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Turquie : les autorités rendent la place Taksim aux manifestants

samedi 1er juin 2013

Alors que les manifestants étaient revenus, samedi 1er juin, sur la place Taksim dans le centre d’Istanbul, pour protester contre un projet d’urbanisation qui cristallise les rancunes, le gouvernement du premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, a refusé la moindre concession, affirmant que ces rassemblements étaient avant tout "idéologiques".

Les forces de l’ordre, qui ont violemment réprimé les manifestants la veille faisant, selon des médecins sur place, plusieurs centaines de blessés, se sont retirées de la place en milieu d’après-midi. Immédiatement, des dizaines de milliers de personnes brandissant des drapeaux turcs ont envahi les lieux dans une immense clameur de victoire, comme l’a constaté notre correspondant sur place.

Si M. Erdogan a reconnu "qu’il y a eu des erreurs, et des actions extrêmes dans la réponse de la police", il a maintenu que "la place Taksim ne peut pas être un endroit où les extrémistes font ce qu’ils veulent". Il a également assuré que le gouvernement poursuivrait le projet qui a jeté le feu aux poudres, et qui détruirait le parc Gezi, où se sont rassemblés de nombreux manifestants.

Face à l’ampleur des protestations, plusieurs hauts responsables turcs ont tenu une ligne moins dure que celle du premier ministre. Le président Abdullah Gül a été forcé de constater que l’heure était grave : "Nous avons tous besoin d’être responsables face à ces manifestations qui ont atteint un niveau inquiétant. Dans une démocratie, les réactions doivent être exprimées avec bon sens, avec calme".

Le vice-premier ministre, Bülent Arinç, est allé jusqu’à présenter ses "excuses". "Plutôt que de lancer du gaz sur des gens qui disent ’nous ne voulons pas de centre commercial ici’, les autorités auraient dû les convaincre et leur dire que leurs inquiétudes étaient partagées".

Ce mouvement de protestation, l’un des plus importants dirigés contre le pouvoir islamo-conservateur depuis son entrée en fonction en 2002, est parti d’une manifestation contre un projet d’aménagement urbain contesté à Istanbul. Associations environnementalistes, riverains et syndicats dénonçaient la destruction du parc arboré, promis aux bulldozers. A la place, la municipalité a prévu de reconstruire d’anciennes casernes ottomanes agrémentées d’un centre commercial.

Une opération opaque, menée sans concertation, qui rentre dans le cadre de plusieurs projets urbains pharaoniques lancés ces derniers mois par le gouvernement : aéroport géant, canal de contournement du Bosphore, troisième pont sur le détroit, villes nouvelles et reconstruction de la place Taksim.

Les affrontements ont débuté vendredi à l’aube avec l’intervention musclée de la police pour déloger quelques centaines de militants qui occupaient le parc Gezi. Une source médicale citée par l’agence Reuters parle d’un millier de blessés dans les heurts, tandis qu’au moins six personnes ont perdu un oeil après avoir été touchées par des grenades lacrymogènes, selon l’association des médecins turcs.

Ameutés par les réseaux sociaux, de nombreux militants associatifs sont venus en renfort, rejoints au fil de la journée par beaucoup d’autres manifestants venus dénoncer plus globalement la politique du gouvernement islamo-conservateur.

Messages

  • Environ 1700 opposants au gouvernement ont été interpellés au cours des dernières manifestations en Turquie.

  • A Izmir, dans l’ouest du pays, des manifestants ont lancé des cocktails molotov sur la permanence du Parti pour la justice et le développement (AKP). Le bâtiment a été partiellement détruit, avant que l’incendie ne soit éteint, rapporte l’agence de presse Dogan.

    De violents affrontements ont également éclaté à Istanbul, où les protestataires ont érigé des barricades avec du mobilier urbain et des pavés. Toutes les rues menant au bureau du Premier ministre avaient été bouclées et la police a tiré des grenades lacrymogènes pour repousser les manifestants.

    Aucun bilan n’a été communiqué, mais du personnel médical a soigné des blessés dans une mosquée voisine.

