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Réunion VDT- CCI

mardi 6 septembre 2011

Excusez-nous du style ramassé de ce compte-rendu !

Réunion VDT- CCI 25 /06 /11

Thème : les rapports Parti / Classe /Soviets

Légende :

Co : classe ouvrière

R : révolutionnaire (s)

Bge : bourgeoisie

Gvt : gouvernement

INTRODUCTION DE CLAUDE POUR LE CCI : Quel est le rôle des révolutionnaires dans le développement de la lutte de la co, avec pour perspective : la révolution ?

Pour certains courants (le conseillisme), les r. ne doivent pas imposer leurs convictions aux ouvriers.

Pour le CCI, les organisations r sont une nécessité pour la co.
Le facteur essentiel de la force de la co, c’est son organisation et sa conscience.

Il y a des luttes dans le système ou pour renverser le système.
L’action de la co est organisée et consciente.

La co est la classe par excellence qui a besoin de conscience pour affronter la classe ennemie.

La force essentielle de la bgsie résidait dans sa force économique.
La co n’a pas de pouvoir économique dans la société.

Le processus de prise de conscience de la co est pratique ; dans le mouvement historique de la co, des organisations apparaissent, qui défendent les intérêts de la co.

Le rôle des organisations ouvrières, dans les différents moments du combat de la co, n’est pas le même.

1. La co a des intérêts à défendre mais ne peut pas renverser le capitalisme à tout moment. Au XIX° siècle, les révolutionnaires (l’AIT) ont soutenu la formation des syndicats ; au sein d’un même parti ouvrier, peuvent cohabiter des éléments réformistes et révolutionnaires : il n’y a pas beaucoup de différence entre eux, sur la question de la défense des intérêts immédiats.

2. Dans la phase de décadence du capitalisme [à partir de 1914], il faut choisir son camp : il y a ceux qui pensent que le capitalisme peut être réformé et ceux qui pensent qu’il ne le peut pas.
La séparation entre les communistes révolutionnaires et les socialistes réformistes se fait à ce moment-là ; le rôle des socialistes réformistes est de maintenir les illusions sur des possibilités de réformes. Les communistes ne soutiennent plus la forme syndicale.

Au XX° siècle, les rôle des révolutionnaires varie selon le rapport entre les classes.

· En période révolutionnaire ils sont organisés en parti [vague révolutionnaire de 17-23)]

· En période contre-révolutionnaire ils sont organisés en fractions [fraction italienne 1927-1933, GCF avec la revue Bilan 1933-39, gauche hollandaise… la guerre de 39-45 désorganise à nouveau les contacts entre les différents groupes de révolutionnaires]

INTRODUCTION DE JR POUR VDT

C’est la cinquième réunion VDT/ CCI, nous pouvons nous en réjouir.
Le sujet porte sur la vague révolutionnaire des années vingt.
Le texte introductif que nous avons proposé est de Dominique Gros [universitaire] et parle de l’apparition des soviets dans toute l’Europe. Le taux de réussite des luttes économiques augmente pendant la 1° GM .

En Italie, la révolution est possible à l’échelle de l’Europe, l’échec est dû au rapport de forces [qui n’est pas en faveur de la co ?]
J’ai lu les quatre premiers congrès de la III° Internationale : les ouvriers vont en masse dans les syndicats.

La vague révolutionnaire des années 20 est d’actualité. La co a été très loin en Afrique du Nord, en Chine.

ANAR
Nous sommes d’accord : il faut faire un parti communiste révolutionnaire .
Je ne suis pas d’accord pour mettre en place un parti. Quelle forme d’organisation ?
Il faut mettre en place des comités mais pas de parti.
Il faut se mettre d’accord sur ce qu’on veut.

(VDT)
Serons-nous, nous organisation révolutionnaire, à la hauteur des événements actuels ?
L’actualité, c’est la France, l’Espagne avec les Indignés… on se veut anti-syndical, il y a eu des révolutions petites-bourgeoises…la co a été dans les syndicats pour se battre…la jeunesse est anti- parti politique, anti- syndicale. Il y a une pauvreté dans les revendications, un réformisme flou. Les gens qui se sont battus réellement se sont tournés vers les syndicats spontanément. Dans le monde du travail, ils vont vers les syndicats : il faut donc y aller, aussi pour ne pas se couper du mouvement.

