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La révolte monte au Japon contre les classes dirigeantes

jeudi 7 juillet 2011

A Fukushima, les algues de la mort...

Les choux de la mort

Les ouvriers sacrifiés pour blanchir les trusts responsables

Les enfants sacrifiés de Fukushima

Le groupe écologiste et antinucléaire Greenpeace a appelé la semaine dernière le gouvernement nippon à ordonner l’évacuation des enfants et des femmes enceintes de la ville de Fukushima. Il affirme que les résidents reçoivent entre 10 et 20 millisieverts par an à travers l’atmosphère, sans compter les particules radioactives inhalées ou ingérées par la poussière, l’eau ou la nourriture.Une autre ville de la préfecture, Date, située juste à l’extérieur de la zone d’exclusion, a annoncé la semaine dernière qu’elle allait distribuer des dosimètres aux 8.000 écoliers et élèves.

L’opérateur de la centrale, Tokyo Electric Power (Tepco), a par ailleurs annoncé mardi que six autres ouvriers avaient été exposés à des radiations supérieures au maximum autorisé de 250 millisieverts, ce qui porte à huit le total des personnes irradiées. Les six hommes n’ont pour l’instant pas signalé de problème de santé, selon Tepco. A la suite de l’accident survenu à la centrale, le ministère japonais de la Santé et du Travail avait relevé de 100 à 250 millisieverts la dose cumulée maximale annuelle de radiations — internes et externes — pouvant être reçues par les personnes appelées à travailler sur le site. Mardi, le ministère a ordonné à Tepco de retirer tous les ouvriers dont le niveau d’exposition « interne » dépasserait les 100 millisieverts.

D’autre part, l’usine de décontamination des quelque 100.000 tonnes d’eau radioactive accumulées dans les bâtiments de la centrale devrait entrer en exploitation vendredi. Basée sur des procédés du groupe français Areva et de la société américaine Kurion, elle devrait permettre d’assainir le site pour que les ouvriers entrent dans les installations afin de rétablir des circuits de refroidissement des réacteurs, étape cruciale vers leur stabilisation.

La révolte monte...

La révolte monte au Japon contre les classes dirigeantes

Les dirigeants de Tokyo Electric Power (Tepco) ont affronté, mardi 28 juin, la colère des actionnaires de la compagnie, lors d’une assemblée générale rendue houleuse par l’accident nucléaire de Fukushima.Après les révélations du Wall Street Journal qui affirmait dans une de ses éditions récentes que des ingénieurs japonais connaissaient depuis plusieurs années les faiblesses de 5 réacteurs répartis sur la centrale de Fukushima, l’un des plus grands quotidiens japonais s’interroge sur la fiabilité de ses élites économiques et politiques.

Cris, appels à la démission, demande d’arrêt des réacteurs nucléaires, le grand hôtel de Tokyo où plus de neuf mille propriétaires de titres Tepco ont pris place – un record – s’est transformé en arène.

L’accident nucléaire du 11 mars survenu à la centrale Fukushima Dai-Ichi (220 kilomètres au nord-est de Tokyo), le plus grave depuis la catastrophe de Tchernobyl, en Ukraine, en 1986, a entraîné une perte nette historique pour Tepco, de 1 247 milliards de yens, soit près de 11 milliards d’euros, lors de l’exercice budgétaire du 1er avril 2010 au 31 mars 2011.

La valeur de l’action de la compagnie d’électricité a fondu de quelque 85 % depuis, ruinant des petits porteurs issus de la classe moyenne, nombreux parmi les quelque 933 000 actionnaires du groupe.
Car, d’après le Wall Street Journal des ingénieurs de haut niveau appartenant à la firme Tepco savaient depuis des années que « cinq des réacteurs de la centrale avait un défaut de conception qui pouvait se révéler potentiellement dangereux. La société n’a jamais corrigé ces défauts, entraînant la catastrophe que l’on connaît au moment du tremblement de terre ».

La préfecture de Fukushima « accueille » 10 réacteurs. Tepco a utilisé deux solutions différentes pour sécuriser ces réacteurs. Quand le séisme dévastateur a frappé le 11 mars dernier, les cinq réacteurs disposant de la nouvelle conception ont résisté au tsunami, sans que leur système de refroidissement ne soit affaibli.

Sur quatre réacteurs disposant de l’ancienne conception, le système s’est révélé défaillant. Certains ingénieurs expliquent que Tepco aurait eu plusieurs fois l’occasion de rénover ces réacteurs. La compagnie a toujours préféré l’option de la réduction des coûts à celle de la sécurité.
Longtemps considérée comme une entreprise bien gérée, (une super cote de la part de Moody’s), au dessus de tous soupçons, Tepco est aujourd’hui au bord du gouffre au point que l’Etat envisage son démantèlement. Son cours en bourse a chuté de 85% depuis l’accident et la dernière assemblée générale de ses actionnaires a été particulièrement agitée.

Une résolution présentée par quatre cents actionnaires appelait la compagnie à « cesser immédiatement l’exploitation de l’énergie nucléaire qui est entourée de mensonges, laisse un mauvais héritage à nos enfants et impose un fardeau aux communautés locales ». Une majorité d’actionnaires a rejeté cette motion réclamant l’abandon de l’énergie nucléaire.

La direction du groupe s’est excusée à de nombreuses reprises pendant la réunion, s’inclinant profondément devant l’assemblée, d’où des cris ont fusé selon le correspondant de l’AFP.

Autre symbole de la faillite des élites : du côté des les politiques. Le Mainichi Daily News pointe les manquements du premier Ministre, rapidement dépassé par les événements et dont les décisions n’auraient fait qu’ajouter de la confusion à la confusion : « les instructions données par le premier Ministre ont favorisé le sentiment de panique au sein de l’entreprise » tranche le journal. C’est pourtant Naoto Kan qui, pour la première fois, dans l’histoire du Japon a déclaré l’état d’urgence nucléaire.

« On voulait pouvoir être fiers si on nous demandait : que faisiez-vous au moment de Fukushima ? », dit Ryuta Ushiro, « capitaine » des ChimPom, un collectif de six artistes trentenaires créé en 2004 à Tokyo-il. Une casquette de travers sur la tête, dans la petite galerie Snac de Koto, dans l’est de Tokyo, il lance :

« L’art est mort, les gens sont des lâches. Personne ne dit rien. »
ChimPom crée la polémique au Japon avec « Real times », une exposition choc sur le tremblement de terre du 11 mars et ses conséquences nucléaires en détournant une célèbre œuvre de Taro Okamoto.

Les ChimPom sont plus cités dans les pages faits divers et société que dans les chroniques artistiques. Faisant de la provocation un mode de création, ils avaient déclenché en 2008 une vive controverse en réalisant une œuvre pour une exposition au musée d’Art contemporain de Hiroshima en écrivant avec la fumée de condensation d’un hélicoptère le mot « Pika » (onomatopée désignant le bruit du flash de l’explosion atomique) dans le ciel de la ville.

Choqués par ce procédé et furieux de ne pas avoir été prévenus, des survivants de l’explosion du 6 août 1945 avaient porté plainte et le groupe avait dû annuler l’exposition et présenter des excuses publiques devant le tribunal de la ville.

Les récents événements ont modifié leur planning d’exposition. Les six artistes ont voulu réagir vite, en temps réel, sur toutes les conséquences du séisme et du tsunami du 11 mars 2011.
Les dégâts dans les villes côtières, la catastrophe nucléaire de Fukushima Daiichi, les territoires abandonnés et les restrictions d’électricité… Ils évoquent tous les événements qui ont fait entrer le Japon dans une nouvelle période, une ère de réalité (les deux sens de « Real times »). (Voir la vidéo de présentation de l’exposition de ChimPom)

« La politique japonaise est en pleine décomposition », a commenté Tetsuro Kato, professeur à l’université Waseda. « Naoto Kan est responsable de la nomination de la personne la moins adaptée au poste actuellement le plus important au Japon », a-t-il dit. « C’est le Premier ministre lui-même qui devrait avoir démissionné. Ce dernier incident est une erreur politique majeure pour un gouvernement en phase terminale ».

Les événements au Japon viennent démontrer que le principal danger de dévastation nucléaire vient du fonctionnement du système économique capitaliste, pas du terrorisme. Ce sont les opérations de Tokyo Electric Power (TEPCO), Toshiba et General Electric qui menacent aujourd’hui de dévaster le Japon.

TEPCO est bien connu au Japon pour avoir souvent dissimulé des problèmes de sécurité sur ses réacteurs nucléaires. Toshiba a bâti le complexe Fukushima à partir d’un plan élaboré par General Electric qui, selon le New York Times, fut vendu comme étant « moins cher et plus facile à bâtir, en partie parce qu’il utilise une structure de confinement relativement moins chère et plus petite. »
Les désastres produits par le système capitaliste se sont succédé durant la dernière décennie : les guerres coloniales en Afghanistan et en Irak ; la destruction de la Nouvelle-Orléans lorsque les digues ont cédé durant l’ouragan Katrina ; le plus grand effondrement financier dans l’histoire mondiale, plongeant le monde dans une crise économique ; l’empoisonnement du golfe du Mexique par BP. Aucun dirigeant d’entreprise ou politicien capitaliste n’a été tenu responsable de ces calamités.

