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CO2 et réchauffement : responsable mais non coupable

jeudi 20 janvier 2011

Ces courbes montrent (en rouge) l’évolution de la concentration du CO2 dans l’atmosphère depuis -400000 ans jusqu’à nos jours. On observe (en bleu) la courbe de l’évolution de la température pendant le même laps de temps. On voit tout de suite qu’il existe une excellente corrélation entre la proportion de gaz carbonique (CO2) et la température ainsi que l’affirmaient les tenants de l’effet de serre et, donc, le GIEC (Groupe Intergouvernemental d’Etude du Climat). Autrement dit, l’hypothèse que le CO2 était bien à l’origine du réchauffement climatique était vérifiée et de là à dire que l’homme est en train de tuer la planète avec ses émissions de gaz fossiles, il n’y a qu’un pas que certains (Al Gore et Stern, entre autres) ont immédiatement franchi. Les partisans des accords de Kyoto, le GIEC (l’IPCC) et les prédicateurs écologistes devaient sabrer le champagne.

Manque de chance. Peu après, la situation allait se retourner contre eux. En effet, des chercheurs curieux et circonspects ont fait ce qui se fait dans ces cas-là, et que s’étaient bien gardé de faire les Saint-Jean de l’Apocalypse : Ils ont très soigneusement superposé les deux courbes (bleu et rouge) de la figure précédente. Et que voit-on ? Ceci :

Observez bien car la chose est ténue bien que visible. On constate que les courbes en rouge (la concentration de gaz carbonique) sont légèrement mais systématiquement décalées vers la droite par rapport aux courbes en bleu (la température). Cette impression visuelle a bien sûr été confirmée par des études statistiques approfondies. Autrement dit, et je ne vois pas comment on peut sortir de là, la variation de température a précédé ( de quelques 800 ans, quand même.) pendant ces quatre cent mille ans, la variation de la concentration de gaz carbonique. Personne, même pas les "effet-de-serre-réchauffistes" ne conteste plus cette évidence expérimentale même si Al Gore continue de l’ignorer dans son célèbre opus "an unconvenient truth". Il est donc impossible d’affirmer que c’est le CO2 qui est la cause du réchauffement climatique. Plutôt doit-on en conclure que c’est l’inverse : Lorsque la température augmente, il en résulte un accroissement de la proportion de CO2 dans l’atmosphère. Exactement comme je l’avais signalé ici.

CO2 et réchauffement : responsable mais non coupable

« Mais où sont les neiges d’antan ? »

F. Villon, des Dames du temps jadis

Les responsables politiques se font l’écho des propos parfois excessivement alarmistes des associations de protection de l’environnement et des travaux du GIEC et mettent au ban des accusés le dioxyde de carbone d’origine humaine, coupable de tous les maux de la Terre, et en particulier qui serait responsable d’une récente augmentation de la température moyenne du globe aux conséquences souvent présentées comme apocalyptiques. Malgré ce consensus apparent, quelques voix s’élèvent pour contester cette touchante unanimité. Nous allons examiner quelques uns des arguments contestataires et essayer d’apporter quelques éléments de réponse dans un débat difficile où le politique semble avoir pris définitivement l’avantage sur le scientifique et la technique.

Notre ami le dioxyde de carbone

Le CO2 est une molécule largement répandue, non toxique (heureusement) produite par toutes les combustions ainsi que par le processus biologique de la respiration. Toutefois, son importance dans l’atmosphère terrestre est souvent largement exagérée : à l’heure actuelle, notre atmosphère ne contient que 0,03 % de CO2, ce qui, dans l’histoire de notre planète, est une valeur exceptionnellement faible. Ce petit pourcentage résulte principalement de l’activité biologique : au début de l’histoire de notre planète, l’atmosphère était bien plus riche en CO2, et ce dernier se retrouve... sous nos pieds : l’action des bactéries et des animaux marin a permis la formation de carbonates solides à partir du gaz atmosphérique, le transformant en roche, dont la plus représentative est le calcaire. Nos végétaux ont évolué dans un monde plus riche en CO2, et actuellement ils ont bien du mal à se satisfaire d’une atmosphère dont ils ont presque épuisé cette ressource : une des enzymes indispensable au métabolisme végétal, la RUBISCO (qui incorpore le carbone à l’intérieur des molécules des cellules végétales) voit son efficacité principalement limitée par la faible teneur atmosphérique en CO2. Pire encore, certains végétaux sont tellement « affamés » de CO2 qu’ils en ont été conduit à développer des ruses de sioux pour le concentrer à l’intérieur de leurs tissus : les plantes dites « en C4 » comme le maïs ou la canne à sucre, transfèrent et concentrent le CO2 dans leurs feuilles alors que nombre de plantes « grasses », dites plantes CAM, stockent le CO2 la nuit dans leurs feuilles pour l’utiliser le jour, lorsque l’énergie du soleil redevient disponible.

Le CO2 est donc indispensable à la vie sur notre planète et, si les végétaux parlaient, ils le trouveraient sans aucun doute trop peu abondant, regrettant amèrement l’atmosphère étouffante du carbonifère.