    Dans le centre d’Ankara, la police a effectué une descente dans un centre commercial où elle soupçonnait des manifestants de s’être réfugiés, arrêtant des centaines de personnes.

  • Le week-end a été particulièrement violent sur les rives du Bosphore. Il y a eu plus de 1.700 arrestations dans tout le pays. Depuis quatre jours, des milliers de manifestants défilent contre le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan, le Premier ministre islamo-conservateur. Dimanche, ils ont occupé la place Taksim d’Istanbul, tandis que de nouveaux incidents ont éclaté dans la capitale Ankara. Des cortèges se sont formés dans le quartier résidentiel de Kavaklidere, à Ankara, après avoir été brutalement délogés plus tôt par la police de la place centrale de Kizilay de la capitale. Plusieurs centaines de personnes ont été blessées. Alors que lundi, beaucoup de Turcs reprennent le chemin du travail, la pression reste maximale sur le gouvernement.

    "Beaucoup de personnes qui se font gazer". Mathieu Koro était dans le cortège à Istanbul. "Il y avait une barrière humaine avec plein de gaz lacrymogènes pour qu’on ne puisse pas avancer. L’ambiance est un peu électrique. On entend des slogans contre le Premier ministre actuel", a-t-il a raconté au micro d’Europe 1. Beaucoup de Turcs continuent d’exprimer leur colère. "Il y a pas mal de barricades qui se sont formées. Il y a des personnes qui prennent les poubelles. Tous les grands axes sont bloqués. Les voitures n’arrivent pas à passer", a-t-il affirmé.

    Face à une répression policière très dure, la contestation s’organise. "Il y a une mosquée qui sert d’endroits de secours. Il y a beaucoup de personnes qui se font gazer. Maintenant, c’est bien organisé. Il y a des gens avec des sprays, avec des citrons pour éviter que les gaz lacrymogènes fassent trop d’effets", a précisé Mathieu Koro.

    Les gens marchent de très loin, tous ensembles, vers la place Taksim. Ils ont des drapeaux. Les gens dansent, chantent. Il y a ceux qui rentrent de Taksim et ceux qui vont vers Taksim", a affirmé cette universitaire.

  • mardi 4 juin 2013 à 18h30

    Lieu : Paris 1e

    Fontaine des Innocents Place Joachim du Bellay Métro Les Halles (Porte Lescot)

    Rassemblement de soutien aux campeurs du Parc de Gezi à Taksim

    Nous appelons à exprimer votre solidarité en participant au rassemblement le mardi 4 juin à de 19h à la Fontaine des Innocents.

    Nous condamnons le recours excessif à la force contre des manifestants pacifiques à Taksim en Turquie.

    Nous sommes préoccupés par l’usage excessif de la force, y compris spray de gaz poivré contre des manifestants pacifiques dans un parc au centre d’Istanbul.

    Gezi Park à Taksim, Istanbul, est confronté à la démolition pour donner place à la construction d’un centre commercial. Des milliers de manifestants opposés à ce projet campent dans le parc depuis plusieurs jours. Depuis le début de l’occupation du parc, plusieurs milliers de personnes sont venues témoigner de leur soutien : des associations culturelles, des syndicats, des groupes d’artistes, d’étudiants, des défenseurs de la nature, des anticapitalistes…

    Le vendredi 31 mai à l’aube, la police est intervenue pour détruire leurs tentes, et a utilisé du gaz poivré pour disperser les manifestants. Plus de 23 manifestants ont été grièvement blessés.

    Les droits fondamentaux internationaux exigent que lors des dispersions, les policiers évitent l’utilisation de la force.

    Nous appelons l’ouverture d’une enquête rapide, indépendante et impartiale sur les allégations d’excès et l’utilisation inutile de la force, et de veiller à ce que les fonctionnaires de la police responsable d’usage arbitraire ou abusif de la force soient poursuivis.

    Nous exprimons notre solidarité avec ce mouvement et appelons à un rassemblement de soutien aux campeurs de Gezi Park à Taksim.

