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L’extrême droite hongroise s’attaque aux Roms !

dimanche 9 septembre 2012

Dans un contexte de récession économique et de chômage, les tensions s’accroissent en Hongrie autour des quelque 500.000 à 700.000 Roms vivant dans ce pays de 10 millions d’habitants.

“Nous devons refouler ces centaines de milliers de Roms hors-la-loi. Nous devons faire preuve d’une tolérance zéro à l’égard de la criminalité et du parasitisme des Roms”, a déclaré Gabor Vona, président du Jobbik, lors d’un rassemblement de plusieurs centaines de ses partisans sur la place des Héros à Budapest.

“S’ils ne veulent pas partir, nous réclamerons l’aide de Bruxelles”, a poursuivi Gabor Vona, dont le parti constitue le deuxième groupe d’opposition au Parlement et souhaite la sortie de la Hongrie de l’Union européenne.

“Nous allons leur demander d’adopter quelques centaines de milliers de nos citoyens pendant quelques années et de tenter de les éduquer à la culture européenne. Une fois qu’ils auront réussi, nous pourrons les accueillir de nouveau.”

Le gouvernement hongrois a condamné la tenue de cette manifestation, organisée à l’occasion du cinquième anniversaire de la création de la Garde hongroise, un mouvement paramilitaire interdit proche du Jobbik.

Des groupuscules d’extrême droite radicale reprennent du service en Hongrie. Trois ans après la dissolution de la « Garde Hongroise », des nouvelles milices calquées sur les milices fascistes des années 1930 reviennent hanter les petites bourgades Hongroises. Rassemblant de plus en plus de militants lors de ses manifestations, ces milices s’en prennent aux minorités gitanes du pays mais également à la police quand elle « tente » de s’interposer.

La scène se déroule dans la petite ville hongroise de Devecser. Au cour du mois d’août dernier, une manifestation d’ampleur contre les Gitans a été organisé par l’extrême droite hongroise. Près de 1000 personnes se sont réunies à l’appel du Jobbik et de milices civiles telles que la nouvelle garde hongroise en noir et rouge, la garde nationale en vert et l’ordre de la nouvelle aube en noir et argent.

Des milices qui rappellent les sombres heures du 3 ème Reich. On voit sur les vidéos une ribambelle d’homme au crane rasés et en uniformes (en somme, le cliché du néo-nazi) défilant au pas dans les rues hongroises. Ces derniers « accusent » la police d’abandon et d’inaction face aux populations gitanes et font part de leur ferme intention de faire « justice » eux même…

La manifestation s’est accompagné d’une prise de parole violente et explicite d’un des leaders : « partout où cette ethnie est présente, la destruction et la dévastation apparaît. Les gitans veulent exterminer les Hongrois et s’ils veulent se battre, alors on doit mener la lutte contre eux, il n’y a pas d’autre possibilité » .

Slogans anti-roms et projectiles lancés sur des maisons de Roms. L’organisation d’une manifestation par un groupe d’extrême droite s’est soldée par des violences racistes.

Les violences ont éclaté le 5 août 2012, lorsque plus d’un millier de personnes se sont rassemblées sur la place principale de Devecser, un village à l’ouest du pays. Elles ont manifesté à l’initiative du parti d’extrême droite Jobbik auquel s’étaient joints divers groupes d’autodéfense d’extrême droite.

Selon des témoins, plusieurs personnes ont scandé des slogans anti-roms et lancé des morceaux de béton et d’autres projectiles sur des maisons habitées par des Roms. La police n’est pas intervenue pour faire cesser ces violences et on ignore si elle a procédé à des arrestations.

Les autorités hongroises doivent mieux protéger les Roms installés dans le pays, a indiqué Amnesty International dans une lettre adressée au gouvernement mercredi 15 août 2012. « Les autorités hongroises sont tenues de protéger l’ensemble des citoyens et doivent donc diligenter une enquête approfondie, indépendante et rapide sur les allégations selon lesquelles la police n’aurait rien fait pour empêcher les violences commises à Devecser », a expliqué Jezerca Tigani, directrice adjointe du programme Europe et Asie centrale d’Amnesty International.
Les politiciens ont tenu des propos racistes

Selon les médias, Jobbik a appelé à défiler à la suite d’une « bagarre » qui avait opposé fin juillet des membres de deux familles, dont l’une appartient à la communauté rom et l’autre non.

Gábor Ferenczi, député de Jobbik ; László Toroczkai, du groupe d’autodéfense Soixante-quatre comtés ; et Attila László, de l’Association des gardes civils pour un avenir meilleur, ont pris la parole lors du rassemblement.

Des témoins ont déclaré que ces allocutions étaient toutes empreintes d’un sentiment anti-rom et que certaines appelaient même les Hongrois à combattre les « gitans parasites » et, indirectement, à les éliminer. Zsolt Tyirityán, du groupe Betyársereg (« Armée hors-la-loi »), aurait tenu des propos ouvertement racistes.

« Les commentaires désobligeants ou racistes, en particulier ceux émanant de représentants de l’État ou de personnalités politiques, s’apparentent à une incitation à la haine raciale », a précisé Jezerca Tigani.

Des vidéos diffusées sur YouTube semblent confirmer que des blocs de béton et d’autres projectiles ont été lancés sur des maisons habitées par des Roms.

Messages

  • En France, le ministre de gauche de l’intérieur, se justifie pour expulser les Roms de leur maison : l’insalubrité.
    Mais qu’en est il des marchands de sommeil, qui vendent à prix d’or des logements humides, exigus, sans lumière, bruyants, mal odorants : cela existe en plein Paris , y compris dans le 16ème arrondissement.

    Les propriètaires qui profitent avec des agences de location, qui se servent largement au passage, cela ne fait pas le même effet que des communautés qui sont chassées par les Etats depuis des siècles.

    Taper sur les faibles, voilà le courage de la gauche, voilà sa réalité post électorale pour ceux qui avaient des illusions.
    Mais il faut dire aussi que le ministre a le soutien de beaucoup de travailleurs qui ne savent pas quoi penser de la situation générale économique et sociale, et qui jugent les Roms comme une source de problèmes, qu’il est normal de résoudre par la force car "ces gens ne respectent pas les règles".

    Comme si les règles de vie, les gouvernements et l’Etat en ont quelque chose à faire quand il s’agit de licenciements, de santé, de logements, de droits des peuples.

    La France écrase les peuples en Afrique, en Afghanistan, en Haiti, en Yougoslavie, mais cela passe pour de l’aide humanitaire !
    Tant que les travailleurs croieront à ses fables, les pires atrocités continueront car l’Etat français n’est pas remis en question, au contraire.
    Et la politique des syndicats mais aussi de l’extrème gauche, ne fait qu’aider à embrouiller la conscience des travailleurs sur ce qu’est l’Etat.

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