(VDT)
Dans les années 30, les rôle des révolutionnaires n’est pas de pousser dans les armées.
Cela dépend du pays.
Il y a une spontanéité ouvrière pour aller dans la rue contre la famine ; les ouvriers attendaient quelque chose de leurs chefs. La co n’a pas confiance en elle. Aujourd’hui, il y a un suivisme syndical, il faut y aller parce que les ouvriers y sont.
En 1968, le PCF a loupé le coche dans les universités.
En 1995, il y a un renouveau d’adhésions dans les syndicats.
Au moment des grèves sur les retraites en 2007, SUD a profité des désaffections syndicales pour la CGT ;
Quand il y a de la combativité, les syndicats en récupèrent quelque chose, en termes d’adhésions.
La CGT a une audience par rapport au mouvement des sans-papiers [lire l’article : « pour expulser, le gvt peut compter sur les syndicats et la gauche », RI n° 391 juin 2008, qui montre à quoi sert cette audience et comment les sans-papiers peuvent compter sur la CGT pour aider le gvt à les expulser].

On peut faire une comparaison entre la Commune de Paris et les grèves à Turin.
1. Le pouvoir est tombé dans les mains des ouvriers ; il y avait 100000 ouvriers qui étaient en désaccord sur ce qu’il fallait faire ; ils n’étaient pas prêts à marcher sur Versailles pour empêcher la réorganisation de l’armée française.
2. L’échec des grèves à Turin n’était pas une question de faiblesse numérique comme en Allemagne.

(VDT)
Je suis d’accord à 1000% avec l’introduction, je suis d’accord avec la lutte contre le colonialisme. Notre drapeau n’est pas le syndicat. La naissance du chartisme correspond à l’exigence d’une organisation autonome des ouvriers. La donne change. Quelle forme de structure organisationnelle la co peut-elle se donner ?

Je souhaite que le comité de travail de la Gare de l’Est existe dans le monde entier : c’est la révolution permanente sous forme organisationnelle. Qu’est-ce qu’une conscience de classe ? A quel moment y a-t-il un pas en avant / un pas en arrière ? Qu’est-ce qu’une contre-révolution ?

La IV° internationale est née parce que la III° a trahi [a été trahie, est morte ?] On ne peut pas dissocier révolution / contre-révolution : elles fonctionnent ensemble. Il y a une contre-révolution en Tunisie aujourd’hui.

Par rapport aux Indignés : c’est enthousiasmant. Il y a eu un scandale immobilier en Espagne, dans les années 90-2000 ; les ouvriers espagnols se sont endettés pour acheter un appartement, 50000 à 60000 ouvriers ont été expropriés tous les ans. Ces ouvriers ne sont pas des petits-bourgeois.

(VDT)
Par rapport aux Indignés, il faut aller voir sur le terrain.

Point d’ordre du CCI (Claude)
Le thème de la réunion est « le rôle du Parti », il faudrait recentrer la discussion sur les années 20-30.

(VDT)suite
Par rapport aux syndicats : il ne faut pas encourager les ouvriers à aller dans les syndicats.
Beaucoup disent : « les syndicats sont pourris, ce sont des génocidaires ».
Robert Lacoste [gouverneur général de l’Algérie en 1956, ayant débuté sa carrière politique comme syndicaliste CGT] a donné le pouvoir à l’armée en Algérie, en 1950, pour utiliser la torture.
Il faut faire des noyaux communistes dans les syndicats [entrisme ?]
Il faut faire des noyaux communistes partout pour dénoncer la démocratie bourgeoise.
L’Etat crée des structures qui défendent une fausse démocratie.
Il faut des comités de mobilisation.
La bourgeoisie a des compétences techniques.
L’influence de la bourgeoisie passe par des canaux variés.
Le piège, c’est de penser que, en évitant toute forme d’organisation [bourgeoise], on peut se protéger de l’influence de la bourgeoisie.
Question de la ligne politique : Trotsky parle de la dictature du « parti », puis du « comité central », puis du « secrétaire général ».
Les soviets étaient réformistes de février à octobre.
Il faut des noyaux communistes que subvertissent les syndicats.