Ces évènements révèlent l’anarchie intrinsèque au système capitalisme ainsi que l’irresponsabilité criminelle de la classe capitaliste : l’incapacité de planifier, l’incapacité de construire ou maintenir l’infrastructure sociale, l’incapacité de faire respecter les règlements de sécurité. Le travail de la classe ouvrière internationale a produit plus de richesses qu’à n’importe quel moment de l’histoire, mais ces ressources ne sont pas utilisées pour servir les besoins sociaux, car toute la vie économique est soumise à la folie de richesse l’élite dirigeante.

Les travailleurs doivent tirer les conclusions nécessaires des catastrophes que le système capitaliste produit. Les immenses ressources économiques de la société moderne doivent être retirées des mains de l’aristocratie financière et placées à la disposition de la population tout entière. La planification rationnelle doit remplacer l’anarchie du marché. Le développement harmonieux de l’économie mondiale doit remplacer la lutte d’États-nations rivaux. Cela se traduit par la lutte pour le socialisme international.

Messages

  • le Japon est menacé par un arrêt de tous ses réacteurs Les élus des villes abritant des centrales freinent le redémarrage des tranches arrêtées pour maintenance. redémarrage des tranches arrêtées pour maintenance. Seuls 19 des 54 réacteurs du pays fonctionnent. Le maire de la ville de Genkai, située tout au sud du Japon dans a préfecture de Saga, a annoncé ce jeudi qu’il allait probablement revenir sur sa décision de valider le redémarrage de la centrale nucléaire située sur sa commune. Longtemps réticent à cette idée, il avait été convaincu la semaine dernière par les discours tranquillisants du gouvernement. L’intense obbying de l’opérateur du site, Kyushu Electric, qui assure que es quatre réacteurs de la ville sont parfaitement sûrs, a joué également. Mais en écoutant mercredi Banri Kaieda, le ministre de’industrie, annoncer le lancement prochain de nouveaux tests de résistance sur toutes les tranches du pays, le maire de Genkai s’est senti trahi. plus tôt ? », s’est aussi emporté, Yasushi Furukawa, le gouverneur de la province, avant de moquer les cafouillages de a politique énergétique de l’exécutif, qui risque désormais d’être confronté à un arrêt de la plupart des centrales nucléaires du pays.

  • Que devient le Japon depuis le 11 mars ? De pire en pire et la bas comme ici c’est silence radio...

    Black rain, pluie acide, typhon, tornade, coulée de boue, séismes quotidiens, mais pour le gouvernement japonais, la situation s’améliore et les radiations diminuent....à moins qu’elles se propagent et que le contrôle des réacteurs et piscines de stockage des combustibles relèvent de l’impossible...sur l’ensemble des centrales du Japon.

    1000 seismes depuis le mois de mars autour du Japon mais aussi 1000 raisons de laisser exploser leur colère pour les enfants, femmes et hommes sacrifiés sur l’autel des profits des trusts mondiaux du nucléaires et de cette société qui tue au nom du progrès techniques et civilisationnelle .

    A la centrale de Fukushima et autour, juillet 2011 : (interview d’un ingénieur expert du nucléaire aux USA)

    "les réacteurs 1, 2, 3 et 4 continuent de relâcher des émissions radioactives. Nous ne les voyons pas durant la journée à cause de la chaleur et de l’humidité.
    Cependant, durant la nuit, vous pouvez les observer sur les images d’une webcam.
    Les nuages blancs sont de la vapeur qui contiennent des particules et qui s’échappent des réacteurs. Certaines personnes m’ont écrit pour me demander s’il ne s’agissait pas de l’imminence d’une explosion ou d’incendies. Mais il s’agit bien de la vapeur radioactive qui s’échappent des réacteurs .
    La plus grande partie des radiations a été relâchée durant les mois de mars et avril 2011. Actuellement, les radiations qui s’échappent sont bien moins importantes que durant les deux premiers mois. Durant les six premières semaines, 95 % des radiations se sont échappées de Fukushima.
    Cependant, Fukushima va relâcher des radiations pendant encore beaucoup de temps.
    Les Japonais sont en train de construire de larges tentes qui devraient recouvrir les réacteurs. La première tente est en construction et elle va recouvrir le Réacteur 1. Il en ira de même avec les Réacteurs 2, 3 et 4.
    Dès septembre, l’objectif de ces tentes est de récupérer la vapeur radioactive et de la traiter.
    De plus en plus, l’opérateur doit faire face aux liquides contaminés qui s’infiltrent dans le sous-sol et qui se trouvent sur le site. Mais dans le futur immédiat, il n’y a aucune solution pour les éliminer.

    Les Japonais annoncent qu’il faudra en tout cas 10 ans pour commencer à extraire le combustible nucléaire. 10 ans pour commencer à extraire le combustible !
    Actuellement il n’y a aucune technologie qui permet d’enlever ce combustible qui se trouve au fond des bacs de rétentions sous les réacteurs. Le combustible a percé la jupe des réacteurs et se trouve dans les bacs de rétentions.
    Aux États-Unis, à Three Miles Island, le combustible se trouvait dans le réacteur. Ici, il se trouve sur le sol, sous les réacteurs. Cette situation est totalement nouvelle. Il va falloir ramasser ce combustible liquide hautement radioactif et ce processus pourra durer 10 à 20 ans.

    Pour moi, ce qui m’inquiète le plus, ce sont les informations qui proviennent du site. Certains de mes amis biologistes, qui ont travaillé à Tchernobyl, sont allés au Japon pour faire des tests scientifiques. Ils avaient imaginé et anticipé que la situation n’allait pas être bonne. Cette semaine, j’ai reçu un appel téléphonique qui me disait que la situation est vraiment, vraiment mauvaise.
    Ce sont des scientifiques qui ont l’habitude des radiations. Les conditions qu’ils ont trouvées à Fukushima sont bien pires que ce qu’’ils avaient imaginé.
    Il y a des évidences qui corroborent leurs recherches. Par exemples, les champignons, à plus de 60 km de la Centrale, contiennent des taux bien supérieurs aux limites fixées par les Japonais. Détail intéressant, ces champignons ont été cultivés à l’intérieur. Comment les champignons cultivés à l’intérieur peuvent-ils dépasser les limites légales de radiations extérieures fixées par le gouvernement ?
    Un autre exemple vient de la contamination du bétail dans la Préfecture de Fukushima. Tout avait débuté avec 8 vaches, ensuite 40 vaches et maintenant plus de 100 et je suis sûr qu’il va y en avoir encore plus dans le future. Un point intéressant est que les vaches ont été élevées entre 60 et 90 km de la Centrale. Elles montrent des taux de Césium bien au-delà de ce qui peut être approuvé pour la consommation. Quand ces vaches ont été commercialisées, le gouvernement japonais n’avait pas fait de test sur la viande.
    La question la plus importante est : comment est-ce que ces vaches ont été contaminées ?
    Il se trouve que les vaches sont nourries avec du foin de riz. Ce foin, récolté au-delà de 60 km, a été apporté aux paysans qui se trouvaient dans la Préfecture de Fukushima. Cette paille a été contaminée à 500’000 Becquerels par kg. Il s’agit d’une contamination au Césium.
    Le césium a une demi-vie de 30 ans. Dans 30 ans, la contamination sera toujours de 250’000 Becquerels par kg et dans 60 ans 125’000 Becquerels par kg.
    Cela c’est passé à plus de 65 km. Vous vous rappelez que la Commission nucléaire avait demandé une évacuation au-delà de 80 km. Cette situation indique que la NRC avait raison. Le gouvernement japonais aurait dû évacuer sa population à plus de 80 km au lieu des 20 km actuels.
    La radiation a dépassé les frontières de la préfecture de Fukushima, mais le Gouvernement ne semble se soucier que des taux dans cette préfecture.

