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La dialectique, c’est la vie. Penser le monde sans la dynamique des contradictions, c’est la mort....

17 février 2014, 08:21

« Montrant la nature comme « créant continuellement pour pouvoir détruire, et incapable de produire rien de durable » (Schopenhauer) — l’évolutionnisme saisit le vrai sens du monde avec lequel nous avons affaire, la relativité de sa valeur, son caractère purement phénoménal, étranger à tout absolu. Mais, ramenant les faits de la vie à la valeur de phénomènes d’un caractère relatif, nous devons aussi les considérer dans leur causalité, dans leur continuité et ressemblance essentielle, et exclure de tout novum absolutum, incompatible avec la causalité. Poursuivre l’évolution d’un certain phénomène, c’est ramener une série de phénomènes hétérogènes, différenciés, individuels, à l’élément qui leur est commun, à une certaine unité ; par exemple, on ne peut étudier l’évolution des vertébrés que si l’on ramène les différents types d’espèces à un caractère anatomique commun à eux tous, la corde dorsale. Les êtres absolument différents ne peuvent entrer dans une chaîne évolutive, de même qu’ils ne peuvent se nier mutuellement ; le son ne peut pas constituer le contraste de la lumière ; la thèse et l’anti-thèse conditionnent réciproquement leur caractère. La conception évolutionniste du monde en est donc en même temps la conception moniste. La dialectique, comme fidèle interprète de l’évolution objective, doit par conséquent reproduire ce même double procès : développer l’unité en hétérogénéité, et ramener l’hétérogénéité à l’unité. »

Edward Abramowski

Le Matérialisme historique et le principe du phénomène social

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