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Silence ! Hôpital ! Ici, on détruit, on démantèle, on ferme, on démolit, on vend !!!

dimanche 18 décembre 2011, par Robert Paris

Opération chirurgicale contre les services

Il n’y aura plus que 31 services de chirurgie ouverts la nuit en Ile de France contre 87, aujourd’hui. Quand on vous disait que les regroupements et modernisations prétendues allaient vers une diminution massive du service public de Santé ! Et, dans le domaine de la chirurgie, la méthode de réduction, c’est vraiment le coup de bistouri !

Quand on les lit, on est verts

Dans une lettre de l’APHP, la direction parle de « management durable ». On comprend que la direction souhaite que son fromage soit durable. C’est sans doute une bonne sinécure. Par contre, ce n’est pas la santé publique qu’elle souhaite durable. Mais alors, qu’est-ce qui est durable ? Les économies sur notre dos et le refus de titulariser les CDD dans des emplois durables !

Méthodes syndicales et luttes à l’hôpital

Hématologie, pneumologie, médecine interne et bien d’autres secteurs de l’hôpital Saint-Antoine sont mécontents du manque de personnel au point d’exploser. Et pourtant, le mouvement reste sectorisé. Les dirigeants syndicalistes organisent l’action chacun dans son coin et des rassemblements qui ne permettent pas au personnel d’échanger des avis sur la manière de mener la lutte. Dans les secteurs, ils ne cessent de sectoriser les mouvements, même s’ils appellent les autres secteurs à « les soutenir ». Mais pourquoi parler seulement de soutien puisque c’est le même mouvement pour les mêmes revendications ? Eh bien, ils se sont débrouillés pour sectoriser aussi les revendications !!! Si nous nous organisions nous-mêmes, là on verrait la direction commencer de s’inquiéter et de nous entendre…


Attention ! Hôpital à vendre !

A la Pitié-Salpétrière, la direction veut vendre des bâtiments au privé. A Saint-Antoine, la direction vend de nombreux bâtiments comme Dupré, Lemièrre, etc… A l’hôpital Villemin Paul Doumer, la Direction générale vend les terrains et bâtiments sur lequel se trouve la crèche des enfants du personnel. L’opération est juteuse pour l’AP-HP : ils ont récupéré … 87 000 Euros !!! Avec un résultat déficitaire de 5,1 millions d’euros, la situation financière du centre hospitalier de Sarreguemines (Moselle), "redressée en apparence au cours des deux derniers exercices", est devenue "très critique" en 2009, pointe la chambre régionale des comptes (CRC) de Lorraine dans un rapport diffusé le 30 décembre 2010. L’hôpital prévoit la vente, d’ici la fin du premier trimestre 2011, des trois quarts de ses bâtiments anciens, à trois acheteurs différents. Et la liste est loin d’être close !...

Une fois démantelé l’hôpital public en ayant transféré, concentré, regroupé, fermé des pans entiers du service public, il ne reste plus qu’à vendre les bâtiments petit bout par petit bout. L’APHP s’est mis dans le rouge et se remplume. Les acheteurs ont flairé la bonne affaire : des bâtiments en plein Paris et à bon prix ! Quand on pense que l’APHP expliquait que la fermeture de ces bâtiments était nécessaire pour des raisons d’amélioration et de modernisation de la gestion des services !!!

D’un côté, l’APHP creuse des trous en faisant d’immenses travaux, en payant à prix d’or des matériels de pointe, de l’autre elle ferme des services, des lits, des hôpitaux et supprime massivement les emplois. Elle fait de l’argent en vendant les locaux, mais ce n’est pas pour améliorer le fonctionnement. C’est pour enrichir les labos pharmaceutiques, les entreprises de matériel médical et le secteur du Bâtiment.

Tout est à brader (suite)

Avec un résultat déficitaire de 5,1 millions d’euros, la situation financière du centre hospitalier de Sarreguemines (Moselle), "redressée en apparence au cours des deux derniers exercices", est devenue "très critique" en 2009, pointe la chambre régionale des comptes (CRC) de Lorraine dans un rapport diffusé le 30 décembre 2010. L’hôpital prévoit la vente, d’ici la fin du premier trimestre 2011, des trois quarts de ses bâtiments anciens, à trois acheteurs différents.

En 2000/2002, l’Assistance Publique (La Tribune de l’Art n’existait pas alors) a vendu l’Hôpital Laënnec au promoteur immobilier Cogedim associé financièrement aux assurances AGF. Depuis, cette dernière société (aujourd’hui appelée Allianz) en est devenue propriétaire, la Cogedim étant désormais maîtrise d’ouvrage. Une opération financière complexe mais qui devrait s’avérer juteuse pour les deux partenaires.
Que cette opération immobilière se fasse au détriment d’un des édifices les plus importants de Paris ne perturba pas le moins du monde l’Etat ni la Ville. Ceux-ci laissèrent faire sans broncher après avoir envisagé très sérieusement d’y installer l’Institut d’Etudes Politiques, ce qui aurait eu au moins pour effet de conserver ces bâtiments dans le patrimoine public.

On préféra les céder au privé dans des conditions sur lesquelles nous reviendrons. Pourquoi pas, après tout. L’essentiel était de permettre la restauration et l’entretien d’un monument historique. Encore aurait-il fallu – ce qui était parfaitement possible à l’époque – prévoir d’imposer l’accès libre à la cour devant la chapelle (ill. 1), à la chapelle elle-même qui conservait son mobilier d’origine dont une partie classé, et le passage des promeneurs, par un chemin éventuellement balisé, à travers ce large enclos qui va de la rue de Sèvres à la rue de Babylone.