    Black Rain - Les Pluies Noires

    La dernière chose dont je voudrai parler aujourd’hui est ce qui se passe au-delà de 80 km.
    Il est très clair qu’avec les mesures radioactives et la paille qui ont été découvertes et relevées qu’il y a des endroits, même au-delà de 80 km qui sont autant contaminés qu’à Tchernobyl.
    A Tokyo, j’ai ici une lettre d’un habitant qui a fait analyser le sol d’une cours pour jeux d’enfants. Les résultats montrent qu’il y a 53’000 becquerels par kg à cet endroit. Cette personne était tellement préoccupée qu’elle a été voir le maire de Kashiwa City qui lui a répondu de ne pas s’inquiéter. Nous avons un citoyen qui a payé une étude et qui l’a présentée aux autorités et qui ne peut aller nulle part avec ce gouvernement.
    Il y a une autre information qui vient de National Cancer Center Hospital East. Elle se trouve sur leur site internet. Ce document montre que 11 jours après l’accident (mars 24), le niveau de radioactivité à l’extérieur du bâtiment était 30 fois plus élevé qu’à l’intérieur. Il y a eu une déposition sur le sol d’éléments radioactifs. Il s’agit d’un hôpital spécialisé et ils savent comment mesurer la radioactivité.
    Le dernier rapport que je veux vous montrer provient d’un e-mail. Chaque jour je reçois un e-mail d’un éminent physicien, le Dr. Saji, ex secrétaire de la Commission de la sécurité nucléaire. Il y a deux jours, il m’a écrit ceci à propos du foin contaminé : Je crois que cela est dû au stockage de la paille à l’air libre lors du passage du panache, et particulièrement durant la première semaine de la « Pluie Noire ». (Black Rain).
    « Black Rain » « Pluie Noire » n’est pas un terme que le Dr. Saji utilise légèrement. Cependant, c’est ce qu’il s’est passé au Japon. Ce que Dr. Sagi mentionne, se sont des nuages de particules radioactives qui ont déposé un peu partout de la radioactivité dans le nord du Japon.
    Au lieu de limiter l’information, Il est plus important de limiter les radiations.
    Les japonais sont des personnes pleines de ressources et la victoire de l’équipe féminine de foot le montre. Mais ils ont le droit de connaître l’importance du problème auquel ils font face dans le but de faire face de manière correcte. Au lieu de limiter l’information, Il est plus important de limiter les radiations."
    Traduction : Laurent Horvath
    Le site officiel du Dr. Arnie Gundersen

  • Niveau record de radiations mesuré à Fukushima
    (article d’el mundo du 02/08/11)

    Un niveau de radiations anormalement élevé a été mesuré, lundi 1er août, entre les bâtiments de deux réacteurs de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, a indiqué la compagnie Tokyo Electric Power (Tepco), exploitante du site mis à mal par le séisme et le tsunami du 11 mars.

    Selon Tepco, le niveau de rayonnement atteint au moins 10 sieverts par heure à proximité de débris accumulés entre les réacteurs un et deux de cette centrale endommagée par le violent tremblement de terre et le tsunami qui ont dévasté le nord-est du Japon il a près de cinq mois.

    Le précédent niveau le plus élevé de radiations dans l’enceinte de la centrale Fukushima Dai-Ichi avait été relevé le 3 juin : il était de trois à quatre sieverts par heure à l’intérieur du réacteur numéro un.

    TEPCO INCAPABLE D’EXPLIQUER LA HAUSSE

    "Nous sommes toujours en train de vérifier la cause de tels niveaux élevés de radioactivité", a expliqué une porte-parole de Tepco.

    Le gouvernement et Tepco prévoient toujours de stabiliser la situation à Fukushima en conduisant les réacteurs vers un état dit d’"arrêt à froid" d’ici au mois de janvier. Diverses actions se poursuivent depuis l’accident pour faire progressivement baisser la température du combustible, notamment grâce à la mise en place d’un système de circulation d’eau de refroidissement.

    Environ 80 000 personnes, résidant précédemment à moins de 20 kilomètres de la centrale ou dans des localités ayant été particulièrement contaminées, ont été forcées de quitter leur domicile en raison de risques pour la santé.

  • Française, elle vit à Tokyo, depuis près d’un an, et la gestion de la catastrophe nucléaire par le gouvernement japonais la révolte. Mais, comme la majorité des Japonais qu’elle connait, elle ne dis rien "parce que ça fait trop peur de penser à ça tous les jours. C’est plus simple quand on ne sait pas". Cependant, un soir "j’ai vu cette vidéo. Je suis écœurée, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase". Il s’agit d’une réunion entre des habitants de Fukushima et un envoyé du gouvernement japonais, qui a eu lieu le 19 juillet. Plus de quatre mois après le séisme de magnitude 9 et l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima, la situation n’est pas maîtrisée, et elle apparaît même bien pire que prévu (certains experts l’annoncent pire que Tchernobyl), alors le représentant gouvernemental fuit...

    voir la vidéo ici

    L’expert du gouvernement quitte la réunion publique sous les insultes des habitants (vidéo YouTube).

    Il s’agit d’une réunion entre des habitants de Fukushima et un envoyé du gouvernement japonais, qui a eu lieu le 19 juillet. C’est en japonais, sous-titré (fidèlement) en anglais et en français : ce qu’il leur dit, en gros, c’est qu’il n’est pas de son ressort de savoir s’ils ont le droit de vivre dans une zone sûre. Le gouvernement n’évacuera pas davantage ceux qui le demandent. Lorsqu’on lui demande de prendre des échantillons d’urine des enfants de Fukushima pour faire des analyses, il part, sans dire un mot. Un mur.

    Pourquoi cette histoire d’urine ?

    Les écoles de Fukushima ont rouvert dès début avril, malgré des pétitions locales relayées par des associations internationales, et la démission du conseiller du Premier ministre, qui s’y opposait. Résultat, quand on a fait des analyses d’urines des enfants de la région, elles comportaient des matériaux radioactifs.

    « Pour que les gens se réveillent enfin »

    Et s’il fallait d’autres exemples pour montrer que la crise est gérée n’importe comment : les contrôles alimentaires sont faits par les maires et préfets sur des échantillons prélevés selon des protocoles arbitraires (ce que j’ai appris lors d’une réunion d’information de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire [IRSN] à l’Ambassade de France). Résultat, on a découvert récemment que la viande de plus de 2 000 bœufs irradiés a été commercialisée dans des supermarchés dans tout le pays.

    Je n’ai pas de mots pour qualifier l’inhumanité et l’irresponsabilité des membres du gouvernement japonais. Les médias, ici, relayent très peu ce genre de vidéos. Dans mon entourage, pas grand monde n’est au courant. Alors, j’essaye simplement de la diffuser… En espérant que les gens, ici et ailleurs, vont finir par se réveiller davantage.

    Traduction française de la vidéo

    Le 19 juillet 2011, la population de Fukushima rencontra des officiels du gouvernement de Tokyo, pour demander que le gouvernement évacue rapidement la population de Fukushima et leur fournisse une aide financière et logistique. Ils avaient aussi amené des échantillons d’urine de leurs enfants, car Le gouvernement avait promis de procéder à des analyses. L’homme qu’ils interpellent est Akira Sato, Directeur du Département des urgences nucléaires locales :

    Un habitant : "Ne pensez-vous pas que les gens de Fukushima, comme les autres gens, ont le droit de s’échapper pour ne pas être exposés à la radioactivité ?

    A.S. : Le gouvernement essaye de réduire le taux d’exposition autant que possible.

    Un habitant : Vous ne répondez pas à sa question ! Comme cela, vous dites qu’ils n’auraient pas ce droit ? Ils ont bien ce droit, n’est-ce pas ?

    A.S. : Je ne sais pas si ils ont ce droit.

    Un habitant : Quoi ? Alors vous aussi vous n’en avez pas le droit !!! Alors vous aussi, vous-même vous pensez que vous n’avez pas le droit de vivre une vie en bonne santé ??? Réponds-moi !!! Vous pensez que les gens de Fukushima n’ont pas des Droits de l’Homme ??? Vous voulez dire qu’il existe une différence de standard d’exposition à la radioactivité pour la préfecture de Fukushima et pour les autres préfectures ???

    A.S. : Ce que je dis c’est que le gouvernement a essayé de réduire autant que possible le taux d’exposition.

    Un habitant : Vous n’avez pas répondu à sa question !!! Le gouvernement applique un standard différent pour les gens de Fukushima, c’est ça ???

    A.S. : J’ai déjà dit tout ce que je peux dire.

    Un habitant : Quoi ?! Il y a des gens à Fukushima qui veulent évacuer. Prenez la responsabilité de les évacuer s’il vous plait. Veuillez nous donner une réponse, un commentaire de votre part. S’il vous plait répondez !! Assez de temps de réflexion, répondez-nous !

    A.S. : Bien, vous êtes libres d’évacuer à vos propres risques. Si les gens vivent dans un endroit en toute sécurité, le gouvernement leur demande de rester.

    Un habitant : C’est maintenant un cas d’urgence, n’est-ce-pas ? La ville de fukushima est sans danger ?
    Même dans le bloc communiste le gouvernement russe a évacué rapidement la population de Belarus pendant l’accident de Tchernobyl ! Pourquoi sur la terre, le Japon, une nation libre, ne peut-il pas faire la même chose pour nous ? Même l’Union Soviétique l’a fait pour leur peuple ! L’Union Soviétique a évacué 240 000 enfants en deux semaines !!! Qu’est-que le gouvernement a foutu pendant les derniers quatre mois ???

    Un habitant : Vous devriez avoir honte !!! Qu’est-ce que vous venez en fait faire ici ? Vous voulons que vous fassiez examiner l’urine de nos enfants très rapidement ! Et nous voudrions que vous nous informiez plus tard qui fera ces analyses et comment seront-elles exécutées. S’il vous plait emportez cette urine avec vous.

    Akira Sato et les autres officiels se lévent sortent précipitamment comme s’enfuyant...