Nous ne sommes pas des végétaux, mais la présence de ce gaz nous est également directement utile : outre sa capacité à faire la fortune des héritiers de Dom Perignon et des actionnaire de la Coca Cola Company en se dissolvant facilement dans l’eau pour former de jolies bulles dans les boissons effervescentes, ce gaz a contribué, et contribue encore, avec ses acolytes, à réchauffer notre planète, nous fournissant à profusion plages ensoleillées, palmiers et vahinées à la place des banquises dont nous aurions du hériter au vu de notre distance au soleil.

Seulement voilà : les humains possédant un goût immodéré pour la reproduction et une aversion profonde pour les heures de marche à pied et la vie paléolithique, ils ont envahi la planète et y réalisent nombre de combustions, produisant ainsi de grandes quantités de CO2. D’où une inquiétude légitime : allons nous cuire ?

Un bouc émissaire pour un effet de serre

Dès 1861, le physicien John Tyndall, en étudiant l’absorption de la chaleur par les gaz, a mis en évidence que la vapeur d’eau et le CO2 étaient les principaux responsables de l’effet de serre. Quel est cet effet ? C’est assez simple à comprendre. Le rayonnement solaire est intercepté par la Terre après avoir franchit l’atmosphère. Le sol en renvoie une partie variable vers l’espace, mais différentes molécules atmosphériques sont capables d’absorber la lumière infrarouge (la chaleur), ce qui augmente leur température et donc, par choc avec les autres molécules de l’atmosphère, la température atmosphérique globale, et celle de toute la surface planétaire.

Toutefois, les 0,03 % de CO2 atmosphérique sont loin d’être les seuls responsables de la température terrestre : même en se basant sur les seuls gaz à effet de serre, le principal responsable du chauffage de notre atmosphère se trouve être... la vapeur d’eau, suivie par le méthane, et enfin le CO2, troisième couteau promu récemment au premier rôle de la comédie climatique (sans oublier un acolyte imprévu, l’oxyde nitreux N2O, ainsi que la volcanique dioxyde de soufre SO2) . Pourquoi cet honneur subit ? Parce que les activités humaines, industrielles ou non (pensons tout simplement au CO2 produit par la respiration de milliards d’humains....) produisent des gaz à effet de serre (GES), dont du CO2 et que, fort logiquement, on relie l’augmentation mesurée du taux de CO2 atmosphérique à une intensification de l’effet de serre et, partant, à une augmentation de la température de notre planète. Mais malheureusement, les activités humaines (industrielles comme les combustions, agricoles comme les rizières où les animaux d’élevage mais aussi bêtement biologiques comme la respiration où la ...digestion !) produisent également de la vapeur d’eau et du méthane, et ce quantité non négligeables... On peut d’ailleurs remarquer que les ruminants en général et les vaches en particuliers sont de véritables « réacteurs biochimiques » produisant quotidiennement, dans un de leurs estomac, environ 600 l de méthane (petits joueurs, les humains n’en émettent, plus ou moins bruyamment, que 6l), lequel « piège » 20 fois plus le rayonnement infrarouge que notre modeste CO2. La FAO en a même déduit que les animaux élevés par les humains contribuent davantage à l’effet de serre d’origine humaine que l’ensemble des transports : un troupeau de vache au bord d’une route contribuerai bien plus en une journée à l’élévation de l’effet de serre que les automobiles qu’elles ont regardé passer...

Plus étonnant, la mise en place d’une « économie de l’hydrogène » visant a se se substituer aux combustibles fossiles relâcherait dans l’atmosphère une très importante quantité de vapeur d’eau, laquelle, certes, se condenserait, mais est impliquée dans la formation des nuages qui jouent un rôle fondamental (mais complexe) sur le climat en réfléchissant la lumière du soleil (tendance au refroidissement) et en absorbant la chaleur ré-émise par le sol (tendance « réchauffement »)... On ne peut pas négliger les émissions de vapeur d’eau sachant que, dans l’atmosphère, on trouve 30 molécules d’eau pour une seule de CO2, et que la molécule d’eau absorbe 3 fois plus d’énergie que celle de CO2... Ainsi, ce sont les changements de répartition de la teneur en vapeur d’eau (absente de la stratosphère mais aussi des terres polaires, sèches, en hiver comme en Sibérie ou Finlande) qui influencent très fortement les températures locales.

D’autres sources de méthane et de CO2, souvent négligées car « naturelles », n’en sont pas moins significatives : ainsi, l’activité volcanique mais aussi la décomposition anaérobie de la matière organique dans les bassins sédimentaires (Arc caraïbe, Nord du delta de la Lena, champ pétrolifère de Petchora ...) apportent leur contribution à l’élévation du taux atmosphérique de GES.

Nombre de scientifiques se posent d’ailleurs des questions, dont toutes ne sont pas dénuées d’intérêt, sur la diabolisation du CO2. Leurs doutes sont clairement exprimés par V. Courtillot (1) « Nous ne disons pas : « ce n’est pas le CO2 », mais nous nous étonnons du degré de sûreté avec lequel la plupart de nos collègues affirment que sa responsabilité est désormais démontrée ».

