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Quoi de neuf à Renault ?

mercredi 28 décembre 2011, par Robert Paris

La tempête arrive ?

Carlos Tavares ou Carlos numéro deux s’est fendu d’une déclaration à la presse selon laquelle "Nous allons affronter une tempête". Il ne voit aucune difficulté dans la politique de la direction. Il ne sait pas comment la crise économique évoluera, mais cela ne l’empêche pas d’affirmer que "sur la première moitié de 2012, nous serons vraisemblablement amenés à prendre des mesures d’économie." Bernard Cambier table sur un volume de vente Renault sur toute l’année 2012 des véhicules particuliers s’élevant à 2,02 millions, avec notamment « une forte baisse au cours du premier trimestre, de l’ordre de 17 à 18 % ». Ceux qui croyaient que cela ne toucherait que PSA en sont pour leurs frais ! C’est curieux. La presse dit que Renault va bien. La direction se lance dans le tout électrique avec enthousiasme officiel. Mais l’un des patrons nous annonce de grandes vagues et des creux impressionnants ! Cherchez l’erreur...

Et cherchez surtout l’erreur consistant à laisser les salariés menacés de suppression d’emplois se battre les uns après les autres et être licenciés aussi les uns après es autres...

Que se passe-t-il chez Renault ?

Des questions sans réponse

Pourquoi la direction a-t-elle attaqué les cadres qu’elle prétendait soupçonner d’espionnage ? Pourquoi l’Etat a d’abord condamné l’attitude de Ghosn pour finalement le blanchir ? Pourquoi l’Etat a successivement proposé puis refusé puis réaccepté d’investir dans les batteries électriques pour véhicules de Renault ? Pourquoi Renault a voulu fermer le CTR pour finalement y renoncer ? Toutes ces questions sont liées entre elles.

La non-fermeture du CTR et ses causes

Pourquoi la direction de Renault choisit finalement de ne pas fermer le CTR ? La direction aurait-elle pris conscience du dérangement que cela représentait pour le personnel ? Mais personne ne croit à ce beau conte. Les plus nombreux s’en tiennent à l’idée que la direction fait du n’importe quoi, ne sait même pas ce qu’elle veut ni où elle va. La version du patron - on est sortis de la crise - est difficile à croire vu le contexte, les bourses, les banques et les Etats qui font faillite.

Une autre version : le Technocentre est tellement bondé qu’il n’est plus possible d’en rajouter sans révolter tout le monde. Il y du vrai là-dedans. La CGC pourrait dire, une fois de plus, que sa stratégie de négociation sans lutte a porté ses fruits. Mais les syndicats ne peuvent pas s’annexer cette « victoire », vu qu’ils n’ont même pas revendiqué contre la fermeture du CTR. La direction n’a reculé devant aucune mobilisation puisqu’il n’y en a pas eu…

L’hypothèse qui reste est qu’au contraire Renault se doute que la crise va s’aggraver. Dans ce cas, au lieu de rapatrier le CTR à Guyancourt et Lardy, elle garde ici un site qu’elle pourra fermer plus tard complètement en arguant qu’elle avait tout fait pour le sauver… et en licenciant. Cette hypothèse risque malheureusement d’être la plus vraisemblable si nous ne comptons pas d’abord sur notre mobilisation…

Frappez à ma porte ou prenez la porte ?

La direction avait choisi de ne pas fermer le CTR en orientant les salariés vers Lardy et Guyancourt. Il n’empêche qu’elle continue à chercher à faire partir les salariés. Les RH du CTR (Rueil) ont commencé à convoquer les uns après les autres les salariés du CRPM. Les entretiens avaient pour but officiel de « faire connaissance ». On a commencé à parler de « dialogue bilatéral pour améliorer le climat », comme dans les termes diplomatiques des nations concurrentes et opposées. Et, très vite, les propos prenaient une tout autre tournure. Cela devenait une discussion sur les possibilités et les désirs de… « mobilité » du salarié. Pas sur les propositions de la direction ni de l’encadrement en la matière… La direction ne découvre pas son jeu… Clairement, l’objectif est de dégonfler en douce le CTR. La porte est ouverte. On voit bien que le but de supprimer les emplois à Rueil reste toujours autant d’actualité…

Le saviez-vous ?