    Un habitant : Ils sont terrribles... C’est si absurde... Testez cette urine... Qu’est-ce que vous pensez que vous faites ? Testez cette urine ! Pourquoi refusez-vous ? Qu’est-ce que vous pensez que vous êtes en train de faire ? S’il vous plait, ne vous enfuyez pas ! S’il vous plait emportez cette urine avec vous !

    A.S. : C’est pas notre travail.

    Un habitant : Nous voudrions que vous l’ameniez au gouvernement central !

    A.S. : Ce n’est pas du tout notre travail.

    Un habitant : Qu’est-ce que vous voulez dire par cela ? Vous ne pensez pas que vous devriez emporter cette urine avec vous ? Ces habitants l’ont apporté pour vous aujourd’hui comme ils l’avaient promis ! Ils l’ont apporté pour vous aujourd’hui ! Pourquoi ? Vous aviez dit auparavant que si ils vous apportaient les urines vous les feriez analyser ! Vous n’avez pas dit cela ? S’il vous plait emportez ces urines avec vous ! Stop ! S’il vous plait ne vous enfuyez pas ! Vous ne devriez pas vous enfuir ainsi ! S’il vous plait communiquez avec nous ainsi que les gens peuvent le faire ! Qu’est-ce que vous pensez que vous faites ? Vous pensez que les bureaucrates à Tokyo sont plus importants que les gens à Fukushima ? Je vous en supplie, s’il vous plait !

    A.S. : Nous ne pouvons pas en décider.

    Un habitant : Pourquoi cela ? Vous n’avez pas d’enfants ?"

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    source : http://www.rue89.com/2011/07/26/vivant-a-tokyo-je-denonce-lirresponsabilite-du-gouvernement-215631

  • Fukushima : grande manifestation antinucléaire à Tokyo pour dire "Plus jamais ça !"

    Voir ici des photos

    Sortir du nucléaire : maintenant et sans délai.

    Arrêt de toutes les centrales dans le monde entier ainsi que toutes les applications civiles et militaires nucléaires.

    Evacuation des zones contaminées et distributions gratuite de soins, de vivres et d’eau non contaminé.

    Réquisition des logements vides, des bureaux, hotels et de tous les moyens de transports de personnes et de matériels de premières nécessités.

    Examens gratuits et prises en charges immédiates des cas de contaminations.

    Organisation de la population en comité et conseil autonomes et auto défense contre tous ceux qui veulent casser du chomeur, du SDF, du paysans ruinés et du travailleur, jeune ou vieux qui dénoncent le gouvernement, l’Etat et les entreprises privés complices de meurtres et de crimes sociales.

  • Près de 800 personnes se sont ainsi retrouvées, croisées, ont échangé leurs expériences et mis en commun leurs espoirs.

    Une grande première organisée avec brio par une « bande » de jeunes et de moins jeunes, en dehors de tout parti politique ou organisation partisane, bien décidée à ne pas se laisser dicter sa réflexion et ses positions par quelque leader auto-proclamé. Un refus d’inscrire l’indispensable arrêt immédiat du nucléaire dans des stratégies électoralistes n’ayant rien à voir avec l’urgence dans finir avec les atteintes quotidiennes à la santé et les menaces sur la vie sur terre imposées par un groupuscule fanatique pro-nucléaire.

    Voir le reportage ici "3 jours remarquables contre le nucléaire en Avignon"

    • Catastrophe de Fukushima : 1 an déjà, 1 an de trop ! Rassemblement à Avignon...

      Le peuple Japonais affronte depuis un an une catastrophe nucléaire sans précédent, comme celle qu’ont vécu et continuent à vivre depuis 26 ans les peuples d’Ukraine et du Belarus après le crime nucléaire de Tchernobyl. Le Collectif antinucléaire de Vaucluse / CAN84 appelle la population à manifester sa solidarité avec les victimes et à se rassembler à Avignon* le 11 mars prochain pour exiger, en Provence et dans toute la France, la fermeture immédiate des installations nucléaires civiles et militaires.

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      Communiqué de presse du 2 mars 2012

      11 mars 2011 - 11 mars 2012 : 1 an déjà, 1 an de trop
      Fukushima, Provence, Tchernobyl : le nucléaire ça suffit !
      Fermeture immédiate de toutes les installations nucléaires civiles et militaires

      Le peuple Japonais affronte depuis un an une catastrophe nucléaire sans précédent, comme celle qu’ont vécu et continuent à vivre depuis 26 ans les peuples d’Ukraine et du Belarus après le crime nucléaire de Tchernobyl. Le Collectif antinucléaire de Vaucluse / CAN84 appelle la population à manifester sa solidarité avec les victimes et à se rassembler à Avignon* le 11 mars prochain pour exiger, en Provence et dans toute la France, la fermeture immédiate des installations nucléaires civiles et militaires.

      Le « nuage » radioactif a jusqu’ici été minimisé par les médias français, pourtant les contaminations de l’air et de l’océan se poursuivent et se retrouvent dans la chaîne agricole japonaise ainsi que dans la chaîne alimentaire planétaire n’épargnant ni les adultes ni les enfants ni la planète pour des centaines voire des milliers d’années.

      Les 3 coeurs nucléaires en fusion et les rejets des piscines de combustible de la centrale de Fukushima Daiichi sont toujours en cours, toujours à la merci de nouveaux séismes. Ils continuent de contaminer l’environnement, de porter atteinte à la santé et à la vie des populations et des travailleurs.

      La catastrophe nucléaire de Fukushima, survenue dans un pays ultra-développé et de haute technicité, met à mal de façon définitive et indiscutable le mythe de la sûreté et de la sécurité nucléaire.

      Alors qu’à Tchernobyl (Ukraine) et Three Mile Island (USA) les réacteurs étaient récents et avaient moins de deux ans d’âge, à Fukushima il s’agit de réacteurs vétustes comme les 4 réacteurs du Tricastin (plus de 30 ans d’âge) et qui étaient présentés par les autorités comme pouvant tenir encore des décennies.

      Nous n’acceptons pas d’être pris en otage avec nos familles par des fanatiques criminels, des obscurantistes scientistes, qui se servent de nous comme de cobayes de laboratoire.

      Non, la destruction atomique civile, le « nucléaire » n’est ni propre, ni sûr, ni bon marché, ni maîtrisé. Il porte atteinte au quotidien à la santé de la population par ses rejets de gaz et de liquides radioactifs, et par les milliers de m3 de déchets radioactifs qui s’accumulent jour après jour et ce pour des milliers d’années.

      D’un bout à l’autre de la filière, de l’extraction du minerai d’uranium à la fourniture d’un peu d’électricité (rendement de seulement 30%) le nucléaire soumet les vivants à des risques insensés engendrant cancers, leucémies, déstructuration de l’Adn, malformations fœtales, atteintes neuronales et cardiaques.

      Pourtant les pollueurs et les irresponsables ne sont pas les payeurs. Aucune assurance ne couvre les biens (habitations, entreprises, équipements publics, écoles,…) ni les emprunts bancaires en cas d’accident et de catastrophe nucléaire, ni le coût pharaonique des morts et malades, ni les territoires devenus impropres à la vie.

      Ici en Provence (région la plus nucléarisée d’Europe), ici en France (2ème pays le plus nucléarisé du monde) nous sommes en première ligne dans la guerre menée par le lobby nucléaire contre les peuples et la planète.

      Ensemble, agissons, exigeons :

       l’arrêt immédiat, inconditionnel et définitif du nucléaire civil et militaire,

       la fermeture immédiate des 42 réacteurs nucléaires âgés de plus de 30 ans, dont les 4 réacteurs du Tricastin, et ceux qui approchent les 30 ans dont les 4 réacteurs de Cruas,

       l’arrêt de la fabrication du terrifiant combustible nucléaire MOX à base de plutonium à Marcoule et de l’extraction de plutonium à La Hague,

       L’arrêt de tous les projets nucléaires en cours tels ITER (Cadarache), Atmea (Tricastin), EPR (Flamanville et Penly), Centres de stockage des déchets radioactifs (Bure), ligne THT (Cotentin-Maine),…

       L’arrêt complet de tous les projets portés à l’étranger par l’industrie nucléaire française

      Il ne s’agit pas d’attendre 10 ans ou 20 ans de contaminations supplémentaires ou la survenue d’un inéluctable accident nucléaire majeur en France (comme le confirme l’officielle Autorité de Sûreté Nucléaire).

      Un jour de plus est un jour de trop. Oui à la vie, Non au crime nucléaire !

