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La nouvelle vague de colonialisme israélien et la nouvelle prétention hypocrite de paix

lundi 12 août 2013

La nouvelle vague de colonialisme israélien et la nouvelle prétention hypocrite de paix

Le gouvernement israélien a annoncé un appel d’offres pour la construction d’un millier de logements dans les colonies, au grand dam des Palestiniens qui ont estimé que cette mesure montrait un manque de sérieux d’Israël dans les négociations de paix censées reprendre mercredi.

Le lancement de nouvelles colonies est une agression supplémentaire de l’Etat sioniste !

"L’appel d’offres va être publié" dans la journée pour 793 unités de logement à Jérusalem-Est et 394 en Cisjordanie, a annoncé dimanche dans un communiqué le ministère israélien du Logement.

Cette annonce intervient tandis que le département d’État américain a indiqué jeudi que les négociateurs palestiniens et israéliens allaient reprendre le 14 août à Jérusalem les pourparlers de paix entamés fin juillet à Washington. "Aucun pays au monde n’accepte de diktats d’autres pays sur les endroits où il peut construire ou pas", a déclaré le ministre israélien du Logement Uri Ariel. "Nous allons continuer de mettre des appartements sur le marché et de construire partout dans le pays", a affirmé ce membre du gouvernement, issu du parti nationaliste religieux Foyer juif.

Dans la foulée de cette annonce, le négociateur palestinien Mohammad Chtayyeh a vivement critiqué l’initiative israélienne à travers laquelle il a dit voir la preuve qu’Israël "n’est pas sérieux sur les négociations". Comme si les négociations de paix avaient jamais été autre chose que des tromperies pour les deux peuples, tromperies cautionées par les dirigeants palestiniens qui n’ont cessé d’y participer. Et ça recommence...

À Jérusalem-Est, les appels d’offres porteront sur des logements à Har Homa et Gilo, au sud de la ville, et à Pisgat Zeev au nord. En Cisjordanie, ils concerneront essentiellement les colonies d’Ariel, de Maaleh Adoumim (à l’est de Jérusalem), d’Efrata (près de Bethléem) et de Beitar, ont précisé les autorités israéliennes. Selon M. Chtayyeh, Israël "a l’intention, par ses activités denses de construction dans les colonies, de détruire les bases d’une solution appelée de ses voeux par la communauté internationale qui vise à établir un État palestinien dans les frontières de 1967".

Le négociateur palestinien a demandé aux États-Unis de prendre position "clairement et fermement" pour mettre un frein à ces "attaques israéliennes en Cisjordanie, et particulièrement à Jérusalem". Il a enfin décrit l’appel d’offres comme "un nouveau fait accompli" qu’Israël met en place pour "déterminer les négociations dans le sens qui lui convient". Mais Israël a rejeté les critiques palestiniennes, un porte-parole du Premier ministre Benyamin Netanyahou affirmant que dans la mesure où les nouvelles constructions concernaient des "blocs de colonies", cela ne changerait "rien".

Les constructions "à Jérusalem et dans les blocs de colonies sont dans des zones qui feront toujours partie d’Israël, quel que soit l’accord de paix possible à l’avenir", a indiqué Mark Regev dans un communiqué. "En aucune mesure, cela ne changera la carte finale de la paix. Cela ne change rien", a-t-il ajouté.

Israël a publié lundi une liste de 26 prisonniers palestiniens qui seront libérés dans les prochains jours dans le cadre de l’accord conclu sous l’égide des Etats-Unis pour tenter de relancer les négociations de paix.
La plupart de ces détenus ont été arrêtés avant les accords intérimaires de paix de 1993.

Ces libérations ont été décidées dimanche soir par un comité de trois ministres présidé par celui de la Défense, Moshe Yaalon, assistés de responsables des services juridiques et de sécurité.

Elles suscitent le mécontentement jusque dans le gouvernement de Benjamin Netanyahu, qui a toutefois pris dimanche une autre initiative susceptible d’apaiser la colère de ses soutiens conservateurs avec près de 1.200 nouveaux logements destinés à des colons juifs en Cisjordanie occupée.

Les familles israéliennes concernées par les violences commises par les détenus libérables disposent de 48 heures pour déposer un recours devant la Haute Cour israélienne, avec une faible probabilité d’obtenir gain de cause.

Ces prisonniers figurent parmi un groupe de 104 Palestiniens pour lesquels Israël a accepté le principe d’une libération afin de favoriser une reprise des négociations de paix au sujet de la création d’un Etat palestinien, relancées le 30 juillet après une navette diplomatique du secrétaire d’Etat américain, John Kerry.

Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, a posé la libération de ces hommes comme condition à une reprise des pourparlers, paralysés depuis 2010 par la question de la colonisation juive dans les territoires occupés.

Une deuxième séance de discussions doit avoir lieu mercredi en Israël avant d’autres prévues en Cisjordanie.

Quatorze de ces prisonniers vont être envoyés dans la bande de Gaza et les 12 autres seront acheminés en Cisjordanie. Deux d’entre eux auraient fini de purger leur peine d’ici six mois et six autres dans les trois années à venir.

La plupart des détenus de cette liste, telle qu’elle a été publiée par l’administration pénitentiaire israélienne, ont été incarcérés entre 1985 et 1994. Ils ont été condamnés pour meurtre, tentative de meurtre ou complicité d’homicide.

D’après les médias israéliens, certains de ces détenus appartiennent au mouvement islamiste du Hamas, qui dirige la bande de Gaza et refuse de reconnaître Israël.

Parallèlement à cette décision symbolique, le gouvernement de Benjamin Netanyahu a avancé vers la construction de près de 1.200 nouveaux logements dans des colonies de Cisjordanie.
Des appels d’offres ont été lancés pour la construction de 793 logements dans des secteurs de Cisjordanie annexés par l’Etat hébreu après la prise de ce territoire et de Jérusalem-Est lors de la Guerre des Six-Jours en 1967.

Des terrains à bâtir pour 394 logements ont par ailleurs été mis en vente dans les colonies d’Ariel, d’Efrat, de Maale Adumim et de Betar, situées dans des zones qu’Israël souhaite conserver dans le cadre d’un éventuel accord de paix.

La majeure partie de la communauté internationale juge les colonies juives de Cisjordanie illégales tandis que les Palestiniens considèrent qu’elles les empêcheront de disposer d’un Etat continu et viable.
Environ 500.000 colons sont déjà installés en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, où vivent 2,5 millions de Palestiniens.

Les Palestiniens continuent de condamner le développement des colonies juives mais ils ne menacent plus d’en arguer pour rompre les négociations de paix.

Messages

  • Israël a donné mardi un coup d’accélérateur à la colonisation en autorisant la construction de 942 logements à Jérusalem-Est annexée, à la veille de la reprise des négociations israélo-palestiniennes.

    L’annonce de cette décision de la mairie de Jérusalem, confirmée par un conseiller municipal, s’est produite peu avant la libération par Israël d’un premier contingent de 26 prisonniers palestiniens prévue dans la nuit de mardi à mercredi. A l’exception d’un seul, arrêté en 2001, tous ces prisonniers ont été arrêtés avant 1994.

    Au total 104 détenus condamnés doivent être relâchés au cours des neuf mois de négociations prévus.

    Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a, en revanche, refusé de s’engager sur un gel de la colonisation réclamée par les Palestiniens.

    Dimanche son gouvernement avait déjà donné son feu vert à la construction de 1.187 logements en Cisjordanie et dans plusieurs quartiers de colonisation de Jérusalem-est, dont les Palestiniens veulent faire la capitale de leur futur Etat.

    Le nouveau projet à Jérusalem concerne le quartier de Gilo, situé dans la partie sud de Jérusalem, et qui jouxte la localité palestinienne de Beit Jalah en Cisjordanie. Plus de 200.000 Israéliens vivent dans des quartiers de Jérusalem-Est, annexée par Israël.

    Dans un communiqué, la municipalité de Jérusalem a confirmé que ce projet avait franchi une nouvelle étape avec "l’autorisation accordée par le ministère de l’Intérieur" tout en soulignant qu’il ne s’agit pas d’un nouveau plan, mais de la poursuite "d’un projet de développement de Gilo annoncé il y a deux ans".

    "C’est une décision terrible qui relève de la provocation envers les Palestiniens, les Américains et le monde entier qui s’opposent tous à la poursuite de la colonisation", a pour sa part affirmé à l’AFP Yossef Pepe Alalu, maire adjoint de Jérusalem et conseiller municipal au nom de l’opposition de gauche.

    Selon un responsable de la "Paix maintenant", une ONG opposée à la colonisation, la décision de la municipalité comprend également la possibilité de construire 300 autres logements dans une phase ultérieure à Gilo.

    "Le gouvernement fait tout pour saboter les négociations avant même qu’elles débutent", a déploré Lior Amihai, le responsable de la "Paix Maintenant".

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