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A bas la sale guerre de la France en Afrique : au Mali, au Niger, au Centrafrique et en Somalie !

18 janvier 2013, 15:49, par MOSHE

Crise au Mali : De la prostitution pour survivre

18 jan 2013 Rubrique : Faits Divers
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Avec la crise économique qui sévit dans notre pays, de nombreuses femmes, souvent mariées et mères de famille, se prostituent pour gagner de quoi nourrir leurs familles ou monter un commerce. Aussi mettent-elles le plus souvent le cap sur les restaurants, les gargotes…

Les coins prisés des quartiers populaires de Bamako (dont les devantures des restaurants, gargotes et autres lieux de détente) sont fréquentés par des hommes et femmes de tous âges. En fait, pour ces personnes, ces lieux constituent des points de rencontre où les prostituées et leurs clients se donnent rendez-vous toutes les nuits. Bien maquillées, assises ou debout, ces dames et demoiselles qui squattent ces lieux sont pour la plupart en tenue sexy : collants, minijupes, jupons…Avec cette crise qui sévit, elles ont fini par investir le maquis : c’est que la lutte pour la survie est devenue très âpre à Bamako. Aïcha est une ressortissante du Nord. Rencontrée à Lafiabougou au restaurant « Secousse » (non loin du rond-point « Cabral »), elle déclare être arrivée à Bamako depuis l’arrivée des islamistes au Nord. Faute de moyens et de soutien, elle s’y est mise, au mépris de toute la législation qui organise ce « métier ».

Le sexe ne connaît pas la crise

La fortune qu’exhibaient les copines d’Aicha a dopé son appétit et mis sa morale en berne. « Au nord, la vie est très difficile. Même lorsqu’on travaille, il faut se battre pour acheter de la nourriture, des habits ou des mèches pour se faire belle. Or ici, à Bamako, je trouve que la vie n’est pas très dure. Avec 1000 FCFA, tu peux faire le petit marché et manger jusqu’au soir si tu es seule. Avec un peu d’efforts, tu peux économiser et envoyer un peu d’argent aux parents », confie-t-elle. Quelques mètres plus loin, devant une « sandwicherie » sise en face de la Sotelma de Lafiabougou, une demoiselle se confie sous le couvert de l’anonymat, et la seule indication qu’elle donne est qu’elle est une ressortissante de la région de Gao. Son récit est identique à celui de nombreuses maliennes affectées par la crise et qui ont décidé un jour de se lancer dans la prostitution. Pour elles, cette activité est le seul moyen de survivre. Elles pratiquent des prix fixes : 1000 FCFA la passe avec préservatif. Mais on peut négocier jusqu’à 500 FCFA. Les « séances » se passent le plus souvent chez elles, dans des « cabanes » où elles s’entassent à plusieurs. Aux alentours des fast-foods, on rencontre facilement de belles jeunes filles. Mais avec elles, les prix sont plus élevés : 5000 à 10 000 FCFA.

Des prix fixes, mais à débattre

« Je me suis installée dans le quartier de Lafiabougou-Taliko depuis septembre dernier. Normalement, je n’en avais pas pour longtemps. Mais comme ça a l’air d’aller, je reste encore. Chaque mois, j’achète des marchandises que je pars donner à ma mère à Ségou pour qu’elle les revende », déclare une dame d’une trentaine d’années qui n’a pas voulu dévoiler son nom. Des rêves de commerce, elle dit en nourrir, mais pour le moment, elle ne dispose pas de la somme nécessaire pour se lancer dans cette activité. Parmi les prostituées clandestines qui officient autour des réfectoires, on compte de nombreuses femmes mariées. On raconte même que certaines d’entre elles sont envoyées par leurs époux. Une fois leur fortune faite donc, elles rejoignent leur foyer. Dans la plupart des cas, la présence de femmes mariées dans le maquis justifie qu’elles ont quitté leur village ou localité pour la grande ville et veulent simplement trouver un mari sur place et s’y installer définitivement. Aussi, certains Bamakois épousent certaines d’entre elles car elles sont très appréciées. « Ce que j’aime chez les clandestines, c’est qu’elles sont efficaces dans beaucoup de choses.

Dès la nuit, les abords de certains trottoirset restaurants se transforment en pègres. Les premières à s’installer dans les parages sont des étrangères qui ont envahi les lieux depuis longtemps avant de contaminer les locales. « Elles débauchent les adolescentes », déplore une habitante de Bamako rencontrée sur les lieux. Son point de vue est largement partagé par une autre habitante de Bamako. Dans certains quartier, dès 19 h, des filles à la recherche d’hommes portent des tenues extravagantes. Elles adoptent cette façon de faire pour être rapidement repérées par les hommes en vue de se remplir très vite les poches.

Jean Pierre James

SOURCE : Le Combat du 18 jan 2013.

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