Quand la France va perdre son AAA, ce qui ne saurait tarder, sachez que les agences de notation annoncent que Renault le perdra dans la foulée et de façon directement liée. Bien entendu, dans le noir absolu de la désinformation patronale et syndicale, vous ne pouvez certainement pas voir le lien… Certains ne sont même pas au courant que Renault avait une notation ni pourquoi. Eh bien, oui, Renault est un emprunteur de capitaux sur les marchés financiers. Et, comme tel, le niveau des remboursements de ses emprunts est déterminé par sa note sur ces marchés. Mais ce n’est pas tout. Le lien avec la note de la France, demanderez-vous ? Effectivement, ce lien provient du fait qu’une grande partie des fonds propres de Renault servent à jouer sur les dettes souveraines. Renault a acheté un peu de dette grecque, pas mal de dette espagnole ou italienne et énormément de dette française. Et si celle-ci est dévaluée, le capital de Renault l’est aussi ! Voilà ! Renault n’est pas un simple producteur de véhicule. C’est un participant aux jeux et aux spéculations des marchés financiers. Voilà la réponse à la question : où passe l’argent que Renault refuse d’investir dans la production ? Dans la spéculation ! Pourquoi le monde sombre aujourd’hui ? Parce que tous les grands capitalistes font de même ! Et c’est pour cela que l’on ne doit pas croire à la comédie des difficultés de vente de voitures. Il n’y a pas de crise des secteurs de production mais un effondrement général et mondial des investissements privés ; Et c’est très différent !

Renault = combien d’actifs pourris ?

On apprend ces derniers jours que les banques et les bourses plongent parce qu’elles détiennent des « actifs pourris », notamment les titres de la dette grecque. C’est le cas de tous les capitalistes. On se souvient que c’est cela qui avait coulé, en 2007-2008, les trusts comme Renault, Peugeot ou les grandes entreprises du Bâtiment. Et maintenant que Renault a refait son cash, elle le joue, comme tout le monde, au casino de la chute ! Ces apprentis-sorciers nous envoient dans le mur !

La prospérité des uns se paie des sacrifices des autres...

A l’usine Renault Le Mans, la direction a annoncé qu’elle fermait l’usine à partir du 16 décembre. Les usines de carrosserie-montage seront-elles aussi à l’arrêt. Pour justifier ces arrêts, Renault met en avant la baisse des ventes de voitures en novembre avec un discours catastrophiste et les incertitudes pour l’avenir du fait de « la crise ». En fait la direction générale a pris l’habitude de liquider ses stocks en fin d’année pour augmenter ce qu’elle appelle le « free cash flow » c’est-à-dire ses liquidités pour le plus grand profit de ses actionnaires. Ceux-ci n’ont d’ailleurs pas à se plaindre puisque Renault n’a jamais vendu autant de voitures et avait réalisé au premier semestre un bénéfice de 1,3 milliard d’euros. Et c’est aux travailleurs qu’elle présente la facture de cette politique : ainsi au Mans les ouvriers auront le choix entre chômage partiel avec perte de salaire ou poser des journées de congés. Quant à « la crise », la direction en a déjà prévu la fin : en effet nous reprenons le travail dès le 2 janvier à 5h30 du matin…

Elle roule, l’exploitation !

La direction de Renault Trucks a prévu d’annoncer début décembre des journées de chômage partiel pour les trois premiers mois de 2012, dans les usines de Bourg, Blainville et à l’Usine Moteurs de Vénissieux. Elle prétexte une baisse des commandes. Pourtant, il y a encore quelques semaines, elle multipliait les heures supplémentaires pour les équipes du soir, et les samedis matins.

De plus, de nombreux intérimaires, dont les contrats se terminent d’ici la fin de l’année, ont été prévenus qu’ils ne seraient pas renouvelés. Certains d’entre eux avaient déjà connu cette situation fin 2008 quand plusieurs centaines d’intérimaires avaient été renvoyés.

Augmenter le nombre de chômeurs d’un côté, et de l’autre faire travailler toujours plus vite ceux qui restent alors même que la production va baisser, voilà ce que veut imposer la direction.

