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Et le plan de lutte d’ensemble des salariés

mercredi 4 juillet 2012

Et le plan de lutte d’ensemble des salariés, du privé et du public, des travailleurs et des chômeurs, des CDI et des CDD, de toutes les professions ?

Fonctionnaires, PSA, Hewlett-Packard, Bouygues, SFR, Sanofi…c’est le plan de suppressions d’emplois du gouvernement et des patrons !
On peut lire dans la presse des listes impressionnantes mais on ne voit pas les ripostes se préparer de manière collective.

N’attendons pas les centrales syndicales, constituons nos comités de défense des emplois dans les quartiers et les entreprises !

Voici ce qu’écrit la presse :

TEXTILE

Le 18 janvier, décision pour le personnel de Lejaby : le tribunal de commerce de Lyon choisissait pour le fabricant de lingerie en liquidation l’offre de reprise d’Alain Prost, ex-PDG de l’italien La Perla, qui conservait 195 des 250 salariés à Rillieux (Rhône) au siège mais fermait l’atelier d’Yssingeaux, transférant sa charge en Tunisie.
Plus récemment, le fabricant Meryl Fiber de Saint-Laurent-Blangy (Pas-de-Calais) a été placé, le 30 mai dernier, en liquidation judiciaire avec cessation d’activité par le tribunal de commerce d’Arras. Le fabricant de fibres synthétiques polyamides, utilisées dans la fabrication de tapis et de vêtements de sport, employait 343 salariés.
Autre motif d’inquiétude dans le secteur, le fonds d’investissement américain Sun Capital a enclenché mercredi dernier la cession du groupe de lingerie et sous-vêtements DBApparel, propriétaire des marques Dim, Playtex et Wonderbra, provoquant l’inquiétude de salariés français (7 500 personnes), déjà éprouvés par une sévère restructuration en 2010. Du côté de FO, "on s’attend à un énorme plan social si cette vente est effective", selon son représentant local.
Enfin, la société Mermet, qui fabrique des tissus techniques pour la protection solaire, a été placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Vienne le 14 juin dernier et prévoit un plan de restructuration. La société Mermet emploie 207 salariés répartis sur trois sites en Isère (Veyrins-Thuellins, siège de l’entreprise, Avenières et Dolomieu) et appartient depuis 2004 au groupe néerlandais Hunter Douglas, spécialisé notamment dans les équipements de fenêtres.

AUTOMOBILE

PSA est déjà engagé dans un plan de 1 900 suppressions de postes en 2012, et des inquiétudes pèsent sur les sites d’Aulnay-sous-Bois (3 100 salariés), SevelNord (2 800 salariés) et Rennes (5 900 salariés). Ce sont aussi 2 900 postes qui doivent également être supprimés chez des prestataires. PSA a annoncé en plus, le 31 mai, la poursuite en juin des mesures de chômage partiel mises en place à la fin de 2011 dans la plupart de ses usines
Renault a annoncé le 13 juin dernier qu’il se séparait de certains intérimaires dans l’Hexagone en raison de "la dégradation du marché européen et de la baisse des commandes". Le numéro deux Carlos Tavares a fait savoir que le groupe faisait "des efforts d’économies", et ce "dans tous les domaines", sans chiffrer l’ampleur des économies attendues. Si l’option d’une fermeture de site est retenue par un constructeur français, d’autres pourraient être contraints de lui emboîter le pas, a déjà prévenu le PDG, Carlos Ghosn, en mars. Les incertitudes qui entourent le marché l’ont ainsi conduit à réduire la cadence sur son site de Maubeuge.
A Strasbourg, General Motors veut se séparer de son usine et de ses 1 030 salariés (lien abonnés).
Chez les équipementiers, des menaces planent toujours sur les 325 salariés des sites de Honeywell (lien abonnés), MBF Technologies (430 salariés), Prevent Glass, liquidé début mai (220 salariés), la fonderie Manzoni-Bouchot (150 salariés), Sealynx, en redressement (550 salariés).
Dans la Vienne, la direction de l’équipementier Saint Jean Industries a annoncé mi-mai que les emplois de la Fonderie du Poitou Aluminium allaient être conservés. Cette décision a réduit les 60 suppressions de postes prévus au plan de sauvegarde de l’emploi à 53 départs sur la base du volontariat.

