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A bas la sale guerre de la France en Afrique : au Mali, au Niger, au Centrafrique et en Somalie !

16 février 2013, 21:03

La ville de Bangui, capitale de la République centrafricaine, a été vivement secouée par une série de grèves ces trois derniers jours. Les manifestants n’ont pas attendu des jours après l’installation des nouveaux membres du gouvernement pour leur soumettre leurs revendications.

A peine élu, le gouvernement de Nicolas Tiangaye est confronté à une série de manifestations. En plus de la situation sécuritaire qui reste incontrôlée puisque les chefs de la Séléka n’arrivent pas à soumettre leurs hommes sur le terrain, les grognes sociales ont repris de plus belle dans la capitale centrafricaine. En l’espace de 72 heures, l’on a assisté à quatre manifestations dont la première a été celle des enseignants vacataires du supérieur qui ont plombé prématurément la reprise des cours sur le campus. C’était pour réclamer du gouvernement le payement de leur émolument qu’ils n’ont pas perçu depuis 24 mois. Les professeurs du fondamental 1 en instance d’intégration se sont joints aux premiers grévistes le lundi dernier pour demander leur intégration dans la fonction publique.

Pas plus tard que mercredi 13 février 2013, les habitants du quartier Gobongo dans le 4ème arrondissement de Bangui ont crié leur ras-le-bol face à un manque cruel d’eau et d’électricité ces derniers temps dans leur secteur. Pour ces manifestants, c’est depuis plus de 3 jours qu’ils sont sans électricité en plus du fait que depuis des mois, l’eau potable est devenue denrée rare.

Selon une dame qui était aussi au-devant de la scène, « nous nous levons à 3 heures du matin pour aller à la quête d’eau et ce, tous les jours de la semaine et ainsi de suite. On se demande quand est-ce que nos peines prendront fin. La Société de Distribution d’Eau en Centrafrique (SODECA) ne fait même pas un moindre effort pour nous soulager. On a décidé de ne pas rester les bras croisés et nous sommes sortis aujourd’hui appuyer nos enfants pour manifester nos colères ».

Le ministre de l’hydraulique, M. Herbert Ndjono Ahaba, était lui-même descendu sur le terrain afin de constater les faits. Les manifestants ont résisté devant les gendarmes déployés massivement sur les lieux mais c’est l’arrivée du ministre avec quelques paroles douces et prometteuses qui a quelque peu calmé les nerfs mais la manifestation s’est poursuivie pendant toute la mi-journée.

Qu’à cela ne tienne au même instant, au KM5, les vendeurs aussi se sont mis en colère parce que les forces de l’ordre les ont surpris tôt le matin du mercredi 13 février ces derniers en envahissant les abords des routes qu’utilisaient ces vendeurs pour leurs étalages, empêchant la circulation. On parle d’un premier baptême de feu pour Me Tiangaye qui va devoir faire face à toutes ces manifestations. La grogne va se poursuivre, puisque les syndicats de taxis et bus menacent eux-aussi d’entrer en grève.

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