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Ils prônent une dictature militaire en France ?!!!

jeudi 20 octobre 2016

Les généraux français putschistes qui se voient déjà au pouvoir politique, sans parlement, sans élections, sans démocratie et sans syndicats…

La France est quadrillée par armée et police, sous prétexte d’antiterrorisme, et l’armée « se projette » partout dans le monde et les chefs militaires et policiers ne se sentent plus pisser, se voyant un avenir politique, puisque la société bourgeoise s’écarte de plus en plus de la traditionnelle démocratie des pays riches…

En dehors des partis politiques, des primaires, les généraux français hostiles à la démocratie sont en campagne. Ils se voient présidents, élus éventuellement, ou même pas élus mais nommés pour sauver la France… Ils fondent pour cela des associations, ils organisent des réunions, ils dirigent des clubs, ils lancent des déclarations incendiaires…. Ils ont des solutions pour l’unité du pays, contre les divisions sociales, contre les divisions politiques. Puisque le pays est en guerre, ils estiment qu’il doit être dirigé par des généraux… Ils estiment que les ennemis de la France sont les musulmans, les jeunes de banlieues, les travailleurs cégétistes et autres terroristes… Selon eux, la république est la cause de la dérive, de la chute de la France…

Ils ont pour noms Desportes, Soubelet, Tauzin et Piquemal… Ils jouent tous sur le thème de l’insécurité en France, de la guerre, du terrorisme, de l’immigration clandestine et autres thèmes pour développer une démagogie sécuritaire proposant avant tout d’en finir avec la démocratie soi-disant pour assurer la sécurité…

Général Vincent Desportes : « Non, les militaires n’ont pas « à la fermer » comme un ministre. La première loyauté d’un ministre au service d’une politique fluctuante, souvent politicienne, est envers son président. La première loyauté d’un militaire au service permanent de la nation, de ses intérêts et de ses valeurs, est envers la France. Structuré par l’éthique de conviction, il doit prendre la parole pour lui rester fidèle, plutôt que de la renier... Car qui, dans la société civile, détient les connaissances, expériences et compétences, acquises par l’étude et le terrain, des officiers supérieurs et généraux ? Pourquoi nos concitoyens ne seraient-ils pas informés par « ceux qui savent », comme dans les autres domaines de l’action publique ? »

Général Bertrand Soubelet : « Les gendarmes sont inquiets car on prend plus soin des auteurs que des victimes », prévient le militaire, précisant qu’en 2013 il y a eu une hausse de 4% de personnes mises en cause par ses services tandis que le nombre de placements sous écrou « a diminué de 33%... Évidemment, l’insécurité et le sentiment d’insécurité ne cesseront d’augmenter tant que la réponse collective à la délinquance ne sera pas adaptée… Les auteurs d’atteintes aux biens (cambriolages, vols...), les plus importantes numériquement, bénéficient d’un traitement pénal qui leur permet de continuer à exercer leurs activités… La notion de sanctuaire rural et périurbain n’existe plus (…) la délinquance et l’insécurité frappent au cœur de nos territoires, dans la ruralité profonde. »

Général Didier Tauzin :« En France, on laisse en repos ceux qui mettent le feu, et on persécute ceux qui tentent de l’éteindre. »

Général Christian Piquemal : « La France debout va se lever. », manifestant avec l’extrême droite contre les migrants de Calais.

Le plus « modéré », si l’on peut dire, le général Vincent Desportes déclare :

« - Hélas, oui. Soyons clairs : nous sommes en guerre. Quand on abat un avion dans le Sinaï avec 200 passagers à bord, quand on tue plus de 100 citoyens à Paris, il s’agit bien d’une guerre. Elle a changé de visage et de nature ; ce n’est pas une guerre mondiale, mais c’est une guerre mondialisée. Une guerre qui vise la France, nos valeurs, notre mode de vie, nos libertés. Malheureusement, la France n’a pas voulu reconnaître cet état de guerre, et ne s’est pas donné les moyens d’assurer la protection du territoire national. Or, il était évident qu’il y aurait des attentats de masse. Il s’agit là d’une attaque coordonnée, préparée avec un nouveau mode opératoire, et il est malheureusement probable qu’il y en ait d’autres… Face à ce danger, le déploiement de 1.500 militaires dans la cadre de l’opération Sentinelle n’est pas efficace. C’est absurde d’utiliser les militaires comme un stock de vigiles postés devant des lieux de culte…. Les moyens alloués, en baisse constante, ne sont pas suffisants, l’enveloppe est trop petite. Résultat : la défense de notre pays s’est délitée. On ne peut pas jouer avec la sécurité des Français. Il faut supporter l’effort de guerre, avec tous les sacrifices que cela comporte. Les Français doivent s’y préparer et accepter de renoncer à une partie de l’Etat Providence au bénéfice de la sécurité. »

En somme ce général appelle la population à sacrifier sa liberté pour soi-disant assurer sa sécurité, en réalité celle des capitalistes… Et il est loin d’être le seul : la bourgeoisie a commandité un sondage destiné à affirmer que le peuple français souhaiterait la mise en place d’un pouvoir fort moins politique et plus dur, soi-disant pour faire face à la crise, à la guerre, à toutes les catastrophes… Ben mon colon !

Des hauts gradés de l’armée ont décidé de rompre le silence. Chacun à leur manière, les généraux Soubelet, Tauzin et Piquemal font part de leur inquiétude quant à l’avenir du pays. Focus sur les nouveaux forts en gueule de la Grande Muette.

