Est-ce que la science contemporaine continue à donner raison à Darwin sur ses détracteurs ? On peut dire que oui, mais on peut dire aussi que, sans les critiques anti-évolutionnistes des créationnistes religieux, le débat serait clos depuis longtemps. Les thèses de Darwin ont tellement marqué les sciences du vivant que l’on considère encore que la seule polémique valable dans le domaine de la formation des espèces devrait s’articuler autour de : évolution darwinienne ou non darwinienne ? Mais on peut formuler une bonne dizaine de changements fondamentaux dans la conception du vivant depuis Darwin qui modifient complètement la question et, sans remettre directement en question la problématique de Darwin, la dépassent définitivement.
Il y a eu plusieurs révolutions scientifiques du vivant depuis l’évolution des espèces dans les domaines suivants :
– plusieurs révolutions concernant l’ADN avec le rôle activateur des ARN et des protéines ainsi que des parties non codantes, ainsi que les multiples potentialités de la bibliothèque des gènes
– la génétique du développement avec les homéogènes
– le rôle de la biologie de la mort (gènes et protéines de l’apoptose)
– les découvertes de l’épigénétique
– la coévolution des espèces
– d’autres types de sélection (sélection à différents niveaux hiérarchiques du vivant) que celles découvertes par Darwin (sélection des espèces et sélections sexuelle).
– le type de dynamique dite des équilibres ponctués de la spéciation (longues phases de stagnation ponctuées par de très courtes phases de changement brutal donnant naissance à des structures totalement nouvelles du vivant) découverte par Gould.
Ce sont des découvertes qui changent fondamentalement la compréhension du vivant et de son évolution et il ne nous semble pas judicieux dans ces conditions, même en ne négligeant pas la lutte idéologique contre les religieux créationnistes, de continuer à dire qu’on en serait resté à Darwin sur le terrain conceptuel.
Il nous semble fondamental idéologiquement d’intégrer ces changements scientifiques au niveau philosophique même si c’est une tâche difficile et colossale. Le plus grand respect aux efforts de nos prédécesseurs comme Darwin ou Marx ne nous semble pas de nous incliner respectueusement devant leur travail mais de le poursuivre dans la mesure de nos forces….
Nous ne sommes nullement contraints d’en rester aux concepts de Darwin en termes d’évolution des espèces et il n’y a rien d’anti-évolutionniste de remarquer que la dynamique du développement n’est pas fondée sur un principe actif qu’il s’appelle le progrès, l’adaptation, la lutte pour la vie, ou l’évolution.
Est-ce que la science contemporaine continue à donner raison à Darwin sur ses détracteurs ? On peut dire que oui, mais on peut dire aussi que, sans les critiques anti-évolutionnistes des créationnistes religieux, le débat serait clos depuis longtemps. Les thèses de Darwin ont tellement marqué les sciences du vivant que l’on considère encore que la seule polémique valable dans le domaine de la formation des espèces devrait s’articuler autour de : évolution darwinienne ou non darwinienne ? Mais on peut formuler une bonne dizaine de changements fondamentaux dans la conception du vivant depuis Darwin qui modifient complètement la question et, sans remettre directement en question la problématique de Darwin, la dépassent définitivement.
Il y a eu plusieurs révolutions scientifiques du vivant depuis l’évolution des espèces dans les domaines suivants :
– plusieurs révolutions concernant l’ADN avec le rôle activateur des ARN et des protéines ainsi que des parties non codantes, ainsi que les multiples potentialités de la bibliothèque des gènes
– la génétique du développement avec les homéogènes
– le rôle de la biologie de la mort (gènes et protéines de l’apoptose)
– les découvertes de l’épigénétique
– la coévolution des espèces
– d’autres types de sélection (sélection à différents niveaux hiérarchiques du vivant) que celles découvertes par Darwin (sélection des espèces et sélections sexuelle).
– le type de dynamique dite des équilibres ponctués de la spéciation (longues phases de stagnation ponctuées par de très courtes phases de changement brutal donnant naissance à des structures totalement nouvelles du vivant) découverte par Gould.
Ce sont des découvertes qui changent fondamentalement la compréhension du vivant et de son évolution et il ne nous semble pas judicieux dans ces conditions, même en ne négligeant pas la lutte idéologique contre les religieux créationnistes, de continuer à dire qu’on en serait resté à Darwin sur le terrain conceptuel.
Il nous semble fondamental idéologiquement d’intégrer ces changements scientifiques au niveau philosophique même si c’est une tâche difficile et colossale. Le plus grand respect aux efforts de nos prédécesseurs comme Darwin ou Marx ne nous semble pas de nous incliner respectueusement devant leur travail mais de le poursuivre dans la mesure de nos forces….
Nous ne sommes nullement contraints d’en rester aux concepts de Darwin en termes d’évolution des espèces et il n’y a rien d’anti-évolutionniste de remarquer que la dynamique du développement n’est pas fondée sur un principe actif qu’il s’appelle le progrès, l’adaptation, la lutte pour la vie, ou l’évolution.