    Le rassemblement de ce mardi à 19h se veut une manifestation de soutien à la lutte pour la sauvegarde de Gezi park et contre les violences faites par la police.

    Par conséquent, l’objectif est d’informer l’opinion publique française et de sensibiliser la société française (syndicats, partis politique, citoyen,...) pour que de tels comportements policiers ne se produisent plus ni en Turquie ni dans d’autres pays.

    Il ne s’agit pas d’une lutte "nationale" mais bien d’une lutte internationale pour un autre monde. Aussi, nous ne permettrons pas les banderoles des organisations politique turque, ni la présence des drapeaux, ni le portrait de qui que ce soit. Tout les nationalistes de tous bords sont priés de ne pas venir déranger notre manifestation.

    Nous essayons d’organiser une prise de paroles des organisations et des partis politiques français pour soutenir notre lutte. Parce ce que un autre monde, sans drapeau, sans étiquette, international et de solidarités entre les peuples est possible. Les premiers signataires :

    L’ACORT -L’Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie Ligue des droits de l’Homme - LDH Assemblée européenne des citoyens (AEC-HCA France) CEDETIM - Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale Réseau IPAM - Initiatives pour un autre monde FTCR- Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rive ATMF- Association des Travailleurs Maghrébins de France Comité pour le Respect des libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie FASE (Fédération pour une Alternative Sociale et écologique)

  • Une jeune manifestant turc a été tué dimanche soir à Istanbul par une voiture qui a percuté la foule protestant contre le gouvernement islamo-conservateur, a annoncé lundi l’Union des médecins turcs (TBB).

    Le jeune homme, Mehmet Ayvalitas, membre d’une association de gauche, a été renversé par un véhicule qui a foncé sur des protestataires sur une autoroute occupée par les manifestants, dans le district de Pendik, sur la rive asiatique de la mégapole, a précisé cette ONG dans un communiqué. Selon la TBB, l’automobiliste qui a provoqué le drame ne s’est pas arrêté « en dépit de tous les avertissements », suggérant qu’il s’agissait d’un acte délibéré.

    Dans son communiqué, l’ONG a attribué la responsabilité de cet accident à « l’intransigeance » du gouvernement turc et a dénoncé la brutalité des forces de l’ordre. « La première chose à faire est d’arrêter immédiatement la brutalité policière », dit-elle.

  • C’est avant tout la traduction d’un ras-le-bol général et le projet de construction place Taksim était la goutte d’eau. Le reproche principal porte sur le fait que le gouvernement confonde majorité parlementaire et pleins pouvoirs. Le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, ne cesse de justifier ses actions en mettant en avant les 50% de la population qui ont voté pour l’AKP. Mais il oublie justement les 50% restants. C’est sa personne qui cristallise le mécontentement, à cause sa manière d’être très autoritaire.

    Ce mécontentement semble s’expliquer par une restriction progressive des libertés...
    Oui, des centaines de journalistes sont en prison, ainsi que des étudiants et des Kurdes. L’AKP impose un conservatisme grandissant, d’abord à l’échelle locale puis à l’échelle nationale. La Turquie est majoritairement musulmane mais pas du tout islamiste, l’AKP ne s’est donc pas fait élire là-dessus mais sur un discours populiste. Et il se maintient au pouvoir de la même manière. De plus, il s’agit du seul parti de droite libérale, ce qui lui ouvre un boulevard énorme, tandis qu’en face il n’y a pas de discours efficace de l’opposition.

  • Un jeune homme de 22 ans est mort lundi soir après avoir été grièvement blessé par balle lors d’une manifestation dans le sud de la Turquie, au cinquième jour des troubles qui continuent à mobiliser des milliers de personnes dans tout le pays. « Abdullah Comert a été grièvement blessé (...) par des coups de feu tirés par une personne non identifiée », a indiqué la télévision NTV citant un communiqué du gouvernement local de la province de Hatay, près de la frontière syrienne. La police a ouvert une enquête sur les circonstances de la mort du jeune homme, décédé de ses blessures à l’hôpital.