Le général Soubelet, encore en activité, publie un livre pour expliquer que « la sécurité dans notre pays [la France] n’est pas assurée comme elle le devrait ». Le général Tauzin a quitté l’armée mais il envisage de se présenter à la prochaine élection présidentielle avec l’ambition de « refonder la politique comme service de l’homme et du citoyen ». Christian Piquemal, ancien commandant de la Légion étrangère, déchaîne les passions lorsque les caméras filment son arrestation pendant une manifestation de Pegida à Calais.

Les uns et les autres affirment que le pays est devenu une poudrière, avec le djihadisme, le terrorisme, les banlieues, la délinquance, la violence, l’insécurité, les immigrés clandestins, les migrants, tout cela mis dans le même sac…

Tous agissent en dehors des partis classiques et du système électoral et affirment plus ou moins clairement la nécessité selon eux d’un pouvoir fort qui ne respecte plus les anciennes règles de la démocratie parlementaire.

Ils dénoncent les politiciens avec des accents démagogiques qui ne trompent pas…

Crise systémique et fin de la démocratie bourgeoise

La bourgeoisie française, le couteau entre les dents…

Pourquoi la bourgeoisie mondiale a pour projet de se débarrasser de toute démocratie ?

Messages

  • La "Revue de l’Arsenal", publication militaire d’extrême droite, appelle des haut-gradés de l’armée française à provoquer un coup d’État en France. C’est sur son blog que Jean-Dominique Merchet, journaliste qui se veut informé sur les questions militaires, a dévoilé l’information dans un billet intitulé : "Cette extrême-droite qui fantasme sur un coup d’Etat militaire." Il y explique : "Un groupe royaliste qui se revendique du Printemps français appelle à un « coup de force » de la part d’officiers catholiques". Galvanisés par les manifestations contre le mariage gay, à l’extrême droite "catho-tradi", certains ont manifestement envie de ne pas s’arrêter là...

  • Qu’apprend-on sur le blog de Jean-Dominique Merchet ? Que certains militaires, y compris au plus haut sommet de l’Etat, seraient dans une dérive factieuse. Et Jean-Dominique Merchet donne des noms. A l’origine de l’affaire, une Revue militaire intitulée la "Revue de l’Arsenal" qui, dans un article évoque "le grand mécontentement" des armées et qui contient un appel au putsch. Autour de cette revue, gravitent des groupes extrémistes et traditionalistes : le printemps Français, Lys Noir (et le Mouvement du 6-Mai jusqu’à présent inconnu), qui se sont illustrés par leur jusqu’au boutisme dans le combat contre le mariage homosexuel.

  • "Ce n’est pas l’appel au putsch qui est jugé préoccupant en tant que tel, mais le fait que plusieurs officiers généraux catholiques de renom soient, pour l’occasion, présentés comme les fers de lance d’un combat contre "le cabinet franc-maçon" du ministre Jean-Yves Le Drian : Benoît Puga, chef d’état-major particulier du président de la République François Hollande, Pierre de Villiers, major général des armées, et Bruno Dary, ancien gouverneur militaire de Paris qui a quitté ses fonctions actives depuis un an", estime le Monde dans un article très détaillé sur le sujet.

  • Interrogé par la Dépêche de ce samedi, Jean-Dominique Merchet ajoute : Les militaires "qui ne sont pas dans cette mouvance me félicitent d’avoir écrit un article, mais ceux qui sont dans la mouvance du Printemps français me font la gueule. Il y a 250 000 militaires dans le pays, mais le « Lys Noir » est une infinie minorité qui cherche à avoir un impact sur les autres, car elle est très présente".

  • Infime minorité ? Seulement quatre généraux ? Pas du tout ! Si ceux-ci se sont mis en avant, c’est qu’ils ont du soutien. D’ailleurs ils ne sont pas quatre à s’être mouillés : Général Tauzin ; Général Soubelet ; Général Piquemal ; Général Martinez ; Colonel Chamagne ; Général Bruno Dary ; Général Martinez ; Général Thomann ; Général Desportes et la liste est loin d’être close… Ils sont à la tête de tout un mouvement des officiers généraux…

  • « La situation nous inquiète. La France connait une grande insécurité. Et si demain, d’autres attentats survenaient sur le territoire, ce n’est plus l’état d’urgence qui devrait être mis en branle, mais l’état de siège… Ce qui signifierait que l’autorité politique devrait transmettre le pouvoir à l’autorité militaire. » dit un de ces généraux… cité ici

  • En tout cas, la lettre qu’ont d’adressé trois officiers généraux au président de la République est sans ambiguïté. Ces hauts gradés ne sont pas n’importe qui, puisqu’il s’agit du général de corps d’armée Pierre Coursier, ancien gouverneur militaire de Lille et des généraux Antoine Martinez et de Jean du Verdier, tous deux de l’armée de l’Air. Qu’écrit ce trio rebelle, dont la missive a été révélée par Le Figaro ? "Calais et le Calaisis sont abandonnés de facto par les autorités de la République". Et d’interpeller François Hollande : "Vous ne pouvez pas vous dérober à vos devoirs". Et le groupe des trois de "s’indigner de la situation désastreuse qui est faite aux habitants de cette région, qui vivent dans la terreur des bandes mafieuses".
    Cela fait deux généraux de plus qui se mettent en avant puisque Martinez était déjà cité…

  • Cette grogne s’exprimait déjà dans un « Manifeste pour la sauvegarde de nos armées » rédigé le 30 septembre 2013 par le cercle de réflexion « Les sentinelles de l’Agora », regroupant des officiers et d’anciens officiers, lesquels dénoncent anonymement une « entreprise de démolition des armées ». Manifeste diffusé par le général de corps d’armée Jean-Claude Thomann.

