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Qui est le nouveau maître de la françafrique ?

mardi 3 février 2015

Qui est le nouveau maître de la françafrique ?

“La Françafrique est morte, vive la "Françoisfrique", nous dit Le Courrier International :

“Depuis qu’il a été élu président de la République [le 6 mai 2012], François Hollande n’a de cesse d’annoncer la mort de la Françafrique, cette diplomatie parallèle animée par des réseaux d’influence souvent corrompus parfois mafieux. De Gaulle l’a mise en place, Mitterrand et Chirac l’ont adoubée, Sarkozy a prétendu rompre avec elle, mais la Françafrique est toujours là. Le premier voyage en Afrique de François Hollande [12 et 13 octobre] était attendu. Symbole fort, il a choisi Dakar, la capitale sénégalaise, où son prédécesseur s’était mis à dos tout le continent, pour annoncer la mort de la Françafrique. Effet d’annonce ou réalité ?”

Interventions militaires en Côte d’Ivoire, en Centrafrique, au Mali, au Niger, en Somalie, etc ? jamais l’armée française n’est autant intervenue militairement en Afrique et cela couvre d’autres intérêts : ceux de ses trusts... La Françafrique n’est pas morte, loin de là !

Hollande est un adepte du colonialisme de papa !!!

Au moment même où il a lancé une nouvelle guerre de l’armée française en Afrique, celle du Centrafrique, Hollande tient un sommet des chefs d’Etat africains – traduction : convoque ses valets africains – pour leur transmettre la décision du maître blanc : ne plus épuiser l’armée française pour sauver leurs trônes. Il faudra dorénavant qu’ils mettent la main à la pâte en fournissant des soldats négriers à leurs maîtres blancs, comme à la grande époque des troupes « sénégalaises » de la France coloniale. Finie la françafrique de papa et vive la françafrique néocoloniale !

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  • Vincent Bolloré entretient des relations de proximité voire d’amitié avec les chefs d’Etat qu’il tutoie. Au point de se retrouver aujourd’hui accusé de les avoir aidés à prendre le pouvoir, en mettant à disposition le savoir-faire de ses stratèges en matière de politique africaine et de campagne présidentielle.

    L’affaire, qui fait trembler le capitaine d’industrie, trouve ses racines à Lomé au Togo et à Conakry en Guinée, deux capitales portuaires baignées par le golfe de Guinée, sur lesquelles M. Bolloré entendait développer les activités logistiques de son groupe. Quitte, selon l’accusation, à s’affranchir de quelques règles en apportant son soutien aux décideurs locaux.

    Faure Gnassingbé, au Togo ou Alpha Condé, en Guinée, ont ainsi bénéficié des conseils en communication de l’agence Havas, filiale du groupe, alors qu’ils se présentaient à la présidence de la République en 2010. Pour les enquêteurs, ces missions auraient été « sous-facturées » à leurs deux clients, et prises en charge par la filiale du groupe SDV Afrique. Et elles auraient été menées dans le but que les présidents, une fois élus, favorisent les intérêts du groupe Bolloré qui dément formellement avoir eu de telles intentions.

    L’histoire telle qu’elle s’est écrite depuis ne plaide pas pour la défense du groupe. Celui-ci a ainsi vu ses concurrents se faire évincer et obtenu d’opérer les concessions portuaires à Lomé et Conakry. A peine quelques semaines après son élection, le nouveau président guinéen, Alpha Condé, avait rompu unilatéralement la convention de concession du terminal à conteneurs attribuée en 2008 à une filiale du groupe français Necotrans, rival de Bolloré dont l’offre était arrivée en deuxième position.

    Au Togo, le groupe Bolloré a obtenu la concession portuaire en 2001, du temps du dictateur Gnassingbé Eyadema, père de l’actuel chef de l’Etat. Ce dernier, deux mois avant sa réélection contestée en mars 2010, a attribué de nouveaux privilèges au groupe français, comme l’exclusivité en matière de manutentions de conteneurs sur tout le port de Lomé. Le président Faure Gnassingbé était alors en pleine campagne présidentielle, dont une partie était réalisée par l’agence de communication Havas.

  • Le contrat Bolloré est contesté en Guinée...

    L’affaire de cession du terminal à conteneurs du port autonome de Conakry, continue de faire raffut et s’impose, depuis quelques jours en Guinée, comme le principal sujet de débats.

    Cédé à Getma-Necotrans dans des conditions douteuses, l’attribution à Bolloré du même contrat, malgré l’offre de cette dernière jugée plus alléchante parait tout aussi douteuse.

