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Classes sociales en Haïti

samedi 27 novembre 2010

Messages

  • La classe dirigeante haïtienne a été qualifiée aux USA de « MRE » ce qui signifie Moraly Repugnant Elite.

    On peut s’étonner de ce moralisme des élites américaines devant les classes dirigeantes haïtiennes : le bain de sang des unes n’est pas inférieur au bain de sang des autres et le moralisme américain n’est que davantage d’hypocrisie. Les classes dirigeantes haïtiennes sont simplement des chacals ivres de sang et qui ne s’en cachent pas beaucoup…

  • Suite au tremblement de terre de 2010, la dette extérieure a été pratiquement effacée. Mais le gouvernement Martelly a remis la corde autour du cou d’Haïti et la dette extérieure en 2016 est de 1.7 milliard US$. Signalons que la plus grande partie de cette dette qui provient du programme PetroCaribe (finançant des travaux superflus, fictifs et enfin à des prix gonflés) a été volée par les bandits au pouvoir . Nous avons déjà dénoncé cette arnaque en novembre 2014 dans une série de cinq articles publiés à AlterPresse ayant pour titre : La corruption rose et les fonds PetroCaribe. La politique fiscale de l’État était déjà du gangstérisme avec la taxation de la diaspora sans l’existence d’une loi votée au Parlement et sans une contrepartie au niveau de la représentation politique des Haïtiens en diaspora. La crise fiscale au niveau des recettes va connaître alors une nouvelle dimension au niveau des dépenses avec les fonds Petrocaribe.

    La démangeaison des gangsters devant l’argent a atteint son paroxysme au point que le service de la dette de PetroCaribe n’a pas été fait. On est loin du bricolage de quelques petits escrocs. L’essence a été vendue, le prix encaissé et non versé au fournisseur vénézuélien pendant huit mois. Il s’agit du grand banditisme de truands d’envergure qui ont attaqué la pauvre Haïti et l’ont dépouillé. À cette fin, ils ont utilisé toutes les complicités pour extorquer au pays les maigres ressources mises à sa disposition. La densité de la corruption n’a jamais été aussi intense. On la sent, sous-jacente, dans chaque action. Elle envahit la société, dans chaque recoin, sous un visage différent.

    En faisant le constat de la reproduction de la bêtise, nous tentons d’expliquer pourquoi le malheur est le plus fort. C’est la première étape pour tenter de limiter les dégâts. Qu’on se réfère à l’ascension de Martelly qui a caché longtemps derrière le credo de sa musique ses intentions inavouables. Prototype de l’absurdité, cette caricature contaminée du duvaliérisme jeanclaudiste, a été lâchée sur Haïti comme une bombe par les plus hautes autorités américaines. Comme l’expliquent les journaux Washington Post [1] et New York Times [2], Mme Hillary Clinton, Secrétaire d’État américain, a utilisé toute sa grâce pour affronter notre canicule et imposer l’incandescent Sweet Micky. Et, le venin dans les veines, nous avons accepté la danse délirante sans broncher. Pire, nous n’avons rien appris de notre étroitesse de pensée et d’action.

    En effet, l’apologie de la douleur et de la destruction continue puisque les dirigeants du PHTK, au lieu de se retrouver derrière les barreaux pour escroqueries diverses, ont encore l’audace de vouloir participer aux élections. C’est grotesque et criminel ! Le désordre social règne avec des cyniques, des médiocres et des opportunistes décidés à perpétuer la souffrance historique du peuple haïtien. Qu’on ne se méprenne pas ! Les services secrets américains ne sauraient être ciblés comme les seuls responsables de la catastrophe haïtienne. On n’oubliera jamais l’incomparable écho que le président Bill Clinton a donné aux luttes démocratiques en condamnant les expériences réalisées par la CIA sur des milliers de cobayes humains dans les années 50 et 60.

  • Les classes dirigeantes haïtiennes sont toujours aussi horribles et sanglantes !!!

    Un sénateur haïtien, qui voulait disperser des manifestants, a ouvert le feu avec son arme de poing lundi à l’extérieur du parlement à Port-au-Prince, blessant un photojournaliste de l’agence Associated Press.

    Le sénateur Jean-Marie Ralph Fethière, élu du parti au pouvoir, a expliqué avoir agi pour se défendre face à ces manifestants de l’opposition qui avaient fait irruption dans l’enceinte du palais législatif pour empêcher la tenue de la séance. « Je me suis défendu. La légitime défense est un droit sacré », a déclaré le sénateur Fethière à un média haïtien, en ajoutant qu’il ignorait qu’un journaliste avait été touché. Les manifestants ont fui lorsque ce dernier a sorti son arme et tiré « en l’air ». C’est ça qu’il appelle tirer en l’air !!!

  • La capitale d’Haïti est paralysée après des violences entre policiers et militaires…
    Axes routiers bloqués, rues désertes, activité commerciale au point mort... La capitale d’Haïti, Port-au-Prince, était paralysée lundi au lendemain de violences entre policiers mécontents et militaires qui ont fait au moins deux morts et une dizaine de blessés. Des barricades de toutes sortes étaient dressées sur les principales artères de la capitale, coupée des autres villes du pays. Des policiers protestataires ont même saisi les clés des rares véhicules circulant malgré tout afin de bloquer des routes. Une manifestation de policiers réclamant de meilleures conditions de travail s’est terminée dans le sang dimanche lorsque plusieurs d’entre eux ont attaqué le quartier général de l’armée haïtienne, dans le centre de Port-au-Prince.
    Dans ce pays où plus de 60 % de la population vit sous le seuil de pauvreté (moins de 2,41 dollars américains par jour selon la Banque mondiale), la révolte contre Jovenel Moïse a gonflé quand la Cour supérieure des comptes a fait état en mai 2019 de son implication présumée dans un vaste scandale de corruption s’étalant sur les dix années précédentes.
    Face à cette défiance, sans que la police nationale n’ait les capacités de contrôler l’ensemble du territoire, l’insécurité s’est amplifiée au-delà des seuls bidonvilles de la capitale, aux mains des gangs armés depuis des années.
    À l’automne 2019, des manifestations et des barricades dressées sur les principaux axes routiers ont abouti à un blocage quasi total des activités. La majorité des écoles ont par exemple gardé portes closes plus de deux mois.

    La misère s’est accélérée. Les investissements privés, domestiques et étrangers, n’ont jamais été aussi faibles depuis ces dernières années.

    Dans le pays où la majorité de la population gagne moins de 2 dollars par jour, les manifestations contre le président accusé de corruption, Jovenel Moïse, montent en puissance et la violence se répand.

    Depuis maintenant neuf semaines, la république d’Haïti est plongée dans une situation proche de la grève générale : les écoles sont fermées, les principales routes entre la capitale et les régions coupées par des barrages, de nombreux commerces fermés. Le mouvement populaire, motivé par la pénurie de carburants et accompagné de manifestations souvent violentes, exige la démission du Président, Jovenel Moïse, élu en février 2017 avec une participation de 20 % de l’électorat. Des gangs criminels se livrent à des exactions.

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