    Voilà ce qu’écrivait le général Thomann (commandant de la force d’action terrestre jusqu’au 1er octobre 2005) dont le manifeste se terminait sur la phrase suivante, lourde de sens : « Il est grand temps de rénover et de renouveler le contrat de confiance de la République avec ses soldats. S’il n’est pas trop tard, il devient urgent de lui [à notre armée] redonner la vigueur indispensable sans qu’il soit besoin de recourir à des formes de représentation qui, bien qu’étrangères à notre culture militaire, pourraient s’avérer, un jour peut-être proche, le seul moyen pour nos soldats de se faire entendre.

  • On a cité la lettre ouverte que trois généraux (en deuxième section), et non des moindres, avaient envoyée au président de la République, leur supérieur hiérarchique, démontrant ainsi que la grande muette n’avait plus peur d’exprimer ce qu’elle ressent.
    Mais cette lettre ouverte n’est que le dernier maillon d’une fronde commencée très tôt sous le mandat de François Hollande. Rappelons-nous, en juin 2013. Le général Dary, qui venait de quitter le poste de Gouverneur militaire de Paris, rejoint La Manif pour tous pour en diriger la logistique. Il accuse le gouvernement de truquer les chiffres, voire d’effacer sur les photos aériennes des milliers de participants. Pratiquement en même temps, en juin 2013, un blogueur spécialiste des questions de défense, Jean-Dominique Merchet, va imaginer dans la revue Arsenal que des généraux aussi importants que le sont Dary, Villiers et Benoît Puga, chef d’état-major particulier du Président, pourraient très bien avoir des idées de putsch. Un fantasme, certes, mais qui reflétait le malaise de nombreux officiers dont nombre d’entre eux avaient défilé contre le mariage gay.

  • Toujours est-il qu’un an plus tard, ce sont les quatre chefs d’état-major des armées qui avaient menacé de démissionner si le Président ne revenait pas sur sa décision de couper le budget de la Défense de 6 milliards d’euros sur trois ans. Une menace sans précédent ! Ces 4 cinq-étoiles étaient Pierre de Villiers, frère du créateur du Puy du Fou, chef d’état-major des armées, Bertrand Ract-Madoux, chef d’état-major de l’armée de Terre, l’amiral Bernard Rogel, patron de la Marine, et Denis Mercier, chef d’état-major de l’armée de l’Air. La démission de ces quatre hommes aurait été irréversible si Hollande n’avait pas cédé à leurs revendications légitimes. Bercy voulait brader la Défense alors que la France n’a jamais eu autant besoin de financer son armée, ses hommes et un matériel qui arrive à bout de souffle. Une vingtaine d’autres officiers généraux occupant les plus hautes fonctions dans les trois armées étaient prêts à emboîter le pas de leurs grands patrons. C’est peu si l’on sait que la France compte 663 généraux d’active, mais on peut supposer que cette action aurait fait boule de neige à travers nos casernes.

  • Le 24 mars 2016, Bertrand Soubelet, 56 ans, a publié Tout ce qu’il ne faut pas dire. Un livre en partie motivé par les attentats de 2015. « Des pressions ont été exercées sur moi pour me faire quitter la gendarmerie qui a été ma vie pendant trente-cinq ans », explique le général. « Désormais personne ne peut m’opposer un pseudo devoir de réserve. D’où ce livre. Mon diagnostic est simple : la sécurité est l’affaire de tous. Il est temps de réagir, grand temps. Il y a urgence. Notre société est en danger. Jamais le danger n’a été aussi menaçant », poursuit le militaire. Se défendant de toutes considérations politiques, Bertrand Soubelet s’en prend à nouveau au système judiciaire. Il s’interroge : « Comment expliquer, dans un Etat de droit, que des règles juridiques empêchent de poursuivre des délinquants et que des victimes ne puissent pas obtenir réparation ? »

  • Même le chef d’état-major de l’armée de terre, le général d’armée Jean-Pierre Bosser, a publié fin mars une tribune dans le Figaro qui se démarquait de la politique gouvernementale…

  • Soubelet, lui, déclare : « Depuis cette date, personne ne s’est vraiment interrogé sur la place des militaires dans la société. Comme aujourd’hui on leur demande de sortir de leurs casernes pour réapparaître au grand jour dans le cadre de l’opération Sentinelle, ils ne voient plus pourquoi ils seraient privés de parole. »

  • Ancien des forces spéciales, ayant effectué plusieurs missions au Rwanda et créé les Epide (écoles de la deuxième chance) auprès de Michèle Alliot-Marie, le général Didier Tauzin a décidé, lui, de se présenter à l’élection présidentielle 2017 pour « rebâtir la France ». « J’ai répondu à un sentiment d’urgence »,explique-t-il pour justifier sa démarche. Convaincu que la France se trouve au bord du précipice et regrettant la perte d’un certain nombre de valeurs, Didier Tauzin, comme Bertrand Soubelet dans son livre, propose pour y remédier des solutions radicales dans une vision très sécuritaire.

  • Un autre général, resté anonyme, déclare même :

    "On ne laissera pas le pays s’écrouler. Il est temps de faire quelque chose". source

  • Et les chefs de la police ne dénoncent pas du tout la contestation policière, ils l’encouragent !!!

    Après une manifestation d‘un demi-millier de policiers – apparemment désaprouvée au préalable par la hiérarchie policière – sur les Champs-Elysées à Paris dans la nuit du 17 au 18 octobre, de nouvelles manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes de France dans la nuit du 18 au 19 octobre en réaction à des menaces de sanctions de la part de la direction de la police nationale et un rappel à l‘ordre du gouvernment.