Il n’en fut rien, comme on va le voir. Des bâtiments devant être construits le long de la rue Vaneau, une association de riverains se constitua, qui se moquaient bien du devenir de l’Hôpital mais s’intéressaient surtout à la vue qu’ils auraient de leurs fenêtres. Elle porta l’affaire en justice, gagna devant le tribunal administratif en 2001 en faisant annuler le permis de construire, puis une nouvelle fois en juillet 2008 avant de perdre en juillet 2009 devant la Cour Administrative d’Appel. Plutôt que de continuer le combat, l’association préféra conclure une transaction financière avec le propriétaire, qui mit fin à son action sans que cela ait finalement le moindre impact sur le projet. Une autre association, le Comité Laënnec-Turgot, valeureuse mais agissant sans beaucoup d’armes, concentra son combat sur l’accès du public à la chapelle et plus largement aux bâtiments, sans jamais hélas porter l’affaire devant les tribunaux. Une pétition a même été lancée réunissant aujourd’hui plus de 6 500 signatures sans provoquer la moindre réaction chez les pouvoirs publics ni chez les promoteurs. Seule concession : l’ancien jardin potager, sur l’arrière des bâtiments, relié au jardin Catherine Labouré et donnant sur la rue de Babylone, sera à terme ouvert au public.

Aujourd’hui, Allianz et la Cogedim ont le champ libre et proposent déjà les appartements à la vente (à un prix oscillant entre 10 000 et 20 000 € le m2...). Le lieu ne porte plus le beau nom, historique, de Laënnec (encore moins on s’en doute l’appellation d’hospice des Incurables), mais celui, laid, ridicule et vulgaire de « Paris 7 Rive-Gauche ». Les bâtiments tels qu’ils vont être construits sur la rue Vaneau ne posent guère de problèmes dans leur médiocrité satisfaite. En revanche, ceux qui s’élèveront sur la rue de Sèvres, de la même veine, vont englober la fontaine du Fellah. La maquette actuellement exposée sur le site laisse augurer de l’effet. Sur le dépliant publicitaire, on ose écrire que « l’architecture d’une élégante sobriété met en valeur la fontaine égyptienne du Fellah et l’entrée de la station de métro 1930 ». Mieux vaut en rire.

Un bureau de poste à Paris, dans le XIVe arrondissement, un stade en banlieue, un château dans le Pas-de-Calais, des hectares de dunes à Berck… Pléthorique, le patrimoine de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris comprend de nombreux biens insolites, mais surtout des milliers d’appartements et de propriétés, ainsi que près de 700 hectares de terres agricoles un peu partout en France. L’héritage d’une longue histoire de dons et de legs, venant de congrégations religieuses ou d’œuvres de bienfaisance. L’AP-HP est aujourd’hui le quatrième propriétaire foncier de la capitale, derrière la ville de Paris, l’État et Réseau ferré de France. Un patrimoine foisonnant, lui rapportant près de 10 millions d’euros par an, selon un rythme régulier de cessions.

Benoît Leclercq, le directeur général de l’AP-HP, table sur un rythme d’au moins 20 millions d’euros par an de 2010 à 2014. “En dehors d’opérations immobilières exceptionnelles”, précise-t-il, en songeant à la vente dans les deux ans des murs de l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul – sur laquelle la ville de Paris s’est positionnée –, qui pourrait à elle seule rapporter 130 millions d’euros, ou celle, programmée, du siège de l’AP-HP. L’imposant immeuble historique de l’avenue Victoria, situé en face de l’Hôtel de ville, au cœur de la capitale, pourrait rapporter près de 150 millions d’euros. L’AP-HP espère aussi valoriser les importantes emprises désaffectées du site de Broussais. Au total, l’objectif est de récupérer entre 250 et 400 millions d’euros en quatre ans.

La vente de Saint-Vincent-de-Paul pourrait intervenir avant janvier 2011, “alors que les bâtiments de Necker, qui doivent accueillir les actuels services de Saint-Vincent-de-Paul ne seront pas achevés”.

L’hôpital Joffre est un site de douze hectares appartenant à l’APHP. Dans le cadre de sa restructuration, l’organisme public a décidé en 2009 la vente de ces 32 000 m² de bâtiments hospitaliers et de ce terrain de 12 ha arboré situé en lisière de la forêt de Sénart. Tout cela pour une permettre opération immobilière juteuse menée par le maire Georges Tron….


Six morts dans une maison de retraite à Marseille

Avant même que l’enquête ait été lancée, toutes les autorités politiques et sanitaires ont déclaré que cet accident était tout à fait normal, que l’on n’y pouvait rien, que tout avait été fait et qu’on ne pourrait jamais empêcher de tels accidents. Tout cela soi-disant pour montrer leur solidarité avec les personnels très choqués. Ou pour pousser ces personnels à ne rien dire une fois de plus. Les maisons de retraite, c’est un gros fromage pour les investisseurs friands de gros profits et il n’est pas question de nuire à cette belle rentabilité !!!

Ils ferment des secteurs déplacés avant d’ouvrir ailleurs…

La pneumo et la maternité de Saint-Antoine sont censés venir à Tenon. En tout cas, ils ferment alors que la suite n’est pas assurée. En effet, ici rien n’est prête et on croirait même que la direction de Tenon n’est pas au courant du déménagement tant on ne voit pas du tout où en est l’avancement des travaux ni même les bâtiments qui vont les accueillir !

A tour de rôle

A Saint-Antoine, le bâtiment de psychiatrie Dupré ferme à la mi-décembre, la maternité en février, la pneumo en mai. Ne demandez pas la suite : la direction ne dira pas où s’arrêtera le phénomène. Rien ne permet de dire que quiconque sera épargné. Rien n’est sûr. Mais à part que, si on laisse faire les choses secteur par secteur et en protestant seulement chacun après l’autre, les choses se feront…

Faire seuls ce que l’on pourrait faire ensemble ?

A l’hôpital Rothschild, il y a eu une assemblée générale contre le manque de personnel en novembre. On l’apprend seulement maintenant en décembre à Saint-Antoine. Puisque les deux hôpitaux font partie du même regroupement, il serait judicieux de nous mobiliser ensemble contre des problèmes qui nous sont communs ! Mais, comme chacun sait, les dirigeants syndicaux n’assemblent un secteur que lorsque celui-ci voudrait se regrouper avec tout un hôpital, n’assemble un hôpital que lorsque celui-ci voudrait se joindre à d’autres hôpitaux !

