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Grève du secteur public au Tchad !

dimanche 6 novembre 2011

Les travailleurs tchadiens du secteur public, en grève depuis le 25 octobre pour des hausses de salaire, ont suspendu leur action vendredi mais cesseront de nouveau le travail mercredi s’ils n’obtiennent pas satisfaction, a appris l’AFP de source syndicale. On suspendu, on reprend, puis on resuspend, les méthodes syndicales ne changent pas…
"Nous suspendons la grève à partir de ce vendredi pour la reprendre dès mercredi prochain" a annoncé le secrétaire général de la Confédération Libre des Travailleurs du Tchad (CLTT) Brahim Ben Seid, ajoutant que "les travailleurs sont disposés à maintenir le dialogue avec le gouvernement". De petites pressions, est-ce bien la méthode pour faire reculer le pouvoir tchadien ? Certainement pas ! Mais c’est la méthode pour faire attendre les salariés malgré leur mécontentement explosif et garder aussi la mainmise des centrales sur les mouvements.
"Pour le moment, nous ne voulons pas soumettre le gouvernement à une pression continue. C’est pourquoi nous optons pour cette forme de grève dite perlée pour laisser le temps libre aux négociations. Et la grève sera automatique dès mercredi si d’ici là rien n’est fait", a déclaré le secrétaire général de l’Union des syndicats du Tchad (UST) François Djondang
"Le président de la République (Idriss Deby Itno) nous a reçu jeudi 2 novembre (...) il nous a proposé de faire exécuter partiellement la nouvelle grille. Ce qui consiste à majorer l’indice de chaque catégorie à 20% seulement, au lieu de 100% comme nous demandons", a-t-il expliqué.
"Si d’aventure cette grève n’apporte pas de solution escomptée, une commission de réflexion est mise sur pied pour nous proposer une nouvelle stratégie de lutte", a quant à lui ajouté François Djondang. Réfléchir, mais à quoi ?
Le 15 octobre, l’UST et la CLTT avaient appelé à la grève demandant de nouvelles grilles salariales du public (qui), prévoient une augmentation de salaire à plus de 100%.
"Nous comprenons la situation des travailleurs. Mais nous sommes à pied d’oeuvre pour satisfaire à leurs revendications", avait déclaré le 25 octobre le secrétaire général du ministère de la Fonction publique Toïna Tondjibaye, demandant aux travailleurs de suspendre leur grève, afin de laisser le temps au gouvernement. On comprend, mais on n’accepte pas…
"Qu’il y ait grève ou pas, nous nous attelons à faire adopter les nouvelles grilles salariales du privé et l’harmonisation des allocations familiales dans le secteur privé dans un bref délai", avait-il ajouté. La grève, ils s’en moquent veulent-ils nous faire croire…
Deux leaders syndicaux tchadiens ont été arrêtés vendredi soir et samedi sans que l’on en connaisse les motifs, a appris l’AFP de source syndicale samedi, alors que les travailleurs du secteur public revendiquent des augmentations de salaire et observent une "grève perlée".

"Hier soir des policiers en civil sont venus au domicile de Barka Michel (cadre de la Conféderation libre des travailleurs tchadiens, CLTT) pour lui dire que le ministre de l’Intérieur avait besoin de lui. Il est parti avec eux depuis hier soir et depuis nous sommes sans nouvelles", a affirmé à l’AFP le porte-parole de la Conféderation de syndicat des travailleurs tchadiens (CSTT) André Kodjimadingar.

M. Kodjimadingar a précisé que "Mangaral Nadjiyama (président des anciens employés de la Tchad Cameroun Constructor, TCC) a été arrêté ce matin et se trouve au commissariat de police". Selon un proche de M. Mangaral, les ex-employés de la TCC préparaient "une marche pacifique pour revendiquer leurs droits".

Il n’a pas été possible de connaître les motifs de ces arrestations. Vendredi, les travailleurs du secteur public, en grève depuis le 25 octobre ont suspendu leur action pour poursuivre les négociations tout en menaçant de cesser le travail à nouveau mercredi.

"Nous suspendons la grève à partir de ce vendredi pour la reprendre dès mercredi prochain", avait annoncé Brahim Ben Seid le secrétaire général de la CLTT auquel appartient Michel Barka, ajoutant que "les travailleurs sont disposés à maintenir le dialogue avec le gouvernement".

Le secrétaire général de l’Union des syndicats du Tchad (UST) François Djondang avait indiqué que les syndicats avaient opté "pour cette forme de grève dite perlée pour laisser le champ libre aux négociations" en soulignant que le président Idriss Deby Itno leur avait proposé une augmentation de "20% seulement, au lieu de 100% comme nous demandons".

"Nous comprenons la situation des travailleurs. Mais nous sommes à pied d’oeuvre pour satisfaire à leurs revendications", avait déclaré le 25 octobre un responsable du ministère de la Fonction publique Toïna Tondjibaye, demandant aux travailleurs de suspendre leur grève, afin de laisser le temps au gouvernement.

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