Samsic en grève

Après les personnels ISOR (nettoyage) en grève au CTR (Rueil), ce sont les agents de sécurité et de sécurité incendie qui font grève pour leurs salaires et leur propre sécurité qui est gravement en cause au CTR (amiante notamment). Ils ont bien raison et ont droit au soutien des salariés de Renault. La direction de Renault a choisi de sous-traiter ces activités pour mieux la maltraiter sur le plan financier et sur celui des conditions de travail. Il faut que ça cesse !

Renault ne veut pas payer pour ses fautes

En annonçant son renoncement à son projet de déménagement du CTR de Rueil vers Lardy et Guyancourt, la direction a pris à contre-pied nombre de salariés persuadés que le projet était inébranlable, puisque c’est ce que déclarait la direction de Renault. Ceux qui ont accepté de partir rapidement, pensant qu’il n’y avait pas le choix et ne souhaitaient pas en fait partir, ceux qui ont changé de logement alors qu’ils ne partent finalement pas, et divers autres cas, se retrouvent entre deux chaises, avec des dépenses inutiles et des situations parfois inextricables pour leur famille. La direction avait répondu : ne vous inquiétez pas, on étudiera aux cas par cas. Ils ont recensé et maintenant, ils en ont toujours à étudier au cas par cas. Les sous, en tout cas, pour le dédommagement, ils ne sortent pas des caisses !!! Car Renault espère bien avoir les salariés à l’usure ! Du moment qu’on ne se fâche pas collectivement, elle n’a rien à craindre…

Le patron se forme

Le 24 novembre, le tribunal de grande instance de Nanterre a condamné la direction de Renault pour sa manière de gérer le CEF, notre compte formation. En effet, le droit à la formation des salariés ne doit pas recouvrir le devoir de formation professionnelle du patron à l’activité dans l’entreprise. C’est un détournement de la loi. Cela signifie que le patron ne peut pas se servir du temps de formation personnelle pour former des salariés sur leur outil de travail. Sa formation interne, la direction se la faisait ainsi offrir cadeau. Ce n’est pas légal et il était bon que la direction soit ainsi formée à ses devoirs…

Chacun travaille chez soi ?

On voudrait nous faire croire que la manière de nous en sortir serait le chacun pour soi, le made in France, le produire en France. C’est faux. La crise n’est nullement causée par la concurrence internationale. Nos emplois qui disparaissent ne réapparaissent pas à l’étranger. Les délocalisations ne sont que 4% des pertes d’emploi. On voudrait nous pousser à nous battre contre les salariés « étrangers » plutôt que contre « nos » patrons ! De la part des politiciens, ce n’est bien entendu que de la pure propagande démagogique. C’est juste une manière d’empatouiller les travailleurs dans le nationalisme. Les partis de gauche et les syndicats emboîtent le pas ! Alors, travailleurs unissons-nous par delà les frontières contre les patrons !

Non aux suppressions d’emplois !

Tout en annonçant des profits en hausse et une politique internationale conquérante, PSA supprime des milliers de postes. PSA avait pourtant déjà été en tête des suppressions d’emplois prétendument volontaires ces dernières années, des plans sociaux camouflés. Une fois encore, PSA pratique un plan social camouflé avec 6.000 postes supprimés en Europe en 2012, dont 4.300 en France tout en prétendant qu’il n’y a aucun licenciement sec ni fermeture de site ! Sur ces 4.300, 1.900 sont dans l’effectif permanent et 2.500 chez des prestataires extérieurs (recherche). Quelque 800 intérimaires seront aussi remerciés d’ici la fin de l’année en France. Tous les secteurs sont touchés, de la fabrication à la R et D. Profits ou pas, ventes de véhicules ou pas, succès internationaux ou pas, les patrons ne nous feront aucun cadeau. Nous sommes tous concernés et tous menacés. A Renault, nous ne sommes pas à l’abri. Les trusts préfèrent seulement nous attaquer à tour de rôle. En France, BNP Paribas, la Société générale et le Crédit agricole, Philips, Areva et Air France, notamment, vont licencier. Ce n’est pas l’Automobile qui menace nos vies : c’est le capitalisme ! Il ne faut pas croire ceux qui nous proposent de nous défendre entreprise par entreprise, secteur par secteur, ni pays par pays. Ne nous laissons pas diviser.