Ras le bol du manque de personnel

Partout à l’APHP, le ras le bol monte contre le manque de personnel. Et partout, les centrales s’ingénient à mener les mouvements hôpital par hôpital, et même le plus souvent service par service en prétendant que c’est ainsi qu’on va gagner. On en sait quelque chose à Tenon où on a payé cette politique de direction des luttes sociales que défendent partout les dirigeants syndicaux. Au lieu de nous tenir au courant de ce qui se passe dans les autres hôpitaux comme Rothschild, Saint-Antoine,… Alors que, dans toute la France, les mouvements sont multiples et subissent le black out des infos, ils n’ont même pas les syndicats comme caisse de résonance : les grèves à Cosne, Saint Nazaire, Casteluccio (Corse), Arras ou Chalons-Sevrey restent inconnues et isolées… Au lieu d’être battus séparément et de prétendre qu’on peut gagner sur la question des effectifs et des conditions de travail en se battant hôpital par hôpital, si on s’organisait en collectifs, comités, fédération nationale des coordinations régionales pour décider nous-mêmes des moyens d’action et des revendications communes à tout le secteur de la santé au moins ! Là, on risquerait enfin de nous craindre !

Le père Noël est un radin

Dans le cadre du GH, le Groupement hospitalier, cette année au lieu de se retrouver chacun dans son hôpital pour la fête de Noël, les enfants vont être regroupés au sein du GH, à Rothschild. Cela fait économiser au GH l’organisation de douze fêtes de Noël. Une manière comme une autre de rappeler ce que signifie le GH, même quand il s’agit des enfants, c’est-à-dire une économie sur notre dos…


Le 13 décembre, silence radio !

Le 13, c’était le jour fatidique choisi par les syndicats pour dire qu’on ne veut pas payer les pots cassés de la catastrophe économique de ce système pourri. Eh bien ? Pas grand-chose et notamment aucun affichage d’informations… Les syndicats s’étaient contentés de faire semblant de mobiliser. Seuls les cadres nous prévenaient de cet appel en affichant les feuilles de préavis. Un comble ! On aurait eu bien des raisons de témoigner de notre refus de payer les sacrifices. Mais les centrales syndicales avaient d’autres objectifs et sans doute celui de montrer au pouvoir qu’ils mettaient de la bonne volonté en ne bougeant pas trop.

Une raison de plus d’être dans le rouge !

Si le plan stratégique 2010-2014 prévoit un retour à l’équilibre des comptes dès 2012, l’Assistance publique et les Hôpitaux de Paris (AP-HP) ne savent pas s’ils pourront tenir cet objectif ambitieux. Plusieurs éléments expliquent ce flou artistique qui entoure la gestion financière de cette institution qui, avec 90.000 salariés, est le plus gros employeur de l’Ile-de-France.

On peut citer les incertitudes concernant le dégel des missions d’intérêt général et d’aide à la contractualisation (Migac). En 2011, leur gel a plombé de 35 millions d’euros les comptes de l’AP-HP. Résultat, celle-ci affiche un déficit net de 130 millions d’euros.

La réduction d’un tiers de l’aide médicale de l’État (AME) annuelle allouée à l’AP-HP en 2012 pose aussi problème. Cette aide, qui vise à permettre l’accès aux soins des personnes étrangères résidant en France, de manière irrégulière, passera de 120 à 80 millions d’euros en 2012.

L’AP-HP, qui assure ne pas détenir d’emprunts toxiques, ce qui est loin d’être évident vu les achats financiers de tous les organismes publics, compte sur les recettes supplémentaires issues de la facturation des chambres individuelles, dont le montant reste difficile à estimer. L’APHP prétend s’en sortir en vendant les bijoux de famille. C’est ainsi que la fermeture de l’hôpital Fernand Widal a été justifiée par la nécessité de financer la modernisation de Lariboisière.

Tous ensemble !

Les salariés du secteur public en Angleterre étaient tous en grève le 30 novembre et ont massivement répondu à l’appel. Il en a été de même dans la période en Grèce, en Espagne, au Portugal et en Belgique. Et en France, il ne manquerait plus que de proposer de réagir le même jour qu’eux. On nous bassine avec la crise de l’Europe, mais il y a un seul point où on ne raisonne pas en termes européens, c’est dans les réactions des salariés. Pourquoi ne pas réagir ensemble ? Cela permettrait de répondre aux patrons et aux gouvernants qui veulent nous mettre en concurrence les uns avec les autres et nous accuser les uns les autres dans le style : « c’est la faute des Grecs », etc… Pourquoi ? Parce que les centrales syndicales ne veulent pas vraiment embarrasser les classes dirigeantes. Ils ne sont là que pour encadrer les mouvements de travailleurs et nous convaincre que ce n’est pas nécessaire de nous organiser !

Vacances très virtuelles

Le monde hospitalier doit au personnel au moins quatre millions de jours de RTT et il est, bien sûr, incapable, vue la pénurie de personnel, de les donner ce qui serait pourtant la moindre des choses. Cela signifierait que des services ferment des semaines entières. Inversement, ces congés non respectés représentent un nombre d’embauches considérable dans une période où le gouvernement prétend lutter contre le chômage !

Pour la santé des malades et des personnels, pour le fonctionnement correct des services et pour obtenir les congés qui nous sont dus, IL FAUT DEVELOPPER MASSIVEMENT L’EMBAUCHE ET LA FORMATION ! Répétons-le haut et fort pour que notre hiérarchie en ait marre qu’on lui casse les oreilles.

Journée du sida et inaction de la Santé

En France, on peut se soigner contre le sida et être pris en charge, mais une grande part des malades ignore qu’il a contracté la maladie vu le manque de moyens mis en place pour cela. Des économies qui coûtent cher… Et, dans le monde, rappelons que, sur 34 millions de personnes ayant le sida, seuls la moitié ont accès à un traitement ! Ils n’ont plus que leurs chaînes à perdre

A nouveau, les militants d’extrême droite anti avortement se sont déchaînés devant Tenon. Autrefois, ils seraient enchaînés pour faire parler d’eux. Dommage ! Cette fois, on ne les aurait pas forcément déchaînés…

Encore un moyen de ne pas payer

Dans son désir acharné de trouver des fraudeurs là où il n’y en pas plutôt que de les trouver chez les milliardaires, et même pour détourner l’attention de ces derniers, l’Etat a décidé de s’en prendre aux immigrés venus du Maghreb dans les années 60. Ceux qui veulent toucher leur retraite (600€ en moyenne et pas une fortune !) devront rester vivre en France ou au moins y passer six mois, sous peine de payer des amendes invraisemblables. Pourtant, ils ont travaillé (très dur) et ont payé leurs cotisations !