    La manifestation des Champs-Elysées avait été organisée ostensiblement pour protester contre un manque de moyens et d‘effectifs. Ses organisateurs invoquaient un fait survenu le 8 octobre, où deux policiers furent blessés à la suite du jet d‘un cocktail molotov contre une voiture de police dans un quartier « difficile » de Viry-Châtillon, au sud de Paris.

    Le lendemain, la voiture du directeur général de la police nationale, Jean-Marc Falcone, fut prise à partie lors d‘une manifestation hostile de plusieurs centaines de policiers à Evry. D‘autres manifestations de policiers en uniforme ont eu lieu à Marseille et à Nice. Des appels à la démission de Falcone et du ministre de l‘Intérieur Bernard Cazeneuve furent lancés.

    Le fait que des policiers manifestent ouvertement avec des voitures de police, pendant leur service, malgré des règlements qui le leur interdisent et récidivent lorsque leur autorité le leur rappelle, indique qu‘une partie de l‘appareil d‘État se considère à présent comme une loi en soi.

  • Pour sa première visite officielle hors d‘Europe, Emmanuel Macron s‘est rendu le 19 mai à la base militaire de Gao au Mali, d‘où opèrent 1700 soldats français dans le cadre du déploiement militaire nommé « opération Barkhane ». Là, le nouveau président français a rendu un vibrant hommage à l‘armée française. Macron était accompagné du chef d‘Etat major des armées et de deux ministres, l‘ex-ministre de la Défense et actuel ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian et la nouvelle ministre des Armées, Sylvie Goulard.

    « Parmi les forces vives de la nation, dès mon installation... j‘ai voulu donner le premier rang aux armées francaises », a-t-il déclaré dans un discours de presque vingt minutes devant la troupe, saluant ensuite « la continuité de notre admirable lignée militaire » et la « solidarité sans faille [de l‘armée qui] est un exemple pour tous les Français ».

    Evoquant le rôle colonial de la France en Afrique, il a dit : « Ici, vous êtes l‘avant-garde de la République, comme avant vous le furent sur ce continent tant de générations de militaires ».

    Pour finir, après avoir insisté sur son rôle de chef des armées, il a dit : « ma confiance en vous est totale, je sais pouvoir compter sur vous, en toutes circonstances, comme vous pouvez compter sur moi ».

    Macron a repris la litanie de l‘intervention militaire française au Mali, « fer de lance de la lutte contre le terrorisme », que les médias ont fidèlement entonnée. Mais la France utilise, comme ses alliés de l‘Otan, les mêmes forces terroristes qu‘elle prétend combattre au Sahel, contre le régime Assad en Syrie.

    En fait, le contexte politique de cette visite « prioritaire » suggère d‘autres motifs. Elle a lieu dans une situation de crise politique intense qui est probablement la pire depuis la Guerre d‘Algérie. On assiste depuis plusieurs semaines à l‘éclatement du système politique qui a régi le pays pendant près d‘un demi-siècle, dans des conditions où la bourgeoisie doit imposer à la classe ouvrière des attaques sans précédent et celles d‘une marche à la guerre au plan international.

  • Témoin de la gravité de la situation est la planification d‘un coup d‘Etat préparé par le gouvernment PS en cas de victoire de Marine Le Pen à la présidentielle, révélé par L‘Obs la semaine dernière. Le périodique révélait qu‘on avait prévu d‘instaurer l‘état de siège et une mobilisation massive des forces de l‘ordre afin d‘écraser les manifestations contre une victoire néo-fasciste. On aurait gardé Le Pen au pouvoir dans une cohabitation forcée avec un gouvernment PS. Ces informations n‘ont pas été démenties par le pouvoir.

    Plus encore que le gouvernment PS de Hollande, le gouvernement Macron dépend de ses relations avec les forces de sécurité. Depuis son élection, Macron a multiplié les signaux montrant clairement qu‘il s‘appuyerait sur l‘armée, depuis sa descente des Champs Elysées dans un véhicule militaire au changement de nom du ministère de la Défense en « Ministère des Armées ».

    Dans un contexte d‘extention massive des opérations militaires de l’Otan à travers le monde, l‘impérialisme français prépare, entre autres, une escalade majeure en Afrique. Macron a lui même déclaré à Gao qu‘il voulait « accélérer » les opérations dans la région. Il a déja signalé qu‘il répondrait favorablement aux demandes des généraux pour plus de ressources et de matériels.

    Mais la visite de Macron à l‘armée « en guerre » est surtout destinée à consolider les liens politiques de son gouvernement avec elle.

    Sa visite servait à voir si l‘armée répondrait présente en cas de besoin dans le cadre de la politique intérieure et à s‘assurer qu‘elle sera une quantité fiable pour une intervention en défense de son gouvernment, au cas où la situation viendrait à dégénérer. Cette phrase prononcée à Gao en dit long bien au-delà du contexte africain : « Vous êtes plus que jamais notre sentinelle et notre rempart ».

    Il est nécessaire ici de mettre la classe ouvrière et la jeunesse en garde : l’impérialisme français est tout à fait conscient que sa politique de contre- révolution sociale et de guerre provoquera une résistance profonde de la classe ouvrière, et qu‘elle ne pourra l‘imposer sans avoir recours à la répression. Elle se prépare consciemment à des troubles révolutionnaires en France et à travers l’Europe.

    L‘armée coloniale d‘un pays impérialiste n‘est pas seulement un instrument de conquête et de subjugation de populations étrangères. Elle joue un rôle énorme et réactionnaire dans l’équilibre politique du pays même. Ses objectifs et ses méthodes à l’étranger en font un instrument privilégié pour la répression de la classe ouvrière.

