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Bilan de la réunion publique des groupes de l’extrême gauche révolutionnaire

19 mai 2014, 13:32, par GMI - Groupe Marxiste Internationaliste

Bilan du GMI suite à la réunion du 12 octobre 2013 organisée par Voix des Travailleurs

Nous publions ci-dessous une des interventions qu’une délégation de la cellule de Paris du GMI a faite lors d’une assemblée de militants et de groupes se réclamant de la révolution socialiste à la Bourse du travail de Paris le 12 octobre dernier. Cette réunion a eu lieu à l’initiative de Voix des travailleurs. VdT est un club de discussion fondé par des militants ayant refusé de rejoindre le NPA avec la majorité de L’Étincelle, une fraction exclue de LO qui s’opposait à certaines manifestations de l’opportunisme de ce courant centriste (l’appel à rétablir l’ordre dans les banlieues, le renforcement de la police…).

Ce qui ressort de la succession à la tribune des représentants de presque une dizaine d’organisations est la superficialité des réponses aux problèmes abordés qui tient au nombre d’intervenants et au temps qui leur est accordé. Tout/e camarade intéressé/e pourra prendre connaissance de la quasi-totalité des « débats » sur le site de la VdT, http://matierevolution.org/spip.php?article3854 et se forger sa propre opinion.

En tout cas, c’est à tort que le GMI y est présenté comme organisateur de cette réunion (comme l’indique clairement le remerciement introductif à VdT du camarade du GMI).
Nous acceptons parfois de participer à ce genre de débats, même s’ils servent trop souvent de tribune à des bavards inconséquents. Mais nous affirmons que rien ne peut sortir de telles discussions si les organisations y participant qui n’éprouvent pas le moindre intérêt pour la réalité de la lutte des classes, propre à satisfaire l’aspiration des militants ouvriers à se doter d’instruments capables de faire face à la crise capitaliste, aux résurgences du fascisme et de renverser le mode de production capitaliste qui menace d’emporter l’humanité dans son déclin.

Par exemple, lors d’un précédent "débat", le groupe LPU a affirmé que l’assassinat de Méric est un « fait divers » ; pour l’ARS, il fallait que l’armée française attaquât la Libye, il faut se plier servilement aux « journées d’action » de la direction de la CGT et il faut s’opposer comme elle à la grève générale. Nombre d’intervenants à cette réunion ont récusé tout effort en vue d’édifier un parti communiste mondial, ce qui revient à laisser les mains libres à la classe dominante et à ses agences au sein du prolétariat et de la jeunesse.

Dans un tel cadre hétéroclite, aucune convergence ne pouvait, se dégager permettant aux groupes qui en sont éventuellement capables de faire un pas dans la compréhension commune des événements et de l’intervention politique sur la base des principes du marxisme.

Pour avancer, le GMI propose aux membres du cercle de discussion VdT qui veulent combattre et non seulement débattre de le rejoindre contre les « journées d’action » des bureaucraties syndicales et leur association aux mesures anti-ouvrières, contre le renforcement de l’appareil répressif de l’État bourgeois assumé par tous les opportuniste et contre les interventions militaires de leur propre bourgeoisie impérialiste. Le GMI propose de même aux groupes qui cherchent la voie de la révolution prolétarienne mondiale d’examiner les possibilités de rapprochement et de fusion sur la base du programme communiste international. Un programme d’action pour ce pays en découle, et non l’inverse. Le GMI, adhérent au CoReP qui rassemble déjà internationalement des militants venant du CI, du SU et de la TCRI, soumet à cet égard sa plateforme qui a servi au CCIt et au GB à rassembler leurs forces et qui a reçu l’approbation de ses camarades d’Autriche et du Pérou.

Il faut une organisation communiste révolutionnaire pour porter ce programme. Il est urgent que, laissant à leur sort les sectes qui veulent préserver leur existence routinière, les groupes et les fractions qui le défendent travaillent sans délai à la constituer.

