Accueil > 10- SYNDICALISME ET AUTO-ORGANISATION DES TRAVAILLEURS - SYNDICALISM AND (...) > Sandouville, Rueil, et ailleurs : Renault attaque les salariés...

Sandouville, Rueil, et ailleurs : Renault attaque les salariés...

vendredi 19 novembre 2010

Plan social

Avec les départs en PRV et les postes de sous-traitants supprimés, la direction s’ingénie à faire peser la charge de travail restante sur nous. Au nom de la polyvalence et de l’amélioration individuelle des performances, on se retrouve avec des travaux infaisables. Objectifs : dégoûter tout le monde pour préparer la prochaine tournée de PRV ? Double objectif même : les profits d’un côté et de l’autre le dégoût qui permettra à la direction de trouver de nouveaux « volontaires » au départ. La direction nie avoir un nouveau plan social ou plan de PRV mais reconnaît examiner avec les syndicats une prétendue « adaptation des effectifs à la situation ». Quelle hypocrisie ! Cela permet à la justice de pouvoir déclarer que les PRV étaient bien légales et n’étaient pas des licenciements déguisés. Afin que l’on sache bien que défendre les emplois, ce n’est pas la justice bourgeoise qui le fera à notre place.

Le constructeur envisage également la mise en place dans les prochains jours d’un plan de départ anticipé au niveau national.

Deux ans seulement après un important plan de 4 000 départs volontaires et 900 suppressions d’emploi en France, le groupe Renault préparerait, selon la CGT, la mise en place dans les prochains jours d’un nouveau plan de départ anticipé au niveau national, annonce France Info vendredi 19 novembre.

"Il y a une volonté, qui n’est pas cachée, de la direction générale de gagner en gain de productivité pour obtenir un taux de profitabilité proche à celui promis par Ghosn [PDG de Renault-Nissan] en 2006 et donc de réduire la masse salariale d’ici les trois prochaines années. Et donc Renault devrait, dans les jours qui viennent, annoncer un plan de départ anticipé qui serait justifié par un taux de pénibilité qui resterait à négocier" explique sur France Info le délégué syndical central CGT du groupe. Une information cependant démentie par le groupe Renault vendredi.

Avec les départs en PRV et les postes de sous-traitants supprimés, on voudrait faire pser la charge de travail restante sur nous. Au nom de la polyvalence et de l’amélioration individuelle des performances, on se retrouve avec des travaux infaisables. Objectifs : dégoûter tout le monde pour préparer la prochaine tournée de PRV ? Cela permet à la justice de pouvoir déclarer que les PRV étaient bien légales et n’étaient pas des licenciements déguisés. Afin que l’on sache bien que défendre les emplois, ce n’est pas la justice bourgeoise qui le fera à notre place.

Fermeture de site

Depuis qu’il est clair qu’il n’y aura pas assez de places au TCR pour les salariés de Rueil, le site du CTR devant fermer, la direction commence à nous pousser à être « volontaires » pour Lardy. Ce n’est pas très loin, n’est-ce pas, pour une direction qui estime à bien peu de choses les déplacements du personnel. Et, une fois que Lardy sera plein, il ne restera plus qu’à suggérer qu’il y a encore de la place à Villiers-saint-frédéric ou Aubevoye ?

Dans l’usine de Sandouville (Seine-Maritime), les salariés connaîtront une période de chômage technique de 80 jours en 2011, selon une information de France-Info. La raison invoquée : "pour maintenance et début des travaux afin d’accueillir le futur véhicule utilitaire( le Trafic dCi version 2012, ndlr)", révèle le site Internet de France Info. D’après le calendrier prévisionnel évoqué par France Info, au premier semestre, les chaînes de l’Espace seront arrêtées pendant 44 jours et celles de la Laguna pendant 35 jours. Puis, à l’été 2011, deux mois d’arrêts sont prévus. Ils seront suivis par 26 jours de chômage technique supplémentaires entre septembre et décembre.

Pour faire face à la crise les groupes automobiles français bénéficiaient jusqu’ici d’une aide de l’Etat permettant aux ouvriers au chômage technique de toucher 100 % de leur salaire. Mais cette mesure s’arrête à la fin de l’année, comme la prime à la casse qui a permis de soutenir les ventes de voitures depuis sa mise en place en décembre 2008.

Cette annonce a été faite lors d’une réunion du comité d’entreprise qui s’est tenue mercredi dans cette usine qui ne fabrique plus que ces deux modèles depuis l’arrêt de la Vel Satis en 2009. "C’est un coup de bambou", a affirmé Nicolas Guermonprez, secrétaire CGT.