Nanterre à la casse !

Les nouvelles casses de services prévues à l’hôpital de Nanterre (le Cash) sont les services de chirurgie, réanimation et urgences de nuit, qui seront transférés à l’hôpital Louis Mourier à Colombes, mais ce dernier est déjà saturé…

A Nanterre, comme ailleurs, préparons le clash !

Etre battus séparément ou gagner ensemble ?

Les syndicats se sont donc réveillés à six mois du transfert de la pneumologie de Saint-Antoine à Tenon. Le transfert de la pneumo de Saint-Antoine pour Tenon est connu depuis fort longtemps. Ce n’est pas en moins de six mois de ce transfert que les choses se sont décidées. Si le personnel est sous le choc de l’annonce comme diraient certains syndicalistes (pour eux, c’est le cas), c’est que ces mêmes syndicalistes n’ont pas cherché à informer le personnel de ce projet qui était étudié depuis 2009. En pneumo comme ailleurs, le personnel a intérêt à s’occuper lui-même de ses affaires et demander des comptes à ceux qui prétendent parler en son nom.

Cela n’aurait pas été dans leur genre de beauté de ces « syndicalistes » dire aux personnels des brûlés, à la pneumologie, à la cardio, à la psy, à tous les secteurs de Saint-Antoine déménagés de force, qu’ils étaient directement concernés quand la maternité commençait à se révolter contre son déménagement et qu’ils avaient intérêt à se mobiliser ensemble au lieu d’attendre qu’on leur annonce leur départ. Le résultat, c’est que tout le monde se retrouve seul, secteur par secteur face à une politique générale de la direction et même de l’APHP. Au lieu d’unir les secteurs, les services, les catégories, ils leur proposent de se défendre chacun dans son coin. Certes, pour se battre ensemble, il faudrait convaincre les collègues et ce n’est pas gagné d’avance. Mais tel devrait être le but de travailleurs qui se disent militants et syndicalistes. Non ?

Problème de santé publique

Avec quatre jours de carence pour un arrêt maladie, la plupart des gens vont hésiter à s’arrêter en maladie, alors qu’un arrêt est souvent indispensable pour se soigner. C’est donc une mesure qui va à l’encontre de la santé de tous et ne soigne pas du tout les comptes de la santé, à part sur le papier...

Mantes sera encore plus jolie la nuit…

Encore des urgences de nuit qui sont menacées de fermeture !!! Les urgences chirurgicales de nuit de Mantes-la-Jolie sont en passe de fermer. Il n’y aura plus que deux urgences chirurgicales dans tout le département ! C’est tellement plus agréable de se balader sur les routes la nuit quand on a un problème orthopédique ou viscéral et parfois même pas la possibilité de conduire !!!

Le combat continue…

La mobilisation a permis de faire reculer les fermetures de la maternité de Saint Maurice (94) et celle de la chirurgie cardiaque de Henri Mondor. Mais il y a tellement d’autres projets de fermeture qu’une mobilisation générale des agents de l’hôpital public ne sera pas en trop….

Objectif : dégrader la santé…

Il faut en moyenne 103 jours pour avoir un rendez-vous en ORH en France… Ce n’est pas rare en France d’atteindre les six mois pour un rendez vous en ophtalmo. Le numerus clausus des médecins a été dramatiquement bas durant des années. Le but était de pousser les gens à moins se soigner…. Résultat : on devra bientôt inscrire les bébés en ophtalmo dès la naissance !!!

Ils n’ont plus que leurs chaînes à perdre

A nouveau, les militants d’extrême droite anti avortement se sont déchaînés devant Tenon. Autrefois, ils seraient enchaînés pour faire parler d’eux. Dommage ! Cette fois, on ne les aurait pas forcément déchaînés…

Vous vouliez accoucher. Eh bien, courez maintenant !

La maternité de Saint-Antoine va fermer en février. Cela ne veut pas dire que les problèmes de déplacement de l’activité et des personnels aient été réglés. Loin de là… Ce qui a été déclaré, c’est que les maternités de Tenon et de Trousseau allaient absorber les accouchements de Saint-Antoine. Elle s’est bien gardé d’avouer qu’au passage, le nombre de place allait être réduit, que les mères devront parcourir plus de kilomètres pour accoucher, etc… Quant au bâtiment de Tenon prévu pour accueillir les accouchements, il semble loin d’être prêt. En somme, le calcule serait de laisser un grand nombre d’accouchements au privé.

L’hôpital public a été rendu malade...

Audits, regroupements, management, réductions de postes… l’arrivée de modes de gestion du privé au sein de l’hôpital public a fortement bousculé le quotidien des médecins, du personnel soignant et des patients, constate Le Monde. Un ouvrage collectif, écrit par des économistes et des sociologues, L’Hôpital en réanimation (éditions du Croquant) et publié le 17 novembre, dresse un tableau inquiétant de la situation.

Avec la mise en place de la tarification à l’activité (T2A), en 2004, le financement des hôpitaux dépend désormais des actes réalisés, ce qui entraîne une course à la rentabilité qui peut aller jusqu’à la réalisation d’actes non justifiés médicalement, mais lucratifs.

La loi "Hôpital, patients, santé et territoires" (HPST), mise en œuvre en 2009, "a parachevé cette évolution, en renforçant le poids des directeurs d’établissements et en créant les agences régionales de santé (ARS)", note le quotidien. "Les règles du management s’imposent à l’hôpital sur fond de réductions de postes, de suppressions de services et de rapprochements entre établissements", observe Laetitia Clavreul, du Monde.