(VDT)
On dit : « faire passer le chameau par le chas d’une aiguille ».
Il ne peut pas y avoir de révolution sans Lenine.
On se donne les moyens d’abolir cette vieille société : cela n’est pas donné à tout le monde.
Le Bolcheviks interviennent dans la révolution russe comme des scientifiques.
Parler des syndicats, de Indignés, c’est dans le sujet d’aujourd’hui par rapport à l’auto-organisation.
L’expérience des Bolcheviks comprend la richesse du mouvement auquel ils sont confrontés : les luttes paysannes/ ouvrières/ démocratiques.
Il y a plusieurs formes d’écoles pour apprendre à militer / lutter.
La social-démocratie allemande est une école de lutte théorique.
Les populistes à la Bernstein disent : « le mouvement est tout, le but n’est rien. »
Ce qui a forgé le parti Bolchevik, c’est cette lutte de tous les courants.
Le frère de Lenine était un terroriste, il a été exécuté.
Que fait-on aujourd’hui, avant l’éruption volcanique de la future révolution ? Il y a une lutte théorique à mener : discussion sur le nationalisme, l’écologie, la collaboration de classes.
Par rapport aux syndicats ; les ouvriers se méfient : oui et non. Les ouvriers ne voient pas la nécessité de s’organiser d’aucune manière, ils n’ont confiance en personne.
Le comité de la Gare de l’Est : des ouvriers disent « c’est le problème du délégué syndical ». VDT intervient aux AG de la Gare de l’Est pour dire aux syndicats : « c’est aux ouvriers de s’organiser eux-mêmes, vous êtes là pour aider, pas pour diriger. »
On peut intervenir dans les syndicats, cela permet d’organiser une minorité.

ANAR
Question de l’harmonisation
On ne peut pas harmoniser ses idées avec quelqu’un qui veut réformer le système.
Que faisons-nous là, aujourd’hui ?
Il y a une méfiance par rapport aux syndicats.
Pourquoi les travailleurs se syndiquent-ils ? Sous les bannières, il n’y a que les militants. Les syndicats essoufflent les travailleurs dans des petites grèves catégorielles, ce qui entraîne que ceux-ci ne soient pas disponibles les jours de grève contre la réforme des retraites.
Il y a de l’absentéisme chez les agents territoriaux, la Mairie ne les remplace pas, les ATSEM qui restent doivent compenser.
Il y a une difficulté à s’organiser seuls, un besoin d’être rassurés par l’épaule syndicale.
Question de l’atomisation : nous ne pouvons nous défendre que par l’intermédiaire des syndicats, nous ne connaissons pas nos droits.

ANAR
Par rapport aux syndicats : je suis d’accord avec Isabelle. Depuis les grèves sur les retraites, il y a deux fois plus d’adhérents.
Par rapport aux Indignés : lors des réunions du comité de lutte des Travailleurs Interpro de la Gare de l’Est, il y a eu des interventions « petites-bourgeoises ». Il y a eu un déni de démocratie : quelqu’un a voulu faire une intervention et sa voix a été couverte, des gens ont vu le manège, il a été sifflé, un organisateur favorisait le sifflement pour l’empêcher de parler. Les participants avaient à coeur de dire : « le mouvement doit-il ou non se politiser ? »Il y a eu un cahier de doléances.