En effet, le climat terrestre dépend de très nombreux facteurs influençant en fait la façon dont notre planète réagit au flux de l’énergie solaire. Tout ce qui va jouer sur la quantité d’énergie renvoyée vers l’espace ou sur celle absorbée ou conservée au niveau du sol ou de l’atmosphère va jouer un rôle sur le climat.
La quantité d’énergie qui atteint l’atmosphère terrestre est d’environ 350W/m2 . L’effet de l’ensemble des GES (Gaz à Effet de Serre) supplémentaires depuis 150 ans représente environ surplus de 2,5W/ m2 alors que l’effet de serre global causé par l’atmosphère terrestre représente 155 W/m2 . Les nuages renvoient environ 80 W/m2 . dans l’espace. Tout ce qui peut influencer la formation des nuages (aérosols, particules, bactéries, vapeur d’eau, rayons cosmiques et activité solaire...) peut influencer le climat, une simple variation de 3% de la couverture nuageuse possédant, dans l’absolu, un effet comparable, en plus ou en moins, à celui des gaz à effet de serre.

Pourquoi alors se focaliser sur le CO2 ?

En fait sa mise en accusation vient de ce que les modèles informatiques qui tiennent compte des nuages, aérosols, poussières et intègrent la plupart des facteurs connus influant sur le climat ne parviennent pas à reproduire le réchauffement du dernier siècle si ils n’intègrent pas le CO2. Bien que les différents modèles incorporent de plus en plus de données d’origine diverse, dont certaines sont mal mesurées sans doute, ils conservent une incertitude constante sur l’évolution future du climat : la sensibilité climatique (évolution des températures à l’équilibre si la quantité de CO2 atmosphérique double) reste toujours, malgré trente années de recherche, comprise entre + 2,0 et + 4,5°C , + 3°C représentant l’estimation la plus probable. (GIEC, 2007)

Pourtant, malgré ces modèles et un consensus apparent sur leur pertinence, nombre de scientifiques sceptiques existent, qui ne sont pas tous, loin s’en faut, des lobbyistes de l’industrie pétrolière. Il ne s’agit pas de nier l’évidence, à savoir une augmentation récente de la teneur atmosphérique en CO2 d’origine humaine, mais d’en discuter l’interprétation et les conséquences probables. Certains avancent des arguments fallacieux, d’autres discutables, d’autres enfin plus troublants. Examinons en quelques uns.

Une erreur : l’absorption a basse altitude

Au départ, un article, publié sur le web car n’ayant pas été accepté dans des revues à comité de lecture, par H. Hug (2), spécialiste de spectroscopie. Ce dernier à mesuré l’absorption du rayonnement infrarouge par le CO2 dans une colonne de verre reproduisant l’atmosphère terrestre, puis a fait varié la teneur en CO2 dans l’enceinte pour voir ce qu’il en serait si la quantité de CO2 atmosphérique était doublée. Il a ainsi établit que la totalité de l’absorption du rayonnement IR par le CO2 se produirait dans les dix premiers mètres de l’atmosphère, et que l’influence du CO2 serait actuellement surestimée d’un facteur 80 ! Toutefois, de nombreux commentaires de spécialistes (également, c’est un des gros progrès du web, disponibles avec la publication) tendent à établir que les calculs effectués par le Dr Hug négligent des paramètres importants, en particulier le fait que les molécules de l’atmosphère ne font pas qu’absorber le rayonnement mais le ré-émettent en tout sens, et que l’environnement moléculaire du CO2 atmosphérique est à prendre en compte, tout comme les phénomènes de diffusion dans l’atmosphère, lorsque l’on veut calculer, même à partir de données expérimentales rigoureuses, l’influence « réchauffante » du CO2 d’origine anthropique. La démarche du Dr Hug est cependant plus correcte que celle de nombre de modèlisateurs : une étude expérimentale est indispensable pour obtenir des données qui peuvent ensuite être discutées et utilisées, mais ce n’est pas à un modèle de fournir des données.

Un argument discutable : la séparation dans le temps de l’augmentation de température et du CO2

Le reconstitution des températures du passé (basées sur l’incorporation et la proportion de divers isotopes radioactifs, liée elle même à la température) et de la teneur en CO2 de l’atmosphère, connue par l’analyse des bulles de gaz contenues dans la glace de l’Antarctique, met en évidence un phénomène curieux, confirmé par plusieurs articles : le température atmosphérique augmente avant que la teneur en CO2 n’augmente. Un récent article (3) montre même que les océans, qui pourtant possèdent une formidable inertie thermique, voient leur température augmentée 800 ans avant que l’eau de surface et l’atmosphère ne se réchauffent... Certains chercheurs en concluent que l’augmentation récente du CO2 atmosphérique n’est, en partie du moins, qu’une conséquence du réchauffement, et pas sa cause (car l’eau, plus chaude, dissout moins de CO2, lequel se retrouve davantage accumulé dans l’atmosphère) alors que d’autre arguent qu’il s’agit là d’un artefact causé par le temps nécessaire pour que le CO2 atmosphérique se trouve piégé dans les glaces de l’antarctique, ce décalage entre CO2 et température n’étant qu’apparent. Il n’en reste pas moins que ce décalage temporel jette une ombre sur l’existence d’un rapport de causalité simple et direct entre la teneur en CO2 de l’atmosphère, le climat global et son réchauffement. Ce doute est conforté par la simultanéité de la disparition du méthane atmosphérique et de la baisse des températures que l’on retrouve dans les enregistrements glaciaires antarctiques (4) : comment expliquer un délai d’incorporation qui ne concernerait que le CO2 et pas les autres gaz atmosphériques ? Une partie du problème demeure irrésolue.