Il n’y a pas de sauveur suprême

Des restructurations par ci, par là, des fermetures d’hôpitaux et de services, des hôpitaux toujours en chantier, on aurait pu penser que tout cela allait mener à un hôpital ultra-moderne et de qualité afin de travailler sans difficulté. Mais, en réalité, on se retrouve toujours avec les mêmes matériels anciens, recyclés, insuffisants, désuets, et le manque de personnel rend le travail toujours plus dur. Voilà l’hôpital moderne tant vanté par le gouvernement ! Et il n’y a pas de raison que la dégradation s’arrête tant que le personnel hospitalier et l’ensemble des salariés n’auront pas décidé d’imposer leur propre vision de la société.

Le "partenariat privé-public au service des intérêts privés

Une entreprise privée va gérer, pour la première fois au Royaume-Uni, un hôpital administré jusqu’à présent par le public, mais les salariés de cet établissement resteront payés par l’Etat, a annoncé jeudi le service britannique de santé publique.

Un opérateur privé d’établissements hospitaliers, la société britannique Circle, va récupérer la gestion de l’hôpital de Hinchingbrooke à Huntington, dans l’est de l’Angleterre, à compter du 1er février 2012, a indiqué le National Health Service (NHS) dans un communiqué.

C’est la première fois qu’une société privée va gérer la totalité d’un hôpital public au Royaume-Uni. Il s’agit d’une nouvelle forme de gestion révolutionnaire, selon le NHS. Jusqu’à présent, seulement certains services dans des établissements publics britanniques étaient gérés par le secteur privé.

Le prétexte a été de rembourser la dette de l’hôpital qui s’élève à près de 40 millions de livres (46 millions d’euros) (...) Les patients continueront à recevoir des services de haute qualité du NHS de la part du personnel du NHS, a assuré le National Health Service.

Le contrat conclu entre le NHS et Circle, d’un montant d’un milliard de livres (1,2 milliard d’euros), a été signé pour une période de dix ans. Le processus visant à confier la gestion au privé de cet établissement de près de 300 lits avait été lancé par le précédent gouvernement travailliste, qui a quitté le pouvoir en mai 2010.

Il a été parachevé alors que l’actuel gouvernement du Premier ministre conservateur David Cameron a engagé une réforme en profondeur du NHS, le plus grand service public de santé au monde. Le gouvernement a cependant été contraint d’édulcorer son projet, sous la pression de personnels de santé, de syndicats et du grand public.

Le principal syndicat britannique de la fonction publique, Unison, a aussitôt mis en garde contre l’accord.

Nous avons de grosses inquiétudes concernant les emplois, a expliqué Unison dans un communiqué.

L’annonce en juillet de la fermeture progressive de Southern Cross, qui gérait 750 établissements, avait permis de justifier de confier au privé des services publics.


Sarkozy pratique la chirurgie contre l’hôpital public

« On a consacré 72 milliards d’euros au fonctionnement des hôpitaux en France et on donne chaque année deux milliards de plus », explique-t-il. « Quel pays fait un tel effort pour son service de santé ? », s’interroge le chef de l’État qui ne souhaite pas s’arrêter au milieu du gué. « Il faut accepter la réforme hospitalière », estime-t-il, et son corollaire, la disparition des petites structures. « L’hôpital n’est pas là pour procéder de l’aménagement du territoire, l’hôpital est là pour la santé » rajoute Nicolas Sarkozy avant d’avancer de nouveaux pions sur l’échiquier de la réforme. Et notamment une plus grande implication du secteur libéral dans la politique de santé publique. « L’hôpital ne peut pas subvenir à la carence de tous les autres services », s’indigne le président de la République. Reste à en convaincre les intéressés. Ou les contraindre. Selon Nicolas Sarkozy, la France ne souffre pas d’un manque de médecins mais d’une mauvaise répartition du corps médical et de ses spécialités. Un hôpital sur trois en France affiche un budget déficitaire. Selon, le chef de l’Etat, en 2007, la moitié des structures hospitalières ne respecteraient pas leurs engagements financiers. Le gouvernement a d’autre part une volonté tout à fait déterminée de transférer la protection sociale vers les assurances complémentaires privées. Au gouvernement, la priorité est accordée à la rentabilité financière en lieu et place de la satisfaction des besoins en prévention et en qualité des soins.

Conclusion de Sarkozy : il faut couper des branches de l’hôpital public et favoriser le privé. C’est le progrès à rebours...

Défendre l’hôpital public

La Coordination nationale de défense des hôpitaux de proximité a conclu ses 17e rencontres, hier matin à Livinhac-le-haut, lors de son assemblée générale. Plusieurs points ont été actés par la Coordination en présence d’une quarantaine de délégations de comités adhérents. Tout d’abord « notre engagement dans le collectif Notre santé en danger, a commenté Michel Antony, président national de la Coordination, qui regroupe 110 organisations associatives, syndicales et politiques ». Et de préciser qu’un socle commun de positions sur la santé - balayant l’accès aux soins de proximité, le service public, le financement solidaire et la démocratie sanitaire - a été lancé il y a 15 jours et déjà signé par une quarantaine de ces organisations, dont la Coordination. Aux maisons médicales libérales, qui ont le vent en poupe en ce moment, la Coordination préfère les « centres médicaux pluridisciplinaires de santé » intégrés au service public avec une médecine salariée et la pratique du tiers payant, sans dépassement d’honoraire. Alors que la maternité de Decazeville vient, une nouvelle fois, de sauver son activité pour 5 ans, la 1re mouture du Plan régional de santé de l’Agence régionale de santé (ARS) « prévoit au terme des 5 ans la suppression de deux maternités et deux chirurgies, explique ainsi Jean-Paul Boyer, président du collectif « Tous Ensemble », hôte organisateur de ces 17e rencontres. Outre cette nouvelle menace, l’élu municipal decazevillois ajoute que le Plan de l’ARS « entérine le resserrement du périmètre de santé dans le Bassin » et refuse de publier la vacance du poste d’anesthésiste à Decazeville démontrant que « la logique est que tout recrutement passe par Rodez ». Rappelant qu’il n’est ni souhaitable ni judicieux de « déshabiller le Bassin pour habiller Rodez », ce défenseur du maillage de santé de proximité réaffirme les conséquences dramatiques de la loi Hôpital, patients, santé, territoire (HPST), dont la Coordination demande l’abrogation.