(CCI)
La discussion est déroutante : vous êtes des communistes de gauche qui s’ignorent ; c’est la première fois que je vois des trotskystes dire : « il ne faut pas entrer dans les syndicats ». C’est contradictoire. Vous dites : « on fait une bagarre dans les syndicats mais on n’appelle pas à y entrer. »
Il y a un débat politique, un combat à mener.
Au XIX° siècle, des courants très divers considéraient qu’ils appartenaient au même parti. La social-démocratie, les socialistes-révolutionnaires étaient dans le même mouvement.
Au XX° siècle, on a perdu tout ça, on est dispersé en myriades de petits partis complètement isolés.
Le débat consiste à comprendre ce que veut dire l’autre.
L’élément essentiel de la situation aujourd’hui est : débattre pour se comprendre.
La vague révolutionnaire pose la question de l’organisation.
Le problème est : « les communistes ne sont pas là pour imposer des principes au mouvement » (Marx)
On est là pour essayer de comprendre dans quel sens va le mouvement.
La grande différence entre la révolution bourgeoise et la révolution prolétarienne est que la première consistait à mettre en accord le pouvoir économique, déjà détenu par la bourgeoisie, avec le pouvoir politique tandis que la co doit être consciente pour effectuer sa révolution.
Par rapport aux formes d’organisation : quelles sont les formes d’organisation que prend naturellement la lutte, quelles sont les formes qui permettent d’avancer ?
Le but des AG est de regrouper tout le monde [sur une base géographique], faire en sorte que toutes le personnes impliquées agissent.
Cette forme d’organisation ne peut pas exister à tout moment. [elle ne peut exister que pendant la lutte].
Autre forme d’organisation nécessaire pour la bourgeoisie : les syndicats. Cette forme d’organisation permet, du point de vue de la bourgeoisie, de « mettre de l’huile dans les rouages », d’empêcher le développement de luttes de masse.
Il faut avoir une analyse d’ensemble et voir ce qui marche et ce qui ne marche pas.
Toutes les tactiques ont échoué : le groupe de Sylvia Pankhurst s’est rallié au Parti Travailliste, Lenine l’a encouragé, la II° internationale l’a encouragé. Le but était de magouiller plus fort que le Parti Travailliste : ils ont été laminés, les bourgeois sont aussi malins que nous.
Les communistes de gauche sont apparus à partir de l’expérience concrète de la co.
Par rapport au parti, pour répondre à Isabelle : nous voulons un parti communiste révolutionnaire. La notion de parti a évolué avec le temps. A l’époque de la I° Internationale, le parti regroupait « tous ceux qui sont de notre côté ». Aujourd’hui, le Parti, par rapport aux organisations révolutionnaires, c’est celui dont la co dira : « c’est à nous », quand le Parti dira quelque chose, la co saura qu’il faut en tenir compte.
Contrairement à ce qui s’est passé en 1917, où le Parti était basé en Russie, Le futur Parti se constituera sur une base internationale , ce ne sera pas une fédération de partis nationaux. Des petits groupes de révolutionnaires surgissent à l’heure actuelle, partout dans le monde. Aux USA, l’isolement est encore pire, il faut se donner les moyens de faire partie de quelque chose, avoir une vision plus vaste, plus large, internationale.
Il faut mettre en avant les intérêts de la co.

(VDT)
Après 1968, il y a eu la possibilité pour tous les petits groupes de se construire une existence.
Dans un mouvement, les gens se tournent vers ceux qui sont près d’eux : les trotskystes révolutionnaires. On n’a pas connu les soviets, la révolution, on la fera avec les organisations qui seront là.
Les textes sur les leçons d’octobre sont une arme théorique . un soviet existe au niveau d’une ville ; si les ouvriers se tournent vers les syndicats, il faut y mettre son nez, nous n’avons pas de fétichisme d’organisation.
Aujourd’hui, le syndicat est un organe qui flique la co, demain les syndicats seront peut-être du côté de la co.
Je vais là où vont les travailleurs qui veulent en découdre avec le capitalisme.

