La dialectique de Hegel, peu connue en France, est-elle toujours d’actualité pour la pensée scientifique ?
6 septembre 2012, 10:21, par Robert Paris
De nombreuses questions sociales et politiques mènent à des impasses en l’absence d’une conception dialectique. Il y a de nombreuses questions auxquelles il faut répondre par le « à la fois oui et non avec le oui se changeant en non et réciproquement » plutôt que par « ou oui ou non, avec l’un des deux exclusivement ».
Je citerais la question de l’Etat. Sa nature, son rôle de classe. L’Etat de Louis XVI était-il déjà un Etat bourgeois ? Oui et non ! L’Etat des soviets de l’époque de Lénine et Trotsky était-il un Etat ouvrier ? Oui et non ! L’Etat de la Commune de Paris était-il un Etat ouvrier ? Oui et non !
Le capitalisme est-il déjà un collectivisme ? Oui et non ! Le syndicat est-il un instrument des travailleurs ? Oui et non ! Faut-il y nécessairement participer ? Oui et non ! Les élections dans le cadre bourgeois sont-ils une simple tromperie ? Oui et non !
La science n’échappe pas à cette question. Les espèces sont-elles distinctes et indépendantes ? Oui et non ! La matière se distingue-t-elle du vide ? Oui et non ! La matière est-elle corpusculaire ? Oui et non ! Le corps distingue-t-il le soi du non-soi ? Oui et non ! Le mouvement des corps est-il réel ? Oui et non !
Le bon sens, la logique formelle, la métaphysique des catégories figées verront toujours dans de telles affirmations des simples bêtises, des jeux paradoxaux pour esprits torturés, des philosophies qui nous mènent à ne répondre à aucune question et à devenir comme l’âne de Buridan, à mourir en restant indécis entre le picotin d’avoine et l’eau !
Ils ont tort. Le monde est intrinsèquement contradictoire et ne peut être saisi que par une philosophie qui intègre les contradictions au sein d’une même unité.
De nombreuses questions sociales et politiques mènent à des impasses en l’absence d’une conception dialectique. Il y a de nombreuses questions auxquelles il faut répondre par le « à la fois oui et non avec le oui se changeant en non et réciproquement » plutôt que par « ou oui ou non, avec l’un des deux exclusivement ».
Je citerais la question de l’Etat. Sa nature, son rôle de classe. L’Etat de Louis XVI était-il déjà un Etat bourgeois ? Oui et non ! L’Etat des soviets de l’époque de Lénine et Trotsky était-il un Etat ouvrier ? Oui et non ! L’Etat de la Commune de Paris était-il un Etat ouvrier ? Oui et non !
Le capitalisme est-il déjà un collectivisme ? Oui et non ! Le syndicat est-il un instrument des travailleurs ? Oui et non ! Faut-il y nécessairement participer ? Oui et non ! Les élections dans le cadre bourgeois sont-ils une simple tromperie ? Oui et non !
La science n’échappe pas à cette question. Les espèces sont-elles distinctes et indépendantes ? Oui et non ! La matière se distingue-t-elle du vide ? Oui et non ! La matière est-elle corpusculaire ? Oui et non ! Le corps distingue-t-il le soi du non-soi ? Oui et non ! Le mouvement des corps est-il réel ? Oui et non !
Le bon sens, la logique formelle, la métaphysique des catégories figées verront toujours dans de telles affirmations des simples bêtises, des jeux paradoxaux pour esprits torturés, des philosophies qui nous mènent à ne répondre à aucune question et à devenir comme l’âne de Buridan, à mourir en restant indécis entre le picotin d’avoine et l’eau !
Ils ont tort. Le monde est intrinsèquement contradictoire et ne peut être saisi que par une philosophie qui intègre les contradictions au sein d’une même unité.