C’est le jeu de yo-yo

Une centaine des salariés de Renault Douai détaché à l’usine Sovab, près de Nancy ont été rapatriés en urgence dans le Nord.
Depuis plus d’un an, 638 salariés de l’usine sont détachés dans d’autres sites de l’entreprise. Parmi ceux-là, 290 ont renforcé les effectifs de l’usine Sovab, près de Nancy. Cette usine fabrique des véhicules utilitaires. Moyennant 2000 euros de prime mensuelle, ils ont accepté de s’installer dans l’Est de la France. Leur contrat devait s’achever en juillet 2012. Or, pour une centaine d’entre eux, la direction a annoncé qu’ils devaient revenir en urgence dans le Nord avant la fin de l’année. Motif : l’usine connaît des baisses de cadences.
Or l’usine Renault Douai fonctionne actuellement à minima avec un flux et à raison de 800 véhicules produits par jour. De plus, l’usine va stopper sa production du 23 décembre au 5 janvier.

Oubli révélateur !

La semaine passée, c’était officiellement la semaine de l’emploi des handicapés, mais pas d’info de la com Renault. L’emploi des handicapés n’est pas la priorité de Renault. Tant que les pénalités ne seront pas plus fortes, ce n’est pas près de changer !

L’avenir va être électrique…

La direction prétend transformer les salariés en publicitaires de la voiture électrique. Mais les arguments qui nous sont développés sont contreproductifs : 130 km d’autonomie et 10 heures de charge… Avec ça, Ghosn ne pourra pas s’enfuir bien loin !

La voiture électrique ne roule pas encore...

Tavares a maintenu officiellement l’objectif de 1,5 million de véhicules électriques Renault vendus d’ici à 2017, mais il n’y croit pas du tout : "il ne faudra pas se précipiter sur les ventes des premières semaines et des premiers mois pour tirer des conclusions", prévient ainsi Carlos Tavares. Lors de l’inauguration de la piste d’essai des véhicules électriques de la marque au losange, située sur l’île Seguin, le directeur commercial de Renault Bernard Cambier a livré à autoactu quelques informations concernant la prévision du groupe pour 2012 : « Les immatriculations de décembre devraient être en recul de 20% et les prises de commandes de 60%. Et, quand on s’apercevra que ça ne fonctionne pas, Tavares explique déjà qu’il dira que c’est à cause de la crise mondiale... Et que les salariés doivent faire des sacrifices. Et c’est là que ça deviendra vraiment électrique...

Non au licenciement !

Un prestataire Vestalia vient d’être licencié au CTR (Rueil) sous le prétexte qu’il aurait refusé une mobilité forcée vers Guyancourt. Voilà qui témoigne du climat de peur qu’entretient Vestalia auprès de ses salariés et dont Renault est l’organisateur. Son licenciement est abusif car son poste existe toujours et il n’est pas esclave des décisions du patron !


TFN en lutte à Lardy contre la surexploitation

La grève de TFN, comme celle d’ISOR, est toujours plus légitime face au mépris et à la rapacité du patron. La direction fait semblant de négocier, ajoutant ainsi l’insulte à la misère, et Renault, le véritable donneur d’ordres, fait toujours semblant de n’y être pour rien. Mais les grévistes restent déterminés, aidés par le soutien moral et financier des salariés de Lardy. Le responsable, c’est le patron Renault qui dirige le patron de TFN et d’ISOR pour baisser les salaires et les conditions de travail.

PSA et Renault licencient les sous-traitants

Le ministère de l’industrie a annoncé 45 000 suppressions d’emplois chez les équipementiers et les sous-traitants. Les salariés de ces entreprises avaient déjà payé le prix fort des politiques des trusts de l’Automobile : Continental, Molex, Valeo, Trèves, Bosal, Mecaplast… Et la liste se poursuit avec l’équipementier TRW à Bouzonville (Moselle) qui supprime plus de 300 emplois. A Rennes, l’équipementier Barre Thomas supprime 309 emplois. A Reims, l’équipementier Chausson Outillage, est mis en redressement judiciaire. Vague de licenciements également chez Godart de Fumay (Ardennes). 93 emplois supprimés chez Bosal Le Rapide à Beine Nauroy (51), ou encore chez Gévelot Extrusion à Laval,.. Les suppressions d’emplois des sous-traitants n’éviteront pas les licenciements chez Renault et PSA. Nous devons nous battre tous ensemble ou nous serons écrasés à tour de rôle…

Pas volontaires… pour être au chômage !