    La mort d’une première personne en liaison avec les troubles avait été signalée un peu plus tôt par l’Union des médecins turcs : il s’agit du décès d’un jeune homme tué dimanche soir à Istanbul par une voiture ayant percuté la foule.

    Signe de l’aggravation du mécontentement populaire, l’une des plus importantes confédérations syndicales turques a appelé à une grève de deux jours à partir de mardi pour dénoncer le recours à la « terreur » par l’Etat contre les contestataires.

  • Le bras de fer qui oppose depuis cinq jours le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan aux dizaines de milliers de Turcs qui défient son autorité dans la rue se durcit mardi avec l’entrée en grève d’un syndicat, après la mort d’un deuxième manifestant.

    Au terme d’une nouvelle nuit de mobilisation et de violences dans plusieurs villes du pays, l’une des plus grandes centrales syndicales du pays, la Confédération des syndicats du secteur public (KESK), a décidé d’apporter son soutien à la contestation en entamant mardi une grève de deux jours.

    "La terreur exercée par l’Etat contre des manifestations totalement pacifiques se poursuit de telle façon qu’elle menace la vie des civils", a jugé la centrale, marquée à gauche, qui revendique 240.000 adhérents.

    Après la mort dimanche d’un jeune homme percuté par une voiture lors d’une manifestation à Istanbul, un deuxième protestataire âgé de 22 ans a été tué lundi soir dans un rassemblement à Hatay de plusieurs "coups de feu tirés par une personne non identifiée", a annoncé dans la nuit le gouverneur de la ville, Celalettin Lekesiz.

    La police a ouvert une enquête sur les circonstances de ce décès, encore mystérieuses.

    A Istanbul, Ankara ou encore Izmir (ouest), les mêmes scènes d’affrontements se sont répétées dans la nuit de lundi à mardi. Aux jets de gaz lacrymogènes et aux canons à eau de la police ont répondu les jets de pierres et d’objets divers des manifestants, faisant de nombreux blessés. La situation est ensuite revenue au calme.

    Au coeur de la protestation qui a débuté vendredi, l’emblématique place Taksim, dans le centre d’Istanbul, a une nouvelle fois été occupée une bonne partie de la nuit de lundi à mardi par des milliers de manifestants qui, bannières rouges au vent, ont réclamé le départ du chef du gouvernement aux cris de "Tayyip, démission !"

  • La tension reste vive en Turquie au sixième jour des manifestations contre le Premier ministre islamiste Recep Tayyip Erdogan, qui ont vu de nouveau des milliers de personnes descendre dans les rues d’Istanbul et d’Ankara.

    Malgré les "excuses" du gouvernement aux victimes de brutalités policières des jours précédents, des milliers de manifestants ont envahi à la nuit tombée la place Taksim d’Istanbul, où ils ont scandé des slogans réclamant le départ de Recep Tayyip Erdogan. Plusieurs milliers de personnes se sont également réunies en soirée à Ankara.

    La Confédération des syndicats du secteur public (KESK), qui a appelé mardi à un arrêt de travail de deux jours par solidarité avec les manifestants, devrait être rejointe mercredi par la Confédération syndicale des ouvriers révolutionnaires (DISK), qui revendique 420 000 membres.

    Dans la nuit, la police a utilisé des canons à eau pour tenter de disperser des centaines de manifestants antigouvernementaux, ont rapporté des médias locaux. Les contestataires ont tenté de se diriger vers les bureaux du Premier ministre dans ces deux villes. Des heurts ont également eu lieu dans la ville de Hatay (sud-est) à la frontière syrienne où un jeune homme de 22 ans était décédé la veille après avoir été blessé lors d’une manifestation. Selon la chaîne de télévision privée NTV, deux policiers et trois manifestants ont été blessés mercredi à Hatay.

    Tôt mercredi matin, au moins 25 personnes ont été appréhendées à Izmir (ouest) pour avoir répandu sur le réseau social Twitter des "informations trompeuses et diffamatoires", a rapporté l’agence Anatolia. Ali Engin, un responsable local du principal parti d’opposition, le Parti républicain du peuple (CHP), a déclaré à Anatolia que les suspects étaient détenus pour avoir "appelé les gens à manifester".

