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Les prétendus "sauveurs" de nos emplois sont leurs destructeurs…

13 juin 2012, 02:05, par Max

Freescale. Montebourg se saisit du dossier et missionne un conseiller

Freescale, l’usine qui n’en finit pas de fermer

Arnaud Montebourg peut-il sauver Freescale de la fermeture ? (la réponse de la CGT à la fin de l’article)

Le ministre du Redressement productif a pris le dossier en main et a missionné un conseiller, selon un courrier envoyé ce jeudi à Pierre Cohen, le maire de Toulouse.(tout de suite, les salariés sont rassurés)

Mardi dernier, l’édile toulousain avait écrit au ministre pour empêcher la fermeture de l’usine et sauver une partie des centaines d’emplois en jeu. Dans sa réponse, Arnaud Montebourg dit avoir demandé à son conseiller, John Palacin, "de se rapprocher des dirigeants américains du groupe Freescale et d’envisager toutes les solutions possibles pour un maintien de l’activité".(combien de millions d’euros pour gagner quelques mois avant le dépot de bilan ?)

Le ministre a également donné pour instruction à son conseiller de rencontrer les représentants du personnel et les élus concernés "dans les meilleurs délais".(duel de tchach)

Plus de 1 000 emplois menacés

Freescale, géant américain des semi-conducteurs, est né de la scission des activités de Motorola. En avril 2009, l’entreprise a annoncé la fermeture de son atelier de fabrication toulousain, qui employait alors 821 personnes à la production de composants pour l’industrie automobile et pour les réseaux de communication. En revanche, Freescale compte maintenir son activité Recherche et développement à Toulouse, où travaillent environ 500 personnes. La fermeture de l’unité de production a été plusieurs fois repoussée pour satisfaire des commandes. Elle est désormais prévue le 10 août. Il s’agit du dernier site de production de Freescale en Europe.

Pour la CGT, syndicat majoritaire à la fabrication, 572 titulaires travaillent encore à la production, auxquels s’ajoutent environ 500 intérimaires. Le syndicat précise également que l’entreprise fait des bénéfices mais que la production est rapatriée aux Etats-Unis par choix stratégique et financier.

Plus qu’un renoncement de la part de Freescale à fermer son atelier toulousain, c’est de cession à un repreneur qu’il pourrait être question. De son côté, la direction de l’usine se dit ouverte à toutes les propositions, mais précise ne pas avoir de repreneur. Pierre Cohen et la CGT font au contraire état d’un projet de reprise, qui préserverait 235 emplois, selon le syndicat.

LA CGT propose donc de laisser sur le carreau 800 travailleuses et travailleurs, et il faudrait surement les encourager à faire ce sale boulot !

Bande d’escrocs. C’est aussi la CGT qui ferait la sélection des employés qui resteraient s’il y avait un "repreneur" ?

C’est ça la politique de la CGT de défense de l’emploi ?

Ci dessous le tract de la CGT :

Freescale est mort ? Vive NewCo… ?

La fermeture de l’unité de production est un non-sens, qui en outre met en danger la R&D.

D’autant plus qu’une solution de reprise existe pour sauver le site et 234 emplois.

Nous, syndicats et salarié-e-s, devons soutenir la solution de reprise du site avec un projet prometteur pour l’avenir. La suite ici.

Commentaire de M&R : la CGT n’est pas seule à envoyer dans le mur et à écarter une lutte d’ensemble. Et ci dessous des militants de l’étincelle (ex fraction LO) en parlent à un certain niveau.

Extrait de convergences révolutionnaires :

"En annonçant la fermeture trois ans à l’avance, la direction de Freescale a finalement joué gagnant, même si elle a dû aller au-delà des indemnités légales et conventionnelles. La lutte entreprise par entreprise conduit inévitablement les travailleurs à deux types de situations : soit la lutte contre la fermeture – avec, au mieux, des repreneurs qui « taillent » dans les effectifs – soit la lutte pour améliorer les conditions de départ. En se retrouvant seuls dans leur entreprise, les travailleurs luttent comme ils le peuvent et se donnent les objectifs qui leur paraissent les moins mauvais, en tout cas les plus à leur portée. Et, tant que les annonces de licenciements ne déboucheront pas sur une lutte d’ensemble qui oppose au patronat les forces de l’ensemble de la classe ouvrière, les patrons réussiront à tourner à leur avantage même les victoires ouvrières !

Il serait illusoire d’attendre des confédérations syndicales qu’elles organisent cette lutte d’ensemble – c’est, théoriquement, l’intérêt d’être confédérés mais les directions confédérales ont de tout autres visées. Alors, cela ne peut venir que d’équipes militantes. De là la nécessité de rechercher sans cesse comment lier le sort des travailleurs d’entreprises différentes concernées par les menaces de licenciement, comment tisser des liens entre leurs équipes militantes : c’est la seule voie qui peut mener les luttes que les travailleurs entameraient à des victoires plus durables." 25/03/2012.

Ce que ces militants ne mettent pas en question fondamentalement ni à Freescale, ni à PSA aulnay, ni ailleurs, c’est la politique des sections syndicales d’entreprise qui est commandée par celle des confédérations.

Donc toutes les intersyndicales, soit disant locales, entreprise par entreprise, font mine d’être radicales localement mais ne sont en rien une direction de la grève à une échelle vitale pour les travailleurs, celle de leur classe.

Car la défense d’une forteresse "entreprise" en tôle ondulée et en ciment, est loin d’être une perspective pour l’ensemble des travailleurs.

C’est la défaite assurée pour tous les prolo qui veulent mener une bataille sincère, car aucune indemnité ne permettra de retrouver du boulot personnellement et de manière générale, c’est nos enfants que nous condamnons au chomage.

si les anciens s’estiment soulagés car l’heure de la retraite est anticipés mais amplement méritée, les autres vont rejoindre les bas fonds et la misère de la précarité permanente !

Il n’y a pas le problème de Freescale, et celui de PSA ou Doux. Il y a un pb général.

Alors les comités de grève doivent eux aussi se généraliser et tous les chômeurs et travailleurs doivent se retrouver dans des conseils (assemblées) et décider des moyens d’interdire les licenciements ou de se payer un vrai salaire et non pas des clopinettes.

De toutes les manières,un des objectifs d’un tel mouvement serait qu’aucun patrons ne puissent plus se sentir "chez lui" ou "le droit" d’annoncer le moindre plan social. Les conseils d’administrations seraient dissous et remplacer par des conseils ouvriers.

Chaque représentant devrait être élu par et parmi les ouvriers les moins payés, les plus exploités.

Les cadres passeraient le balai dans un 1er temps dans les salles d’assemblées et feraient tourner les machines utiles.

Les organisations de prolétaires sont à construire car celles des syndicats sont aussi démolies que le système capitaliste actuellement.

L’avenir est toujours à l’émancipation des travailleurs par eux même et non par un parti ou un syndicat dont l’avenir est accroché à ce boulet qu’est le salariat.

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