      Arrêt immédiat, inconditionnel et définitif du nucléaire civil et militaire

      Collectif antinucléaire 84 / CAN84
      180 Chemin de la Parisienne 84740 Velleron
      collectifantinucleaire84@hotmail.fr
      www.coordination-antinucléaire-sudest.org
      06 60 76 04 03

      __

      * Rendez-vous le dimanche 11 mars 2012 à 13h30 Parking des Italiens (arrêt de bus) - Avignon

      * Autres rendez-vous soutenus par le CAN84 organisés par "AvignonmonAmour" à "l’Entrepôt" (1ter Bd Champfleury à Avignon) le 10 mars 2012 de 11h à 23h : vidéo-conférence depuis le Japon, théâtre "Avenir radieux, une fission française" de Nicolas Lambert, films, musiques… programme sur http://avignonmonamour.wordpress.com/

      Programme du samedi 10 mars 2012

      11 h – Projection de Récits de Fukushima, Courts métrages d’Alain de Halleux (2012).
      .
       Pique-nique apéro -
      .
      14 h – Vidéo-conférences avec le Japon sur la situation quotidienne
      Prolongement notamment de liens établis le 14 janvier
      .
      16 h – Paroles et questions partagées, échangées, données, reprises…
      .
      17 h – Discussion sur les luttes pour le démantèlement de la filière,
      en compagnie notamment de militants de Bure (Maison de résistance contre la poubelle nucléaire)
      .
       Repas -
      .
      20h30 – Avenir radieux, une fission française
      Pièce de Nicolas Lambert sur l’histoire de la filière en France – P.A.F 6 €
      .
      22h30 – Musique bal bistrot avec Sous le Pont

  • Ryota Sono veut libérer le Japon du nucléaire

    Avec la catastrophe de Fukushima le 11 mars, ce jeune militant d’extrême gauche a trouvé une nouvelle cause. Depuis, Ryota Sono est à la tête de toutes les manifs antinucléaires. Rencontre avec un idéaliste à l’énergie inépuisable.

    SI LA CONTESTATION ANTINUCLÉAIRE au Japon devait avoir un visage, ce pourrait être celui de Ryota Sono. A 30 ans, le natif de Tokyo, militant de nombreuses causes et très engagé à la gauche de la gauche, a acquis une réelle dimension depuis le séisme et le tsunami du 11 mars qui ont fait 20 000 morts et disparus. Le drame a été suivi par la crise nucléaire de la centrale de Fukushima-Daiichi. Classée en avril au niveau 7 de l’échelle des événements nucléaires et radiologiques (INES), le même degré de gravité que celui attribué à la catastrophe de Tchernobyl, elle a bouleversé la vie de milliers de Japonais et condamné durablement une partie du territoire. Si tout se passe bien, il faudra au moins trois décennies pour surmonter ses conséquences.

    La crise a également rouvert le débat sur le nucléaire dans le monde. Plusieurs pays, comme l’Allemagne ou la Suisse, ont choisi de renoncer à cette source d’énergie. Au Japon, la discussion peine à s’imposer, même si la tragédie de Fukushima a mis en évidence la dangerosité de cette technologie dans un pays soumis à fort risque sismique.

    Mais, confronté à un puissant lobby réunissant compa-gnies d’électricité, industriels, hauts fonctionnaires, voire certains universitaires, le tout avec une certaine complicité des médias, les autorités se gardent d’adopter une position tranchée sur la question. Le 13 juillet, Naoto Kan, alors premier ministre, évoquait une baisse progressive de la dépendance au nucléaire, mais devait tempérer son affirmation quelques jours plus tard. Il a cependant obtenu que tous les réacteurs du Japon soient soumis à une double série de tests de résistance avant d’être relancés. De telles opérations prennent du temps et, actuellement, seuls 8 des 54 réacteurs du Japon sont encore en fonctionnement. Si aucun n’est relancé, tous seront arrêtés au printemps prochain.

    Cela signifie-t-il que la sortie du nucléaire va finalement s’imposer au Japon ? Pas sûr. Le gouvernement de Yoshihiko Noda, successeur de Naoto Kan, reste ambigu puisqu’il continue de promouvoir l’exportation de l’énergie atomique made in Japan. Pourtant, tourner la page du nucléaire dans l’archipel est urgent. C’est en tous les cas ce que pense Ryota Sono, qui fut l’un des premiers à se dresser contre la forteresse nucléaire japonaise.

    Le 12 mars, "après avoir mis un masque pour se protéger des retombées radioactives", il organisait un premier rassemblement devant le siège de Tepco, la Compagnie d’électricité de Tokyo propriétaire et opérateur de la centrale de Fukushima-Daiichi. Ce jour-là, une vingtaine de personnes répondent à son appel. "Je n’ai pas voulu fuir Tokyo car je suis né ici. Et la colère contre le gouvernement était trop forte", témoigne-t-il. La volonté s’appuie également sur un constat : "Si Tokyo est victime des radiations, la ville est aussi coupable. C’est là que se concentrent les richesses, et les centrales qui lui fournissent son électricité se trouvent loin, à Fukushima notamment, qui en subit aujourd’hui les conséquences."

    Pour Ryota Sono, la lutte contre le nucléaire est un nouveau combat. "J’ai pris conscience de l’importance de cette question au moment de l’accident, raconte cet ancien salarié du monde de l’édition devenu freeter - contraction de free et d’Arbeiter qui qualifie les jeunes vivant de petits boulots et adhérent entre autres du syndicat Freeter Union. J’ai compris à quel point nous étions tous concernés."

    AVANT DE S’ENGAGER CONTRE LE NUCLÉAIRE, il militait pour de multiples causes, notamment contre le racisme ou pour défendre les travailleurs précaires. "Je l’ai croisé pour la première fois il y a deux ans dans une manifestation contre les bases américaines au Japon, raconte Kazuyuki Tokune, un ancien salarié aujourd’hui engagé dans l’action sociale, qui avoue une certaine admiration pour le jeune homme. Il est toujours prêt à agir, se range systématiquement du côté des plus vulnérables contre les plus forts."

    L’engagement de Ryota Sono est absolu, politique, alimenté par une volonté de voir partir "immédiatement" les politiciens au pouvoir, pour "mettre en place un gouvernement d’inspiration socialiste".

    Communicative, sa détermination lui a permis de mobiliser des gens pour maintenir une présence quotidienne devant le siège de Tepco. "Je voulais venir manifester tous les jours, mais ce n’était pas possible. D’autres se sont joints au mouvement et nous nous sommes relayés." Histoire d’entretenir la flamme autour d’un bâtiment blanc et noir surmonté d’une impressionnante antenne, aujourd’hui protégé par des cars chargés de policiers, qui lui donnent une allure de bunker.

    Outre ces rassemblements, Ryota Sono contribue avec d’autres mouvements à l’organisation de manifestations. Même si le jeune militant juge les Japonais "trop lents à se mobiliser", elles attirent des gens qui, parfois, manifestent pour la première fois. Depuis le mois de mars, pas une semaine ne passe sans une ou deux manifestations – à Tokyo ou ailleurs – à l’appel d’organisations comme Gensuikin, les syndicats Doro-Chiba ou Zengakuren, voire Tanpopo-sha, une association née en 1989, quand le Japon s’inquiétait de la contamination radioactive des produits alimentaires provoquée par l’accident de Tchernobyl.

    Alimentée par la crainte des retombées radioactives, motivée par les sondages qui indiquent que plus des deux tiers des Japonais souhaitent aujourd’hui une sortie progressive du nucléaire et encouragée par les engagements de personnalités comme les écrivains Kenzaburo Oe ou Haruki Murakami, la mobilisation n’a cessé de s’intensifier avec des pointes : 15 000 personnes ont participé le 16 avril dans le quartier tokyoïte de Koenji à une "manifestation supermassive contre les centrales nucléaires". Plusieurs milliers l’ont fait le 11 juin. Ils étaient 40 000 le 19 septembre, toujours à Tokyo. Ces chiffres sont loin de ceux enregistrés en Allemagne par exemple, mais pour le Japon, où la tradition revendicative semble oubliée depuis les années 1970, ils apparaissent élevés.

    Le 11 septembre, pour marquer les six mois de la catastrophe, 3 000 personnes se rassemblaient à Kobe (ouest) pour écouter l’un des rares parlementaires critiques du nucléaire, Taro Kono. A Tokyo, quelque 1 500 personnes bravaient un impressionnant dispositif policier pour littéralement encercler le ministère de l’économie, du commerce et de l’industrie (METI), l’administration en charge du nucléaire. Elles brandissaient des banderoles rappelant notamment qu’un "autre Fukushima peut arriver". Le même jour, quatre jeunes d’une vingtaine d’années commençaient une grève de la faim qui devait durer dix jours. Des militants en profitaient pour dresser une tente près du ministère, qui n’a pas été enlevée et qui entretient toujours la contestation en reprenant les slogans des "indignés" du monde entier, comme ce "Occupy Kasumigaseki" (le quartier des ministères à Tokyo) qui fait écho au désormais fameux "Occupy Wall Street".

    A chaque fois, Ryota Sono est là. Toujours en première ligne, à soutenir les jeunes grévistes de la faim ou, armé d’un haut-parleur, à lancer les slogans du genre "Arrêtez les centrales !" ou à appeler les compagnies d’électricité et le gouvernement à assumer leurs responsabilités dans l’accident nucléaire. Pour lui, "les autorités refusent d’admettre la culpabilité de l’archipel, pourtant à l’origine d’une contamination qui ne se limite par à son territoire".