Les rapports entre le CO2 atmosphérique, l’influence climatique des océans et la quantité de vapeur d’eau dans l’atmosphère restent à explorer en détail. Comment en effet pourrait on oublier que 75% de la surface de notre planète est constituée par les océans ? Ce sont eux qui interceptent la majorité du rayonnement solaire, et, justement, peut être que ce dernier n’a pas livré tous ses secrets

Des arguments pertinents : l’activité solaire et les rayons cosmiques
Comme le soleil est la source d’énergie de la machine climatique, toute variation de sa production énergétique, même infime, peut se répercuter sur le climat terrestre. Dans le passé, nombre de « négationnistes » (qui nient simplement l’existence d’une élévation de température liée au CO2) ou de sceptiques climatiques (qui doutent simplement de l’importance que l’on attribue à ce gaz) ont recherché au niveau du soleil la source des changements climatiques de faible période. Pour les changements liés aux ères glaciaires, l’effet solaire est incontestable et lié à des variations de l’orbite terrestre. Pour des effets à plus courte période, un article récent (5) semble dédouaner notre étoile, du moins si on se limite à l’interprétation qu’en donnent les gazettes. Toutefois, il y a loin de la coupe aux lèvres, et de l’article scientifique à sa simplification et son interprétation enthousiaste. En effet, et contrairement à ce qui a été rapporté, les deux chercheurs qui ont réalisé cette étude de l’influence solaire soulignent bien que l’on a « détecté une contribution solaire à la hausse des températures globales dans la première moitié du XXe siècle, contribution qui implique une forme d’amplification de la variation du forçage radiatif solaire ». L’activité solaire semble avoir directement influencé le climat de façon importante jusque dans les années 1950, alors que les températures augmenteraient depuis le début du vingtième siècle.... Cette influence solaire pourrait s’exercer via l’absorption des rayons UV dans la haute atmosphère mais surtout grâce à l’influence du vent solaire sur les rayons cosmiques (les variations de la luminosité solaire restant anecdotiques).

Depuis 1980, l’activité solaire décline un peu, ce qui fait dire à Lockwood et al. que l’on peut dédouaner le soleil d’avoir une influence sur l’augmentation de température depuis cette époque. Toutefois, deux objections majeures peuvent être faites à cette interprétation des données.

La première est que l’activité solaire à pu initier un réchauffement océanique au cours de la première moitié du vingtième siècle, réchauffement qui a ensuite été à l’origine d’une partie de l’augmentation de la teneur en CO2 et de la température globale. Ce sursaut d’activité aurait été un déclencheur pour un mécanisme ensuite amplifié, sur notre planète, par d’autres voies (parfois inattendue : la diminution de la pollution de l’atmosphère par des composes soufrés a pour conséquence une moindre formation de nuages réflecteurs d’énergie solaire et a ainsi pu contribuer, marginalement, à un réchauffement climatique...). L’inertie thermique de notre planète en général et de ses océans en particulier peut expliquer aussi pourquoi l’effet de réchauffement perdure des années après que l’activité solaire ai commencé à décliner.
La seconde objection nécessite d’analyser l’activité solaire sur une période de temps plus longue, afin d’éviter de se focaliser sur échelle temporelle par trop réduite (car comme le dit le proverbe, « de mémoire de rose, on n’a jamais vu mourir un jardinier »). L’analyse de l’activité solaire à l’échelle de la dizaine de milliers d’année révèle une surprise : bien qu’orientée en légère baisse depuis 50 ans, l’activité de notre étoile est toujours exceptionnelle (6) au regard des 7000 dernières années (7), voire peut être même plus (8) !

Cette activité solaire inhabituelle pourrait représenter entre 10 et 30 % de l’effet « réchauffant » observé.
Un des mécanisme pourrait être le suivant : l’activité solaire croissante provoque une augmentation du champ magnétique solaire qui dévie les rayons cosmiques de notre planète (9). Ces rayons, particules de haute énergie, provoquent une ionisation de la haute atmosphère à l’origine de noyaux de condensation impliqués dans la formation de nuages. A l’origine simple hypothèse liée à la découverte d’un lien statistique entre nébulosité et intensité du rayonnement cosmique (10), cette idée à pu être vérifiée expérimentalement, confirmant la formation de noyau de condensation dans la haute atmosphère sous l’influence des rayons cosmiques d’origine galactique (11). Malgré les triomphalistes dénégations récentes, il semble bien, si on s’en tient aux publications scientifiques et non à leur exégèse, que le rôle de l’augmentation de l’activité solaire dans le climat a été et est encore considérablement sous estimé (pas au point de remplacer totalement l’effet des GES d’origine humaine, mais suffisamment pour modérer leur responsabilité directe). Un autre indice de l’influence solaire est fournie par l’étude d’une planète voisine, Mars : les données recueillies par les sondes Martiennes montrent une fonte de la calotte polaire S de la planète depuis 3 années martiennes. L’activité humaine sur Mars étant pour le moment limitée, il est tentant de voir là une confirmation de l’effet réchauffant de l’activité solaire (12), bien qu’une simple coïncidence soit également possible.