  • Confirmé à la tête des Armées jusqu’au 31 juillet 2018 par un décret paru mercredi au Journal officiel, le général de Villiers ne cache pas son exaspération face à la tournure que prennent les arbitrages budgétaires. « Le ministère de la Défense a été la principale victime des politiques de révision générale des politiques publiques », a-t-il déclaré devant les députés. « On a déjà tout donné, tout donné », a-t-il encore dit. « Beaucoup de jeunes sous-officiers n’arrivent même plus à se loger. » Pour sauvegarder ses crédits, le chef d’Etat major des armées aurait une nouvelle fois mis sa démission dans la balance, selon Les Echos.

  • Selon le porte-parole du président Macron, Christophe Castaner, le chef de l’Etat considère le nouveau nommé comme « un héros, reconnu comme tel dans l’armée ».

    En fait, il a participé à des actions fascistes, oui fascistes !, des forces armées françaises : au Rwanda et en Yougoslavie !!!

    Il a participé à l’opération Turquoise en 1994 qui faisait suite au génocide ordonné par la France !!! Opération pour exfiltrer et sauver les génocidaires !!!

    L’opération « Turquoise », sous couvert de visées humanitaires, avait servi à la France de François Mitterrand – qui avait appuyé les génocidaires rwandais avant et pendant le génocide (un million de morts) – à exfilter du Rwanda vers le Zaïre de Mobutu le gouvernement et l’armée génocidaires ainsi que plus d’un million de civils hutus dont une grande partie étaient impliqués dans les massacres. La RDCongo paie toujours, aujourd’hui, les conséquences de cette opération, par la présence sur son territoire de divers groupes armés issus des génocidaires, qui sèment la terreur dans les deux Kivu (est du Congo, à la fronrière rwandaise).

  • Quel héros !!!

    Il a participé à l’opération Licorne en Côte d’Ivoire, ce grand crime contre le peuple ivoirien...

    Un seul exemple !!!

    Un meurtre de sang-froid. Selon nos informations, le « coupeur de route », blessé et « appréhendé » le 13 mai par les militaires français en Côte-d’Ivoire, a été tué par les soldats au cours de son transfert vers l’hôpital de Man. De son côté, l’hebdomadaire Le Point précise que Firmin Mahé a été « étouffé, sans doute dans un sac en plastique, à mains nues ».

    Cette affaire, révélée le 17 octobre par le ministère de la Défense, fait l’objet d’une enquête interne à l’armée et d’une information judiciaire contre X pour « homicide volontaire ». A titre conservatoire, trois militaires ont été suspendus, dont le général Henri Poncet, patron de l’opération Licorne au moment des faits.

    Des faits qu’il est désormais possible de reconstituer, au moins partiellement. Selon des sources militaires françaises, Firmin Mahé, 30 ans, habitant du village de Dah (centre-ouest de la Côte-d’Ivoire), était à la tête d’une bande de « coupeurs de route », des bandits qui rackettent les populations locales. En avril, il était soupçonné de « 5 morts, 9 blessés et 4 viols ». Arrêté une première fois par les militaires de l’opération Licorne, remis à la justice ivoirienne, il avait été libéré peu après.

    Blessé. Le 13 mai, sa route croise à nouveau celle des Français ­ en l’occurrence un peloton du 4e régiment de chasseurs ­ dans des circonstances peu claires. Mahé est blessé d’une balle à la jambe, mais parvient à s’enfuir. Il est retrouvé peu après, « appréhendé » et transféré au poste de secours militaire de Bangolo où il reçoit les premiers soins. Son état nécessite une hospitalisation et il est alors convoyé vers le CHU de Man, la capitale régionale. Il n’y arrivera pas vivant.

    Le communiqué de Licorne affirmait, le 17 mai, que, « blessé très grièvement », Mahé était « décédé des suites de ses blessures pendant son transfert ». Il n’en est rien. Trois soldats français, dont l’adjudant-chef déjà suspendu, l’auraient « achevé » avant de remettre son corps au CHU de Man, où il ne semble pas qu’une autopsie ait été pratiquée. Le sort exact du cadavre reste incertain.

    En Côte-d’Ivoire, la hiérarchie militaire française a sciemment couvert cet assassinat, alors que, selon toute vraisemblance, elle était informée de la réalité des faits. La ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, dénonce aujourd’hui le « camouflage » dont cette affaire « très grave » a fait l’objet. Et qui justifie la sanction touchant l’un des grands commandeurs de l’armée de terre. Avant d’être en charge de l’opération Licorne, le général Poncet a dirigé le commandement des opérations spéciales (COS) et la 11e brigade parachutiste. Depuis son retour de Côte-d’Ivoire, en juin, il commandait la « région terre sud-ouest » et avait été décoré par le président de la République le 13 juillet.

    L’enquête de commandement, interne à l’armée, a été confiée à deux officiers généraux, auxquels un complément d’enquête a été demandé lundi par le chef d’état-major. Le document pourrait être finalisé la semaine prochaine et la ministre de la Défense s’est engagée mardi à le rendre public... sans toutefois exclure qu’il soit un peu expurgé auparavant.

    Question d’honneur. L’affaire n’a été portée à la connaissance de la haute hiérarchie militaire que tardivement, le 11 octobre. Informé par des officiers, un général rend alors compte au chef d’état-major de l’armée de terre. « C’est une question d’honneur militaire », dit-il. Dès le lendemain, le procureur auprès du Tribunal aux armées de Paris est prévenu. Et le 17 octobre, trois militaires sont suspendus à titre conservatoire. D’autres sanctions pourraient être rapidement prises, notamment contre un général actuellement en poste à l’étranger. Sur le plan judiciaire, l’enquête a été confiée à la police. Pas d’illusion pour que la justice française épingle vraiment l’armée française !!!

