Le matriarcat, ses causes et sa fin sous les coups de la guerre sociale
13 septembre 2012, 15:15, par Robert
L’anthropologue Maurice Godelier écrit dans la Recherche – novembre-décembre 2002 :
« Chez les Baruyas, selon le mythe originel, les femmes auraient inventé les arcs, les flèches, etc, mais elles les auraient utilisé sans mesure. Leur puissance était créatrice de désordre (disent les hommes qui ont construit ce mythe), leur créativité était désorganisatrice… C’est pourquoi les hommes ont dû (disent-ils) les déposséder de tout cela. Pour que le monde tourne bien. Les femmes avaient aussi inventé les flûtes. Or, le nom secret des flûtes, c’est « vagin ». C’est-à-dire le pouvoir de donner la vie. Les premiers hommes (selon le mythe) se sont emparés des flûtes (…) Si les hommes ne tenaient pas les flûtes cachées des femmes, le pouvoir de donner la vie et de façonner des garçons repartirait chez les femmes. (…) En somme, les hommes vivent toujours menacés d’un désordre créé par les femmes. C’est pourquoi ils ne desserrent jamais leur étau… »
L’anthropologue Maurice Godelier écrit dans la Recherche – novembre-décembre 2002 :
« Chez les Baruyas, selon le mythe originel, les femmes auraient inventé les arcs, les flèches, etc, mais elles les auraient utilisé sans mesure. Leur puissance était créatrice de désordre (disent les hommes qui ont construit ce mythe), leur créativité était désorganisatrice… C’est pourquoi les hommes ont dû (disent-ils) les déposséder de tout cela. Pour que le monde tourne bien. Les femmes avaient aussi inventé les flûtes. Or, le nom secret des flûtes, c’est « vagin ». C’est-à-dire le pouvoir de donner la vie. Les premiers hommes (selon le mythe) se sont emparés des flûtes (…) Si les hommes ne tenaient pas les flûtes cachées des femmes, le pouvoir de donner la vie et de façonner des garçons repartirait chez les femmes. (…) En somme, les hommes vivent toujours menacés d’un désordre créé par les femmes. C’est pourquoi ils ne desserrent jamais leur étau… »