D’anciens salariés de Renault Sandouville ont manifesté au Havre. Agés de 58 ou 59 ans, partis dans le cadre des « départs volontaires » en 2008-2009, ils sont sur le carreau car la réforme des retraites a changé leur statut. Ils sont privés de ressources pour plusieurs mois. Renault, responsable, doit payer…

Vers la mise en examen du samouraï ?

Près de neuf mois après l’ouverture de l’instruction pour faux espionnage à Renault, des perquisitions ont eu le 16 novembre à la direction et notamment dans le bureau de l’assistante de Carlos Ghosn. Curieusement, le grand patron avait été le principal bénéficiaire des transformations au sein de la direction, avec un soutien marqué des syndicats…

Renault fait fondre les emplois...

Aux Fonderies du Poitou, où les salariés ont observé huit semaines de grève depuis début septembre 2011 pour exiger le retrait du plan de compétitivité de Montupet qui se traduirait, selon les syndicats, par une baisse des salaires de 25% pour les ouvriers et de 15% pour les cadres. Renault a refusé de reprendre les salariés des Fonderies du Poitou...

93 emplois supprimés chez Bosal Le Rapide sous-traitant de PSA et Renault installé à Beine Nauroy (51)
L’annonce de cette suppression de postes avait été effectuée le 20 octobre aux 144 salariés de cette entreprise de fabrication d’attelage et galerie pour automobile.
Mais la crainte du personnel est que le site ferme définitivement ses portes à terme. Bosal Le Rapide est un sous-traitant automobile pour des entreprises comme PSA ou Renault.

C’est ensemble, salariés de PSA et Renault et salariés des sous-traitants, que l’on peut défendre les emplois et pas chacun dans son coin !

Renault peut jeter des milliards par les fenêtres et aussi... ses salariés

Un salarié d’un concessionnaire Renault de Chennevières-sur-Marne (Val-de-Marne) a intenté une procédure aux prud’hommes pour licenciement abusif, après avoir été démis de ses fonctions pour le vol de peinture, a-t-on appris vendredi auprès de son avocat.
Ce peintre-carrossier de 37 ans, employé depuis 10 ans par l’entreprise, a été licencié pour faute grave en juillet après avoir récupéré un fond de pot de peinture.
Il s’agissait d’un rebut, dont l’objet était de réparer son propre véhicule. Faire perdre son emploi à un salarié auquel rien n’a été jusque là reproché après des années d’ancienneté pour un demi lettre de peinture à jeter, c’est la manière de Renault vis-à-vis de ses salariés. Qu’on se le dise !

Le père noël ne ramasse plus les ordures !

Peu avant les fêtes, les grévistes de TFN à Lardy sont passés dans les bâtiments du CTL déguisés en père Noël, non pas pour faire des cadeaux (ils en n’ont pas les moyens !), mais pour répandre leur bonne humeur et accessoirement des confettis, de la paille et des étiquettes revendicatives et
mettre la pression sur Renault pour appuyer leurs revendications. A part certains grincheux et RH apeuré(e)s de voir des ouvriers
en colère, l’initiative à été bien accueillie et à déclencher l’opération commando de mercredi soir. Comme quoi, pour faire bouger les choses, il faut d’abord se bouger collectivement et, alors, l’ambiance est là !

Casseurs de grève

Mercredi soir, des cadres de TFN , à l’appel de la direction Renault-jamais en retard pour commettre une saloperie à l’encontre de salariés- ont investi les lieux,
pour faire le ménage, car d’après Renault, il y avait des problèmes de sécurité (des confettis
enragés ?), ce serait bien la 1ère fois que RENAULT agit en urgence préventive pour
la sécurité ! Non, il s’agissait de casser la grève en montrant aux grévistes de TFN
que même sans eux, on pouvait nettoyer les bâtiments. Eh bien, c’est loupé ! Car les grévistes ont fait cesser cette mascarade illégale !

Un garde barrière perméable !