(CCI)
J’étais à Barcelone, il y a trois semaines, et dans une ville au nord de Barcelone : dans les AG de cette ville, les ouvriers ne revendiquaient pas la démocratie ; il y a une manipulation des organisateurs.
Les organisateurs à Barcelone ont fait voter la revendication du principe d’une banque alternative.
Plus on est dans un endroit marqué par la co, plus il y a une radicalité dans les mots d’ordre.
Dans une ville ouvrière, un médecin espagnol a parlé des attaques contre l’hôpital [suppression de trois postes ?]
Les socialistes sont déjà au gvt, on ne peut pas réclamer plus de démocratie. Les revendications dans les villes ouvrières sont : « du travail ou de quoi vivre » (il y a 45% de jeunes au chômage).
L’aspect international : il y a un sentiment de solidarité très fort, cette composante est très importante. La bourgeoisie pousse vers le nationalisme (slogans contre la « mondialisation »). La co est internationale ; vers où vont aller les ouvriers quand un mouvement va se développer : vers les syndicats, vers les soviets ?
En mai 68, j’ai suivi un groupe de syndicalistes qui allaient mettre les petites boîtes en grève : les gens portaient la grève. Les syndicalistes disaient qu’il fallait se syndiquer ; il y avait une concurrence entre la CGT et la CFDT. Il y a eu à ce moment-là, un gonflement des adhésions. Après 68, les militants déchirèrent leurs cartes. Le patron d’une boîte a donné un poste de responsabilité à un ouvrier actif politiquement, à l’extérieur de la boîte, [pour le neutraliser]. Il est venu à la fac avec deux autres copains du PC : « vous venez dans la boîte et vous parlez de ce que vous faites. » Un groupe d’étudiants est venu à la boîte et a parlé des conseils ouvriers aux ouvriers. Au moment décisif, il a cru que le PCF allait lancer le mot d’ordre : « fondez des conseils ouvriers ! » Il n’en a rien été, cet ouvrier a voulu déchirer sa carte du PC, LO l’en a dissuadé.
La façon dont Abel pose le problème : « dans quelle direction vont aller les ouvriers (vers les syndicats, vers les conseils…)
L’exemple de la Pologne montre qu’on ne peut pas compter sur les syndicats, on ne peut compter que sur ses propres forces.
Un organisme qui dit : « on est là pour défendre vos intérêts » encourage la délégation, les ouvriers ne gardent pas l’initiative de leurs actions.
Par rapport à Ephraïm : les jeunes, aujourd’hui, ne vont pas forcément passer par l’expérience syndicale.
Conclusion : en 1936, il y a un gonflement des adhésions à la CGT ;
En 1968, il y a une augmentation des adhésions sur la base décrite plus haut [belles paroles des dirigeants, non suivies d’actes].
Aujourd’hui, il n’y a pas d’augmentation des adhésions.

(VDT)
Je me méfie de ce qui est sentimental, intuitif.
La discussion théorique est fondamentale.
Par rapport à la manière de parler, je ne dis pas : « la question syndicale » [pourquoi ?]
Il faut revenir aux fondamentaux. On ne parle pas des syndicats, il faut mettre la discussion sur les organisations révolutionnaires : on évite de parler de classes sociales, on parle de « citoyens ». Les organisations n’arrivent pas à s’entendre. Si on invite tout le monde [aux réunions VDT/CCI] …
Les Roms, les sans-papiers, suscitent des discussions entre les organisations.
Les Bolcheviks disaient : il faut faire un parti ; faire un parti maintenant serait une catastrophe. Nous pensons qu’il faut faire une fraction dans les syndicats ; quand on fait le boulot du délégué, on ne fait plus partie de la co.
En Espagne, il y a une petite bourgeoisie prolétarisée.
Dans les AG, il faut dire : « non au remboursement des banques françaises, non à l’intervention en Lybie.
Question de l’internationalisme en 1936, en Espagne : la bourgeoisie fait semblant de soutenir, puis elle écrase.
En Grèce, il y a eu un plan d’aide aux banques ; la France a dit : « cette dette n’est pas la nôtre ».
Au XIX° siècle, il y avait des discussions théoriques profondes.
Aujourd’hui, les questions théoriques fondamentales apparaissent nouvelles.
Facebook permet de faire croire à l’existence d’un nouveau réseau social ; il y ades débats par rapport à la question organisationnelle.

