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Qui dessinera 2012 ? C’est le prolétariat ou la bourgeoisie !

24 décembre 2011, 13:33, par s deb bamako

La situation de l’école malienne constitue visiblement une équation à plusieurs inconnues et un problème dont la solution tarde à se dessiner. Ce malgré les différents remèdes administrés. Les convulsions à répétition de l’école n’émeuvent plus personne, hélas !

« Beaucoup de choses ont été faites mais ce qui reste à faire demeure encore plus important. Ce n’est pas l’école qui est malade mais l’école publique, notre école. Il fut un moment où les enseignants disaient que ce sont les élèves qui refusent d’aller à l’école, maintenant ce sont certains enseignants qui refusent d’aller à l’école. Le problème que nous avons avec eux, c’est leurs primes de logement qui s’élèvent à plus de 37 milliards par an, d’où allons-nous sortir cet argent ? ». Ces propos sont du président de la République. Profitant des assises de la jeunesse dont il présidait l’ouverture, ATT n’a pas manqué de dire quelques mots sur l’école, pour traduire tout ce son désarroi.

Cette sortie de ATT faisait suite à celle du Premier ministre Modibo Sidibé. Lors de la rencontre interministérielle concernant les recommandations du Forum sur l’éducation, Modibo Sidibé avait profité de l’occasion pour cas du blocage des notes par les enseignants et de leurs revendications financières que l’Etat ne peut satisfaire en l’état actuel de nos finances et de nos moyens. « Nous avons appliqué certaines recommandations du Forum et il avait été dit que la rétention des notes ne devait pas avoir cours », avait-il lancé sur un ton à la limite pathétique.

Mais les deux chefs de l’Exécutif ne sont pas les seuls à se morfondre. Il y a également le ministre de l’Education nationale qui traîne son incompréhension de forum en rencontre, allant jusqu’à vouloir que les parents d’élèves prennent leurs responsabilités. Il n’a pas sauté le pas ouvertement mais il aimerait bien que ce soient les parents d’élèves qui montent à l’assaut de la forteresse des enseignants.
« L’école malienne n’est pas malade, c’est l’école publique qui est malade » a déclaré sentencieusement le président de la République. Les observateurs l’ont bien compris : outre le désarroi que cette déclaration traduit, elle devait servir de cache-misère. Parce que la vérité c’est que l’école malienne est bien malade. Dans tous ses segments. Qu’elle soit publique ou privée. Le débat a été fait au cours de forum en tout genre. Et visiblement il est loin d’être épuisé.

Pour ce qui est du comportement des enseignants, il faut avouer qu’il est bien incompréhensible. La meilleure façon de refuser le débat, c’est d’adopter des positions de surenchères. Or les prétentions financières des enseignants sous la forme de primes de logements ne sont ni plus ni moins que de la surenchère. L’Etat malien n’a pas encore découvert le pétrole. Et encore qu’il y a d’autres urgences que d’assurer 37 milliards par an pour loger les enseignants. L’Etat malien vit certainement au dessus de ses moyens ; l’Etat malien gaspille tous les jours nos maigres ressources. Mais l’Etat malien ne peut pas donner 37 milliards comme primes pour les enseignants. Dans le cadre d’une négociation constructive, on pourrait imaginer des solutions qui consisteraient à étudier sous un œil bienveillant les dossiers des enseignants dans le cadre des logements sociaux ou à leur attribuer des terrains à usages d’habitation qu’ils mettraient en valeur grâce à des emprunts auprès des banques, emprunts garantis par l’Etat. Quand on veut négocier, il y a moyen de trouver des solutions. Mais l’Etat ne peut pas débourser tous les ans 37 milliards pour leurs primes de logement.

C’est le fonds qui manque le moins

Coincé dans sa logique que c’est l’argent qui résout les problèmes, alors même qu’il n’en a pas, le gouvernement a revu à la baisse le montant des enseignants en proposant 3,5 milliards dont 1,7 milliard immédiatement disponible si l’on en croit les déclarations du Premier ministre Modibo Sidibé. Non seulement ce pactole a été refusé par les enseignants d’un revers de main dédaigneux, mais il fait perdre la face du gouvernement face aux magistrats à qui on avait demandé de ne pas élever la voix pour réclamer leur 900 millions pour ne pas éveiller les soupçons des enseignants. Visiblement c’est complètement raté. Le fond du problème c’est qu’il n’y a pas d’argent. Les préoccupations de logement des enseignants ne sont pas les seules qui entravent la bonne marche de l’école. Il y’en a de plus nombreuses et qui ont recensées dans toute leur acuité lors du Forum sur l’éducation.
Malheureusement, nombre d’entre elles resteront dans les tiroirs parce qu’il n’y pas d’argent. Et la crise financière ayant bon... « Si certaines des recommandations du Forum peuvent être appliquées immédiatement, d’autres par contre doivent être soutenues préalablement par des études qui proposeront des alternatives de solutions en explicitant leurs avantages et inconvénients. Les résultats de ces études doivent aboutir à la mise en œuvre de projets de reforme entre les partenaires de l’école. Pour l’instant, l’axe relatif au financement du système Educatif ne comporte pas de mesures immédiates. La mise en œuvre des recommandations issues du Forum National sur l’Education intervient dans un contexte difficile marqué par la crise financière et économique ». Voilà ce que déclare le groupe de travail chargé du plan d’action sur les recommandations du Forum. Les enseignants feraient mieux de l’impliquer dans l’amélioration globale des conditions de l’école. Sûr que si les conditions de l’école s’améliorent, si l’environnement scolaire enregistre des avancées notables, leur situation suivra. A trop vouloir s’accrocher à des problèmes qu’ils savent insolubles pour le moment, ils risquent de plonger l’école définitivement dans la rubrique des faits divers. Pire, ils pourraient donner raison à ceux nombreux du reste, qui estiment qu’il y a une sorte d’indigence morale qui frappe une partie du corps enseignants.

Nous vous proposons les mesures identifiées comme étant immédiatement réalisables. Sans bourse déliée. C’est ce que croit le groupe de travail tout ça montre à quel point les gouvernants s’enfichent de la cause des exploités ! vraiment la situation est déplorable _chers lecteurs quelle solution préconisez-vous qui peut -être une porte de sortie pour nous les étudiants de la classe exploitée ?
faut il compter sur le gouvernement pour nour sortir de pétrin ?

à quand la fin de cette situation qui n’a que trop durée ?

le gouvernement accorde t-il d’importance à notre cause ?

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