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OGM = danger ?

mardi 2 août 2011, par Robert Paris

1°) Les OGM ne sont pas des modifications industrielles aux effets sans grand risque. S’il s’avère, même au bout de plusieurs générations, qu’il y a des effets nocifs graves, il sera trop tard pour revenir en arrière.

2°) Il pourrait suffire de faire des expériences mais on ne peut pas faire confiance aux résultats annoncés par les responsables de recherche, le même type de responsables qui estiment que le nucléaire n’est pas dangereux.

3°) Dans la logique du profit, on ne peut pas se fier aux dirigeants dès qu’il s’agit de risques de grande ampleur

4°) Donc, actuellement, ni OGM ni expérimentation OGM !

Lire ici OGM danger

Les dangers des OGM

Que sont les OGM ?

Quels sont les arguments des pro-OGM ?

Tour d’horizon sur les OGM

OGM : risques et effets pour la santé

Les organismes génétiquement modifiés (OGM) seraient nocifs pour les animaux qui s’en nourrissent. C’est ce que tend à prouver une étude menée sur 19 OGM, des variétés de soja et de maïs, et qui a révélé des signes de toxicité sur le foie et les reins des animaux.

Sur son site Internet, le Comité de recherche et d’information indépendantes sur le génie génétique (CRIIGEN) fait part des résultats d’une étude sur l’impact sanitaire des OGM avec lesquels sont nourris des animaux. Dirigée par Gilles-Éric Séralini, professeur à l’Université de Caen et président du conseil scientifique du CRIIGEN, cette étude s’est en effet intéressée à la possible toxicité de 19 variétés de maïs et de soja représentant plus de 80% des OGM cultivés dans le monde.

Les travaux des chercheurs, publiés dans la revue Environmental Sciences Europe, ont ainsi porté sur les données de tests réalisés sur des rats nourris pendant trois mois par des compagnies de biotechnologies. Ils ont analysé les paramètres biochimiques du sang et de l’urine des animaux, explique le CRIIGEN, et ont ainsi mis au jour des signes de toxicité. Si les scientifiques ne peuvent pas parler de toxicité chronique des OGM, en raison de la brièveté des tests, voulue par les industriels, ils ont observé dans les reins et les foies des rats des signes "qui pourraient signifier l’apparition de maladies chroniques".

Les chercheurs souhaitent désormais mener de plus longues études avant de déterminer avec précision le niveau de toxicité que peuvent présenter les OGM, regrettant qu’aucune durée minimale ne soit à ce jour imposée lors des tests sur les organismes cultivés à grande échelle. Un fait que Gilles-Éric Séralini juge "socialement inacceptable en terme de santé publique". Par ailleurs, les scientifiques ayant participé à l’étude prônent "une alternative aux essais d’alimentation conventionnels afin de comprendre la signification biologique des différences statistiques".

Le point de vue du Figaro qui est souvent celui de la bourgeoisie :

"Dans un rapport tenu secret, l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) conclut à l’innocuité pour la santé de ce maïs OGM dont la culture est interdite en France.

Les agriculteurs français vont-ils être de nouveau autorisés à semer du maïs transgénique MON 810 dès le printemps prochain ? Dans un avis daté du 23 janvier dernier, mais jusque là tenu secret, l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) vient en effet de récuser les arguments contenus dans le rapport du professeur Yvon le Maho, sur lequel la France s’était appuyée, l’an dernier, pour interdire la culture de ce maïs produit par la firme américaine Monsanto, en invoquant la « clause de sauvegarde » auprès de Bruxelles.

« L’Afssa considère que les éléments du rapport le Maho (…) n’apportent aucun élément nouveau qui remettrait en cause la sécurité sanitaire des maïs portant l’événement (le transgène, ndlr) MON 810 », peut-on lire en conclusion de ce document dont Le Figaro s’est procuré une copie. Qu’il s’agisse de la toxicité de la protéine insecticide (CRY1Ab) qui permet à ce maïs OGM de se protéger contre ses principaux ravageurs (la pyrale et la sésamie), d’un lien éventuel avec des maladies à prion (vache folle) ou d’un possible pouvoir cancérigène : les experts de l’Afssa, saisis le 5 septembre dernier par la Direction générale de la Santé (DGS), ont retoqué tous les griefs d’ordre sanitaire, tant vis-à-vis de l’homme que de l’animal, invoqués contre le MON 810. (...)