    Mardi, au lendemain d’une nouvelle nuit de violences marquée par la mort d’un deuxième contestataire, le vice-Premier ministre Bülent Arinç avait tenté d’enrayer le mouvement en qualifiant de "légitimes" les revendications des écologistes à l’origine des troubles et invité les mécontents à rester chez eux. A l’opposé du ton ferme du chef du gouvernement, en tournée au Maghreb jusqu’à jeudi, M. Arinç avait dispensé un discours plus conciliant. Au sortir d’une réunion avec le président Abdullah Gül, il a d’abord présenté ses excuses aux très nombreux blessés civils, à l’exception toutefois de "ceux qui ont causé des dégâts dans les rues et tenté d’entraver les libertés des gens". Sur un plan plus politique, M. Arinç a assuré que son gouvernement respectait "les différents modes de vie" des Turcs.

  • La police turque a tiré des gaz lacrymogènes et fait usage de canons à eau, samedi 8 juin, dans la soirée, pour disperser une manifestation de plusieurs milliers de personnes dans le centre d’Ankara, au neuvième jour d’un mouvement de contestation visant le régime islamo-conservateur.

    Des centaines de policiers anti-émeutes ont abondamment utilisé le gaz pour déloger les protestataires sur la place centrale de Kizilay, théâtre de manifestations anti-gouvernementales depuis plus d’une semaine. Les forces de l’ordre ont poursuivi des protestataires qui se sont enfuis dans les ruelles voisines de cette place, centre névralgique de la capitale turque. Plusieurs personnes ont été blessées, selon les chaînes de télévision.

  • Le premier ministre turc a annoncé un bilan alourdi du mouvement de contestation, mardi 11 juin. Dans une allocutation au Parlement à Ankara, il a fait état de quatre morts : "trois jeunes et un policier" qui "ont perdu la vie dans les événements". L’Association turque des médecins (TBB) s’en tenait pour sa part à son précédent bilan de trois morts.

    Le quatrième mort serait un ouvrier de 26 ans, blessé à la tête lors d’une manifestation dans la capitale Ankara, et proclamé plusieurs fois mort par les médias ces derniers jours. Selon les médias turcs, il a été touché à la tête par plusieurs coups de feu tirés par la police, un scénario qui n’a pas été confirmé par les autorités.

    Le 2 juin, un premier jeune homme, Mehmet Ayvalitas, avait été tué par une voiture ayant percuté la foule, en marge de la manifestation à Istanbul. Le lendemain, un jeune homme de 22 ans, militant du Parti républicain du peuple (CHP, centre gauche laïque), Abdullah Omert, était mort à Antakya. Selon le gouverneur de la province, il aurait reçu une balle dans la tête dans des circonstances encore inconnues. A Adana, un policier a succombé à ses blessures après être tombé d’un pont le 5 juin en poursuivant des manifestants.

    Lors de son allocution, Recep Tayyip Erdogan a lancé un appel aux occupants du parc Gezi, dont la destruction prévue a lancé le mouvement de contestation. "Le parc Gezi est un parc, pas une zone d’occupation, a lancé le premier ministre. J’invite tous ceux qui sont sincères à se retirer."

    Plus tôt dans la matinée, des centaines de policiers antiémeute ont repris le contrôle de la place Taksim à Istanbul, en faisant un usage massif de grenades lacrymogènes. Après un week-end marqué par des manifestations record dans plusieurs grandes villes du pays aux cris de "Tayyip, démission !", plusieurs milliers de personnes s’étaient encore retrouvées lundi soir autour de la place, siège du mouvement de protestation contre le gouvernement qui secoue la Turquie depuis plus de dix jours.

    Les policiers, secondés par des blindés munis de canons à eau, ont pris d’assaut les barricades érigées par les manifestants sur certaines avenues menant à la place, repoussant quelques dizaines de protestataires à l’aide de grenades lacrymogènes et de canons à eau.

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