  • Dix ans après la mort de neuf soldats français et d’un civil américain, qui entraînèrent des représailles sanglantes de l’armée française sur la population ivoirienne, avec une soixantaine de morts et plus de deux mille blessés, l’association Survie rappelle que l’impunité reste totale dans cette affaire et que le mensonge d’État demeure la règle. Survie, qui publie un dossier spécial rassemblant les faits établis et recensant les nombreuses zones d’ombre qui subsistent, exige que toute la lumière soit enfin faite, par la déclassification d’archives et l’ouverture d’une enquête judiciaire sur ce crime néocolonial majeur.

    Le 6 novembre 2004, deux avions de l’armée ivoirienne pilotés par des mercenaires bombardent un camp de l’armée française à Bouaké, tuant 9 soldats français et un civil américain. En représailles, l’armée française détruit la flotte aérienne ivoirienne. Les partisans du président Laurent Gbagbo, craignant une tentative de renversement par la France, descendent dans les rues d’Abidjan. Quatre jours durant, l’armée française mène une véritable opération militaire, dont les victimes seront essentiellement civiles [1], une soixantaine de morts et plus de deux mille blessés.

    Consécutivement aux plaintes des victimes françaises du bombardement de Bouaké et de leur famille, le bombardement du 6 novembre 2004 (Affaire de Bouaké) est l’objet d’une instruction toujours en cours, depuis bientôt dix ans. Malgré le secret défense systématiquement opposé aux juges [2], cette instruction montre que « les mercenaires et leurs complices, identifiés comme auteurs de ce crime avaient été libérés sur instruction ou avec le consentement des autorités françaises » [3].

    Immédiatement après le bombardement de Bouaké, l’armée française détruit les aéronefs ivoiriens et prend le contrôle de l’aéroport d’Abidjan. Répondant aux appels des partisans du président Laurent Gbagbo, le soir du 6 novembre, des milliers de manifestants se dirigent vers l’aéroport et le camp militaire français voisin. Pour contrer les manifestants, les appareils du 6e Régiment d’hélicoptères de combat effectuent des « tirs sélectifs sur les ponts d’Abidjan interdisant l’accès de la zone à la foule » [4], des soldats français postés sur des chars tirent à balles réelles et lancent des grenades, et des mines auraient même été disposées aux abords du camp français [5].

    Le 7 novembre des colonnes blindées françaises, en provenance du nord de la Côte d’Ivoire, descendent sur Abidjan avec une consigne d’ « ouverture du feu sur toute personne qui empêcherait de passer, civil ou militaire » [6]. Ces passages en force à la mitrailleuse des barrages érigés dans chaque village ou presque font de nombreux morts, dont le journaliste ivoirien Antoine Massé [7]. On comptabilise alors « plus de trente morts et cent blessés côté ivoirien », selon le président de l’Assemblée nationale [8].

    La nuit, les blindés français se postent devant la résidence du Président ivoirien, alimentant les rumeurs de coup d’État dans la population à l’époque et parmi les connaisseurs du dossier aujourd’hui [9]. Finalement, les blindés français s’installent à l’hôtel Ivoire, qui du haut de sa tour domine Abidjan, à quelques centaines de mètres de la résidence présidentielle. Confrontés à des centaines de manifestants, hostiles mais désarmés, qui se sont rassemblés les 8 et 9 novembre, pour faire rempart et exiger le retrait des militaires français, ces derniers ouvrent le feu et commettent un nouveau massacre, faisant des centaines de blessés et sept morts [10].

    Dix ans après les faits, l’enquête sur l’Affaire de Bouaké semble au point mort - sinon enterrée. Malgré une expertise balistique accablante [11], rien n’a été fait en France pour faire la lumière sur les crimes imprescriptibles commis par l’armée française dans les heures et les jours qui ont suivi le bombardement de Bouaké. Ainsi malgré les demandes de Survie, mais aussi d’autres associations comme la Ligue des Droits de l’Homme et la Fédération Internationale des Droits de l’Homme, malgré quatre propositions de résolution visant à créer une commission d’enquête parlementaire [12], les autorités françaises restent sourdes aux demandes d’éclaircissements sur l’intervention française en Côte d’Ivoire.

    [1] "Ce combat, que personne ne sait encore très bien nommer, pourrait peut-être s’intituler “action contre des forces non militaires” ou bien “action face à des non-combattants” ?" s’interroge le Colonel de Revel, commandant de la base militaire française. "Doctrine’, numéro spécial, 02/2006

    [2] Dans son "résumé" destiné aux victimes françaises à leur famille, Me Jean Balan, leur avocat, "considère Mme Alliot-Marie comme la principale responsable du fait que le dossier piétine et que les coupables n’ont toujours pas été jugés".

    [3] Lorsque la juge Brigitte Raynaud, initialement chargée de l’affaire de Bouaké a démissionné du Tribunal aux armées de Paris, elle écrit à la Ministre de la Défense : "Aucun concours spontané ne m’a été fourni par les services qui dépendent de votre autorité (...). Aucun renseignement ne m’a été fourni sur les raisons pour lesquelles les mercenaires et leurs complices, identifiés comme auteurs de ce crime avaient été libérés sur instruction ou avec le consentement des autorités françaises."

    [4] "Au total, en quatre jours, 240 heures de vol dont 72 de nuit, 8 missiles HOT et plus de 1000 obus de 20 mm tirés". Dossier de presse du 31/03/2005 pour la "Cérémonie en l’honneur de l’action des militaires français du 7ème mandat de l’opération Licorne en République de Côte d’Ivoire". Les tirs des hélicoptères pour contrer les manifestants ont été filmés par une équipe de Canal Plus. Voir "Côte d’Ivoire, quatre jours de feu", Canal Plus, 90 Minutes, le 30/11/2004.