On ne peut pas formuler les intérêts d’une classe autrement que sous la forme d’un programme ; on ne peut pas défendre un programme autrement qu’en fondant un parti. (Léon Trotsky, La Révolution allemande et la bureaucratie stalinienne, 1932)
Le 12 décembre 2013,
La direction nationale du Groupe marxiste internationaliste (section française du Collectif révolution permanente)
Première intervention de la cellule de Paris du GMI à la réunion convoquée par VdT le 12 octobre 2013

Nous remercions la Voix des Travailleurs pour l’initiative d’aujourd’hui.
Nous apprécions le fait que la VdT soit attachée, comme le Groupe Marxiste Internationaliste (GMI), à l’exercice de la démocratie ouvrière et à son expression dans le mouvement ouvrier.
Nous savons aussi que la VdT se réclame, comme le GMI, de la méthode du marxisme et sur ce terrain, nous pouvons envisager une discussion approfondie de tous les problèmes de la lutte des classes qui se posent aujourd’hui.

Ces considérations devraient permettre de commencer à clarifier entre nous les questions abordées par la VdT : « discuter de la riposte ouvrière d’ensemble nécessaire face à la situation du système capitaliste et aux politiques patronales et gouvernementales et sur l’organisation du prolétariat indispensable dans ce but ».

Pour agir, et nous allons tenter d’examiner, comme disait Lénine, « par quel bout commencer », il est nécessaire de nous mettre d’accord sur la caractérisation de la situation actuelle du système capitaliste. En résumé, disons que depuis 2007-2008, nous assistons à une crise générale du système capitaliste mondial dans le cadre de l’impasse historique de ce système. Pour survivre et ne pas succomber à la barbarie, la classe ouvrière doit renverser ce régime failli, pourri et décomposé, et ce à l’échelle mondiale. Pour homogénéiser nos points de vue sur cette question, une analyse commune la plus précise et fouillée serait nécessaire.

Pour envisager comment préparer la « riposte ouvrière d’ensemble » en France, en Europe et dans le monde entier afin de faire échec « aux politiques patronales et gouvernementales », il nous semble important d’affirmer d’emblée que ce combat a pour objectif d’en finir avec le capitalisme, c’est-à-dire avec la domination de classe mondiale des bourgeoisies. Pour des communistes internationalistes, cela implique d’avancer dès maintenant la perspective de la lutte du prolétariat pour le pouvoir, pour un gouvernement ouvrier en France dans le cadre de la lutte pour les Etats-Unis socialistes d’Europe et du monde, conduisant à l’instauration de la dictature du prolétariat.

Le mouvement d’ensemble, c’est-à-dire la grève générale ou toute mobilisation des masses où la classe ouvrière manifeste son rôle dirigeant, toute apparition d’une dualité de pouvoirs entre les masses et la bourgeoisie, ne suffisent pas. L’affirmation de la lutte pour un gouvernement ouvrier est indispensable pour que la « riposte ouvrière d’ensemble » puisse aboutir. Pour préparer un tel mouvement d’ensemble et ouvrir la voie du pouvoir au prolétariat, l’action décisive d’un parti ouvrier révolutionnaire est indispensable.

Ces principes généraux de la lutte des marxistes étant rappelés, comment organiser la résistance de la classe ouvrière dans son ensemble et, dans le même mouvement, regrouper les éléments les plus conscients et actifs dans une même organisation politique, le parti ouvrier révolutionnaire mondial ? Le combat contre la bourgeoisie ne s’effectue pas en terrain vierge. La lutte de la classe ouvrière contre l’offensive mondiale de la bourgeoisie se heurte à chaque moment aux agents de cette bourgeoisie au sein du mouvement ouvrier : les bureaucraties syndicales et les partis réformistes, le PCF, le PdG et le PS en France se situant sur le terrain du réformisme, c’est-à-dire de la défense acharnée des positions du capital. La lutte politique des révolutionnaires contre les bureaucraties syndicales et les partis réformistes s’accompagne nécessairement d’une lutte contre les groupements centristes, parfois révolutionnaires en parole mais réformistes quant au fond de leur politique.

Toutes ces questions, impliquant la définition des moyens tactiques de leur solution dans la lutte, devront être clarifiées dans un programme exprimant les traits essentiels de la situation mondiale et déterminant la stratégie pour y faire face, permettant, au moyen de mots d’ordre transitoires pour la mobilisation des masses, d’avancer quant aux regroupements des révolutionnaires prolétariens au sein d’un parti ouvrier révolutionnaire, section de l’internationale ouvrière à construire.

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