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Sans salaire depuis 8 mois, les travailleurs du complexe ETER Algérie de porcelaine en grève illimitée

mardi 9 avril 2013

Sans salaire depuis 8 mois, les travailleurs du complexe ETER Algérie de porcelaine en grève illimitée

Environ 154 travailleurs du complexe ETER Algérie SPA de Guelma (ex-Céramique Guelma), leader dans la fabrication des produits réfractaires et porcelaine, sont sans salaire depuis plus de huit mois. La section syndicale tire la sonnette d’alarme. En signe de protestation, les travailleurs observent une grève illimitée depuis jeudi dernier.

Les travailleurs du complexe ETER Algérie SPA de Guelma accusent le partenaire italien ETER, qui a repris l’unité en 2007, d’avoir failli à ses engagements, de même qu’ils interpellent les hautes autorités du pays pour sauver leurs emplois. "Nous avons déclenché jeudi 4 avril un mouvement de grève illimitée, suite à un préavis déposé le 27 mars dernier, et nous comptons à travers cette action interpeller le gouvernement et le ministère de l’Industrie sur notre situation qui va de mal en pis", a indiqué ce samedi à Maghreb Emergent, le président de la section syndicale du complexe, M. Mohamed Mekhalfa. "Nous entamons notre neuvième mois sans salaire", a déploré le syndicaliste qui fait part du marasme et de la colère des travailleurs face à une situation devenue intenable. Une grande partie de l’outil de production est actuellement à l’arrêt. "Le dossier est actuellement au niveau de la direction de l’industrie au Ministère de l’Industrie de la PME et la promotion de l’investissement, en attendant son examen par le Conseil des participations de l’Etat", souligne Mekhalfa.

En 2006, le Conseil des participations de l’Etat (CPE) avait entériné la décision portant cession du complexe de porcelaine de Guelma à l’italien ETER. Celui-ci a repris officiellement l’usine en octobre 2007 après une longue tractation avec l’Entreprise céramique et vaisselle de l’Est (ECVT), propriétaire de l’usine de Guelma. Le repreneur italien avait bénéficié d’importantes facilitées dans le cadre de cette reprise. À l’occasion de la signature du protocole d’accord, les responsables italiens avaient annoncé la création de quatre divisions, à savoir vaisselle en porcelaine, produits réfractaires, chamotte et produits inertes, et enfin appareils sanitaires de grandes dimensions. Les clauses de l’accord conclu entre le gouvernement algérien et le partenaire italien, qui s’empare du coup de 90% des parts de la société (contre 10% pour Hippocampe du côté algérien), prévoyaient, également, la cession du matériel appartenant au complexe ainsi que la concession, sous forme de loyers, du terrain. Les italiens s’étaient, alors, engagés en premier lieu à assurer la technologie nécessaire pour la production, réaliser l’investissement nécessaire pour la création de nouveaux produits, préserver l’effectif de 290 travailleurs.

Messages

  • Les travailleurs de BTK de Bouchekif montent au créneau.

    les travailleurs de BTK (Société Behm-Titan international-Kaiser), ex-SNVI, de Aïn Bouchekif, à Tiaret, se sont organisés, ce lundi, autour d’un sit-in en guise de protestation à ce qu’ils qualifient de désastre que vit leur entreprise. Mettant en exergue la résolution n°11/65 du 24/04/2006, portant le contrat de partenariat entre l’unité de production de la carrosserie de Aïn Bouchekif relevant de la SNVI avec BTK France, ces derniers, soutenus par leurs syndicalistes, tant locaux que nationaux, ont tiré à boulets rouges sur ce partenaire désigné comme étant un “escroc” dans la mesure où aucun de ses engagements n’a été honoré depuis son arrivée. Au contraire, diront les protestataires, l’unité en question a subi une déchéance sérieuse. En effet, selon la résolution sus citée, et dont une copie nous a été remise, le partenaire français s’est engagé à investir 10 millions d’euros, créer 250 nouveaux emplois, développer les parts de marché de SNVI Tiaret dans le domaine de l’équipement tracté, mettre aux normes européennes les produits fabriqués par cette entreprise avec création d’autres lignes de produits, mettre à niveau les installations, développer une stratégie d’exportation vers les marchés européens et méditerranéens…, pour ne citer que les clauses les plus importantes. Mais, le contraire s’est produit et on assiste actuellement au naufrage de cette unité dont l’effectif a été réduit de 862 à 542 travailleurs.

    Dans le même contexte, les protestataires se sont indignés devant la désertion totale de ce partenaire que le représentant de la Fédération des syndicats d’entreprise du secteur de l’industrie, a qualifié, tout simplement, d’escroc puisque, comme il a bien voulu le préciser dans son intervention, ce dernier, qui n’a aucunement respecté ses engagements, a dilapidé ce qui existait et signé la mise à mort de cette unité. Cependant, les travailleurs se sont résolus à demander unanimement le départ du partenaire français et le retour à l’entreprise mère, la SNVI, sans laquelle, d’ailleurs, ils ne seraient pas payés depuis plus de 6 mois.

    Les travailleurs se sont donné rendez-vous pour d’autres actions à venir. “Nous comptons organiser un autre sit-in devant le siège de la wilaya avant de déplacer notre action au niveau du siège de la SNVI et du ministère de l’Industrie”, avaient conclu les syndicalistes qui ne comptent pas s’arrêter jusqu’à obtention de leurs droits en allant même, si besoin est, jusqu’à descendre dans la rue.

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