Renault nous bassine à tout bout de champ avec sa confidentialité, sécurité de ses secrets à longueur d’année, mais pour briser une grève (celle des salariés de TFN de Lardy), la direction est prête à toutes les bassesses et à s’assoir sur toutes ses chères procédures, et non, Gevrey n’est pas mort (voir les affaires d’espionnage). En effet, une personne a pu rentrer de
nuit avec pour seul justificatif sa carte vitale ! En cas d’oubli de votre badge perso, essayez donc le coup de la carte vitale,et si ça ne marche pas prenez un balai, ça ouvre toutes les barrières à Lardy...

Lèches-bottes et courbettes

Dans un tract, la CGC raconte la visite de CARLOS 2 à Lardy. Elle ne lui a trouvé
que des qualités :"sincère"(?),"volontaire"(mais pour quoi ?"),"porteur de valeurs de
collectives"(si, si, bientôt il défilera au cri de "tous ensemble,tous ensemble"),"valeurs
collectives pour que Renault perdure pour nous et nos enfants". RIEN QUE CA !
Elle l’a trouvé aussi attentif, aux louanges de la CGC, parce qu’aux revendications légitimes
des salariés de la TFN, il a fait la sourde oreille, et déterminé, pour nous faire bosser plus, en nous payant
le moins possible, ça ne fait pas de doute ! Nous espérons que Carlos leur a au moins
payé le papier, car même dans GLOBAL, journal de la direction, ils n’osent pas écrire des articles aussi léche-culs !

Et le plan 2016 des salaires ?

« Drive the change » n’a pas changé le plan salaires consistant à bloquer les augmentations générales. Nouveau directeur de Renault ou pas, la politique salariale continue avec des salaires qui sont très loin de l’inflation. Il faut que ça change !

La meilleure voiture et le pilote le plus….

Lada, marque russe dont Renault détient 25%, sort la berline « Granta », modèle « Low Cost », destinée au marché européen. Le premier ministre russe, Vladimir Poutine a voulu en faire la promotion. Il a d’abord essayé à plusieurs reprises d’ouvrir le coffre, qui est resté coincé. Puis la voiture a refusé de démarrer. Vladimir Poutine n’a réussi à mettre le moteur en route qu’à la 6ème tentative. Ça montre que c’est une voiture bien sympathique…


Le PRV était un bon plan...

Un bon plan pour la direction, mais une belle arnaque pour les salariés ! Plusieurs centaines de salariés de Renault, partis en soit disant pré-retraite avec le PRV il y 2 ans, se retrouvent aujourd’hui obligés de retrouver du travail. La direction leur avait pourtant promis qu’une éventuelle réforme des retraite n’aurait aucun impacte sur le situation. C’était faux ! Ils sont aujourd’hui en fin de droit et risquent même d’être radiés du Pôle Emploi.

Aides aux licencieurs : les députées européennes PS et UMP à l’unisson

Le parlement européen a voté, le 15 décembre dernier, une aide de 24,5 millions d’euros pour prendre en charge la casse sociale dont Renault est responsable : en effet, ce groupe capitaliste a supprimé 4 445 emplois ces dernières années – alors que ses bénéfices croissaient –, et entend présenter l’addition aux pouvoirs publics européens ; ce qui revient à faire payer aux travailleurs leur propre licenciement ! Les députées européennes, issues du Poitou-Charentes, Bernadette Vergnaud (PS) et Elisabeth Morin-Chartier (UMP), par leur vote favorable à cette aide aux actionnaires, ont montré que ceux-ci pouvaient compter sur leur servilité.

Ghosn, notre modèle à tous !

"Nous sommes dans le même bateau", répète à l’envi Carlos Ghosn, PDG de Renault-Nissan à ses salariés. Mais "pas dans la même cabine" ironise le magazine l’Expansion, qui publiait cet été un classement de l’évolution des rémunération des patrons du CAC 40. Et la revue épingle particulièrement Carlos Ghosn, dont le revenu aurait évolué de... 328 % entre 2003 et 2010 quand le revenu moyen des salariés évoluait de seulement 15 %. Carlos Ghosn cumule son salaire de PDG de Nissan qui est de 8,4 millions d’euros avec son salaire de PDG de Renault qui est de 1,2 millions d’euros, soit des revenus annuels de 9,6 millions d’euros, somme à laquelle peuvent s’ajouter des primes selon les années. Les revenus élevés de Carlos Ghosn lui permettent de disposer d’une fortune estimée à 35 millions d’euros. Nous devons tous faire des efforts dans cet environnement difficile disait notre PDG, mais oui, on veut bien faire tous les mêmes efforts que Ghosn !!!