(VDT)
Il y a une richesse dans les réunions du collectif de la Gare de l’Est ; les augmentations des adhésions syndicales ne sont pas systématiques ; les militants radicaux gênent les syndicats.
Par rapport aux mots d’ordre au sujet de la Grèce [au sujet du refus de l’aide aux banques] : ceux qui sont contre sont économistes, ceux qui sont pour sont internationalistes.
Nous n’avons pas de fétichisme par rapport aux formes d’organisation.
Il n’y a pas de forme d’organisation qui soit supérieure à une autre ; la question de l’organisation est permanente ; ce qui est fondamental, c’est de définir les objectifs : quelle classe intervient, avec quels objectifs ?
Par rapport au mouvement contre la réforme des retraites : le comité de grève était dirigé par un syndicat ; les syndicats se sont servis de la forme « comité de grève », cela a permis à la CGT de diriger le mouvement et de l’inféoder à l’intersyndicale.
Le mouvement de grève en Espagne : il manque les ouvriers.
En Grèce : il y a des réunions massives, mais les ouvriers ne sont pas en grève.
La controverse avec le CCI : pour moi, le révolutionnaire, quelle que soit la situation, doit fusionner avec la co, avec les propres objectifs de celle-ci. Il doit défendre l’indépendance politique de la co, indépendamment de toute forme sociale. La polémique de Lenine avec la Gauche Communiste est d’actualité. L’intervention des révolutionnaires se fait dans des conditions déterminées, que l’on doit analyser à chaque fois.

(VDT)
Citation de LO : « La société est gravement malade mais ce sont les banques qui sont soignées ».
Les Indignés disent : « leur société est malade ». Je ne dirais pas ça, ni : « le capitalisme est en crise », comme le CCI . Je dis : « je ne vis pas dans un monde économiquement vivant. »
Par rapport à Maryse, qu sujet de la Grèce et de l’Espagne. : notre axe paraît abstrait. Je critique la co tunisienne : c’est facile de brûler un commissariat, ça ne suffit pas. On peut se retrouver à la tête d’une lutte et l’amener dans le mur.
Ce qui est important, c’est la capacité théorique de se bagarrer ; de 1880 à 1929.
Ce que nous sommes en train de faire se faisait violemment (la discussion) ; ces formes peuvent aboutir à un parti ; on n’en a rien à faire des structures : quelles que soient les palpitations des luttes, j’y vais, avec quel objectif ?
Les discussions avec le CCI m’apportent énormément.
Je ne vois pas de différence entre les structures féodales telles que les mosquées et les syndicats.
L’éditorial du 20 juin de LO fait allégeance à l’impérialisme français [par rapport à l’intervention en Lybie].

(s CCI)
La co n’a pas à prendre parti pour ou contre le renflouement des banques, son terrain est : la lutte contre les licenciements, la défense de ses conditions de travail, la lutte pour avoir de quoi vivre décemment.

(CCI)
Au sujet de la vague de syndicalisation aux USA, dans les années 30, avec l’AFLCIO :
« Syndiquez-vous, le président dit que c’est patriotique de se syndiquer ».
Les IWW étaient un syndicat qui voulait organiser les ouvriers sur une base internationale (contre la guerre) ; ils ont été laminés après la guerre.
Ce syndicat voulait être révolutionnaire, mais il n’était pas assez politique, il faisait confiance aux institutions bourgeoises, il croyait les tribunaux impartiaux .
Au sujet de « ce qu’on fait maintenant », je suis d’accord avec Abel.
Par rapport à l’idée :« Les révolutionnaires doivent fusionner avec la co »
Nous avons été invités par des camarades en Corée du Sud, ils nous ont demandé : « comment faites-vous pour vous implanter dans la co ? » Nous avons répondu : « nous sommes dans la co, nous en faisons partie ».
Les camarades coréens sont des étudiants, qui, en Corée, ne se sentent pas ouvriers.
Nous n’avons pas besoin de nous fusionner, nous sommes dedans !
Une partie de l’intervention dans la co consiste dans l’intervention auprès des minorités politiques, les petits groupes de discussion, de débats : ce sont des gens qui veulent faire quelque chose dans les assemblées, les grèves.
La faiblesse de 1917, c’est qu’il n’y a pas de parti mondial, pas d’internationalistes qui disent : « pas de syndicats, pas de guerre, pas de nationalisme. »
La tâche fondamentale, aujourd’hui, c’est d’aider au regroupement international.

