Accueil > 08- LUTTE DES CLASSES - CLASS STRUGGLE > Poutine, le flambeur, risque-t-il un retour de flammes...

Poutine, le flambeur, risque-t-il un retour de flammes...

dimanche 8 août 2010

On peut lire dans la presse :

Agglutinées autour de Vladimir Poutine, des femmes vocifèrent : « Vous n’avez rien fait. Nous avons demandé de l’aide, mais vous n’avez rien fait. » Toutes les télés ont montré le Premier ministre russe, qui s’est rendu dès vendredi sur les ruines du village de Verkhniaïa Vereïa, dans la région de Nijni-Novgorod, à 500 km de Moscou. La veille, toute l’agglomération avait brûlé en vingt minutes.

Depuis des jours, les forêts russes sont dévorées par d’immenses brasiers. Au faîte de la canicule, quand les thermomètres ont culminé à 38 degrés au milieu de la semaine dernière, les flammes ont attaqué des villages entiers, dans l’ouest et le sud de la Russie. Parmi les quatorze régions en situation d’alerte, c’est dans celle de Nijni-Novgorod que le feu a fait le plus de ravages. Selon le ministère du Développement régional, 759 maisons y ont brûlé.

Le bilan global, sur l’ensemble du territoire, est lourd : les 1 875 habitations réduites en cendres ont laissé 2 210 personnes sans abri. Le nombre de morts, aujourd’hui estimé à une trentaine, ne cesse d’augmenter. Malgré les semaines de sécheresse inhabituelle et alarmante, la plupart des régions ont été prises au dépourvu par l’ampleur des incendies. Partout, les hommes et les moyens manquant dramatiquement, le phénomène a rapidement pris des allures apocalyptiques. Les pompiers, quand il y en avait, ne parvenaient pas à contrôler le feu qui se propageait en véritables tornades, à une vitesse vertigineuse, sur des dizaines de milliers d’hectares.

Depuis le début de cette vague d’incendies ravageurs, Vladimir Poutine, omniprésent sur les écrans russes, sillonne les zones dévastées et s’affiche aux côtés des victimes. En vacances à Sotchi, Dmitri Medvedev n’a fait son retour à Moscou que mercredi, pour limoger sur-le-champ deux hauts responsables militaires.

C’est ce qui s’appelle un retour fracassant. Cinglant, Dmitri Medvedev a remercié mercredi deux commandants de la marine russe pour « négligence criminelle. » À l’origine de ce coup de colère, la révélation par le site Internet LifeNews de la destruction par les flammes d’une base logistique de la marine russe à Kolomna, dans la région de Moscou.

« Nous avons demandé au ministère de la Défense de contribuer à la lutte contre les incendies pour aider la population civile, dans la majorité des cas, le ministère ne peut se protéger lui-même ! », constate Dmitri Medvedev. « Si cela se reproduit, j’agirai de la même manière, sans aucune pitié. »

Avertis, les responsables de la centrale nucléaire de Sarov, dans la région de Nijni-Novgorod ont évacué mercredi en urgence tous les matériaux radioactifs et explosifs, à cause des feux qui menacent le site. « Il n’y a pas de risque pour la sécurité nucléaire », affirme Sergueï Kirienko, le président de l’agence russe du nucléaire.

La tentative de reprise en main de Dmitri Medvedev intervient un peu tard : il s’est d’ailleurs senti contraint mercredi de justifier son absence moscovite. Il ne s’agissait pas, à l’entendre, d’un congé : « j’ai transféré mon travail dans ma résidence du Sud (…) pour changer d’air. »

suite à venir...

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.