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La gauche gouvernementale, comme d’habitude à plat ventre devant les intérêts capitalistes

25 août 2012, 22:07, par Robert Paris

« Nous avons arraché 2 millions placés sous séquestre auprès des administrateurs judiciaires, explique, un brin amer, Jean-Luc Guillard, délégué CFDT. Ils alimenteront une partie ce que j’appelle, moi, un PSE du pauvre. Les futurs chômeurs ne toucheront pas plus que les indemnités légales. »

Sur la base d’un salaire mensuel proche du smic, un salarié avec trente ans d’ancienneté, recevra un chèque de 13 000 €, pas davantage. « 1 000 € seraient octroyés pour ceux qui suivront une formation, 2 500 € pour ceux qui créeront leur emploi, note Dominique Rives, déléguée CGT sur le site de Châteaulin. C’est une misère. »

Combien de licenciements ?

Les cinq reprises partielles des sites du pôle « frais » de Doux, mis en liquidation judiciaire le 1er août, ont été présentées, hier, aux délégués du personnel. Une sixième pour le site de Graincourt (Nord) est toujours dans les tuyaux. En l’état actuel des propositions, un millier d’emplois seraient supprimés. Le gouvernement tente d’alléger la facture sociale. Guillaume Garot, ministre délégué à l’Agroalimentaire, et Stéphane Le Foll, son collègue de l’Agriculture, recevront les candidats repreneurs à Paris la semaine prochaine. Ils tenteront de les convaincre d’étoffer leurs offres. « Nous espérons vraiment que les projets des industriels pourront être améliorés, disent les délégués CGT, CFDT, FO et CFTC. Nous attendrons le prochain comité central d’entreprise, le 4 septembre, pour nous prononcer sur ces nouvelles propositions. »

Le lendemain, le 5 septembre, les juges du tribunal de commerce statueront sur les dossiers. Dans les sites non repris, l’activité s’arrêtera le 10 septembre et les premières lettres de licenciement partiront dans la foulée. Pour l’abattoir de poulets de Sérent (Morbihan), disputé par trois candidats, Nadine Hourmant, déléguée centrale Force ouvrière, demande à pouvoir rencontrer les industriels « pour discuter de vive voix à eux de leurs projets ».

L’activité fait l’objet d’un plan de continuation dans le cadre de la procédure judiciaire avec une date butoir au 30 novembre. Les chaînes de l’abattoir de Châteaulin, spécialisé dans la volaille congelée pour l’exportation, tournent au rythme de 360 000 poulets par jour. La machine repart. De quoi contenter la banque Barclays, gros créancier du groupe. En convertissant son ardoise de 140 millions en participation au capital, elle va prendre les commandes de Doux.

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