VDT
Par rapport à Leïla : la politique ouvrière, c’est contre les licenciements.
En Grèce, les ouvriers sont inféodés au plan de sauvetage des banques ; les banques françaises sont en train d’étrangler les camarades grecs. Le gouvernement français demande au gouvernement grec de licencier des ouvriers pour la bonne santé des banques grecques.
Par rapport à Claude, sur la Pologne :
Ce mouvement a été jugulé par la création d’un syndicat chrétien. La bourgeoisie avait besoin d’empêcher le mouvement d’aller plus loin. Les ouvriers se sont organisés par eux-mêmes ; pour les désorganiser, la bourgeoisie a eu besoin du syndicat [elle a créé une nouvelle forme syndicale].

ANAR
On peut parler d’impérialisme et rester sur le terrain de la co : ce n’est pas incompatible. [on peut dénoncer l’intervention française en Lybie et être sur le terrain de la co ? ]
Par rapport à Claude : les jeunes sont anti-syndicaux, pas toujours pour de bonnes raisons. Depuis la chute du Mur, il y a un travail de sape idéologique de la part de la classe dominante : elle a tenté de jeter le bébé avec l’eau du bain pour dégoûter les jeunes de la politique ; les jeunes sont dépolitisés.
La démocratisation dans les facultés va de pair avec une dévalorisation des diplômes. Les facultés ne sont plus un lieu de promotion sociale ; en 1970, 10% des enfants des ouvriers vont à la faculté [en 2010, 31% des enfants issus des classes populaires font des études supérieures ]. La féminisation de la profession d’enseignant accompagne la dévalorisation des diplômes.
On parle trop des syndicats. On ne parle pas assez du vrai ennemi : la Droite, la grande bourgeoisie. La classe dominante se fortifie à la vitesse V ; nous avons besoin de structures que peuvent peut-être nous offrir encore les syndicats et les partis. Il n’y a pas cette caricature du mépris des ouvriers dans les syndicats ; il y a des syndicalistes qui se font virer.

VDT
Par rapport à l’idéologie gauchiste
L’idéologie communiste dit que l’impérialisme sauve les banques ; il est important d’en parler.
Le slogan « contre les licenciements » peut être utilisé par les nationalistes (Marine Le Pen)
Il est nécessaire de dénoncer l’intervention impérialiste en Lybie.
Par rapport à Martin, sur les coréens universitaires : il faut être implanté dans la co, en distribuant des tracts pour une organisation.

(CCI)
Le travail dans les boîtes
Chez Renault, j’ai travaillé pendant 20 ans à diffuser le journal, j’ai subi l’hostilité verbale et physique des staliniens.
Quand on a peu de forces, il faut cibler l’intervention.
Les points d’accord avec VDT : il est nécessaire que ce soit l’ensemble des ouvriers qui prennent la lutte en mains,
· pas de spécialistes
· importance du rôle des révolutionnaires
· mouvement internationaliste
Les points de désaccord :
· le rôle des syndicats : ce sont les ennemis de la co , ils font le jeu de l’Etat-patron, ce sont des organes d’Etat.

1. Que fait-on avec ça ? les révolutionnaires peuvent dire : « on n’a plus rien à faire dedans » ou : « on essaie de faire quelque chose dedans. »
Il faut être au plus proche de la co, même dans les périodes contre-révolutionnaires.
Le terrain a été balisé [pendant la contre-révolution] par les staliniens et les fascistes.
Les révolutionnaires étaient obligés de diffuser armés d’un pistolet pour parer à toute agression [pendant la période contre-révolutionnaire, dans les années trente].
Qu’est-ce que ça veut dire « être au plus près des ouvriers » ? Pas dans les syndicats.

2. Il y a nécessité d’une prise en mains, l’existence des syndicats est un obstacle à cette prise en mains.

3. L’internationalisme
Le travail ne peut être conçu que comme ça. Il y a des thèmes, on dénonce les attaques contre les ouvriers grecs qui ont pour but de sauver les banques françaises. Ce thème en Grèce, ce sont les banques européennes qui nous obligent [à attaquer les ouvriers grecs]. Il y a un fort sentiment anti-allemand dans la population grecque.
Ces préjugés anti-allemands qui flottent en Grèce sont mauvais pour la co, ils nuisent au nécessaire positionnement internationaliste de la co. Il n’y a pas de politique séparée pour les ouvriers anglais, allemands, français ou grecs.