L’avis de l’Afssa va dans le même sens que les conclusions déjà publiées le 31 octobre dernier par l’Agence européenne de sécurité des aliments (Efsa). « Les données fournies par la France n’ont pas apporté de preuve scientifique qui contredirait ce que l’Efsa a déjà dit à propos de ce maïs, à savoir qu’il est sain pour la santé humaine, animale et sans danger pour l’environnement », indiquait le rapport de l’agence européenne.

En clair, les risques de dissémination du transgène dans l’environnement (par le biais du pollen notamment), d’apparition d’insectes résistants au maïs MON 810 ou d’impact négatifs sur des organismes non-ciblés, comme les vers de terre, n’ont pas non plus convaincu la vingtaine d’experts européens mandatés par l’Efsa et rétribués par elle.

La France va-t-elle entrer dans une phase de guérilla judiciaire avec l’exécutif européen, à l’instar de l’Autriche qui bataille depuis dix ans pour empêcher l’importation et la commercialisation d’OGM sur son territoire ? Le processus enclenché en janvier 2008 avec la publication très médiatisée de l’avis du comité de préfiguration de la Haute autorité sur les OGM a visiblement du plomb dans l’aile. Les « éléments scientifiques nouveaux » et les « doutes sérieux » invoqués à l’époque par le président de ce comité, le sénateur (UMP) de la Manche, Jean-François Le Grand, peuvent-ils encore être pris au sérieux ?

C’est en tout cas à partir de cet avis, au demeurant contesté par la majorité des scientifiques qui avaient participé à ces travaux, que le professeur Le Maho avait rédigé, à la demande du ministère de l’Écologie, son fameux rapport. Lequel était destiné à répondre aux critiques formulées par la firme Monsanto avant d’être transmis à la Commission européenne en juin 2008 pour justifier la clause de sauvegarde française.

Mais constatant que le document n’avait « fait l’objet d’aucune relecture de la part d’autres scientifiques » et intriguée par des « arguments sanitaires qui n’avaient pas été soulevés dans l’avis du comité de préfiguration de la Haute autorité sur les OGM », (notamment la référence à la maladie de la vache folle) la Direction Générale de la Santé décidait, début septembre, de saisir l’Afssa.

L’avis, attendu en octobre, n’a finalement été signé par Pascale Briand, la présidente de l’agence, que le 23 janvier dernier, soit avec trois mois de retard. Depuis, sa publication n’a cessée d’être repoussée. Pour ne pas compliquer la tâche de M. Borloo devant la Commission, le 16 février ?"

Quand Lutte Ouvrière allume José Bové et traite les faucheurs de débiles

Communiqué de Lutte Ouvrière

Pour qui en douterait encore, la destruction par un commando d’écologistes des pieds de vigne transgéniques à l’Institut national de recherches agronomiques (INRA) de Colmar montre que, chez ceux qui se présentent comme des défenseurs de la nature, la débilité antiscientifique est largement répandue.

Depuis la crise du phylloxera qui ravagea les vignobles français au début du XXe siècle, tous les cépages français sont greffés sur des pieds américains, résistants à cet insecte mais pas au court-noué, une maladie virale mortelle pour les pieds de vigne atteints. C’est sur la mise au point, par manipulations génétiques, de porte-greffes capables de résister à ce virus que travaillait l’INRA de Colmar.

Le risque, classiquement évoqué par les anti-OGM, de dissémination dans la nature n’existait évidemment pas dans ce cas, puisqu’il s’agissait de ceps qui ne seraient utilisés que comme porte-greffes et que, sur les plants arrachés, les inflorescences avaient été éliminées.
Les crétins qui ont saccagé la plantation de l’INRA, réduisant ainsi à néant des années de recherches scientifiques (le temps nécessaire à vérifier l’efficacité de la méthode), ont reçu le soutien du député européen d’Europe Écologie José Bové qui, après avoir déclaré péremptoirement que les OGM n’étaient pas « une réponse qu’attendent les viticulteurs », a affirmé qu’il fallait « mettre en avant des pistes alternatives ».

Pour le moment les viticulteurs, en matière de solution alternative, n’ont d’autre possibilité que de recourir aux pesticides pour détruire les nématodes (des petits vers vivant dans le sol) qui sont les vecteurs du virus !

