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L’oppression des femmes s’aggrave partout dans le monde, en relation avec l’effondrement capitaliste débuté en 2007

27 février 2015, 07:42

Le meurtre d’une étudiante a bouleversé la Turquie. Pour toute réponse, les islamistes au pouvoir conseillent aux femmes de rester davantage chez elles !!!!

Özgecan Aslan. Ce nom, ce visage de jeune femme encore un peu adolescent, tous les Turcs le connaissent. Tous ont vu, aussi, la photo de son meurtrier et de ses joues qu’Özgecan a griffées quand il tentait de la violer, avant qu’il la poignarde, l’assomme, lui coupe les mains, la brûle et jette son cadavre dans le lit d’une rivière, avec l’aide de son père et d’un de ses amis.

La violence inouïe du meurtre de cette étudiante a submergé la Turquie. Des dizaines de milliers de personnes ont crié « Assez ! » dans les rues, réaction inédite pour un meurtre de femme. Depuis ce drame, pourtant, six femmes au moins ont été tuées, 41 depuis le début de l’année, 281 l’an dernier, 1134 en cinq ans. Contrairement à Özgecan, la plupart des victimes connaissaient l’assassin : (ex-) mari ou petit ami dans 66% des cas ; un homme de la famille pour 16% d’entre elles.

Ces chiffres ne sont pas officiels. Ils sont compilés par Bianet, un site d’information qui épluche les journaux pour recenser les meurtres et tentatives de meurtre des hommes contre des femmes, les viols, les harcèlements et les coups et blessures. L’Etat n’a publié aucune statistique depuis le tollé de 2009 : le Ministère de la justice avait annoncé à l’époque une hausse de 1400% des meurtres sur sept ans. « Je ne cesse de demander des chiffres », déplore Aylin Nazliaka, une députée qui, tous les mois, égrène en conférence de presse les noms des dernières victimes. « Le gouvernement ne veut pas avouer que la hausse continue », en déduit cette élue.

Après le meurtre d’Özgecan, face au choc et à la colère, le premier ministre Ahmet Davutoglu a promis « une campagne massive de mobilisation ». Zelal Ayman, militante féministe, n’y croit plus : « En 2012, au moment du vote de la loi de prévention des violences contre les femmes, le premier ministre de l’époque, Recep Tayyip Erdogan, avait parlé d’une loi « révolutionnaire ». J’attends toujours la révolution des mentalités. »

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