    [5] Selon les témoignages recueillis par Amnesty International. "Côte d’Ivoire, Affrontements entre forces de maintien de la paix et civils : leçons à tirer", 09/2006

    [6] "D’une guerre à l’autre", sergent Yohann Douady, 2012.

    [7] "Un journaliste ivoirien tué à Duékoué lors d’un accrochage avec la force Licorne". Reporters sans frontière, communiqué du 12/11/2004.

    [8] France Inter et Reuters, le 07/11/2004.

    [9] Le général Poncet qui dirige l’opération Licorne évoque une "bavure manipulée" (Médiapart 09/11/2011). Interrogeant la ministre de la Défense, la juge Michon dit : "Un témoin affirme que l’attaque du camp français est le résultat d’une manœuvre élyséenne [...] visant à faire sauter le président Gbagbo" (Slate Afrique, 05/12/2012). Pour le général Malaussène, adjoint de Poncet, "il y avait un projet politique qui était celui de mettre Ouattara en place et de dégommer Gbagbo." (Jeune Afrique, 12/11/2013). Dans "De Phnom Penh à Abidjan" (l’Harmattan, 2014), l’ambassadeur Gildas Le Lidec rapporte les regrets du général Poncet « ne pas avoir obtenu l’autorisation de Paris de bombarder le palais présidentiel pour régler le sort de Laurent Gbagbo ».

    [10] "À la suite d’un mouvement de foule plus important [...] l’ordre de tirer est donné. En une minute, les soldats français brûlent 2 000 cartouches. [...] Des soldats, bien campés sur leurs jambes, tirent en rafales. Certains au-dessus des têtes, d’autres à tir tendu, le fusil au niveau de la poitrine. Ils tirent sans même la protection de leurs véhicules blindés, qui sont rangés en rempart juste derrière eux. [...] Apparemment les soldats savent qu’ils ne risquent pas de riposte. [...] les victimes, la terreur, la chair entamée par les balles, une main arrachée, les os brisés par le métal. [...] un corps sans tête. La boîte crânienne a explosé et la cervelle s’est répandue autour d’elle. [...] Il y a des centaines de blessés et sept morts.". Paul Moreira, "Les Nouvelles Censures", 2007. Voir "Le mardi noir de l’armée française", Canal Plus, 90 Minutes, le 08/02/2005 et "Côte d’Ivoire, quatre jours de feu", Canal Plus, 90 Minutes, le 30/11/2004.

    [11] "Assistance fournie par l’État sud-africain à l’État de Côte d’Ivoire. Rapport d’enquête sur les fusillades survenues en Côte d’Ivoire en novembre 2004", 01/2006.

    [12] Deux propositions de résolution visant l’ouverture de commissions d’enquête ont été déposées le 01/12/2004, les deux autres les 26/10/2005 et 12/07/2011.

  • Après avoir laissé faire les forces militaires serbes et avoir cautionné toutes leurs exactions, la prise d’un pont à Sarajevo contre les forces serbes servira à blanchir la France. Elle est attribuée à Lecointre, nouveau chef des armées françaises, mais cette opération a duré moins de vingt minutes sur une guerre qui a elle duré des années !!! Belle image mensongère !!!

  • 15 hauts gradés de l’armée ayant quitté le service - dont cinq généraux - clament leur soutien à l’ancien chef d’Etat-major et écrivent : "Nous nous sentons humiliés", après la démission de De Villiers... L’armée en retraite (ceux d’active sont plus prudents) devient de plus en plus putschiste !

  • Le général de Villiers juste avant sa démission :

    « J’observe en second lieu que le monde réarme. Après des décennies de stagnation ou de baisse, le cycle s’est inversé en 2015 : les ventes d’armes dans le monde ont même retrouvé cette année leur niveau de la fin de la guerre froide ! Les dépenses militaires représentent environ 1 700 milliards de dollars, soit 2,3 % du PIB mondial, même si certains États persistent encore à considérer que l’OTAN et les États-Unis continueront à pourvoir, dans les mêmes proportions, à la défense de l’Europe. Pris dans leur ensemble, les pays européens ne consacrent que 1,2 % de leur PIB à la défense, quand les États-Unis y consacrent 3,3 % et la Russie, 3,7 %. Ce désarmement relatif des Européens entraîne un moindre investissement de leur part dans le champ de la préparation de l’avenir - celui qui assure la « paix d’avance ». J’en fournirai un exemple parmi d’autres : si, en 2000, les Européens alignaient 4.000 avions de combat, ils n’en totalisent aujourd’hui qu’environ 2.000 et les projections laissent craindre que nous passions sous la barre des 1.500, à l’horizon 2030. »

    Tout pour l’armement, en somme ! Tout pour la guerre ! En avant vers la boucherie mondiale !

    Voilà le message de ces généraux félons !

  • La fronde des généraux d’extrême droite continue de plus belle en France...

    Le général Bertrand Soubelet appelle à un sursaut national dans la lutte contre le terrorisme intérieur. Selon lui, la restauration de l’ordre républicain et de la sécurité doit passer par des moyens adaptés à l’ampleur de l’urgence.

    Un régime fasciste serait selon lui le meilleur moyen de "rétablir l’ordre" !!!

    Cependant ces fervents de l’idéal national de type vichyste sont de drôles de nationalistes. Ainsi, le général De Villiers a été vendre ses connaissances aux forces armées américaines en y devenant conseiller militaire privé !!!