ÉNERGIE ET INDUSTRIE

Les raffineries de Petroplus (550 salariés) et de LyondellBasell (370 salariés) sont en sursis. Le tribunal de commerce de Rouen doit se prononcer sur le sort de la première le 24 juillet. De son côté, le fournisseur d’électricité E.On France veut fermer cinq sites de production (500 emplois).
L’avenir de Florange (500 salariés) est préoccupant. Les hauts-fourneaux du site lorrain sont à l’arrêt depuis l’automne 2011 et au moins jusqu’à la fin de l’année. ArcelorMittal, qui a décidé récemment la fermeture définitive de hauts-fourneaux à Liège (Belgique) et Madrid, assure qu’il ne s’agit que d’une mise en veille temporaire rendue nécessaire par une demande insuffisante.

Quant aux activités minières, Rio Tinto s’interroge sur le site de Saint-Jean-de-Maurienne (lien abonnés). Une décision définitive devrait être annoncée en septembre. Quelque 600 emplois chez RTA et 2 200 chez les sous-traitants de la vallée sont menacés. Rio Tinto Alcan a en outre vendu en mars trois usines (à Gardanne, Beyrède et La Bâthie) à un fonds d’investissement. Ces sites produisent des alumines de spécialité et des abrasifs et emploient au total quelque 700 personnes.

Les salariés toulousains de Thales Services (lien abonnés) ont manifesté début juin leur opposition au projet de cession de leurs activités informatiques à la société GFI Informatique. La division "Business Solutions" (BUS) compte près de 550 personnes, sur un total de 3 600 chez Thales Services. Les syndicats craignent que GFI n’effectue ensuite "un plan social à moindre coût".
Chez Siemens, un plan de sauvegarde de l’emploi a été annoncé le 15 mai dernier et se substitue à un plan de départ volontaire lancé en janvier 2011. Il reste 131 personnes qui n’ont toujours pas trouvé de solution de reclassement et sont donc visées par ce plan social. Le conglomérat allemand a annoncé de longue date son intention de stopper dès septembre 2012 la fabrication de disjoncteurs haute tension dans cette usine. La production doit être délocalisée en Inde, en Chine et à Berlin.
La Cour d’appel de Versailles a validé mercredi dernier le principe d’un plan social chez le fabricant de matériel chirurgical Ethicon (groupe Johnson&Johnson). Une nouvelle audience a été fixée au 26 septembre pour examiner le contenu du plan de sauvegarde de l’emploi. La direction d’Ethicon France, qui compte quelque 900 salariés en France, a annoncé en 2010 sa volonté de fermer le site d’Auneau (350 salariés) pour déplacer sa production en Amérique du Sud. En première instance en octobre dernier, le tribunal de grande instance de Nanterre avait invalidé la procédure de PSE au titre de l’absence de motif économique avéré.
Les 249 salariés de Schering-Plough Diosynth de l’usine d’Eragny-sur-Epte, appartenant au groupe pharmaceutique Merck, ont tenté en début de mois de faire annuler un plan de licenciement contesté devant le tribunal de grande instance de Beauvais. La décision a été mise en délibéré au 9 juillet.
La plupart des grands laboratoires ont annoncé ces dernières années des coupes claires dans leurs effectifs de visiteurs médicaux. Chez Sanofi-Aventis, un plan annoncé en décembre vise 917 postes. Chez Merck, au moins 800 personnes vont voir leur poste supprimé, dont 600 dans la visite médicale. Pour le groupe suisse Roche, les suppressions visent en France (1 685 salariés) 178 postes dans la visite médicale.
Abbott France a annncé la suppression de 201 emplois. Il s’agit du deuxième plan social : l’autre filiale française du groupe, Abbott Products (ex Solvay Pharma France), avait déjà annoncé à l’automne un PSE supprimant 170 postes.
La cinquantaine d’employés de la filiale du groupe allemand Sodimedical, essentiellement des femmes, ne sont plus rémunérés depuis la mise en sauvegarde, début octobre, de la filiale française du groupe qui avait été condamnée à verser les salaires impayés depuis mai 2011. Cette dernière a fait appel. La décision a été mise en délibéré au 11 juillet.