La question qui se pose alors est de savoir pourquoi l’effet du soleil est systématiquement minoré, voire nié. C’est alors qu’il nous faut découvrir, paraphrasant S. Wolfram, une nouvelle façon de faire de la science, celle du GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat ).

Le GIEC, où les infortunes de la vertu

Cet organisme, prix Nobel de la paix 2007, a été créé en 1988 par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement et l’’Organisation Météorologique Mondiale. Son rôle est "d’évaluer l’information scientifique, technique et socio-économique pertinente pour comprendre le risque du changement climatique d’origine humaine." Le GIEC rassemble 2000 « experts » qui effectuent une « revue de presse » de la littérature scientifique mondiale, en réalisent une volumineuse synthèse et pilote ensuite la rédaction d’une version « light » destinée aux politiques dont les connaissances scientifiques et techniques sont, pour la plupart, honteusement limitées. Ce sont les scientifiques eux même, venant de tous les horizons et travaillant dans des pays variés, qui réalisent la revue de presse. Une centaine d’experts rédigent le dernier rapport, visant à définir « l’état de l’art » en matière d’influence humaine sur le climat. Dès le départ, le mandat du GIEC est clair : le changement climatique est avéré et entièrement d’origine humaine, et la revue de presse est donc facilement biaisé. Toutefois, à l’origine, nombre de chercheurs membres de cet organisme sont censés rester objectifs et, le cas échéant, signaler d’éventuelles erreurs ou approximations. Malheureusement le GIEC, émanation de la très respectable ONU, s’est lentement mis à fonctionner de la même façon que cette institution : la diplomatie, les tractations, les arrangements se sont mis à parasiter grandement l’activité scientifique en redéfinissant son fonctionnement d’une manière très particulière : la véracité est jugée à l’aune de la compatibilité avec un consensus, et non pas à celui de la comparaison des théories avec les faits. Malheureusement, l’origine de la modification du climat ne se décide pas à la majorité : elle doit être solidement prouvée.

Alors que les rapports du GIEC sont des ouvrages colossaux censé représenter un consensus, les chercheurs ne valident chacun que quelques pages de l’ensemble, l’orientation de la rédaction finale leur échappant (certains sont d’ailleurs extrêmement surpris de lire les conclusions qui sont tirées de leurs propres travaux). Cette façon de faire tend à minimiser fortement les incertitudes, à minorer les difficultés rencontrées dans le but a priori louable de préconiser une action efficace, mais qui pourrait être aussi disproportionnée. Plusieurs scientifiques du GIEC s’inquiètent d’ailleurs de cette manie consensuelle qui tente d’établir une démocratie de la vérité scientifique, le discours et les besoins de la « cause » se substituant aux faits et à la réflexion (13).
La revue de presse des experts n’étant pas exhaustive, il est toujours possible de sélectionner les données confortant ce que l’on veut démontrer (attitude très fréquente dans la recherche expérimentale, qui se justifie si elle reste modérée, mais peut aussi facilement dériver). Ce mode de fonctionnement consensuel a conduit plusieurs scientifiques à démissionner avec fracas du GIEC, considérant que l’idéologie y prend l’avantage sur la science et ses incertitudes. Il semble bien, en effet, que nombre des membres du GIEC se sentent investit d’une mission quasi religieuse, « sauver la planète » qui les entraîne à faire fi de l’objectivité, de la méthodologie et de la prudence inhérentes à toute démarche scientifique.

Plusieurs chercheurs en on fait les frais :

R. Linzen, météorologue au MIT, a été des plus critique « Le processus engagé par le GIEC relève de la politique et non pas de la science" en découvrant que les incertitudes qu’il signalait dans le rapport complet ont été transformées en « grandes améliorations » dans le rapport pour politiques et journalistes.
C Lansea, spécialiste des cyclones, s’est opposé à ce que l’on présente, avant toute étude, que la gravité des cyclones est liée au réchauffement du climat. Il considère que le processus de fonctionnement du GIEC « est motivé par des objectifs préconçus et qu’il est scientifiquement non fondé" (14).
D’autres chercheurs, sans démissionner pour autant, expriment cependant les plus grandes réserves sur la façon dont les travaux scientifiques du rapport complet sont transformés en un résumé assénant des « vérités » à l’emporte pièce : J. Christy, spécialiste de la modélisation, s’est élevé contre la présentation des données délibérément orientée de façon à favoriser des politiques spécifiques en matière d’environnement (15) alors que J. Zillman, délégué de l’Australie au GIEC, dénonce des conditions de rédaction du rapport final qui s’apparentent plus à une négociation sous pression qu’au fonctionnement d’une assemblée scientifique.

Toutefois, force est de constater qu’au point de vu médiatique, le GIEC a parfaitement rempli son office en tirant (un peu trop fort, semble t’il) la sonnette d’alarme sur les conséquences possibles d’une trop forte émission de GES dans l’atmosphère. Mais a quel prix ?