    Il déploie une énergie fiévreuse, étonnante pour un jeune homme à l’allure si frêle. Difficile d’obtenir cinq minutes tranquilles pour lui parler. Souvent vêtu de noir ou de kaki, il virevolte, inquiet quand il apprend des arrestations, nombreuses certains jours comme le 11 septembre, où il y eut des heurts avec de militants d’extrême droite, enflammé quand il se brise la voix à haranguer les manifestants ou à lancer ses messages aux fonctionnaires réfugiés dans leurs ministères ultraprotégés.

    SON REGARD FERME, quelque fois dur, parfois assorti d’une pointe de tristesse, et son sourire rare témoignent de sa détermination et de son impatience. Son omniprésence lui vaut d’être très surveillé par la police. Le 23 septembre, il est arrêté au cours d’un rassemblement. Selon le réseau No-Vox, auquel il appartient, "l’intervention brutale des policiers a eu lieu après un ordre "Arrêtez-le !" qui visait directement Ryota Sono". L’avocat qui a pu le rencontrer après son arrestation a rapporté des blessures au visage et des bleus sur tout le corps. Il a été libéré le 5 octobre après une mobilisation qui a gagné la France, le jeune homme entretenant des liens notamment avec l’association DAL (Droit au logement).

    Cela n’a pas refroidi son ardeur et, le 11 décembre, pour les neuf mois de la catastrophe, il était en tête du cortège des 1 000 personnes qui ont à nouveau défilé à Tokyo à proximité du siège de Tepco et du METI. Rien ne semble pouvoir arrêter celui qui se dit admiratif du militantisme pratiqué par le Nouveau Parti anticapitaliste, le NPA français. Il a toujours un mot à lancer pour critiquer les puissants. Il reproche également aux médias japonais de ne pas parler du mouvement antinucléaire. "La plupart des chaînes de télévision et des grands journaux sont sous contrôle des milieux d’affaires et du gouvernement", déplore-t-il.

    En marge de son action, il a trouvé le temps d’écrire un livre titré Boku ga Toden mae ni tattawake ("Pourquoi je me suis dressé devant Tepco"). Sur la couverture, on le voit, debout de dos, devant le siège de Tepco. Une sorte de David prêt à affronter le Goliath du nucléaire. "Dans cet ouvrage, explique-t-il, j’ai voulu condamner le discours officiel adopté depuis le début de la crise et axé sur la mobilisation de tous pour un objectif unique, en l’occurrence la reconstruction, un discours qui ne supporte pas la contradiction. C’est un peu comme pendant la seconde guerre mondiale avec le gouvernement militariste d’union nationale (kyokoku itchi), quand tout le monde devait agir pour la victoire."

    "Et puis, ajoute-t-il, je voulais laisser un témoignage de tout ce que j’ai vécu et qui a été fait jusque-là. Par exemple, je me souviens que, dans les premiers jours de la crise, quand j’allais dans les magasins, j’ai souvent eu le sentiment de vivre comme en période de guerre."

  • Le dimanche 11 mars on commence, le 12 on continue : bloquons l’économie tant que le nucléaire et le capitalisme détruisent l’humanité. Organisons nous dans les entreprises du secteur de l’atome, mais aussi du BTP, de l’auto, de la chimie, des transports, du public et privé, organisons nous aussi dans le voisinage des centrales, des centres de retraitement, de fabrication d’armement, de tous les cimetières et friches industriels toxiques, des mines d’uranium, mais aussi d’amiante et de tous les minerais qui tuent les travailleurs et les populations autour.

    Le nucléaire tue et le capitalisme exploite et tue. A bas cette esclavage moderne, vive la revolution mondiale des mamans révoltées, des enfants contaminés, des paysans ruinés, exploités et de tous les prolétaires de la Grèce à la chine, des USA au Japon, de la France au Sénégal.

    Toutes les manifestations (12 pays cités) ci dessous commencent le 11 mars 2012 :

    Allemagne :

     Manifestation de Kirchheim jusqu’à la centrale nucléaire de Neckarwestheim,. Accueil à 13:00 à la gare de Neckar. Puis vers la centrale nucléaire de Neckarwestheim ; Contact : http://www.endlichabschalten.de/ ; Gergely Kispál, Téléphone : 0711 620306-17, gergely.kispal@bund.net ; Franz Pöter, Téléphone : 0711-620306-16, franz.poeter@bund.net ; endlichabschalten.de@googlemail.com ; Téléphone : 040-2531 8948 ; info@anti-atom-demo.de ; presse@antiatomberlin.de ; kontakt@antiatomberlin.de ;

     Vigile à Aachen, plus exactement à Elisenbrunnen, Heure : 10:30 ; Contact : info@anti-akw-ac.de ; http://www.anti-akw-ac.de ; http://www.facebook.com/pages/Aktionsb%C3%BCndnis-gegen-Atomenergie-Aachen/211814662168431 ;
    http://www.anti-akw-ac.de/de/termine.html/-/asset_publisher/Cav5/content/11-marz-2012-mahnwache-in-aachen ; presse@antiatomberlin.de ; kontakt@antiatomberlin.de ; info@anti-atom-demo.de ; Téléphone : 040-2531 8948 ;

     Grande manifestation de Gronau, à partir de la gare de Gronau à 13:00, Arrivée et fin de manif devant le site Urenco à 16h30. Un programme "coloré" est prévu. Contact : http://www.fukushima-jahrestag.de/ ; kontakt@fukushima-jahrestag.de ; http://www.sofa-ms.de ; http://www.kein-castor-nach-ahaus.de/ ; info@ausgestrahlt.de ; http://www.fukushima-jahrestag.de/?q=node/2 ; http://anti-atom-demo.de/start/home/ ; presse@antiatomberlin.de ; kontakt@antiatomberlin.de ; http://www.greenkids.de/europas-atomerbe/index.php/Global_Fukushima_Action_Day_2012 ; Téléphone : 040-2531 8948 ; info@anti-atom-demo.de ; http://www.ausgestrahlt.de/mitmachen/fukushima-jahrestag/demos-am-113.html ; http://anti-atom-demo.de/start/staedte/gronau/ ;

     Chaîne humaine de Lichterkette 2012, aux flambeaux sur un parcours de 79 km entre 2 sites pour stockage de déchets radioactifs. Heure : 19:00 ; Contact : http://www.lichterkette2012.de/ ; Central, info@lichterkette2012.de , Téléphone : 0151/ 56 59 14 47 ; Peter Dickel, Téléphone : 0531-89 56 01, dickel@ag-schacht-konrad.de ; Thomas Erbe, Téléphone : 0176/ 59 52 62 28, braunschweig@lichterkette2012.de ; Ulrike Jacob-Prael, Téléphone : 05305/ 17 29, basa-sickte@web.de ; Udo Dettmann, Téléphone : 0177/ 200 00 86, dettmann@asse2.de ; Eleonore Bischoff, Téléphone : 05331/ 74 182, eleonore.bischoff.wf@web.de ; Erica Neumann, Téléphone : 01522/ 9298694, ericaneumann@gmx.de ; Ludwig Wasmus, Téléphone : 05341/ 63 123, ludwig.wasmus@gmx.de ; Bureau de campagne, Téléphone : 0176/5952 62 28 ; http://www.lichterkette2012.de/index.php/material/85-kampagnenbuero ; Points d’information de la route, http://www.lichterkette2012.de/index.php/info-punkte ; http://www.braunschweig-biss.de/ ; http://www.lichterkette2012.de/index.php/info-punkte ;
    http://anti-atom-demo.de/start/staedte/braunschweiger-land/ ; http://antiatomberlin.de/ ; kontakt@antiatomberlin.de ; Téléphone : 040-2531 8948 ; info@anti-atom-demo.de ; presse@antiatomberlin.de ; kontakt@antiatomberlin.de ; http://maps.google.de/maps/ms?msid=212590373354468382359.0004b659a39ed4d207345&msa=0&ie=UTF8&t=m&source=embed&ll=52.232846,10.547562&spn=0.147189,0.199127&z=11 ;

     Allemagne : chaîne humaine pour encercler la centrale nucléaire de Brokdorf ; Heure : 12:00 ; Contact : http://anti-atom-demo.de/start/staedte/brokdorf/ ; https://www.facebook.com/events/108080019314599/ ; http://www.facebook.com/oekolinx ; http://www.facebook.com/events/265487353523641/ ; info@anti-atom-demo.de ; http://www.facebook.com/pages/Montagsdemo-Kiel/147011942015992?sk=wall ; http://www.greenkids.de/europas-atomerbe/index.php/Global_Fukushima_Action_Day_2012 ; Téléphone : 040-2531 8948 ; presse@antiatomberlin.de ; kontakt@antiatomberlin.de ;

