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Chronologie de la révolte des Indiens d’Amérique

31 mars 2014, 16:36

Le massacre de Wounded Knee est une opération militaire qui s’est déroulée aux États-Unis d’Amérique, dans le Dakota du Sud, le 29 décembre 1890. Entre 300 et 350 Amérindiens de la tribu Lakota Miniconjou (dont plusieurs dizaines de femmes et des enfants) ont été tués par l’armée des États-Unis.

Cinq cents soldats du 7e régiment de cavalerie des États-Unis, appuyés par quatre mitrailleuses Hotchkiss, ont encerclé un campement d’Indiens Lakota avec l’ordre de les convoyer en train vers Omaha dans le Nebraska. Le commandant du 7e avait reçu l’ordre de procéder à un désarmement préalable.

Il existe différentes versions du massacre mais les historiens s’accordent sur le fait que les tirs ont commencé pendant le désarmement des Indiens. Un coup de fusil a retenti et les Indiens, désarmés et encerclés, ont été mitraillés. Au total 26 soldats de la cavalerie ainsi que 153 Indiens Sioux ont été tués, dont 62 femmes et enfants. Les cadavres indiens furent enterrés dans une fosse commune sur le lieu du massacre. D’autres Sioux sont morts de leurs blessures ultérieurement ainsi qu’un lieutenant de la cavalerie.

Le massacre raconté par Mathew King, petit-neveu du chef indien Red Cloud

"Le peuple de Big Foot n’avait rien fait de mal. C’était au coeur de l’hiver. Les Minniconjous arrivaient du Dakota du Nord pour se réfugier à Pine Ridge aux côtés de Red Cloud. Ils avaient froid. Ils avaient faim. Leur seul but était de survivre. Ils suivaient le précepte de Dieu.

La bande établit son campement à Wounded Knee. Les soldats arrivèrent avec leurs fusils. Ils encerclèrent Big Foot et les siens comme s’il s’était agi de criminels. En fait, il y avait surtout là des vieillards, des femmes et de petits enfants. Big Foot ne voulait pas se battre. Il souffrait déjà d’une pneumonie. Il était pacifique.

Les soldats firent s’aligner les Indiens dans le froid et leur retirèrent toutes leurs armes. L’un des derniers hommes de la file, Yellow Bird, rudoyé par un soldat, leva son fusil et tira... Ceux qui réussirent à s’enfuir racontèrent tout cela à notre peuple.

Les soldats postés au sommet de la colline ouvrirent alors le feu et n’épargnèrent personne. Les Indiens s’écroulèrent sur le sol et les soldats fauchèrent deux douzaines des leurs. Les guerriers s’efforcèrent de défendre leur peuple. Ils se battirent avec toute leur énergie mais ils n’avaient aucune chance. Les soldats les massacrèrent, puis massacrèrent les vieillards, les femmes et les enfants.

Où est-il dit qu’il faut punir l’ensemble de la famille, l’ensemble du peuple pour les méfaits d’un seul homme ? Est-ce là votre justice ? Est-ce là ce que dit votre Constitution ? Ce n’est pas ce que nous enseigne la Loi de Dieu.

Ils massacrèrent trois cents d’entre nous.

Notre sang conféra son caractère sacré à Wounded Knee

Le 29 décembre 1890, avec le massacre de Wounded Knee contre les lakota minneconjou, l’armée des Usa fait son entrée dans le système moderne de la guerre, en employant une arme automatique (la Gatlin) contre un groupe de personnes considérées comme hostiles ; rebelles selon la terminologie actuelle de Georges Bush...

Lance Henson, poète Cheyenne, explique : « Pour moi, pour nous natives, ceci n’est pas du passé. C’est une vision occidentale de penser que le temps fonctionne ainsi ». « Les faits historiques refoulés à l’origine du massacre sont un exemple très clair d’opération occulte. Le gouvernement des Etats-Unis avait besoin d’enseigner aux natives résistants leur destin évident : c’est l’expression utilisée, aujourd’hui comme alors, par les historiens et les stratèges pour les politiques destinées à neutraliser les peules indigènes. Ce 29 décembre les lakotas minneconjou obéissaient à des ordres militaires, en se déplaçant pendant un hiver glacial pour chercher refuge auprès du fort le plus proche. Ils s’arrêtèrent pour se reposer et commencèrent la danse des spectres : c’était une cérémonie offerte par un quasi messie (c’est-à-dire un prophète indien, dont les cérémonies étaient le résultat de la contamination avec les religions des blancs) de la tribu Paiute, qui s’appelait Wovoka. La danse n’avait pas pour objectif de menacer mais de ramener les morts. Les officiers, épouvantés, décidèrent de désarmer les guerriers qui obéirent. Mais un jeune lakota sourd, désorienté par ce qui arrivait, refusa de consigner son arme. Un soldat essaya de lui arracher son fusil et, dans la panique, un coup partit. Ce qui déclencha la panique générale. On donna l’ordre aux soldats de tirer contre des gens innocents et désarmés. Il y eut quasiment 300 morts, pour la plupart des femmes et des enfants. Les corps laissés sur place gelèrent en un grotesque mausolée du pouvoir. Le matin suivant seulement, les corps furent ensevelis dans une fosse commune. Le congrès décerna 20 médailles d’honneur aux soldats qui commirent ce massacre. Adolf Hitler écrivit dans Mein Kampf qu’il avait eu l’inspiration des fosses communes en regardant les photos des guerres entre blancs et indiens ».

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