TRANSPORTS

Les salariés d’Air France ont été fixés jeudi 21 juin sur le nombre de postes que la direction entend supprimer, de l’ordre de 5 122 d’ici à décembre 2013. Le recours aux licenciements sera possible à défaut d’accord avec les syndicats. Le nombre de départs naturels, revu à la baisse, devrait atteindre 1 7000.
Concernant le maritime, des incertitudes pèsent sur la SNCM (800 emplois), son principal actionnaire, Veolia, voulant se désengager. Sur le rail-route, Novatrans (257 salariés), rachetée en 2009 par la SNCF et aujourd’hui menacée de liquidation, est également en grande difficulté.
La CGT Cheminots a interpellé mi-juin le gouvernement et la direction de la SNCF (environ 155 000 postes au total) sur l’emploi, estimant que l’entreprise publique lançait "un plan social dissimulé" en prévoyant 1 500 suppressions de postes en 2012. Selon la fédération, 750 emplois de vendeurs sont concernés et dans les ateliers matériels, 620 emplois vont disparaître et 1 400 au frêt.
Malgré la reprise par le groupe Alstom et le Fonds stratégique d’investissement, lundi 11 juin, de 100 % de Translohr, la division de tramways sur pneus du groupe Lohr en difficulté, les 941 salariés de Lohr Industrie, la maison-mère, qui n’ont pas reçu leurs salaires du mois de mai, craignent un plan social dans les mois qui viennent.

COMMERCE, DISTRIBUTION, TOURISME ET AGROALIMENTAIRE

Côté tourisme, la direction de TUI France (2 700 salariés, dont 1 500 chez Nouvelles Frontières) prévoit de supprimer 484 postes.
Dans la distribution, des syndicats de Carrefour (115 000 salariés) évoquent au moins 3 000 suppressions de postes. Le nouveau PDG n’a communiqué aucun chiffre, mais les personnels dans les sièges sociaux de l’entreprise ont du souci à se faire. Dans les magasins, il faut s’attendre à la disparition de certaines activités (lien abonnés).
Auchan (50 000 salariés) va supprimer 1 600 postes, mais prévoit d’en créer 3 200 d’ici à 2014 via l’ouverture de magasins. Le groupe de distribution high-tech Surcouf (environ 500 salariés), propriété de Hugues Mulliez dont la famille possède Auchan, est à vendre depuis début juin, après l’échec d’un projet de cession de trois de ses magasins. Le groupe avait été placé en redressement judiciaire le 29 février. En 2010, il avait affiché une perte nette de 20 millions d’euros, conduisant à la mise en oeuvre d’un plan social et à la fermeture de deux de ses magasins.
Leader Price (Casino, 2 103 salariés) veut fermer dix magasins (87 emplois). Mais le tribunal de grande instance de Créteil a annulé la procédure de licenciement (lien abonnés), au motif qu’elle ne reposait sur aucun "motif économique". Leader Price a indiqué qu’il va faire appel de ce jugement.
La filiale logistique d’Intermarché (ITM LAI) a décidé de réorganiser ses entrepôts sur trois ans en transférant certaines de ses bases vers d’autres, ont annoncé mi-juin la direction et la CGT, qui redoute la fermeture de six entrepôts. Une réunion serait prévue début septembre pour mettre en place un plan de sauvegarde de l’emploi sur trois ans. La CGT affirme que neuf entrepôts, qui comptent près de 250 salariés chacun, seront touchés par ce plan et six seront fermés après avoir été transférés : Narbonne, Pézenas, Lectoure, Gaillon, Rochefort-sur-Nenon et St Paul-lès-Dax.
HTM Group (ex-Boulanger) a engagé un plan social prévoyant près de 400 suppressions de postes chez Cap Boulanger (1 800 salariés). Enfin, 310 suppressions de postes sont prévues à la Fnac (17 000 salariés).
De son côté, Conforama (9 170 salariés) avait annoncé devoir réorganiser son service après-vente. Le juge des référés de Meaux a suspendu mercredi dernier le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) prévoyant la suppression des 288 postes concernés et a interdit à la société de procéder à tout licenciement économique.
Dans l’agroalimentaire, le sort de la centaine de salariés de l’usine Fralib reste incertain (édition Abonnés). L’usine, qui produit le thé Lipton et les infusions Eléphant, est occupée depuis le 11 mai. Unilever en a annoncé la fermeture en septembre 2010. Une table ronde s’est tenue le 1er juin en préfecture, évoquant parmi les scenario de redémarrage, un projet de reprise par les salariés. Aucune ébauche de solution n’a pour le moment été rendu publique cependant.