     Manifestation à Gundremmingen avec programme culturel. Rendez-vous devant la mairie. Heure : 13:00 à 17:00 ; Contact : coordination, Ulrike Brenner, buero@atommuell-lager.de , Téléphone : 08296-745 ; Raimund Kamm, r.kamm@anti-akw.de , Téléphone : 0821-541 936 ; Thomas Wolf, demo@anti-akw.de , Téléphone : 08296-745 ; http://anti-atom-demo.de/start/staedte/gundremmingen/ ; www.atommuell-lager.de ; demo@anti-akw.de ; https://www.facebook.com/events/285195574867229/ ; http://www.facebook.com/pages/FORUM-gemeinsam-gegen-das-Zwischenlager-eV/152276034836072?sk=wall ; buero@atommuell-lager.de ; Téléphone : 040-2531 8948 ; info@anti-atom-demo.de ; presse@antiatomberlin.de ; kontakt@antiatomberlin.de ;


    Argentine :

     Buenos Aires. Chaîne humaine autour du Congresso Nacional (parlement) ; Contact : machpatagonia@gmail.com ; Téléphone : 54 (11) 1567485340 ; noelia_bernardone@hotmail.com ;


    Australie :

     Journée nationale pour mettre fin à l’extraction d’uranium (Evénements prévus à Adelaide, Alice Springs, Cairns, Canberra, Darwin, Hobart, Melbourne, Perth et Sydney) ; Contact : http://www.11march.com/ ; warehams@ozemail.com.au ; uranium@ecnt.org ; kazpres@optusnet.com.au ; mia.pepper@conservationwa.asn.au ; natwasley@gmail.com ; https://www.facebook.com/events/199315310152447/ ;


    Belgique :

     Manifestation à Bruxelles ; gare, Bruxelles-Nord ; Heure : 14:30 ; Contact : http://www.anti-akw-ac.de ;
    http://www.anti-akw-ac.de/de/termine.html/-/asset_publisher/Cav5/content/11-marz-2012-demonstration-in-brussel ; http://www.facebook.com/pages/Aktionsb%C3%BCndnis-gegen-Atomenergie-Aachen/211814662168431 ; info@anti-akw-ac.de ;


    Brésil :

     Chaîne humaine de São Paulo, Avenue Paulista - Vão do MASP ; Heure : à partir de 09:30 ; Contact : http://www.brasilcontrausinanuclear.com.br ; https://twitter.com/brasil_ccun ; http://antinuclearbr.blogspot.com/ ; http://www.brasilcontrausinanuclear.com.br/contato/ ; antinuclearmovimento@gmail.com ;

     Chaîne humaine de Rio de Janeiro, la plage d’Ipanema, Tour 9, Heure : à partir de 09:30 ; Contact : correnteantinuclear@gmail.com ; http://www.facebook.com/groups/iniciativapopularantinuclear/ ; http://twitter.com/antinuclearbr ; http://antinuclearbr.blogspot.com/ ; antinuclearmovimento@gmail.com ;

     Chaîne humaine avec des bougies à Angra dos Reis. Veillée et vigie aux centrales nucléaires Angra 1 et 2 toute la nuit, samedi 10, à partir de 21:00. A l’aube du dimanche 11 mars, une barge sera placée dans la mer, en hommage aux victimes de Fukushima, au Village historique de Mambucaba à une distance de 5 km des centrales nucléaires ; Contact : sape.angra@gmail.com ; sape.angra@terra.com.br ; https://www.facebook.com/sape.angra ; http://antinuclearbr.blogspot.com/ ; antinuclearmovimento@gmail.com ; http://www.sapeangra.blogspot.com/ ;


    États-Unis :

     Marche "action de New York 11/03", "Nous sommes enceintes et nous avons peur des radiations" ; 13:00, réunion en à Union Square (côté nord) ; 14:00 Marchez vers le nord (2 heures) ; 16:00 Central Park, contact : http://311newyork.wordpress.com/ ; http://www.facebook.com/events/176712112434876/?notif_t=event_invite~~V ; http://www.facebook.com/311ActionNewYork ; http://www.facebook.com/events/176712112434876/?ref=ts ;

     Chaîne humaine, Marche et de démonstration à Encinitas, en Californie ; Du parc Swamis Mer, 09:00, Marching à l’État Moonlight Beach Beach, où sera formée une chaîne humaine, jusqu’à 13:00. Programmation culturelle avec le Cercle des tambours et des rafraîchissements ; Contact : Téléphone, (619) 813-3113 ; https://www.facebook.com/events/130643650390535/ ; https://www.facebook.com/profile.php?id=1147061024 ;


    France :

     Chaîne Humaine de Lyon à Avignon (Lyon - Vienne - Roussillon - Saint Vallier - Tain l’Hermitage - Valence - Livron - Montélimar - Bollène - Orange - Avignon) ; Heure : 13:30 ; Contact : contact@chainehumaine.org ; Téléphone : 0777 202 771 ; http://chainehumaine.org/ ; Secrétariat national, 9 rue Dumenge, 69317, LYON, cedex 04, FRANCE, Téléphone : 04 78 28 29 22, Fax : 04 72 07 70 04, contact@sortirdunucleaire.fr ; opale.crivello@sortirdunucleaire.fr ; laura.hameaux@sortirdunucleaire.fr ;

     Chaîne humaine sur les quais de Bordeaux ; Commence à la Maison écocitoyenne (près du pont de pierre), Porte de la Bourgogne ; Heure : 14:30 ; Apportez pique-nique pour la nourriture du collectif ; Contact : http://www.facebook.com/TchernoBlaye?sk=wall ; https://www.facebook.com/events/138595972916992/ ; http://gironde.demosphere.eu/node/1471 ; http://cerclelibertairejb33.free.fr/?p=2375 ; http://tchernoblaye.free.fr/ ; http://www.facebook.com/TchernoBlaye ; gironde.demosphere@mailoo.org ;

     Chaîne humaine de Vallée du Rhône, en Finistère, Bretagne ; Heure : 14h ; Contact : nukleelermaez2012@gmail.com ; http://bretagne.eelv.fr/agenda-eelv/#chaine-humaine-au-faou-29-contre-le-nucleaire ; http://bretagne.eelv.fr/tag/nukleel-er-maez/ ;


    Grande–Bretagne :

     Chaîne humaine in Hinkley ; "Stop New Nuclear" ; Samedi (10 mars) 13:00, Chaîne humaine pour encercler la centrale nucléaire de Hinkley où EDF veut
    construire un nouvel EPR ; Dimanche (11 mars) 14:00, Blocages du site ; Contact : http://stopnewnuclear.org.uk/ ; http://stopnewnuclear.org.uk/contact-stopnewnuclear ; http://stopnewnuclear.org.uk/contacts ; http://stopnewnuclear.org.uk ; http://stopnewnuclear.org.uk/node/53 ; http://stopnewnuclear.org.uk/contact-legal-support ; http://stopnewnuclear.org.uk/contact-police-liaison-team ; http://stopnewnuclear.org.uk/traininginquiry ; http://stopnewnuclear.org.uk/node/112 ; http://stopnuclearpoweruk.net/contact ; http://stopnuclearpoweruk.net/content/no-more-fukushimas-10-11-march-2012-blockade-hinkley-point ; London, c/o 5 Caledonian Road, London N1, 9DX, Téléphone : 0845-2872381 ; http://www.greenkids.de/europas-atomerbe/index.php/Surround_Hinkley_Point_NPP_action ;


    Japon :

     Tokyo. Chaîne humaine autour de la Diète (parlement Japonais) ; Heure : 17h ; Contact : hibikiy1976@yahoo.co.jp ;

     Événement de charité à Nagoya, avec l’Orchestre Philharmonique ; Course-relais au programme ; Contact : Téléphone, 090-6590-3117 ; http://0311yell.aichiborasen.org/index.html ; http://aichiborasen.org/contact ; 0311yell@gmail.com ; http://aichiborasen.org/ ; http://uhohjapan2.wordpress.com/2012/01/30/day-324-march-11-2012-charity-event-in-nagoya/ ;


    Luxembourg :

     Chaîne humaine à Schengen, en face du Centre européen - rue Robert Goebbels, avec une programmation culturelle et de la musique ; Contact : http://www.cattenom-non-merci.de ; http://www.cattenom-non-merci.de/21.html ; cattenom-non-merci@online.de ; http://www.cattenom-non-merci.de/30.html ; https://www.facebook.com/events/350102815001087/ ; http://www.facebook.com/pages/L%C3%BCneburger-Aktionsb%C3%BCndnis-gegen-Atom/139043692805367?sk=wall ;


    Mongolie :

     Manifestation-mascarade "stopper le programme nucléaire de la Mongolie" avec des masques dans Ulanbatar ; pour s’opposer à l’extraction et à l’exportation de l’uranium ; Heure : de 11:00 à 14:00 ; Contact : https://www.facebook.com/events/125119877611117/ ; https://www.facebook.com/geologsit.lensky ; https://www.facebook.com/profile.php?id=100000468835007 ; https://www.facebook.com/amarlin.erhem?ref=pb ; https://www.facebook.com/Mr.Azbayar?ref=pb ; https://www.facebook.com/khagaan?ref=pb ;


    Suisse :

