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Luttes sociales en Israël : révolte contre les logements trop chers

vendredi 29 juillet 2011

Lu sur internet (voir aussi la video)

La puissante centrale syndicale Histadrout a apporté son appui au "mouvement des tentes" installées à Tel-Aviv et aussi à Jérusalem et Haïfa.

"Si d’ici samedi soir notre secrétaire général Ofer Eini n’est pas reçu par le Premier ministre (Benjamin Netanyahu) pour discuter des solutions à apporter à la crise sociale, l’Histadrout usera de tous les moyens à sa disposition pour soutenir les revendications des manifestants", a affirmé une porte-parole de la centrale syndicale.

Une nouvelle manifestation est prévue à Tel-Aviv samedi soir.

Les manifestants s’en sont pris à la bourse jeudi, parce que "dix grands groupes contrôlent 80% du marché des actions et se sont emparés de tous les fruits de la croissance de l’économie nationale", selon leurs propos rapportés par la radio.

Pour tenter de désamorcer le mouvement, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé mardi un plan d’urgence pour la construction de logements, mais il a été jugé insuffisant par les protestataires.

Il s’agit du plus important mouvement social en Israël depuis celui des "Panthères noires" dans les années 1970, qui dénonçait les discriminations contre les Juifs mizrahim, originaires du Moyen-Orient. Des milliers de jeunes Israéliens défilent tous les jours dans les rues de Tel-Aviv, Holon, Jérusalem ou Beersheva, bloquant la circulation et scandant des slogans hostiles au gouvernement.

Israël connaît depuis 2004 un taux de croissance de 4,5% en moyenne, et le chômage est tombé à 6%. Mais la très forte hausse du coût de la vie à provoqué la colère, en particulier dans les classes moyennes, qui supportent le gros de la charge fiscale.

Les prix des logements, notamment ont bondi de 32% à Tel-Aviv et de 17% à Jérusalem depuis un an, alors que les salaires stagnent.

Le précédent du fromage blanc
Il y a quelques semaines, un mouvement de boycott a permis d’annuler une hausse de prix du fromage blanc. L’annonce de cette augmentation avait suscité un sentiment de révolte.

Un appel au boycott du fromage blanc, denrée de base du régime alimentaire israélien, avait été lancé sur Facebook. Il avait été relayé par d’autres sites internet et avait reçu le soutien de dizaines de milliers de personnes.

Les producteurs étaient revenus sur leur décision d’augmenter le prix.

Selon un sondage publié mardi par le quotidien Haaretz, 87% des Israéliens soutiennent le "mouvement des tentes" et 54% se disent "mécontents" de la gestion de cette crise par Benjamin Netanyahu.

TF1 News :

Des dizaines de militants de gauche israéliens sont montés jeudi sur le toit du bâtiment de la Bourse de Tel-Aviv dans le cadre du mouvement de protestation de masse déclenché il y a deux semaines contre la hausse des prix des logements, a annoncé la radio militaire. Parallèlement, la puissante centrale syndicale Histadrout a apporté son appui aux contestataires, qui sont installés par milliers sous des tentes boulevard Rothschild, un des endroits les plus huppés de Tel-Aviv, ainsi que dans d’autres villes telles que Jérusalem et Haïfa."Si d’ici samedi soir notre secrétaire général Ofer Eini n’est pas reçu par le Premier ministre (Benjamin Netanyahu) pour discuter des solutions à apporter à la crise sociale, l’Histadrout usera de tous les moyens à sa disposition pour soutenir les revendications des manifestants", a affirmé à l’AFP une porte-parole de la centrale syndicale. La porte-parole s’est refusée à préciser si l’Histadrout comptait appeler à une grève générale. Une nouvelle manifestation est prévue samedi soir à Tel-Aviv. Pour sa part, la radio a précisé que les manifestants présents sur le toit de la Bourse avaient expliqué leur geste en affirmant que "dix grands groupes contrôlent 80% du marché des actions et se sont emparés de tous les fruits de la croissance de l’économie nationale".

Confronté à un déferlement de protestations face à l’augmentation vertigineuse des prix de l’immobilier, M. Netanyahu a annoncé mardi un plan d’urgence en vue de la construction de logements, jugé insuffisant par les manifestants. En un an, les prix des logements ont bondi de 32% à Tel-Aviv et de 17% à Jérusalem, une tendance qui vaut pour l’ensemble du pays, alors que les salaires stagnent. Il s’agit du plus important mouvement social en Israël en quatre décennies. Selon un sondage publié mardi par le journal Haaretz, 87% des Israéliens soutiennent le mouvement de protestation et 54% se disent "mécontents" de la gestion de cette crise par M. Netanyahu.


