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Grève des journaliers de Zouerate : Quand l’armée s’en mêle

lundi 25 juillet 2011

Grève des journaliers de Zouerate

Quand l’armée s’en mêle

Les journaliers de Zouerate qui avaient lancé un sit-in de protestation à l’espace dit de la "Wilaya" se sont dispersés samedi 16 juillet dernier suite aux menaces de l’armée d’utiliser la force pour les déloger s’ils ne mettent pas fin à leur mouvement.

Les forces de l’ordre ont fait usage de matraques et gaz lacrymogène pour disperser les ouvriers qui tenaient un rassemblement devant le siège régional de la Confédération générale des travailleurs de Mauritanie (CGTM). Une dizaine d’ouvriers ont été arrêtés, précise-t-on de source syndicale.

Les ouvriers avaient organisé un sit-in pour exiger la satisfaction de leurs revendications, notamment le payement d’arriérés de salaire, l’intégration au cadre d’emploi et la prise en charge socio-sanitaire.

Les ouvriers revendiquent également la mise en application d’un accord conclu en juin dernier avec leur employeur, après une grève de 24 heures.

Cet accord prévoyait notamment que les 3.000 ouvriers non- permanents bénéficieront, à partir du mois de juillet, d’une augmentation de 15% des salaires, d’une indemnité de logement et de la prise en charge de 40% des dépenses de traitement médical.
Selon des sources syndicales citées par des correspondants locaux, le commandant de la région militaire aurait ordonné aux travailleurs de vider le lieu de leur manifestation avant que l’armée ne les y oblige manu militari.

La CGTM (Confédération générale des travailleurs de Mauritanie), depuis belle lurette sous le collimateur du pouvoir, a été ainsi indexée par le Wali Mouçaid qui l’a accusé ouvertement d’être l’instigatrice d’une telle fronde au sein des travailleurs de la Snim.

Dans une déclaration aux médias, le Wali Mouçaid a indiqué que tous les engagements pris dans le cadre de l’accord conclu entre les travailleurs et leur employeur ont été respectés, soulignant que les autorités administratives ont toujours traité les grévistes avec tact. Il considère qu’après l’exécution de tous les points de revendication, l’administration traitera sans aucune complaisance les fauteurs de troubles. Selon lui, tous les travailleurs ont regagné leur poste et qu’il n’y a plus grève à Zouerate. Aux dernières nouvelles, des éléments de la garde auraient lancé un assaut contre le siège des Journaliers où quelques travailleurs tentaient de poursuivre la fronde.

Il faut souligner que le 15 juillet dernier, les journaliers de la Snim avaient décidé d’aller en grève, jugeant qu’aucun des points d’accord conclus avec la Snim et l’administration il y a de cela un mois n’a été respecté. Les grévistes avaient alors pris d’assaut l’espace des meetings situés en centre-ville dans l’intention d’y rester jusqu’à satisfaction de leurs doléances. Un important contingent de la police s’était déployé sans attaquer cependant les grévistes. A rappeler qu’un accord a été conclu en juin dernier entre la Snim, les travailleurs et les tâcherons. Il comportait des augmentations de 15 % des salaires à compter du 1erjuin, la hausse des primes de logement à 10.000 UM à compter du 1er juillet, l’établissement de contrats de travail pour ceux qui n’en disposaient pas, une prise en charge des soins médicaux pour les travailleurs et leur famille supportée à hauteur de 40% par l’employeur…

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