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Que ce soit droite, gauche ou extrême droite, c’est travail, famille, patrie !

lundi 20 octobre 2014

Que ce soit droite, gauche ou extrême droite, c’est travail, famille, patrie !

Certes l’extrême droite, par exemple celle qui manifestait le « jour de colère » contre Hollande criait : « Hollande ça suffit, Travail, Famille Patrie ! »

C’est le slogan de Pétain mais c’est aussi celui aujourd’hui de tous les partis bourgeois, de la gauche à l’extrême droite. Pro ou anti mariage homo, tous cultivent « la famille » ! Pro ou anti la politique d’Hollande, tous disent qu’il faut sauver le travail, par exemple Montebourg ou Valls ! De gauche, de droite ou d’extrême droite tous cultivent le nationalisme et le patriotisme ! Le nationalisme économique va de Montebourg et Valls à Le Pen…

Hollande, lui-même, est tout à fait capable, dans le fond, de clamer que ses valeurs sont « travail, famille, patrie » !

Hollande déclare ainsi le 29 novembre 2013 : "La réussite du pays dépend de la politique familiale".

Marisol Touraine : « La gauche, aussi, soutient les familles »
Pour la droite, c’est tout aussi évident.
La section socialiste de l’île de Ré décrivait ainsi une campagne de Sarkozy :

« C’est toute la campagne qui a été organisée autour du triptyque lepéniste, et auparavant pétainiste, Travail, Famille, Patrie :

 célébration du « travail », non contre le capital et les héritiers (bien au contraire, puisque deux des premières mesures annoncées et mises en œuvre ont été un abattement des taxes sur l’héritage et un abaissement du « bouclier fiscal » en faveur des plus gros patrimoines) mais contre les « oisifs » et les « assistés », en d’autres termes contre les plus pauvres ;

 éloge de « la famille » conçue comme « cellule de base de la société » et comme cadre exclusif de la solidarité, refus de l’homoparentalité, valorisation de « l’autorité » dans son sens le plus traditionnel et violents appels à la « liquidation » de Mai 68 ;

 incontinentes déclarations d’ « amour de la France » (en seulement six discours, le mot Français revient 212 fois, et le mot France 395 fois !), accompagnées de menaces extrêmement violentes contre tous ceux – notamment immigrés – qui ne le partageraient pas, reprise littérale du célèbre slogan lepéniste « La France on l’aime ou on la quitte ») [15], éloge du passé colonial, annonce d’un « Ministère de l’immigration et de l’identité nationale »…

Sans oublier le retour, de sinistre mémoire, d’une combinaison entre vitalisme, anti-égalitarisme et nationalisme :

« La politique de la vie, pour moi, c’est le contraire de l’égalitarisme et de l’assistanat »

« La haine de la France, c’est la haine de la vie »)
Et la « sortie » typiquement lepéniste :

« Quand on veut vivre en France, on ne pratique pas l’excision, et on n’égorge pas le mouton dans sa baignoire ».

Marisol Touraine, piquée au vif par les accusations de la droite et de l’extrême droite :

“À la recherche de l’union perdue, la droite a choisi d’indexer sa parole politique sur l’agenda de la Manif pour tous. « La Famille », ils n’ont rien fait pour elle lorsqu’ils étaient au pouvoir, mais ils osent aujourd’hui accuser la gauche de ne pas l’aimer. Ils ont trouvé une branche famille à l’équilibre en 2002 et l’ont laissée avec près de 3 milliards d’euros de déficit 10 ans plus tard, mais ils osent aujourd’hui nous donner des leçons de bonne gestion.
La gauche aime les familles.”

Dominique Bertinotti, actuelle ministre déléguée à la famille, aime se qualifier de ministre « des » familles.

Concluons avec Ségolène Royal, nommée ministre déléguée à la Famille du gouvernement par Lionel Jospin, qui avait bataillé pour maintenir dans le code civil la mention selon laquelle « l’enfant doit à tout âge honneur et respect à ses père et mère »...

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