La jeunesse israélienne dans la rue

Des dizaines de milliers d’Israéliens ont manifesté samedi soir à Tel-Aviv contre le coût élevé de l’habitat et l’aggravation des disparités sociales en Israël, a constaté un correspondant de l’AFP.
Arrivés de tout le pays, les manifestants sont venus de se solidariser avec des centaines de campeurs installés depuis plusieurs jours au coeur de la métropole israélienne pour protester contre la politique sociale du gouvernement.

Ils ont déployé des banderoles disant "nous voulons la justice pas la charité" ou "toute une génération veut un avenir", et scandé des slogans comme "quand le gouvernment est contre le peuple, le peuple est contre le gouvernement".
Le mouvement s’est amplifié ces derniers jours, touchant toute une série de villes israéliennes et gagnant en popularité en dépit de mises en garde de députés de droite, accusant l’opposition de gauche de le manipuler.

Il y a quelques semaines, une précédente révolte contre la hausse des prix avait démarré par un appel au boycottage lancé sur Facebook contre le fromage blanc —un produit de base du régime alimentaire israélien— et abouti à la baisse de son coût d’achat.

Les prix du logement en Israël ont connu une envolée ces deux dernières années, en particulier à Tel-Aviv, faisant craindre "une bulle immobilière". La hausse vertigineuse des loyers a rendu quasi-impossible l’accès à la propriété pour les jeunes couples.

Visiblement conscient des enjeux électoraux de ce vent de fronde, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a commencé à plancher sur le problème du logement, promettant notamment de dégager des terrains à bâtir, d’écourter la procédure d’accès au logement et de favoriser l’habitat à loyer modéré.

Messages

  • Quelque 150.000 employés municipaux israéliens étaient en grève lundi en signe de solidarité avec la vague de contestation sociale contre l’explosion des prix des logements qui déferle sur Israël depuis la mi-juillet, a indiqué à l’AFP un responsable.

    "Nous avons appelé à une journée de grève. Les mairies sont fermées au public, les éboueurs n’ont pas ramassé les poubelles", a affirmé Shlomo Buhbut, le président de l’Union des Autorités locales.

    "En tant que représentants des mairies et des autorités locales, nous sommes avec la population et nous ne pouvons pas rester les bras croisés lorsque tout le peuple manifeste pour exiger la justice sociale", a-t-il ajouté.

    "Si le gouvernement ne fait rien nous n’excluons pas la possibilité d’autres actions de soutien dans les prochains jours", a-t-il prévenu.

    Par ailleurs, un appel à une grève de 24 heures des salariés a été lancé lundi par des internautes via le réseau social Facebook. Quelque 24.000 Israéliens ont annoncé qu’ils n’iraient pas au travail, ont indiqué les médias qui n’ont pas été en mesure de mesurer si cette initiative avait été suivie.

    Depuis la mi-juillet, des manifestants qui dénoncent la hausse effrénée du prix des logements se sont installés dans des centaines de tentes le long du boulevard Rothschild, dans un quartier huppé de Tel Aviv. Le mouvement s’est ensuite étendu dans d’autres villes. Samedi, quelque 150.000 manifestants ont défilé à Tel Aviv et d’autres localités.

    Ce mouvement qui exprime la colère des jeunes et des classes moyennes est soutenu par plus de 80% des Israéliens selon un sondage.

    Des divergences sont toutefois apparues entre les représentants de ce mouvement social et Ofer Eini, le chef de la Histradrout, la puissante centrale syndicale, qui revendique 600.000 adhérents.

    Les dirigeants de la contestation qui ont émergé de la base, exigent que seul le Premier ministre Benjamin Netanyahu négocie avec eux en présence de caméras et de micros.

    "Il faut changer de méthode et mener la négociation en pleine transparence et non pas en secret dans des bureaux comme cela a toujours été le cas jusqu’à présent", a affirmé Orly Weissenberg, une représentante des manifestants à la radio militaire.

    "Nous voulons négocier non pas avec des ministres mais avec Benjamin Netanyahu, car c’est le seul à pouvoir prendre des décisions sérieuses", a-t-elle ajouté.

    Ofer Eini s’est élevé contre cette position. "Je ne soutiendrai pas un mouvement de protestation dont le but serait d’humilier ou de provoquer la chute du Premier ministre qui a été élu démocratiquement, nous ne sommes pas en Egypte ou en Syrie", a affirmé le secrétaire général de la Histadrout à la radio militaire.

    Dimanche, M. Eini a rencontré les représentants des manifestants pour tenter d’établir une liste de revendications et choisir la tactique à adopter. Selon les commentateurs, cette réunion n’a pas abouti en raison des divergences entre les deux parties.

    "Nous allons poursuivre ces discussions", s’est borné à affirmer le chef syndicaliste.

  • Le gouvernement israélien va se soumettre à une cure d’austérité pour éponger le coût de la guerre dans la bande de Gaza, seul le ministère de la Défense sera épargné par les coupes budgétaires, a indiqué un responsable gouvernemental.

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