Une faute vraiment inexcusable !

La famille d’un salarié de Renault, qui s’était suicidé en 2007 et pour lequel la "faute inexcusable" du constructeur automobile n’avait pas été retenue, a déposé vendredi à Versailles une plainte pénale, a-t-on appris auprès de son avocat. Une plainte avec constitution de partie civile pour "harcèlement moral, homicide involontaire, mise en danger de la vie d’autrui et défaut de transcription des risques sur le document unique" a été déposée vendredi matin au tribunal de grande instance de Versailles au nom des frères et soeur de la victime, ainsi que du syndicat Sud, a précisé Me Jean-Paul Teissonière, confirmant une information du Parisien.

"La conséquence est que le parquet est obligé de requérir l’ouverture d’une information judiciaire et la nomination d’un juge d’instruction.

suite

La direction ne veut pas qu’on sache

Michel Balthazard fait partie du trio de cadres injustement licenciés en raison d’accusations d’espionnage infondées. Balthazard a dû renoncer à écrire un livre sur sa mésaventure intitulé « Dans les yeux de la voiture électrique ». La non-parution de ce livre était une condition imposée par Renault pour lui verser des indemnités. On sait du coup que toute cette scabreuse affaire a un rapport avec le choix de la voiture électrique par Ghosn. L’Etat a même voulu se retirer de son investissement dans l’usine de fabrication de batterie à Flins. Il n’y est revenu que contraint et forcé. Conclusion : ce que ces cadres n’avaient pas le droit de révéler, c’est que Ghosn a engagé Renault dans une impasse électrique…

C’est nous qui payons les profits de Renault... par nos impôts !

Lors de son conseil, réuni le 17 octobre dernier, la Crea (communauté d’agglomération de Rouen) a annoncé qu’elle accordait une subvention au groupe Renault pour la fabrication du moteur électrique, dans son usine de Cléon. L’usine de Renault Cléon se voit accorder un prêt à taux zéro de 1 350 000 €, ainsi qu’une subvention de 150 000 €.

Ce choix émane de la majorité socialiste de la Créa avec L. Fabius en tête. Les élus communistes se sont abstenus, n’osant pas voter contre... Renault fait des milliards de bénéfices tout en supprimant des centaines d’emplois chaque année. Et c’est avec nos impôts qu’il faudrait aider Renault.

Enseignement vide pour tous

Du coup, on s’inquiète pour le responsable de la formation « ev for all » de e-learning. Il prétend nous y apprendre ce qu’est le programme du véhicule électrique. Ou il dit vrai et il risque d’être accusé d’informer les Chinois. Ou son programme est vide.

Barbouze inquiété, mais pas le commanditaire...

Dominique Gevrey, mis en examen pour escroquerie depuis mars dans la fausse affaire d’espionnage de Renault, a versé une caution de 60 000 euros pour être remis en liberté.

Depuis le 10 novembre, l’ancien responsable de la sécurité pour le compte du constructeur automobile français est placé sous contrôle judiciaire. Il a été remis en liberté et il lui est interdit de quitter le territoire ou de pénétrer dans les locaux de Renault, selon une source judiciaire.

Il reste malgré tout mis en examen pour escroquerie en bande organisée, car la justice le soupçonne d’avoir contribué à une escroquerie au renseignement. Il aurait en effet fait accuser à tort d’espionnage industriel trois salariés de Renault en début d’année. Les trois cadres ont depuis été innocentés mais Dominique Gevrey a été licencié début mai pour faute grave.

Quant à son patron, Ghosn, pour lequel il a monté cette affaire, lui, qu’attend-on pour le mettre en cause ?

la suite

Messages

  • Renault a livré le 5.000ème Kangoo électrique à La Poste ce vendredi. Mais les ventes de modèles "zéro émission" restent dérisoires. Renault en a vendu 9.100 à peine dans le monde sur neuf mois.

    Cela ne gène pas Ghosn qui a fait du tout électrique son slogan et a refusé l’hybride.

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