(VDT)
On discute de tout, il n’y a pas de tabou : c’est le trait caractéristique de ces réunions Nous ne rentrons pas dans : « il faut faire ceci, il faut faire cela… » C’est une discussion théorique. J’ai rencontré le CCI en 1995.

La prochaine réunion aura lieu le samedi 24 septembre.
Pour thème, il faut choisir un sujet très général ou prendre un épisode concret

JR (VDT)
On peut parler des IWW aux USA .
Qu’est-ce que la co, les travailleurs, aujourd’hui ?
Les révolutionnaires face aux luttes dans le monde.

(CCI)
1. Le CCI par rapport à VDT : ces deux organisations ont décidé de proposer des réunions ouvertes à tous
2. Par rapport aux propositions de thèmes de réunions : je suis d’accord pour discuter de la nature de la co. Pour ce qui est des mouvements actuels : qu’est-ce qu’ils expriment, dans quel sens vont-ils ?
3. La vision des anarchistes n’est pas correcte : la co n’est pas identifiée comme classe révolutionnaire, les opprimés en général sont révolutionnaires, c’est trop vague.

(VDT)
Sur le travail de formation des militants : ils lisent beaucoup. Il est important de lire les textes préparatoires aux réunions.
La différence entre l’Egypte, la Tunisie et la Lybie se situe au niveau de la place de la co : qu’est la co dans ces pays-là ?

MARYSE
Je serais d’accord pour parler de l’actualité (les Indignés), la co à travers l’actualité.

(s.CCI)
Je voudrais discuter sur le concept de co, prolétariat et faire le lien avec l’actualité.

(CCI)
Le sujet de la co est intéressant (au niveau théorique et pratique), en lien avec ce qui se passe en Espagne.
Au sujet de la modification dans la composition sociologique de la classe ouvrière :
à la fin du XIX° siècle, l’industrie textile en Belgique compte douze ingénieurs dans tout le pays. Aujourd’hui, il y a une quantité « industrielle » d’ingénieurs.
La situation dans les universités a également changé : 3% des personnes de ma tranche d’âge ont fait des études supérieurs.
Il n’y a pas besoin de dire que Marx a tout dit, il faut actualiser les références à Marx.
L’essentiel de la discussion, c’est de clarifier les idées.
Je propose comme thème : « la co mondiale dans les luttes ouvrières aujourd’hui.

(VDT)
Je voudrais parler de la co dans le mouvement en Grèce et au Maghreb, et plus tard [réunion d’octobre 2011] de la Pologne.
Autre proposition : lier la question de la co aux fondamentaux : la Manifeste, le Capital.

(CCI)
Référence à la première partie du Capital : le Manifeste
Ce n’est pas la peine de multiplier les cadres de discussion.
Le propre de la co : elle se pose des questions pratiques qui se résolvent grâce à une réflexion théorique.
« pour moi, le plus important, c’est que les ouvriers puissent le lire » [disait Marx à propos du Manifeste ?]
Je souhaite que les camarades qui viennent oublient leurs étiquettes.

(VDT)
Le CCI ne va plus à Gare de l’Est ; le boulot de militant est difficile : lire c’est l’enfer, discuter de le co en général, c’est trop théorique.

(CCI)
Les camarades qui viennent à ces réunions sont invités : tous les camarades ont un bagage théorique, la discussion n’est pas fermée. Il n’y a pas de différence entre la discussion en sections et la discussion avec VDT. La faiblesse du texte de VDT réside en ce que ce texte est trop général, il manque la position de VDT par rapport à la question de l’organisation des révolutionnaires , il y a une ignorance des traditions de l’autre.
· Le trotskysme est mieux connu sauf Barta
· La Gauche Communiste est moins connue
Je propose comme thème : chacun présente sa filiation dans l’Histoire.

(VDT)
Nous ne sommes pas des praticiens, tout le monde peut participer.

(CCI)
Il faut être moins dogmatique, on prépare et on lit les textes.

Mamadou, JR et Mathieu préparent les sujet : « luttes de classes actuelles et co , la co dans les luttes actuelles ».

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