Comprenne qui pourra.

François DUBURG

Nous ne sommes, bien entendu, pas du tout d’accord avec ce point de vue de LO.

Il n’y a pas de science pure ni de recherche en dehors de la recherche du profit.

Il n’est pas possible de faire confiance aux scientifiques car ce n’est pas eux qui décident même en ce qui concerne le résultat de leur études. L’affaire du Roundup de Monsanto montre la dangerosité de ce qui est lié aux OGM. Cette affaire a montré que les habitants d’Argentine étaient exposés aux cancers et à de multiples affections du fait d’un herbicide qui tue tout sauf le soja transgénique !

Il n’y a pas d’un côté le bon progrès technique et scientifique et de l’autre le mauvais capitalisme. La morale pseudomarxiste de LO ne fonctionne pas !

Messages

  • La France va-t-elle poursuivre ses recherches sur les peupliers OGM ? Dans la commune de Saint-Cyr-en-Val, à proximité d’Orléans (Loiret), sur un site de recherche de plus de 1300 m2 , près de 1 000 peupliers génétiquement modifiés poussent en plein champ. Depuis 1995, des chercheurs de l’Institut national de recherche agronomique (INRA) étudient les propriétés de ces arbres transgéniques pour la fabrication de pâte à papier. Et ils s’intéressent, aujourd’hui, à la production de biocarburants.

    Mais ce nouvel objectif suscite des craintes chez les agriculteurs et les défenseurs de l’environnement. Plusieurs associations réclament l’arrêt des recherches. D’autant que la dernière autorisation ministérielle arrivant à expiration cette année, les plants auraient dû être détruits au printemps. Mais l’INRA a demandé une nouvelle prolongation de cinq ans. Le projet, soumis du 6 au 27 mai à une consultation publique, divise le Haut conseil des biotechnologies.

    Selon les experts du comité scientifique de cet organisme indépendant, ces cultures de recherche sont sans danger pour la santé humaine. Les tests de toxicité et d’allergicité se sont révélés négatifs. Quant à l’impact sur l’environnement, il est jugé "minime". L’utilisation de plants exclusivement femelles et une taille des arbres tous les trois ans limitent les risques de dissémination des transgènes par le pollen ou par les graines.

    De son côté, l’INRA souligne même l’effet positif que l’exploitation de peupliers génétiquement modifiés pourrait avoir sur l’environnement. Comme tous les arbres, les peupliers sont notamment constitués de lignine, un composant qui entrave les opérations de trituration du bois pour la production de pâte à papier ou de biocarburants. Or, les modifications génétiques subies par les peupliers de Saint-Cyr-en-Val permettent de faire diminuer les taux de lignine présents dans l’arbre et donc, indique l’INRA, "de réduire la quantité de produits chimiques coûteux et polluants nécessaires à [leur] élimination".

    Mais l’argument ne convainc pas le Comité économique, éthique et social (CEES) du Haut conseil des biotechnologies. Dans sa recommandation publiée le 12 avril dernier, la majorité de ses membres se dit défavorable à la poursuite des recherches. "Même si le risque direct est minime, [les membres du CEES] ne voient pas de réel intérêt à procéder à un nouvel essai dont les objectifs sont mal définis, l’argumentaire flou, l’utilité collective limitée".

    Le CEES s’interroge sur les débouchés économiques de ces essais. En dix-huit ans, les recherches de l’INRA ont fait l’objet d’une quinzaine de publications scientifiques mais n’ont jamais abouti à aucune application industrielle. Quant aux recherches sur la production d’éthanol, aucun partenaire industriel ne se montre intéressé pour l’instant.

    Pour Olivier Le Gall, directeur général délégué de l’INRA, la question n’est pas là. "Il s’agit de recherche publique, l’objectif principal est de faire avancer la connaissance scientifique", souligne-t-il. Selon lui, la prolongation des essais à Orléans n’annonce donc en rien le développement d’une filière de biocarburants en France.

    Comment expliquer alors que le projet présenté au public porte le titre "Evaluation du bois pour la production de bioénergie" ? Olivier Le Gall y voit le fruit d’une "maladresse" dans la formulation de la demande. "Nos chercheurs sont conditionnés à mettre en avant les applications commerciales lorsqu’ils présentent des projets, c’est ce qu’ils ont fait ici. Mais en réalité, ils font de la recherche fondamentale", explique le directeur général.

