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Quelle politique des révolutionnaires dans les luttes sociales ?

vendredi 15 octobre 2010

On peut lire dans l’éditorial de la fraction de Lutte ouvrière (au sein du NPA) sous le titre "Après le succès du 7 septembre, amplifier la riposte !" : La journée de grèves et de manifestations de ce mardi 7 septembre a été un succès."

Donc on en conclue que la stratégie des directions syndicales a mené à un premier succès qui permet ensuite une amplification victorieuse. Cependant, entre deux phrases, on apprend que "nous devons préparer la suite, sans attendre des seuls états-majors syndicaux."

Lutte Ouvrière, pour sa part, écrit ainsi son éditorial précédent le 7 septembre :

"Faire du 7 septembre un succès et un encouragement pour la suite indispensable"

"Il faut que les grèves et les débrayages du 7 septembre soient largement suivis. Il faut que les manifestations soient massives. Il faut que la participation soit telle que le patronat et le gouvernement la prennent pour un avertissement : c’est l’ensemble du monde du travail qui en a assez !" Cet éditorial ne contient aucune démarcation des directions syndicales ! C’est un faux calcul ! Mentir ou s’abstenir de dire ce que l’on pense aux travailleurs n’est d’ailleurs jamais un bon calcule, car la conscience des travailleurs est leur principale arme !

Après le 7 septembre, le NPA écrit :

"Après l’énorme succès du 7 : continuons jusqu’au retrait total !

La journée de grève et de manifs contre le projet de loi Woerth - Sarkozy sur les retraites est un grand succès, au-delà même des prévisions les plus optimistes. Près de 3 millions de manifestants, des taux de grévistes importants dans de nombreux secteurs, y compris dans le privé, une mobilisation à la hauteur des grandes journées de la grève de 1995 contre le plan Juppé et de 2003 contre la réforme Fillon. Il ne fait aucun doute que la mobilisation monte en puissance et qu’il y a encore de la réserve.

Mais le gouvernement fait la sourde oreille. (...) Il faut continuer le mouvement, s’appuyer sur les nouvelles journées annoncées par l’intersyndicale nationale et les intersyndicales locales pour pouvoir structurer la lutte en profondeur sur tout le territoire, dans le maximum de secteurs professionnels. "

Le NPA va jusqu’à faire croire que les journées servent aux travailleurs pour s’organiser :

"Il faut continuer le mouvement, s’appuyer sur les nouvelles journées annoncées par l’intersyndicale nationale et les intersyndicales locales pour pouvoir structurer la lutte en profondeur sur tout le territoire, dans le maximum de secteurs professionnels. "

Aucune explication sur les stratégies syndicales et les possibilités ouvrières, autres que de faire du suivisme vis-à-vis des appareils syndicaux.

Comment se fait-il que le gouvernement fasse la sourde oreille si les syndicats sont dans le vrai, organisent des succès ouvriers ?!!!

L’extrême gauche, sans illusion sur la politique des centrales (même si on pourrait croire le contraire en la lisant), elle se garde d’en parler, espérant que, malgré les calculs des dirigeants syndicaux, l’ampleur de la grève pourrait « redonner le moral » aux travailleurs.

Mais lutter ainsi, en aveugles, est-ce bon pour le moral ? Est-ce bon pour engranger des victoires et, ainsi, prendre conscience de notre force réelle ou de la faiblesse réelle aussi des classes dirigeantes ?

Ce qui manque aujourd’hui à la classe ouvrière ce n’est pas de répondre nombreux à des appels de journées d’actions. Ce qui manque, c’est une claire conscience des enjeux, des buts des classes dirigeantes et des objectifs et moyens de la classe ouvrière.
Tel n’est pas le problème de ces organisations qui se revendiquent pourtant de nous, travailleurs.

Un point commun à ces groupes : tous parlent de succès liés au nombre et tous affirment que l’essentiel c’est de donner une suite aux journées, comme s’il y avait une bonne suite à des trahisons syndicales.

La suite ...

Messages

  • Le révolutionnaire est celui qui voit dans chaque grève un élément de la révolution sociale. Bien sûr, nous savons bien que chaque grève ne mène pas à la révolution - on en est loin ! - mais chaque comité de grève se réalise comme un pas vers le soviet, toute direction ouvrière réelle de la lutte va vers la conscience socialiste, toute coordination va vers la conscience de classe et tout combat de la classe ouvrière, s’il est bien mené, va vers le combat pour ôter tout pouvoir à la classe capitaliste.

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