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L’encerclement de la Chine et de la Russie, une politique de l’impérialisme américain et de ses alliés pour préparer une issue guerrière à l’effondrement du système

15 août 2012, 11:30

Bien que l’Australie, la Nouvelle-Zélande, Singapour, la Corée du Sud et le Japon ne soient pas membres de l’OTAN, ils lui sont rattachés par des partenariats militaires, des accords d’association, un réseau de partenariats ainsi que par des accords bilatéraux avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni.
La création d’une organisation parallèle à l’OTAN en Extrême-Orient et dans le Pacifique fait partie d’une politique internationale extrêmement risquée, qui consiste à former une alliance militaire mondiale. Ellen Bork, directrice suppléante du Project for the New American Century (PNAC), et Gary Schmitt, Resident Scholar à l’American Enterprise Institute, se sont prononcés, dans un article sur la Corée du Sud publié en décembre dernier, pour la création d’un réseau militaire asiatique semblable à l’OTAN.1 Le PNAC est un cénacle américain dont font partie, notamment, Dick Cheney, George W. Bush, Richard Perle, Lewis Libby, Karl Rove, Zalmay Khalilzhad, Richard Armitage et Paul Wolfowitz.

« Le Japon et les membres de l’OTAN font face aux mêmes menaces. » (Jaap de Hoop Scheffer, secrétaire général de l’OTAN)
Le Japon a intégré graduellement sa politique militaire – en l’adaptant – dans celle des Etats-Unis et de l’OTAN. Sur les plans bilatéral et multilatéral, le Japon est étroitement lié au système militaire américain. Après la Seconde Guerre mondiale, il a été contrôlé quelques années par les troupes américaines. En 1951, le Japon et les Etats-Unis ont signé un traité de sécurité. Le 19 janvier 1960, le traité a été complété par un autre accord bilatéral entre le Japon et les Etats-Unis.
En outre, le Japon et la Corée du Sud font partie d’un immense projet militaire américain, qui comprend le stationnement de systèmes de missiles et de troupes d’attaque rapide dans le monde entier et qui a été conçu à l’époque de Reagan. En Asie, le projet militaire mondial a été adopté pour faire face à la menace que faisait prétendument peser une attaque de missiles nord-coréens. La Chine a aussi servi de prétexte pour établir une large alliance militaire comprenant un système intégré en Extrême-Orient, en Asie du Sud-Est et dans le Pacifique.

Le gouvernement japonais a signé son deuxième traité de sécurité bilatéral avec l’Australie, pour intensifier ses relations de sécurité et ses relations militaires avec ce pays.2 De plus, l’Australie du gouvernement Howard participe activement à des projets militaires dans la région Asie-Pacifique, notamment dans le cadre d’une politique d’encerclement des frontières orientales militarisées de la Chine. En janvier 2007, le premier ministre japonais Shinzo Abe a rendu visite au quartier général de l’OTAN, à Bruxelles, puis aux dirigeants de l’Allemagne et du Royaume-Uni. En fait, il s’agissait d’une visite de l’OTAN dans son ensemble et de ses deux branches, à savoir l’entente franco-allemande, représentée largement par l’Allemagne, et l’alliance anglo-américaine, représentée par le Royaume-Uni et les Etats-Unis. Pendant la première visite d’un dirigeant japonais au quartier général de l’OTAN, le premier ministre japonais a promis de coopérer étroitement avec l’OTAN en Afghanistan. La poursuite de l’embargo d’armes que l’UE applique à la Chine a fait également l’objet de discussions.3 Par ailleurs, le Japon a déjà conclu un traité de coopération militaire avec l’OTAN.
En 1999, à l’époque de l’élargissement de l’OTAN et de sa guerre d’agression contre la Yougoslavie, le Japon et les Etats-Unis ont lancé un programme commun de recherches sur la défense anti-missiles.4 De plus, le gouvernement japonais a transformé son service de défense en ministère, ce qui constitue une nouvelle violation de la constitution japonaise. Par ailleurs, il finance la mise en position de missiles Patriot-PAC-3 et Aegis-Standard-Missile-3 (SM-3). Il a permis également aux Etats-Unis d’établir sur son territoire des installations militaires de radars destinées au bouclier mondial anti-missiles.5
Des fonctionnaires japonais veulent réviser la constitution de leur pays pour permettre à celui-ci de s’intégrer dans des alliances militaires telles que l’OTAN. Les Etats-Unis, l’Australie et l’OTAN soutiennent largement la décision du gouvernement de Tokyo tendant à militariser le Japon.
Le gouvernement japonais viole de manière flagrante l’article 9 de sa constitution, qui lui interdit d’avoir une force armée. A cet égard, il a entamé une procédure de modification de la constitution qui dégagera la voie conduisant à la formation formelle de forces armées japonaises. Le Japon a déjà commencé à constituer ses capacités techniques militaires et ses forces armées. Ces dispositions législatives sont des mesures tendant à légaliser l’initiative qu’elles introduisent.
Le gouvernement a poursuivi son programme de militarisation sans tenir compte du refus de la militarisation par la majorité des citoyens. Le Parlement japonais est en train d’adopter la législation adéquate, ce qui permettra au gouvernement de modifier la constitution. Selon le premier ministre, cette législation autorisera le Japon, « à éliminer les limitations de l’autodéfense collective et du soutien des alliés attaqués »

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