L’hôpital intercommunal de Castelsarrasin-Moissac est menacé

Devant les incertitudes qui entourent les conditions de fonctionnement de l’hôpital et de travail de ses employés, le collectif du personnel et le syndicat CGT ont décidé de porter leur mobilisation à Montauban. Ils ont rencontré hier les représentants de la délégation locale de l’Agence régionale de santé (ARS) avec, en guise de carte de visite, une pétition réunissant plus de 5 000 signatures. Militants ou anonymes ont apposé leur signature pour montrer l’importance que représente le maintien d’un hôpital et de ses services à proximité du bassin de population de l’ouest du département. « Nous leur avons demandé de jouer leur rôle d’arbitre afin que la coopération entre les hôpitaux de Montauban et de Moissac soit la plus juste et équitable possible », déclare Véronique Malange du collectif du personnel. La population qui est appelée à se mobiliser mardi 22 novembre à 14 heures devant l’hôpital intercommunal pour une manifestation de soutien.

Des voleurs qui crient « au voleur » !

Le gouvernement accuse les salariés d’être des fraudeurs. Nous prendrions des arrêts-maladie sans être malades. C’est pour cela que, pour tous les salariés et non pour les prétendus fraudeurs, il va y avoir, en punition, une journée de carence en cas d’arrêt-maladie (journée non payée par l’assurance-maladie) et on va en rajouter une autre aux trois jours pour ceux du privé, « par souci d’équité ». Mais il n’y aura pas de souci d’équité en ce qui concerne les patrons qui, sans même frauder et avec l’accord de l’Etat, ne paient pas leurs cotisations sociales ! Rien qu’en 2010, les patrons ont ainsi volé 30 milliards de cotisations patronales. Et pourtant cette somme correspond largement au trou des comptes de la protection sociale. Le but du gouvernement n’est pas seulement de ramasser de l’argent, toujours dans les poches des mêmes, mais aussi de monter les salariés les uns contre les autres. Ne marchons pas ! Quant à vouloir en profiter pour rallonger le temps de travail et retarder notre départ en retraite, c’est aussi parce que nous sommes des fraudeurs de la retraite ? Combien de salariés, après toute une vie de labeur, se retrouvent à devoir vivre avec 700€ ! Quant aux banquiers (qui volent direct dans les caisses de l’Etat), à Total (et autres trusts du CAC40) qui paie zéro euro d’impôts, aux trusts de l’Automobile, du Bâtiment et d’autres secteurs qui ont caisse ouverte dans les comptes de l’Etat, eux, personne ne propose de les taxer. Alors, oui, il faut des jours de carence à chaque fois que les députés ne viennent même pas sur les bancs de l’assemblée, à chaque fois que les ministres sont absents de leur ministère, que les sénateurs ne se déplacent même pas aux séances, que les membres des conseils d’administration des banques, des trusts et des grandes administrations jouent la chaise vide…

L’hôtel-Dieu du Creusot est lui aussi à vendre

La saga administrative de l’hôtel-Dieu du Creusot, en Saône-et-Loire, ne date pas d’hier. Rappel des faits : en 1995, l’établissement acquiert la majorité des actions de la S.A. Clinique du Creusot. Cette transmission s’accompagne d’une intégration des personnels de la clinique à l’hôtel-Dieu et dans le même temps, celui-ci accède au statut "d’établissement privé assurant des missions de service public hospitalier". Mais l’histoire n’est pas toujours celle que l’on voudrait écrire. Ce nouveau statut, tout d’abord, entraîne un surcoût de charges patronales de 2,5 millions d’euros par an pour l’hôtel-Dieu. Par ailleurs, en 2002, l’établissement connait des difficultés financières résultant directement de l’absorption des charges d’exploitation de la clinique... Cette transmission, qui avait pour objectif premier de maintenir une offre de soins cohérente sur le territoire creusotin, est donc devenue un poids important pour l’hôtel-Dieu. Face à une augmentation des coûts de fonctionnement supérieure à celle des recettes, Le Creusot décide, en 2008, de solliciter le soutien de créanciers publics. La démarche ne sera pas suffisante. La même année, les difficultés financières de l’hôtel-Dieu l’amènent à restructurer son offre de soins en amorçant un nouveau mode de fonctionnement commun avec l’hôpital de Montceau... Au final, une partie de la chirurgie mais également l’orthopédie, la cardiologie et la pneumologie seront regroupés dans le second établissement. "Cette restructuration a complexifié le parcours de soins pour les patients : avant, ils trouvaient tout sur les deux sites ; aujourd’hui, ils doivent prendre la route en fonction des problèmes qu’ils rencontrent", constatait alors Laurent*, représentant de l’intersyndicale "Contre le démantèlement des centres hospitaliers de Montceau et du Creusot". Depuis la fin du mois d’octobre 2011, l’affaire a pris un nouveau tournant avec l’appel d’offres lancé par l’État pour la reprise des murs et des activités de l’Hôtel-Dieu du Creusot ; appel d’offres qui prend fin vendredi 18 novembre...

Le syndicalisme y a gagné

Le syndicat SUD-hôpitaux avait exclus ses militants syndicaux et dissous sa section de l’hôpital Avicenne sous le prétexte que ceux-ci étaient favorables à une coordination des luttes. Drôle de motif ! Drôle de manière de procéder sans consulter les syndiqués. Le tribunal, qui a été saisi, n’a pu que constater l’infraction et la décision de SUD a été cassée par le jugement et SUD condamné à payer des dommages et intérêts. Dorénavant, SUD pourra d’autant mieux s’appeler unitaire et démocratique que ses militants auront bien rappelé ce qu’est la démocratie : un combat !