     Marche sur la centrale nucléaire de Mühleberg dans Gümmenen ; Le début de l’événement à la gare de Gümmenen 08h30 ; Marcher 6 km (2 heures) jusqu’à la centrale nucléaire de Mühleberg, où il y aura de 11h00-16h00 manifestation, discours avec programme culturel et musique ; Contact : http://www.facebook.com/events/324323574256984/ ; http://www.sortonsdunucleaire.ch/dp/ ; http://www.menschenstrom.ch/dp/node/687 ; http://www.sortirdunucleaire.ch/ ; info@sortonsdunucleaire.ch ; Sortons du nucléaire, Case postale 1019, 8026 Zurich, Téléphone : 41 79 871 24 09 (geral), 41 79 213 41 06 (en français), 41 79 871 24 09, 41 79 533 06 26 (en allemand) ; http://www.facebook.com/MenschenStromGegenAtom ; info@MenschenStrom.ch ; Twitter : @MenschenStrom ; http://www.menschenstrom.ch ; http://www.menschenstrom.ch/dp/node/662 ; Porte-parole : Nina-Maria Kessler, 079 533 06 26 ; Experts sur le nucléaire (Muhlenberg) : Joss Jürg, 079 330 06 60 ; Experts sur le nucléaire (Beznau) : Leo Scherer, 078 720 48 36 ;


    Nous nous réjouissons de la participation d’autres villes
    CRÉEZ UNE MANIFESTATION !
    Organisez votre événement. Envoyer heure et lieu : global.fukushima.action.day.2012@gmail.com ;
    Partagez cette information avec vos contacts !

    Liens vers le Calendrier mis à jour :
    http://antinuclearbr.blogspot.com/
    http://www.facebook.com/events/254929831244070/

    Chaîne Youtube pour les vidéos de la "Journée mondiale d’action Fukushima 2012" :
    http://www.youtube.com/FukushimaActionDay
    Envoyer les adresses des vidéos de Youtube : global.fukushima.action.day.2012@gmail.com

  • Pourquoi les centrales nucléaires ne redémarrent plus au Japon ?

    Réponse dans cette vidéo ou on y voit 2 femmes de Fukushima prendrent volontairement la parole, dans une réunion officielle sur les stress tests des centrales.

    La colère des femmes, mères, grand mère, célibataires ou mariées est inimaginable.

    Dans un pays ou elles ne sont rien, ou elles sont éduquées comme soumises, ou elles sont humiliées, harcelées, elles sont aujourd hui la plus grande menace aux yeux de la classe dirigeante.

    Les femmes ont pris la parole et ne veulent plus la redonner !
    Le 18 Janvier 2012, l’Agence japonaise de sûreté nucléaire et industrielle (NISA) a tenu une audience pour discuter avec un comité d’experts sur les résultats de la « stress test » pour juger si le redémarrage usine Kansai Electric Ooi l’énergie nucléaire. L’audience a été censé être ouvert au public, mais à la dernière minute du CSRN a décidé de tenir la réunion dans une salle séparée, sans le public. Le public en colère, qui étaient enfermés dans une chambre avec un écran de télévision, par la suite se précipita dans la salle de réunion et a fait un signe de protestation. Au milieu de la confusion, une femme non identifiée de Fukushima est sorti de l’audience. Ce clip vidéo montre une partie de la protestation de la part du public et des mots poignants de la femme. Avant cette audience, trois des membres du comité ont été reconnu coupable d’avoir reçu des dons d’une entreprise liée au nucléaire, Mitsubishi Heavy Industries. L’un d’eux est le Dr Koji Okamoto, professeur de l’Université de Tokyo et modérateur de cette réunion, à laquelle la femme de Fukushima a adressé sa dernière question. L’original, version longue ( http://youtu.be/jIRqDsHJ3OY ;) a été créé par OurPlanet-TV, un organisme indépendant net les médias. 关连情报(informations liées, en japonais uniquement) : http://torajiyama.blog.fc2.com/blog-entry-354.html . Traduction et sous-titrage (Anglais ) par tokyobrowntabby montage vidéo par sievert311

  • Pourquoi les centrales nucléaires ne redémarrent plus au Japon ?

    Réponse dans cette vidéo ou on y voit 2 femmes de Fukushima prendrent volontairement la parole, dans une réunion officielle sur les stress tests des centrales.

    La colère des femmes, mères, grand mère, célibataires ou mariées est inimaginable.

    Dans un pays ou elles ne sont rien, ou elles sont éduquées comme soumises, ou elles sont humiliées, harcelées, elles sont aujourd hui la plus grande menace aux yeux de la classe dirigeante.

    Les femmes ont pris la parole et ne veulent plus la redonner !

  • Women’s "Die-In" against the Restart of Ooi Nuke Plant

    Look the video here.

    Le 7 Juin 2012, environ 70 femmes dont 10 femmes de Fukushima ont fait un "die-in" en face de la résidence officielle du Premier ministre pour protester contre le redémarrage de la centrale nucléaire de Ooi. Avant le die-in, 10 femmes Fukushima sont reçues dans le bureau du Cabinet et rencontrent des représentants du gouvernement afin de soumettre une lettre/ pétition adressée au Premier ministre Noda Yoshihiko.

    Si les premières femmes sont assez "respectueuses" des protocoles, les suivantes vont exprimer leur immense colère et là il n’y a plus de place pour les courbettes.

  • La Révolution des Hortensias Une semaine après la manifestation 40 000 personnes à Tokyo, c’est aujourd’hui probablement plus du double, et peut-être le triple de manifestants qui se sont donnés rendez-vous devant la résidence officielle du premier ministre Noda. La demande est claire : ne pas redémarrer les réacteurs de la centrale d’Ooi. Le gouvernement compte en effet passer en force contre l’avis du peuple pour imposer à nouveau au Japon une politique énergétique nucléaire, malgré la catastrophe de Fukushima en cours. Mais le peuple dit non. Il y a tellement de monde ce soir dans la rue que le gouvernement a décidé de barricader l’accès au bâtiment et d’interrompre la manifestation. Les manifestants promettent 300 000 personnes la semaine prochaine. Iori Mochizuki, célèbre blogueur japonais en exil, donne des infos régulièrement. Blog Fukushima Diary (en anglais, Iori Mochizuki) http://fukushima-diary.com/ Traductions françaises de Fukushima Diary (Mimi Mato) https://www.facebook.com/#!/FukushimaDiaryFR

  • Le nucléaire "fédère" une révolte profonde de la petite bourgeoisie et de la classe ouvrière qui a pris sa source avec l’éffondrement de la 2ème économie mondiale en 2008, précédé par celui de 1990.
    Lire ici notre article en 2009.

    En juin 2008, des émeutes ouvrières très violentes ont éclaté à Osaka, la 3ème ville du Japon.

    Dans le quartier de Kamagasaki, les centaines de journaliers, touchés de plein fouet par la crise et les licenicements, ont fait éclaté leur colère suite à une provocation policière. Voiriciles photos et la vidéo là.

    Et ici un blog français qui fait référence à la traduction d’un tract d’un comité des travailleurs du quartier.

    Ce quartier ouvrier a connu des explosions de violence entre la police et les journaliers, en 1990 par exemple. Voir la vidéoici.

    Mais cette fois le contexte est très différent : la ville d’Osaka subit la crise et tous les secteurs sont touchés en 2008. Panasonic qui y a son siège et des usines, annoncait à l’époque 35000 licenciements, dans le monde et en 2009 c’était la fermeture de 27 usines et 15 000 licenciements .
    En 2011, 17000 nouveaux licenciements sur 2 ans étaient annoncés pour finir la restructuration de 2008.

  • Fukushima : des travailleurs en colère après la mort d’un des leurs

    Tokyo - Des travailleurs de la centrale accidentée de Fukushima ont fait savoir leur colère après le décès vendredi de l’un des leurs, blâmant l’absence de moyens de secours rapides pour venir à l’aide de blessés.
    Vendredi 28 mars :
    • Un travailleur a été enseveli sous des gravats et de la terre lors de travaux d’excavation près d’une zone destinée à l’entreposage de déchets radioactifs de la centrale de Fukushima daï-ichi. Il a été transporté à l’hôpital où son décès a été confirmé. Il était à l’intérieur d’un trou de 2 m de profondeur au moment de l’effondrement et a été enseveli.
    Il s’agissait d’un sous-traitant.
    Lire l’article ici.

    Quelque 3.000 personnes de centaines d’entreprises oeuvrent chaque jour à la centrale Fukushima Daiichi, ravagée le 11 mars 2011 par l’explosion et la fusion de 3 réacteurs . Les travailleurs se relaient et les sous traitants embauchent partout des SDF, chomeurs, techniciens, ingénieurs, ouvriers du BTP, immigrés etc..ce sont des centaines de milliers d’employés qui sont passés sur le site avant d’être jetés sans suivi médicale et à nouveau au chomage.

    La radioactivité tue à petit feu ou brusquement suivant les doses reçues.

    Les conditions de travail y sont le plus souvent très rudes, à cause notamment du port obligatoire de masques et combinaisons et en raison de l’état déplorable du site détruit.
    Lire un article ici sur la centrale de la mort et la censure qui l’entoure .

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