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Qui est François Hollande ?

12 avril 2012, 07:57, par Max

L’ancien premier Socialiste Murayama regrette amèrement de ne pas avoir stoppé le nucléaire Japonais à son arrivée au pouvoir en 1994.

{} Les politiques de gauche sont les mêmes sur toute la planète, et postulent à diriger des Etats qu ’ils vont gérer dans une continuité, qui ne mettra en rien à mal la classe sociale dirigeante, exploiteuse et maffieuse.

M. Tomichi Murayama est le premier Premier issu du SDPJ / JSP (Parti Socialiste Japonais) a avoir assumé la direction du Japon du 30 juin 1994 au 11 janvier 1996. Le PSJ avait alors opéré un retournement de chemise nucléaire en quelque sorte, car avant son arrivée au pouvoir ce parti était tout à fait opposé à un quelconque usage de l’énergie de l’atome. Disposant d’une courte majorité, M. Murayama avait pourtant validé la poursuite du programme nucléaire Japonais en échange d’une certaine marge de manœuvre au sein de la fragile coalition "contre nature" PDJ / LDP / NPS qui l’avait désigné à sa tête.

M. Murayama, âgé de 88 ans, s’est retiré de la vie politique en 2000. Pour des raisons historiques, le Parti Socialiste Japonais (1) s’était toujours opposé fermement à toute utilisation de l’atome, qu’elle soit civile ou militaire. A partie du congrès de 1990 puis plus sensiblement en 1996, à la suite de la refondation du mouvement en Parti Social-Démocrate Japonais (2), un certain nombre de principes évoluèrent, dont celui de l’acceptation de l’utilisation civile de l’atome et d’autres technologies dans des buts d’évolution de la société Japonaise.

"C’était un décision imprudente et qui s’est avérée être une erreur ; je tiens à m’en excuser aujourd’hui"

S’exprimant lors d’une réunion d’opposition au redémarrage de la centrale d’Ohi qui s’est tenue à Oita le 8 avril, M. Murayama a tenu à s’excuser publiquement d’avoir autorisé à son arrivée au pouvoir la poursuite de l’exploitation des centrales nucléaires Japonaises. Notons en passant que la tranche n°. 6 de la centrale de Kashiwazaki-Kariwa (1/96) ainsi que la tranche n°. 2 d’Onagawa (12/94) ont été raccordées au réseau Japonais lors du gouvernement Murayama ; il s’agissait en fait apparemment non seulement de valider la poursuite de l’exploitation du parc existant mais également de ne pas s’opposer à la mise en service de nouvelles installations, ce qui sur le plan symbolique est bien différent.

A l’évidence, avec pas loin de 20 années de recul, il est facile de comprendre la réaction de M. Murayama qui aurait peut-être, avec un peu de volonté et de fermeté, pu faire quelque chose afin de freiner le développement de ce qui s’avère aujourd’hui être une situation actuelle navrante dans son pays. Puisse la leçon être entendue par ceux qui ont adopté relativement récemment la même attitude en France (3) et qui s’apprêtent - peut-être - à prendre très bientôt les rênes du pays. Si un accident majeur se produit en France lors de leur mandat éventuel (4), les responsables socialistes français n’auront pas même l’excuse de l’ignorance d’un précédent ni de ne pas avoir été avertis à plusieurs reprises des lourds dangers représentés par cette industrie pour des bénéfices somme toutes modestes.

(1) Troisième force politique du pays dans les années 1990, une dizaine de représentants aujourd’hui
(2) Virage Social-Démocrate et abandon du référentiel Marxiste
(3) Nous pensons bien sûr à la suite qui sera donnée à l’accord PS / EELV en cas de victoire électorale : même avant le 1er tour, les belles promesses "écologiques" partent en lambeaux !
(4) Hélas statistiquement de plus en plus probable si la production électronucléaire française, deuxième mondiale après les USA et avant... le Japon ne diminue pas drastiquement

Extrait de Fukushima informations Face book

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