, nous aussi nous pouvons être seuls face à la direction.

C’est du vol !

Une très grande partie de nos heures supplémentaires ne sont pas payées par l’APHP et parfois elles ne sont même pas reconnues par la direction. Cela représente pour nous un manque à gagner très important et, pour la direction, c’est des économies considérables sur notre dos. Pensez donc : en moyenne quatorze jours de travail non payées par agent et une demi heure en plus non reconnue soit environ 4000 euros volés par an et par agent.

Réduction des salaires

Le gouvernement qui a assez d’argent pour toutes les guerres aux quatre coins de la planète, pour aider les financier, les banquiers de toute l’Europe et imposant l’austérité aux peuples de ces pays, n’a plus un sou pour la fonction publique… Il prétend qu’il ne fait que bloquer nos salaires mais cela est faux : il les fait considérablement baisser face à la hausse du coût de la vie. Quand il s’agit d’accepter des tarifs incroyables des matériels médicaux ou des médicaments, pour financer des sociétés du bâtiment pour des travaux tous azimuts, l’Etat a de l’argent mais pas pour payer le personnel ou pour en embaucher suffisamment. On se rend bien compte en faisant nos courses qu’on n’est plus payés. Il faut que cela cesse !

Gagner tous ensemble

La liste des hôpitaux attaqués, réorganisés, des services chirurgicaux fermés, des services regroupés s’allonge sans cesse. On en apprend tous les jours. De Henri Mondor à Champcueil, de Saint Vincent de Paul à Trousseau et des dizaines d’autres, les menaces se développent et se précisent. La réaction n’est pas d’organiser un tous ensemble contre la destruction de la Santé. C’est pourtant la seule manière de faire reculer le gouvernement. Les vraies actions ont lieu localement et non à l’échelle de l’attaque. Une seule solution : la grève générale de l’hôpital public !

En toute franchise, c’est dégueulasse

La direction de l’AP, en plein boulot, n’en manque pas une pour réformer nos statuts. Cette fois, elle s’en prend aux arrêts maladie. Sans oser les interdire ou les réprimer ouvertement – cela ferait mauvais genre pour un service de santé -, elle a trouvé une manière d’interpréter la loi pour pénaliser les personnels qui ont des arrêts maladie, y compris pour des longues maladies, des maladies professionnelles, des congés pathologiques. Ils perdront RT et RR et auront une journée RTT perdue pour 8 à 12 jours d’arrêt dans l’année. Voilà une circulaire qu’il faut faire ravaler à la direction de l’AP !

Un mont d’or aux banques, pas à la Santé

Le gouvernement avait momentanément reculé sur la fermeture de la chirurgie cardiaque à Henri-Mondor. Mais l’ARS démontre que le couperet (ou scalpel) est toujours sur la tête des services chirurgicaux. L’objectif est resté de faire disparaître le maximum de services de chirurgie sous des prétextes fallacieux et dans un but comptable !

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