    Il faut rappeler que c’est sous le régime dauphin avec le gouvernement de consensus dirigé à l’époque par Lansana Kouyaté qu’il a été décidé de l’extension du port autonome de Conakry dans le but de le rendre plus compétitif. C’est aussi ce gouvernement qui a préparé l’appel d’offre international et qui a reçu les offres.

    A quelques jours de l’ouverture des plis, Lansana Kouyaté fut débarqué et un nouveau gouvernement est nommé où il y avait un certain Cheick, ministre des Transports, aujourd’hui secrétaire général du même département, qui à l’époque, avec d’autres ministres, auraient joué contre la transparence dans l’attribution du contrat.

    Au gré d’une grosse magouille, bien relayée à l’époque par la presse, Getma-Necotrans a arraché le contrat.

    A préciser que l’un des acteurs de l’attribution de ce contrat, à l’occurrence Cheick, occupe encore une haute fonction sous le régime de celui qui jure de lutter contre la corruption.

    De tergiversations à tergiversations, le mauvais contrat signé avec Getma-Necotrans qui, il le faut le rappeler, n’avait ni l’expérience de l’exécution de ces genres de projets, ni une surface financière rigide pour satisfaire à ses engagements, ce contrat à été à juste raison, cassé par le Président Alpha Condé. Il l’a attribué à son ami, Vincent Bolloré à travers une ordonnance ce, contre toutes les procédures de passations des marchés publics.

  • Le scandale Bolloré sent la fin de règne...

    Le continent africain est une pépite pour le trust Bolloré qui s’est rendu incontournable dans pas moins de 46 pays. C’est un véritable empire que le groupe Bolloré a bâti en Afrique depuis quarante ans. Prenant souvent le relais d’États défaillants dans les ports ou les plantations, le groupe se déploie aujourd’hui dans la logistique et les services portuaires, les plantations de palmiers à huile, la culture et le cinéma via Vivendi et le transport ferroviaire.

    Pour défendre son pré carré africain, l’industriel breton sait jouer de son influence et s’y comporte en flibustier comme ces ancêtres bretons auxquels il se réfère parfois. « Les ministres, on les connaît tous là-bas. Ce sont des amis. Alors de temps en temps, je vais être clair, on leur donne, quand ils ne sont plus ministres, la possibilité de devenir administrateur d’une de nos filiales. C’est pour leur sauver la face. Et puis, on sait qu’un jour ils peuvent redevenir ministres », expliquait Gilles Alix, directeur général du groupe Bolloré dans un entretien au journal Libération en 2008.

    Mais un grain de sable vient parfois gripper la machine. En 2015, le groupe n’est pas retenu lors du premier tour de l’appel d’offres pour la concession du port en eau profonde de Kribi au Cameroun. Vincent Bolloré active alors ses réseaux français. C’est François Hollande qui, avec succès, lors d’un voyage officiel au Cameroun plaidera la cause de Vincent Bolloré et permettra son repêchage.

    Dans un groupe qui pèse aujourd’hui 18 milliards de chiffre d’affaires pour un résultat d’exploitation de 1,1 milliard d’euros, l’Afrique joue un rôle moteur dans les résultats. De Conakry en Guinée en passant par Pointe-Noire au Congo ou Lomé au Togo, il gère directement une dizaine de ports à conteneurs et est associé à seize autres dans le cadre de partenariats public-privé.

    Depuis le rachat de la Scac en 1986 puis la prise de contrôle de la Banque Rivaud et plus récemment Vivendi, le groupe Bolloré dit avoir investi quatre milliards d’euros sur le continent africain et « plus de deux milliards d’euros au cours des huit dernières années dont 360 millions pour la seule année 2017 ».

    Depuis plusieurs mois, le groupe français est sous pression. Plusieurs enquêtes faites par des ONG ont critiqué les conditions de travail dans les plantations de la Socfin. Et certains syndicalistes africains et asiatiques regroupés dans « L’alliance internationale des riverains des plantations Socfin Bolloré » n’ont pas hésité à manifester devant le siège à Paris lors des assemblées d’actionnaires.

    La justice de son côté enquête sur les conditions dans lesquelles ont été obtenues les deux concessions portuaires de Lomé (Togo) et Conakry (Guinée). Vincent Bolloré et deux autres cadres du groupe Gilles Alix, directeur général de Bolloré et Jean-Philippe Dorent responsable du pôle international de l’agence Havas ont été placés en garde à vue mardi 24 et mercredi 25 avril dans le cadre de cette affaire.

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