Une attitude scientifiquement (très) discutable
Au plan strictement scientifique, l’attitude de plusieurs experts du GIEC a de quoi surprendre. J’en prendrait deux exemples.

Le premier concerne le fameux consensus des chercheurs autour de ses conclusions sur la responsabilité exclusive du CO2 anthropique dans l’augmentation des températures récentes. Alors que le GIEC affirme que 100% des publications scientifiques soutiennent cette vue (un unanimisme qui, en lui même, pourrai déjà faire réfléchir), une recension exhaustive de la littérature montre qu’en fait un tiers seulement des publications s’accordent avec les fameux « consensus » du GIEC (les autres ne le rejetant pas, mais portant simplement sur des problèmes pour lequel il n’entre pas en ligne de compte).
Le second exemple, plus révélateur encore, d’une attitude peu scientifique au sein du GIEC concerne la fameuse histoire de la courbe « en crosse de hockey » censé décrire l’évolution de la température globale de la planète et basée sur les travaux de Mann & al.(16). A l’origine, cette courbe décrit l’évolution de la température au cours du dernier millénaire.

Elle est considérée comme tellement significative qu’elle fera la couverture du rapport 2001 du GIEC. Ce graphe montre une grande stabilité des températures pendant 850 ans puis une augmentation de plus en plus rapide de ces dernières au cours des 150 dernières années. Un problème surgit immédiatement : nous disposons pour le dernier millénaire de témoignages humains directs écrits, clairement authentiques, décrivant le climat, les cultures, les saisons. Des oeuvres artistiques, des chroniques historiques et même de nombreux indicateurs établissent tous l’existence d’une période chaude au moyen âge (autour de l’an 1000) et d’une période froide entre 1550 et 1850 (dite « petit âge glaciaire », lequel se termine dans la seconde moitié du 19ème siècle, époque souvent prise comme base de « normalité » par certains travaux sur l’évolution de la température globale, qui sont ainsi biaisés). Aucune de ces variations climatiques pourtant documentées n’apparaissent sur le graphique de Mann. L’honnêteté scientifique aurait été de reconnaître l’existence d’un problème, d’en chercher l’origine, de vérifier le traitement des données et, faute de mieux, de mentionner au moins le problème en laissant une porte ouverte à l’amélioration des résultats. Bien au contraire, l’attitude de nombre de « scientifiques » a été au mieux de soutenir, contre nombre d’indices, que les variations passés s’étaient limitées à l’Europe ou, au pire, de nier l’existence d’un moyen âge chaud et d’une renaissance froide ! Fort heureusement, d’autres équipes, comme celle de J Esper (17) ont recalibré et ré-examiné les données, et leurs reconstitutions sont cette fois conformes aux variations déjà connue du climat (ce qui a eu pour conséquence, dans un silence médiatique troublant, de transformer la « crosse de hockey » en « baignoire »...)

Alors pourquoi cette controverse ? En 2001, il fallait que le réchauffement récent apparaissent comme étant exceptionnel, ce qu’il n’est plus si on le compare à la période chaude du moyen âge, qui semble bien, peu ou prou, avoir eu la même ampleur que celle que nous traversons (sans que, à cette époque, on puisse mettre au ban des accusé un CO2 que ni l’industrie ni la circulation hippomobile de l’époque ne peuvent avoir produit en quantité appréciable).

Science, conscience et politique

Le rôle du CO2 dans l’élévation récente des températures se retrouve au confluent de plusieurs préoccupations et activités humaines.

La science nous dit que le CO2 joue un rôle dans la température et le climat terrestre, que sa quantité dans l’atmosphère a fortement augmenté en partie à cause des activités humaines. Elle nous dit aussi que d’autres activités humaines, modifiant la réflexion de l’énergie solaire, ont aussi, et depuis des milliers d’années, joué un rôle dans le climat : le défrichement, l’agriculture, l’érosion des sols vont dans le sens d’un refroidissement du climat. L’importance des facteurs humains reste à déterminer, mais il se pourrait bien qu’elle soit plus faible que prévu. Actuellement, notre planète est en fin de période interglaciaire, et comme elle se situe, à l’été de l’hémisphère nord où se concentrent la majorité des masses continentales, au point le plus éloigné du soleil de son orbite, nous sommes dans la situation où ont démarré les précédentes glaciations. De fait, à cause de l’existence de deux masses continentales polaires capables d’accumuler de grandes quantités de glaces, nous sommes en ce moment même dans une ère glaciaire (4). Si (notez le bien, SI) l’augmentation des températures se poursuit (ce qui n’est plus le cas depuis quelques années) le climat global évoluera, le détail de cette évolution restant entaché de grandes incertitudes, tout comme ses conséquences.

Notre conscience nous recommande la prudence et, tant que faire se peut, nous conseille de modérer nos apports en GES dans l’atmosphère. Même si leur rôle dans le changement climatique est surestimé, nous y gagnerons en efficacité énergétique, en bien être et en qualité environnementale. Par contre, la raison nous indique aussi que cette réduction des GES ne peut se faire à n’importe quel prix, et sans doute pas en confinant au sous développement et à la pauvreté 50% de l’humanité. De plus, il est inutile, pour donner un prétexte à une meilleure prise en compte de l’environnement, d’instrumentaliser les incertitudes scientifiques pour les transformer en guides de conduite médiatiques.

