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Egypte ; une révolution qui ne va pas jusqu’au bout dévore ses enfants

12 février 2012, 17:33

Un an après, plusieurs organisations, dont certaines avaient contribué à lancer la révolte contre l’ancien président, avaient appelé à lever le pied dans les universités et sur les lieux de travail, pour exiger que l’armée, accusée de mal gérer la transition, passe le relais aux civils. Des étudiants ont manifesté dans plusieurs universités pour exiger la fin du pouvoir du Conseil suprême des forces armées (CSFA), à qui Hosni Moubarak a remis les rênes du pays.

"Je suis en grève car la situation du pays est mauvaise. Il n’y a aucune différence entre le Conseil militaire et Moubarak", a affirmé à l’AFP Mahmoud Magdy, un étudiant en économie à l’université d’Aïn Chams. A l’université du Caire, une centaine d’étudiants se sont rassemblés en scandant "A bas le pouvoir militaire" et "Etudiants et travailleurs contre l’oppression et l’exploitation".

La ministre de la Coopération internationale au sein du gouvernement nommé par les militaires, Fayza Aboul Naga, a déclaré à l’agence officielle Mena que le mouvement n’avait pas été suivi dans le monde du travail et que les Egyptiens avaient "rejeté l’appel à la désobéissance civile".

Pour Alaa Abdel Fattah, un militant détenu pendant près de deux mois pour avoir "incité à la violence contre les forces armées" lors d’une manifestation, l’appel à la grève visait à "envoyer un message au peuple" pour promouvoir cette idée de désobéissance civile. La prochaine mobilisation sera plus large, après "une coordination avec les travailleurs", a-t-il assuré, en estimant que la mobilisation avait été bonne dans les universités et les lycées.

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