L’entreprise bretonne Doux (3 400 salariés et travaillant avec près de 800 éleveurs) est placée en redressement judiciaire depuis le 1er juin. Des licenciements dans les services administratifs au siège du volailler Doux à Châteaulin, dans le Finistère, ont déjà été annoncés.

TÉLÉCOMS ET INFORMATIQUE

Dans les télécoms (300 000 emplois directs et indirects en France), des suppressions d’emplois sont redoutées. L’impact de Free joue à plein : SFR (10 000 salariés) étudierait un plan social, selon les syndicats, et Bouygues Telecom (10 000 salariés) veut "réaliser un plan d’économies de 300 millions d’euros". Le PDG de France Télécom-Orange Stéphane Richard a assuré de son côté qu’aucun plan social n’était prévu au sein de son groupe.
Mercredi, les actionnaires de Technicolor ont accepté l’offre d’augmentation de capital (édition Abonnés) proposée par le fonds d’investissement californien Vector Capital. Mais cette opération ne réglera pas la question de Thomson Angers (340 salariés). L’usine, dernier actif industriel de Technicolor en France a été placée en redressement judiciaire le 1er juin. Près de 350 postes sont menacés. Le groupe de travail doit se réunir une deuxième fois ce vendredi.
Hewlett-Packard envisage de supprimer 27 000 emplois dans le monde. L’impact du projet en France (5 000 salariés) est encore inconnu.

MÉDIAS ET SERVICES

Dans la presse, plusieurs entreprises sont en difficulté, comme Presstalis (ex-NMPP), principal distributeur de journaux (800 salariés dans les messageries). Côté journalistes, des centaines de suppressions de postes sont redoutées au sein du Groupe Hersant Media. Le pôle Champagne-Ardenne Picardie (L’Union, L’Ardennais, L’Est Eclair, Libération Champagne) devrait être le plus affecté : 210 suppressions de postes y sont prévues dans le cadre d’une reprise par le groupe belge Rossel.
Rossel conditionne en plus une reprise des journaux normands du groupe (Paris-Normandie, Le Havre Libre, Le Havre Presse et Le Progrès de Fécamp) à la vente simultanée par Hersant des titres du pôle Champagne-Ardennes-Picardie. Environ 600 emplois sont en jeu. Jeudi dernier, le tribunal de commerce du Havre a autorisé une nouvelle prolongation de la période d’observation, jusqu’au 20 juillet, pour Paris-Normandie et les titres qui lui sont associés.
Par ailleurs, quatre journaux gratuits d’annonces du Haut-Rhin et du nord de la Franche-Comté édités par une filiale du quotidien régional mulhousien L’Alsace cesseront leur parution fin juin, entraînant la suppression de 116 emplois.
Le groupe TF1 a annoncé envisager une réduction de ses effectifs. Dans une démarche inhabituelle de communication de crise, le pdg Nonce Paolini s’est adressé, mardi par e-mail, à tous les salariés du groupe, à la fois pour tordre le coup à des rumeurs de plan social, mais aussi pour confirmer la cure d’austérité que doit suivre le groupe, le gel des embauches et le non-remplacement des départs.
France Soir, de son côté, verra ce lundi son sort orienté vers la mise en redressement ou la liquidation judiciaire. D’ici là, la juridiction a prolongé jusqu’au 30 juillet la période d’observation de l’entreprise, assurant ainsi son activité jusqu’à cette date. La société est actuellement sous protection de la justice (clause de sauvegarde) jusqu’au 28 juin.
Dans la sécurité, Neo Securité (5 000 salariés) cherche toujours un repreneur. Le tribunal de commerce de Paris a placé lundi la société de gardiennage en redressement judiciaire. Le tribunal a ordonné la poursuite de l’activité jusqu’au 31 juillet ; une audience devrait avoir lieu le 16 juillet pour examiner les dossiers des candidats repreneurs.

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