  • Et aussi en Espagne !!!

    Dans une déclaration en hommage au dictateur fasciste espagnol Francisco Franco, 181 officiers de haut rang en retraite de l‘armée espagnole ont fait savoir leur soutien à la politique d‘assassinats de masse conduite par celui-ci pour écraser l‘opposition de la classe ouvrière. C‘est là un avertissement aux travailleurs non seulement en Espagne mais en Europe et au plan international. Sur fond de colère sociale et de grèves montantes contre les mesures d‘austérité et le militarisme en Europe, la classe dirigeante, au désespoir, complote une guerre civile pour réprimer l‘opposition sociale.

    Le manifeste du 31 juillet intitulé « Déclaration de respect au Général Francisco Franco Bahamonde, soldat d‘Espagne », signée par un groupe de généraux en retraite, de colonels, d‘amiraux et de capitaines de frégate, dont l‘ancien chef de l‘armée de terre espagnole jusqu‘en 2016, le Général Juan Enrique Aparicio, est sans équivoque. Publiée par l’AME (Asociación de Militares Españoles) pro-franquiste, elle approuve comme sauveur de l‘Espagne un dictateur fasciste ayant massacré des centaines de milliers de travailleurs durant la guerre civile puis fonda une dictature brutale qui dura 40 ans.

  • L’ex général Tauzin est parfois présenté comme un soutien des Gilets jaunes alors qu’il est un adversaire résolu du peuple travailleur, ferme partisan de la dictature militaire en France !!!

    Didier Tauzin, alors colonel, servit au Rwanda de 1990 à 1993. Il commanda en particulier l’opération Chimère (février-mars 1993) qui avait pour but de voler, une fois de plus, au secours des Forces armées rwandaises (FAR) incapables de résister seules à une nouvelle offensive des troupes du Front patriotique rwandais (FPR). Le colonel Didier Tauzin (Alias Thibaut), un militaire sans aucun sens du mensonge diplomatique, causa en apparence de gros soucis au commandement de Turquoise par ses propos publics très agressifs contre le FPR qui ont obligé le général Lafourcade à le dédire immédiatement et publiquement début juillet 1994.

    Didier Tauzin, était intervenu à deux reprises au Rwanda : quelques semaines en février-mars 1993 pour contrer l’offensive du FPR, dans le cadre de l’opération secrète Chimère (dite aussi « Birunga ») en marge du dispositif « Noroît », et encore quelques semaines (entre juin et juillet 1994) lors de l’opération Turquoise pour « sécuriser » la frange sud-ouest du Rwanda.

    La version du général Tauzin du génocide des Tutsi de 1994 (il écrit généralement « génocide » entre guillemets sous-entendant que l’expression serait mensongère) ne peut qu’embarrasser les défenseurs du rôle de l’armée française au Rwanda, notamment en raison de considérations plutôt approximatives, voire naïves, sur un prétendu atavisme Tutsi, sur les colonisations successives du Rwanda, etc., qui échappent visiblement à son entendement.

    En plus des inepties habituelles sur l’atavisme prétendu des « Tutsi et Hutu qui se vouent une haine ancestrale » qui « interdisait l’utopie d’une réconciliation », le comble du cynisme est atteint quand Didier Tauzin prétend rendre le FPR responsable des six millions de morts de la région des Grands Lacs (au Rwanda et au Congo Kinshasa) parce que ce mouvement a déclenché la guerre de 1990.

    C’est pour son rôle dans le génocide rwandais et après, pour aider les génocidaires, que la France la fait passer de colonel à général !!!

  • Que deviennent les ex-généraux…

    Le général Christian Piquemal, ancien patron de la Légion étrangère, après avoir effectué des missions au Tchad, ou encore en Bosnie, puis ici ou là, notamment dans la filière nucléaire à Moruroa et ailleurs, a fait partie des ministères de la défense « socialistes » de Michel Rocard, Edith Cresson et Pierre Bérégovoy, est aujourd’hui à la tête du Cercle des "citoyens-patriotes", un petit groupe traditionnaliste dont les idées flirtent avec l’extrême droite. Ce mouvement participait au mouvement violemment anti-migrants, interdit à Calais. Son slogan : "Non à l”islamisation de notre Patrie !"
    Ou encore : « Nous sommes extrêmement inquiets en regard de l’invasion sourde, mais rapide, du radicalisme religieux et du racisme anti-blanc. »

    L’ex-général Daniel Tauzin, lui, déclarait : « J’ai connu quatre guerres civiles sur le terrain : en Yougoslavie, en Somalie, au Liban et au Rwanda. » En fait, il a participé à quatre interventions militaires fascistes contre des peuples !!
    Lui se prépare à présider une dictature militaire de la France, c’est du boulot !

    Citons le « Canard Enchaîné » du 4 septembre 2019 :

    « L’ex-chef d’état-major des armées poussé vers la sortie par Macron en 2017, le général Pierre de Villiers, se reconvertit dans la bondieuserie. Le galonné, auteur du livre « Qu’est-ce qu’un chef ? », sera l’un des animateurs du « Parcours passeurs d’hommes », un programme de formation organisé par la conservatrice association catholique Ichtus.

    Longtemps présidée par Jacques Trémolet de Viller (avocat du milicien vichyste Paul Touvier), Ichtus s’est donné pour but de former des cadres pour remettre la France dans le droit chemin aussi martial que chrétien. Cette boutique se définit ainsi comme « un centre de formation à l’action civique et culturelle selon le doit naturel et chrétien »… ça ne s’invente pas. »

  • Un coup d’Etat de l’armée et de la police est-il toujours possible en France ?

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