Les médecins indignés ne sont pas tous anesthésiés

D’après une enquête réalisée par le syndicat des médecins anesthésistes-réanimateurs, le mal être des médecins est devenu criant (43% des interrogés le confirmant) et la situation s’est terriblement dégradée dans les hôpitaux. Il n’y a pas que les médecins qui s’en étaient depuis belle lurette rendu compte et il serait temps, maintenant que tout le monde en a conscience, de s’y mettre également tous ensemble, que l’on soit médecin, soignant, administratif, technicien, ouvrier ou autre agent, pour défendre avec tous les salariés et les milieux populaires un véritable service de santé publique au service de tous et pas au service du profit des labos, des patrons du matériel médical et du privé.

Le peuple grec, présenté comme des profiteurs !

A Athènes, l’antenne de Médecins du monde, réservée initialement aux migrants sans ressource, soigne surtout les Grecs sans moyens de se soigner. La plupart n’arrivent même pas à manger à leur faim. C’est le peuple grec qui paie pour les financiers et banquiers grecs et aussi internationaux. La meilleur manière de défendre notre santé, c’est de rendre malades les banquiers, les spéculateurs, les capitalistes et leurs défenseurs des gouvernements…


Pas de risque sur la pérennité... de la précarité

Le gouvernement prétend qu’il a résolu le scandale de la précarité des personnels en CDD dans la fonction publique. On en est loin. Ceux qui vont passer en CDI sont une minorité et encore ils ne seront pas fonctionnaires... L’Etat est le patron qui s’assied le plus sur ses propres loi : celle notamment qui interdit d’embaucher des précaires sur des emplois fixes. Les précaires doivent tous être immédiatement embauchés en fixe !

Crise et santé

En Espagne et en Grèce, la catastrophe du système capitaliste entraîne de graves conséquences pour la santé publique. L’Etat ne remboursant plus régulièrement les pharmacies espagnoles, celles-ci risquent de ne plus être livrées en médicaments ! La dette des hôpitaux espagnols vis-à-vis des industriels du médicament atteint 6 milliards d’euros et, en Grèce, elle est de 1 milliard d’euros. Les laboratoires Roche menacent de ne plus livrer la Grèce !

Comment soigner l’AFSSAPS ?

Après le scandale du Médiator, le gouvernement a tenu à faire croire qu’il prend le problème à bras le corps. Il s’est brutalement aperçu que l’agence chargée de surveiller les produits des labos pharmaceutiques était payée … par les labos ! Mais supprimer un tel scandale, ce n’est pas supprimer l’essentiel du scandale : le gouvernement défend plus les profits des labos que la santé.

Les soignants ne sont pas soignés

Dans le domaine de la destruction de la Santé programmée par l’Etat, on trouve le remplacement de la médecine du travail par « des intervenants en santé » qui ne seront ni formés, ni spécialisés et ni protégés... L’indépendance de la médecine du travail sera mis à bas. Espacer les visites, diminuer les coûts et les moyens et transformer ces intervenants en santé en sélectionneurs, contrôleurs, sanctionneurs des salariés, voilà des objectifs qu’il va falloir combattre si on veut maintenir les santé des personnels...

On est servis !

Le futur hôpital de Jossigny, qui remplacera celui de Lagny-sur-Marne, doit être livré en 2012. Mais, avec ses 460 lits, l’établissement sera sous-dimensionné au regard de la population qu’il desservira. Les cinq secteurs concernés — Marne et Chantereine, Marne et Gondoire, Val-d’Europe, Val Maubuée et la Brie francilienne — cumulent plus de 220000 habitants. Et ce n’est qu’un exemple des « réformes » allant toutes dans le sens de diminuer la santé tout en construisant sans cesse pour donner de l’argent public aux patrons du Bâtiment !...

Baby boom ou baby krach ?

Il manque 400.000 places de crèches et il y a besoin de former 10.000 professionnels qualifiés de plus par an pour travailler en crèche. Le gouvernement se félicité de la hausse de la natalité mais que fait-elle pour accueillir ces enfants, leur garantir éducation, logement, formation, emploi, santé... Rien !

Tu parles d’un choix !

En nous présentant « le choix entre catégorie A ou B » comme un avantage pour les infirmières, on nous fait miroiter des augmentations de salaires. Mais la réalité c’est qu’elles sont minables. Par exemple, au 6ème échelon, le passage de la catégorie A par rapport à la catégorie B fait gagner 19€/mois : pas violent comme augmentation ! En contrepartie, on perd le droit de partir à 55 ans à la retraite et la bonification d’un an tous les dix ans passés auprès du malade. Nous, ce que nous voulons c’est travailler jusqu’à 55 ans tout en recevant tout de suite une augmentation de salaire de 300€, que l’on soit infirmière ou pas !

Hôpital Besançon : danger !

Les travaux réalisés au CHU de Besançon ont obligé les responsables du site à réaliser un diagnostic amiante.

Il s’avère que de nombreux dysfonctionnements existent, notamment au niveau de la mise en place d’une procédure d’intervention sur des matériels ou des locaux contenant de l’amiante.

Un certain nombre de travailleurs des services techniques sont dores et déjà considérés comme ayant été exposés à l’amiante au cours de travaux effectués dans des zones contenant de l’amiante.

Ce risque était connu par la direction qui dispose d’une cartographie détaillée des locaux à risques depuis un an !

Eh bien, la santé des personnels est le cadet des soucis des responsables de la ... Santé !!!!

A l’hôpital Pompidou, l’indignité aux urgences

Tim Greacen n’est pas un personnage anodin. Avec Claire Compagnon, ils sont tous les deux les représentants des usagers à l’hôpital Pompidou. Tous les deux ont longuement milité sur le sida, le cancer, ou la psychiatrie. Ce sont deux personnes essentielles pour connaître la vraie vie dans les hôpitaux.

Là, Tim Greacen n’en peut plus. Lui qui sait être diplomate, il hurle sa colère devant la maltraitance manifeste au service des urgences de l’hôpital le plus moderne de France.

"Le jeudi 24 novembre, c’était la journée des associations à l’Hôpital Européen Georges Pompidou. J’arrive vers 14h. Comme d’habitude, je monte au SAU1 pour voir si tout va bien.