    La justification laisse les associations sceptiques. Dans un communiqué commun, Greenpeace, les Amis de la Terre et la Fédération nationale d’agriculture biologique se félicitent de l’avis défavorable émis par le CEES et soutiennent l’arrêt des recherches. "Au-delà d’un simple essai c’est bien de mise en culture qu’il s’agit", soutiennent les signataires. A la Confédération paysanne, Guy Kastler, responsable de la commission OGM, craint donc une concurrence pour la terre entre production d’aliments et de biocarburants. "Les peupliers ont besoin de beaucoup d’eau, et leur exploitation nécessite qu’ils soient cultivés sur de grands espaces, précise-t-il. Donc, contrairement à ce qu’affirment les chercheurs de l’INRA, les arbres ne seront pas plantés dans des zones inutilisées." Ils le seront, poursuit-il, sur des surfaces agricoles ou dans des zones humides, "au détriment soit des agriculteurs, soit de la biodiversité".

    La prolongation de la culture des peupliers OGM inquiète également les apiculteurs. Ces arbres sont en effet une source importante de propolis, résine végétale utilisée par les abeilles. Dans leur recommandation, des membres du CEES "s’interrogent sur d’éventuelles modifications de la composition de cette propolis qui pourrait découler de la transformation génétique". En raison de cet impact possible sur les insectes pollinisateurs, l’Union nationale de l’apiculture française (UNAF) a elle aussi signé le communiqué hostile au projet.

    A l’inverse, l’Association française des biotechnologies végétales (AFBV) se dit favorable à ces recherches qui, selon elle, sont susceptibles d’ouvrir la voie au "développement en France d’une énergie renouvelable à partir de la biomasse". L’AFBV souligne que les biocarburants de deuxième génération (issus notamment du bois) "font l’objet de recherche dans le monde entier".

    En Israël, une start-up a déjà mis au point des eucalyptus génétiquement modifiés destinés à la production de biocarburants ou de pâte à papier. Et au Brésil, depuis 2007, la recherche dans ce domaine est très développée.

    Ainsi, l’AFBV considère qu’en émettant un avis négatif sur la prolongation du projet français, "le CEES sort de sa mission et se place en censeur de la recherche publique". Après la destruction de vignes OGM en Alsace en 2009, l’arrêt des études sur les peupliers marquerait la fin de la recherche française sur des plantations OGM en plein champ.

  • Les expériences pour tester les OGM sur des rats sont aussi faussées que les tests d’automobiles Volkswagen... On a relevé de nombreuses anomalies dans les tests qui faisaient qu’ils ne prouvaient rien et on a surtout relevé les liens entre les sociétés qui font les tests et celles qui fabriquent les produits !

  • En septembre 2012, une étude dirigée par le chercheur Gilles-Éric Séralini remet en cause l’innocuité du maïs transgénique NK603. Il est alors discrédité à la fois personnellement et scientifiquement par Monsanto, qui possède un département de chercheurs qui attaque toute science nuisible à l’entreprise.

  • Le lobbying du trust pollueur bien connu Monsanto utilisait un fichier des personnes favorables et défavorables au glyphosate...

    Deux cents noms. Responsables politiques et fonctionnaires, journalistes, dirigeants d’organisations professionnelles et d’organisations publiques, et même scientifiques. Ligne après ligne, leurs identités et opinions sur le glyphosate, les pesticides ou les OGM sont égrenées dans deux tableaux soigneusement renseignés.

    Ce fichier, que Le Monde et France 2 se sont procuré, provient d’une fuite d’un cabinet de lobbying et de relations publiques majeur, Fleishman-Hillard, mandaté par Monsanto pour l’assister dans sa défense du glyphosate.

  • Les documents qui constituent ce « fichier Monsanto » datent de fin 2016. A cette époque, le glyphosate, ingrédient actif du Roundup et herbicide le plus employé au monde, avait déjà été classé « cancérogène probable » par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). Les « Monsanto Papers », ces documents internes à la firme, rendus publics dans le cadre de procès aux Etats-Unis, n’ont pas encore été révélés ; ils le seront quelques semaines plus tard.

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