A titre d’exemple, nous pouvons, une fois n’est pas coutume, louer une exception française : les émissions de CO2 en France s’élèvent à 1,6 tonne par personne et par an (et il est possible de diminuer encore cette valeur par des mesures simples et peu contraignantes, comme une meilleure isolation des habitations et des édifices publics) alors qu’elles s’élèvent à 2,7 au Royaume Uni et 5,6 aux Etats Unis. Un pays industrialisé et techniquement développé peut donc parfaitement maintenir son activité sans transformer ses habitants en ascètes cyclistes dénutris, tout en ayant une production modérée de GES.

Malheureusement, le climat est aussi devenu un enjeu politique revendiqué à la fois par des industriels rétifs au changement et par des groupes de pression qui négligent fortement les facteurs humains au profit d’une idéologie aux accents trop souvent totalitaires. C’est justement à cause de cette inscription dans le jeu politique que le rôle du GIEC a cessé d’être scientifique pour devenir de plus en plus politique, ses recommandations balisant clairement le chemin vers un choix de société qui souhaite s’imposer en court-circuitant le processus démocratique (18). Malheureusement, cet activisme du carbone occulte des problèmes bien plus importants, comme l’aridification croissante des continents et la recharge insuffisante des nappes aquifères, phénomènes qui ne sont pas liés obligatoirement à un réchauffement climatique mais pourraient bien, au contraire, déboucher sur un refroidissement généralisé du climat (4)

Plus chaud, plus froid ou simplement différent ?

Après cette rapide revue des aventures du CO2 au pays du climat, il serait certes confortable de vouer ce gaz aux gémonies et de crier, avec les autres, haro sur le baudet. Cependant, il semble bien que rôle exact du CO2 d’origine humaine dans l’évolution du climat ne soit ni aussi évident ni aussi direct qu’il est habituellement considéré. D’autres GES d’origine humaine, comme la vapeur d’eau où le méthane, jouent probablement un rôle plus important que le CO2 dans la contribution humaine au changement climatique, sans parler des modifications de la réflectivité de la planète induites par l’agriculture. Certains chercheurs avancent même que dès l’aube du développement de l’agriculture, il y a plus de 8000 ans, la composition atmosphérique a été suffisamment involontairement modifiée par les humains pour « désamorcer » la formation d’une nouvelle ère glaciaire(19). Rien ne nous permet de confirmer qu’une diminution de la quantité de GES émis dans l’atmosphère (souhaitable pour d’autres raisons) puisse nous garantir d’une évolution du climat où s’entremêlent les influences humaines et celles qui ne le sont pas.

L’évolution des connaissances sur le climat a même entraîné un changement parallèle de la terminologie utilisée : vous n’avez pu manquer de remarquer que le terme de départ « réchauffement de la planète » s’est lentement mué en « réchauffement global » puis, de nos jours, en « changement climatique » au fur et à mesure que les connaissance (et les incertitudes) s’accroissent. Il se pourrait même que l’avenir réserve des surprises : comme le fait remarquer une spécialiste des études de terrain (4), les modélisations ne tiennent pas assez compte de la nature des sols et de l’action humaine sur leur érosion, laquelle influence le renvoi de l’énergie solaire vers l’espace ainsi que les apports de nutriments au niveau océanique, qui à leur tour favorisent l’incorporation océanique du CO2. L’évolution future du climat de la planète n’a jamais été, en un sens, aussi incertaine : les influences humaines, quelles que soient leur responsabilité, se superposent et se contredisent alors que les sources de variabilité non humaine sont imparfaitement connues, voire sciemment négligées.

Vers de nouvelles aventures...

Quelle que soit la part réelle du CO2 d’origine humaine dans l’évolution du climat, ce dernier va évoluer à partir de causes anciennes qui, pour la plupart, ne sont pas d’origine humaine. Le sens de cette évolution, contrairement aux certitudes annoncées recouvrant des incertitudes sciemment occultées, n’est pas encore déterminé, mais en l’état des connaissances actuelles on ne peut exclure ni un réchauffement modéré ni un refroidissement brutal. Quelle que soit le chemin que va emprunter notre planète, ces deux évolutions possibles impliquent une diminution de la disponibilité de l’eau douce, localement ou de façon plus étendue, problème qui devrait être bien plus étudié et se révèle bien plus préoccupant que les faibles variations de température d’origine anthropique. Il est dommage que l’arbre du changement climatique cache la forêt de l’aridification et retarde ou empêche l’élaboration de méthodes simples et peu contraignantes permettant de préserver non pas le climat de nos ancêtres, mais les ressources en eau de nos enfants.