J’ai voulu prendre l’ascenseur public pour aller du niveau accueil au niveau SAU. La lumière dans l’ascenseur ne marche pas (on s’enferme dans une boîte noire), j’ai pris l’escalier.

En arrivant à l’étage du SAU, la première chose qu’on trouve, c’est la PASS2. Sept personnes attendaient dont un enfant de trois ans. Il y avait une seule chaise pour les sept personnes. Elles l’avaient donnée à l’enfant. Les usagers de la PASS sont des gens qui ne peuvent se plaindre ; ils sont en général des gens en situation d’exclusion sociale, sans droits ; c’est pour ça qu’ils vont à la PASS. En plus, ils sont malades ; c’est pour ça qu’ils vont à l’hôpital. Et on les fait attendre debout dans un lieu de passage public. Un d’entre eux était arrivé à 8h du matin. Bonjour, l’accueil. Bonjour, le respect pour les gens en situation de faiblesse. Bonjour, la dignité humaine à l’HEGP.
Je continue mon chemin vers le SAU. Couloir public. Machine à café. Machine à sandwich. Sur les côtés de ce couloir public, 4 brancards. Quatre vieux et une jeune allongés là. Dans un couloir public. Là depuis des heures. En attente qu’on leur trouve un lit. Une des vielles, visage gris, à moitié consciente. Elle dormait ? Elle mourrait ? Son mari (?) qui respire l’inquiétude. Il ne parle pas français. La jeune a mal. Elle ne parle pas le français non plus. They’re going to do an MRI. Elle a mal. Couloir public. J’interpelle un membre du personnel qui passe. Qui me répond : Qu’est-ce que vous voulez, Monsieur Greacen, ici c’est n’est pas un hôpital public, c’est trente cliniques privées. Ils vont attendre qu’on leur trouve un lit…

J’arrive dans la salle d’attente du SAU. Vingt-cinq personnes qui attendent dans ce tout petit espace. Quatre sur des brancards, dont un avec un pansement ensanglanté. Personne à l’accueil. Trois personnes qui attendent debout. Une dame qui n’en peut plus et qui s’assoit par terre.

Je retourne à la Direction. Je prends des chaises d’une salle de réunion vide. Je les apporte à la salle d’attente du SAU. Je donne la chaise à la dame assise par terre. Elle se lève. Elle s’assoit. Elle me dit : "Merci, Monsieur, c’est très gentil".

Je trouve un salarié de l’hôpital qui veut bien m’aider. Je prends des bancs d’un autre couloir. Je les mets devant la PASS. Le Monsieur qui est là depuis 8h du matin me dit : "Merci, Monsieur, c’est très gentil". Il n’ose à peine s’asseoir.

Je n’en peux plus. Représentant des usagers depuis 10 ans dans cet hôpital. Depuis 10 ans, on dénonce les conditions d’accueil et la politique d’accueil en urgence. Depuis 10 ans, les gens sont étalés, dans leur malheur, dans leur douleur, sous le regard du public, pendant des heures. Depuis 10 ans, « trouver un lit en aval », c’est la croix et la bannière. Depuis 10 ans, être témoin de cette machine à fabriquer l’indignité.

Ca suffit maintenant".

Tim Greacen et Claire Compagnon

1 Service d’accueil des urgences

2 Permanence d’accès aux soins : dispositif mis en place suite à la loi du 29 juillet 1998 relative à la lutte contre les exclusions pour aider les personnes en situation d’exclusion sociale à accéder à leurs droits en matière de santé

A Cosne, on brade l’hôpital au privé !

À Cosne-sur-Loire, dans la Nièvre, l’hôpital public est en train d’être bradé à un groupe financier, Kapa Santé, au détriment des usagers.
Pendant plusieurs semaines, les personnels et les usagers de l’hôpital de Cosne-sur-Loire (Nièvre) ont tenu bon, empêchant le déménagement de l’hôpital public dans les locaux de la clinique privée. Mais en fin de semaine dernière (le 9 décembre), ces ardents défenseurs d’un accès aux soins pour tous ont perdu la bataille et les services de médecine et d’urgence ont été transférés dans les locaux loués au groupe Kapa Santé.

Cela fait des mois que salariés et usagers estiment que les locaux alloués à l’hôpital public dans la clinique posent des problèmes de sécurité et d’hygiène pour l’accueil des malades. «  Nous considérons que l’accueil des patients dans de telles conditions relèverait de la maltraitance institutionnelle  », dénonce même le Collectif citoyen de défense et de promotion de la santé du bassin cosnois. Lors d’une visite des locaux, ce dernier a relevé, entre autres, «  des traces de moisissures, des câbles pendants, des anomalies de sécurité, de faïences cassées, des murs sales  ». «  L’impression d’ensemble que nous en tirons est qu’il s’agit d’un maquillage et non d’une véritable rénovation des locaux répondant aux besoins et aux normes sanitaires d’aujourd’hui  », dénonce le collectif d’usagers.

Le rapprochement entre l’hôpital public et la clinique de Cosne a été officialisé en mars 2009. La clinique, qui dispose d’une superficie de 3 500 m2, va louer des locaux à l’hôpital pendant trente ans par l’intermédiaire un bail de 200 000 euros de loyer annuel auquel doit s’ajouter une «  indemnité d’aménagement  » de 154 740 euros par an pendant quinze ans. Une somme qui fait aujourd’hui tousser les salariés et les usagers au regard de l’état de futurs locaux de l’hôpital public. «  À quoi servent donc les centaines de milliers d’euros que l’hôpital devra rembourser à Kapa pendant quinze ans ? En tant qu’usagers, nous refusons d’être accueillis dans des conditions aussi indignes  », répète à qui veut l’entendre Yves Arnaud, le président du collectif. D’autant que le groupe Kapa a obtenu de l’ARS (agence régionale de santé) le financement des travaux de mises aux normes et fait donc financer par l’hôpital les travaux d’aménagement de sa clinique.

L’exemple n’est pas unique. Dans toute la France, le groupe Kapa rachète à bas prix des établissements en difficulté et s’ingénie à capter des fonds publics. Ou comment transformer l’hôpital public en pompe à financement pour les actionnaires.

la suite...

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