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Les Roms ne se laissent pas faire

mercredi 18 décembre 2013

Les Roms refusent que leur campement soit évacué demain et ont sorti les grands moyens pour le faire savoir. Des gens du voyage installés depuis le mois de septembre sur un parking de l’ancien garage Renault Trucks, à Fresnes, bloquent l’avenue de Stalingrad ce mercredi soir. Plusieurs conteneurs de poubelles ont été incendiés et la circulation est complètement bloquée. Trois escadrons de gendarmes mobiles ont été envoyés sur place pour tenter d’apaiser une situation très tendue.

Le campement recouvre quelque 80 caravanes et environ 200 personnes. Il est censé être évacué ce jeudi matin après le rejet par le tribunal administratif de Melun (Seine-et-Marne), la semaine dernière, d’un recours déposé par les membres de la communauté contre l’arrêté préfectoral ordonnant leur départ pour troubles à la tranquillité publique. Les gens du voyage avaient fait savoir qu’ils voulaient rester à Fresnes jusqu’au 6 janvier prochain avant de descendre dans le sud de la France.

Depuis la rentrée, des camps Roms de la région sont tour à tour évacués par la préfecture : les camps de Lille-sud, La Madeleine, Villeneuve d’Ascq, Roubaix, Lezennes, Dourges… Ces populations sans terrain se retrouvent souvent en errance à l’intérieur des villes et suscitent la colère des riverains.

En juin 2013, à Hellemmes, certains riverains ont même lancé des cocktails Molotov sur l’un de ces camps. Dans ce dossier épineux, les politiques sont pointés du doigt.

Le maire UMP de Vigneux-sur-Seine en Essonne a fait fuir une soixantaine de Roms de sa commune sans recourir à une expulsion en bonne et due forme. Comment s’y est-il pris ? Il les a barricadés ou plutôt parqués. En fait, le mot précis pour décrire ce qu’il a fait n’existe pas dans le dictionnaire. Des containers métalliques d’environ trois mètres de haut ont été disposés à l’entrée du terrain, occupé sans autorisation, de manière à empêcher le passage.

Lyon, lundi 2 décembre 2013, à 6 heures du matin, la température avoisine zéro degré quand plusieurs dizaines de policiers pénètrent dans un squat occupé depuis 3 mois par des familles Roms. Il s’agit d’une expulsion, une de plus, une de trop, alors que les hébergements d’urgence sont déjà saturés, le préfet décide de jeter à la rue des familles entières dont de très nombreux enfants. Mais cette fois, la police va gazer tout le monde.

Les agressions se multiplient et le gouvernement y participe.

Ceux qui se contentent de laisser faire ou qui approuvent ont la mémoire courte : les Roms ne sont qu’un début. Le reste des travailleurs et des milieux populaires, prompts parfois à dire du mal des Roms, sera la victime suivante.

L’étoile jaune, ça ne vous rappelle rien ?

Il suffit de remplacer Juif par Rom sur l’étoile !

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  • Malgré des renforts de gendarmes sur l’autoroute A1 bloquée dans les deux sens au niveau de Roye (Somme) par une manifestation de gens du voyage dans la nuit de vendredi à samedi, les forces de l’ordre avouaient à demi-mot leur impuissance face à une situation qui semblait leur échapper.

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