R.Raynal

Références
Le nombre de publications sur l’évolution du climat est phénoménal. Il est très difficile de s’y retrouver. Chacun pourra se faire une opinion raisonnée en consultant ces deux sites internet scientifiques, en grande partie francophones, de tendance opposées :
http://www.climat-sceptique.com

http://www.realclimate.org/

Je ne peut également que recommander la lecture attentive de l’ouvrage mentionné en référence 4 : loin des modélisation de salon, il est le fruit d’une démarche de terrain et remet en perspective bien des idées reçues.
1 - Lettre de l’académie des sciences N°21, Quelques éléments de débat scientifique dans la question du changement climatique, V Courtillot, Avril 2007
2 - The Climate Catastrophe
 A Spectroscopic Artifact ? Dr. H Hug. http://www.john-daly.com/artifact.htm
3 - Stott L., A. Timmermann, R. Thunell (2007), Southern Hemisphere and deep-sea warming led deglacial atmospheric CO2 rise and Tropical warming, Science,
4 - La planète des glaces. histoire et environnements de notre ère glaciaire. B Van Vliet-Lanoé, Vuibert, 5/2005, p.386
5 - Lockwood M., C. Fröhlich (2007), Recent oppositely directed trends in solar climate forcings and the global mean surface air temperature, Proc Roy Soc A, 463, 2086, 2447-2460.

6 - Usoskin I.G. et al. (2003), Millenium-scale sunspot number reconstruction : Evidence for an unusually active sun since the 1940s, Phys. Rev. Lett., 91, 21, 211101-1/4.

7 - Korte M., C.G. Constable (2005), The geomagnetic dipole moment oer the last 7000 years. New results from a global model, Earth Planet. Sci. Lett., 236, 348-358.
8 - Solanki S.K. et al. (2004), Unusual activity of the Sun during recent decades compared to the previous 11.000 years, Nature, 431, 1084-1087.
9 - Usoskin I.G. et al. (2006), Solar activity reconstructed over the last 7000 years : The influence of geomagnetic field changes, Geoph. Res. Lett., 33, L08103.
10 - Svensmark H., Eigil Friis-Christensen (1997), Variation of Cosmic Ray Flux and Global Cloud Coverage - a Missing Link in Solar-Climate Relationships, J. Atmosph. Solar-Terrestr. Phys., 59 ,11, 1225-1232.
11- Svensmark H. (2007), Experimental evidence for the role of ions in particle nucleation under atmospheric conditions, Proc. Roy. Soc. A, 463, 2078
12 - H Abdussamatov, St. Petersburg’s Pulkovo Astronomical Observatory
13 - Oppenheimer, M., O’Neill, B.C., Webster, M. and Agrawala, S. 2007. The limits of consensus. Science 317 : 1505-1506.
14 - http://www.lavoisier.com.au/papers/articles/landsea.html
15 - Michaels P.J. (ed.) (2005), Shattered Consensus. The True State of Global Warming, Rowman & Littlefield, lanham.
16 - Mann M. & al. (1999), Temperatures during the past Millenium : inferences, incertainies, and limitations, Geophysical Research Letters, 26, 759-762.
17 - Esper J. & al. (2002), Low-frequency signals in long tree-ring chronologies for reconstructing past temperature variability, Science, 295, 2250-2253.
18 -● C. Stewart, ancienne ministre de l’environnement du Canada : « Peu importe que la science soit complètement bidon, il y a des bénéfices collatéraux pour l’environnement... Le changement climatique nous donne la meilleure chance d’apporter la justice et l’égalité dans le monde. »
● 
S. Schneider (National Center for Atmospheric Research, Colorado), Discover Magazine,1989 :
 « Nous devons présenter des scénarios effrayants, proférer des affirmations simplistes et catastrophiques sans prêter attention aux doutes que nous pourrions avoir. Chacun d’entre nous doit choisir entre l’efficacité et l’honnêteté. »
● T. Wirth, (sénateur du Colorado, ancien sous-sécrétaire d’Etat US pour les problèmes du globe) : « Même si la théorie du réchauffement climatique est fausse, nous ferons ce qui est bon aussi bien pour l’économie que pour la politique environnementale"
● James Hansen (NASA - Natural Science", 1/08/2003 : " L’accent porté sur les scénarii extrêmes a sans doute été utile à une époque où le public était ignorant de l’enjeu du réchauffement global et des sources d’énergie..."
● Institut britannique pour la "Public Policy Research" : "Le travail des agences du changement climatique ne doit pas être de persuader avec des arguments rationnels mais plutôt de développer et encourager un nouveau "sens commun".
● M. Strong (conseiller spécial de Kofi Annan (secrétaire général de l’ONU) jusqu’en 2005, pour les questions environnementales. A dirigé la mise en place en place des protocoles de Rio et de Kyoto). :"Il est possible que nous en arrivions au point où, pour sauver le monde, la solution sera l’effondrement de la civilisation industrielle". Il va jusqu’à donner les moyens de « sauver la planète » en préconisant ouvertement la
" recherche de la pauvreté », la « réduction de la consommation des ressources » et même « l’installation de normes pour la mortalité ». (oui, vous avez bien lu, ce qu’aucun responsable politique n’a jamais envisagé depuis Pol Pot et ses séides est ouvertement préconisé par l’ONU et ses écologistes... )
19 – Ruddiman W. La révolution néolithique a t-elle modifiée le climat ? Pour la Science 330, 4/2005.

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