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Les trois pièges de l’unité

mercredi 27 octobre 2010

1°) L’unité des "Français"

tromperie pour éviter le développement d’une conscience de classe et pour détourner le rôle dirigeant du prolétariat dans la lutte face au Capital en crise, dirigeant y compris des couches petites bourgeoises menacées.

2°) L’unité de l’Intersyndicale

deuxième tromperie :

 l’unité ne sert qu’à contraindre les salariés à ne pas débattre des perspectives, des buts, des moyens au nom du refus des divisions

 en réalité, ces centrales ne sont d’accord que pour refuser "la radicalisation", c’est-à-dire la perspective d’une grève générale organisée par des comités de travailleurs et fédérée nationalement par eux.

 le discrédit de l’échec ne retombera pas du coup sur les centrales mais sera un discrédit du prolétariat à ses propres yeux et à ceux de la classe moyenne, qui ainsi ne trouvera qu’à se jeter dans les bras de l’extrême droite.

La seule unité intersyndicale, c’est celle contre tout débordement des travailleurs qui s’auto-organiseraient pour mener la lutte de manière interprofessionnelle, inter-entreprises et inter-sites et, surtout, de classe, c’est-à-dire internationale...

3°) L’unité contre Sarkozy

tromperie à visées multiples :

 politicienne (la gauche) : elle sous-entend que c’est tant pis si on perd la lutte puisqu’on votera bien

 mais surtout sociale : Sarko sert d’épouvantail (rôle qu’il s’est lui-même donné) pour détourner sur lui la colère sociale qui montait contre la grande bourgeoisie. Le MEDEF lui-mêmes apparaît alors comme le "bon" négociateur (version CFDT)

 du coup, la lutte n’a pas lieu contre les vrais adversaires et elle ne peut pas faire reculer le gouvernement puisqu’elle ne frappe pas les patrons...

4°) La véritable union, celle des prolétaires, doit provenir d’abord de l’auto-organisation

 cette union est celle, internationale, des travailleurs en lutte contre le capital en crise et pour le socialisme...

- Les organisations qui pactisent avec la bourgeoisie et prétendent cependant diriger les travailleurs nous trompent en présentant leur unité "populaire" pour l’unité du front prolétarien alors qu’elle est exactement l’inverse. La conception de ces organisations politiques et syndicales consiste à "proposer des solutions en vue d’une négociation" et non à frapper l’adversaire capitaliste.

- L’unité du front prolétarien nécessite que les travailleurs eux-mêmes soient organisés au sein de comités de lutte, de comités d’action, de conseils d’usine, d’entreprise, de quartier et que ces comités soient reliés et décident ensemble de l’avenir de la lutte et ensuite de l’avenir de la société. Si la lutte ouvrière de 1936 a tant donné à craindre à la bourgeoisie, c’est qu’elle a vu dans les occupations d’usine le début de ce type d’organisation des travailleurs. Mais, une fois encore au nom de l’unité, celle avec le gouvernement bourgeois "de gauche", les syndicats ont fait reprendre le travail...

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