Selon lui, l’usine ne produirait plus que 53.000 véhicules en 2011 contre 69.000 prévus en 2010 alors que l’usine était dimensionnée au début des années 2000 pour fabriquer 400.000 voitures l’an."On nous parle de mévente mais celle-ci a bon dos parce que Renault a préféré faire fabriquer son haut de gamme Latitude en Corée plutôt qu’à Sandouville", a-t-il souligné. Selon M. Guermonprez, malgré le recours "massif" au chômage partiel, quelque 816 salariés sur les 2.300 que compte l’usine seraient en situation de "sureffectif" fin 2011. Cette usine, qui est en concurrence avec le site de Douai (Nord) pour l’attribution des remplaçantes de la Laguna et de l’Espace, attend l’arrivée sur les chaînes d’un utilitaire qui devrait être lancé en 2013.

Des déplacements de salariés sont aussi inscrits au programme. La direction souhaite en envoyer 800 d’entre eux de Sandouville vers d’autres sites, après en avoir déplacés 266 cette année.

Salariés de Sandouville menacés
= tous les salariés de Renault menacés

Les salariés de Sandouville vont être frappés par de nouvelles périodes de chômage technique mais en payant probablement lourd ces repos forcés : 80 jours en 2011. La meilleure preuve que la direction ment sur les raisons est qu’elle donne deux raisons sans rapport l’une avec l’autre : « pour maintenance et début des travaux afin d’accueillir le futur véhicule utilitaire (le Trafic dCi version 2012) » dit-elle certaines fois et, dans d’autres versions, il s’agit de « tenir compte de la mévente des Espace et Laguna » sans expliquer que c’est la direction qui choisit de ne pas produire là le véhicule qui les remplace. Frapper les salariés pour les faire payer les frais a toujours été la politique de la direction et on voit toute la bêtise syndicale d’avoir accepté précédemment de signer le plan de la direction ou Contrat social de crise qui devait prétendument nous protéger… Aujourd’hui, on nous dit que le site de Lardy est assuré et on attaque Sandouville. Comprenons que c’est diviser pour frapper et que nous sommes tous attaqués.

Et les salaires ?

La direction justifie le gel des salaires en prétendant que le calendrier était convenu avec les syndicats : « Les discussions en cours sont issues d’un accord de méthode signé début 2010 par les organisations syndicales . » La CFDT avoue avoir effectivement signé : « Il s’agit de l’accord de méthode instituant un agenda social ». Comme on le constate pour la nième fois,la signature des syndicats est plus nuisible qu’utile. Un tract CGC sur les AGS nous a fait bien rire : « Pour la CFE-CGC, négocier ne veut pas dire signer. » … de la part de ceux qui signent tout les yeux fermés...

Notre salaire a-t-il augmenté de 23,1% par rapport au même semestre de 2009 ? Non. Les emplois ont-ils augmenté de 23,1% par rapport au même semestre ? Non. Global rapporte : « Renault a annoncé un chiffre d’affaires de 19.668 millions d’euros en hausse de 23,1% par rapport au premier semestre 2009. » C’est de l’argent qui n’est simplement tiré des ventes de véhicules mais directement de nos poches !

Juste … au service des patrons

Plusieurs procès qui viennent d’avoir lieu montrent à quel point la justice est un moyen limité de recours pour les salariés. Cette fameuse justice qui dénonce les salariés de Molex mais pas le patron a trouvé successivement que Renault était dans son droit de faire son plan de PRV, plan social déguisé pourtant, que Renault n’avait pas commis de faute inexcusable lors des suicides du TCR alors que la justice avait vu précédemment un accident professionnel et, enfin, elle a donné raison à un patron de Boulogne-Billancourt qui a licencié des salariés parce qu’ils plaisantaient à mots couverts sur Facebook contre un cadre. Il y a bel et bien une justice de classe. Tant que les patrons qui licencient et font des bénéfices ne voient pas leur capital et leur entreprise confisqués, ne parlez pas de justice.

Molex : la comédie continue

Après avoir crié au scandale parce que le trust Molex, mis en liquidation judiciaire pour pouvoir licencier 300 salariés alors qu’il est en plein boom de ses profits, refusait de financer le plan de suppressions d’emploi qu’il avait signé avec caution du gouvernement, ce dernier déclarait qu’il demandait à Renault et PSA de bloquer toutes les pièces venues de Molex international. Mais, comme toutes les déclarations démagogiques, cela n’a que l’importance que l’on accorde au blabla gouvernemental...

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.