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La bourgeoisie européenne attirée par le fascisme ?

lundi 22 juillet 2013, par Robert Paris

La bourgeoisie européenne a déjà été attirée par le fascisme. Elle peut l’être à nouveau.

Bien des gens croient à tort que le fascisme a été propre à la deuxième guerre mondiale et certains s’imaginent que c’est un phénomène purement allemand, une folie passagère pour le monde. Ils se trompent lourdement. C’est une conséquence des crises du capitalisme et des risques révolutionnaires causés par le prolétariat. En ce sens, l’avenir proche est au fascisme ou au socialisme. Il n’y a pas d’autre choix.

Si les fascismes de Mussolini en 1922, d’Hitler en 1933 et leurs semblables d’Espagne et du Portugal, sont assez connus, il est moins connu que l’Europe est restée attirée par le fascisme jusque dans les années 60, que certains pays et certaines institutions européennes ou internationales le sont restées tout ce temps, et même plus, comme le comité olympique ou la FIFA... que l’Europe a eu ses velléités de retour au fascisme en Italie et qu’en Grèce elle a connu un véritable retour avec notamment la dictature des colonels.

Les régimes de l’Est, taxés de communisme alors qu’ils avaient été mis en place sous l’égide des USA et de l’Angleterre (et de Staline, le plus anti-communiste au monde) contre les risques révolutionnaires prolétariens de l’après-guerre, étaient bien plus proches du fascisme que du communisme. Les syndicalistes et les socialistes, y compris les anciens communistes, y étaient emprisonnés, torturés, interdits de tout droit d’organisation, de tout droit de grève. Le communisme n’était là que pour l’étiquette. Par exemple, en Pologne l’armée russe avait commis les mêmes exactions que l’armée fasciste d’Hitler de son côté. L’occupation russe était donc de type nazie et non l’occupation d’une armée de la révolution contre l’impérialisme mondial. En 1943 (on n’était pas en 47 avec la "guerre froide"), c’était une armée alliée aux impérialismes anglais et américain qui craignaient d’abord et avant tout les risques de la vague révolutionnaire de l’après première guerre mondiale. Alors que la chape de plomb du stalinisme retombe sur les pays de l’Est arrangeait bien l’impérialisme et cela signifiait l’écrasement de toute forme d’organisation ouvrière, une destruction fasciste en somme.

Ce n’est pas tout. L’Europe de l’ouest était tout aussi fasciste dans bien des pays comme l’Espagne, le Portugal, l’Autriche, la Grèce, … sans compter l’écrasement de tous droits démocratiques et syndicaux dans l’Irlande sous la coupe de l’occupation militaire anglaise. Les régimes qui avaient été pro-nazis étaient toujours en place partout ou les « alliés » avaient réussi à les maintenir. La papauté pro-nazie était bel et bien là, montrant que le régime italien n’était pas net malgré le soutien stalinien. Les pro-nazis étaient bien en place en Grèce sous prétexte de guerre civile anti-communiste. Les pro-nazis d’Autriche n’avaient pas été éliminés du pouvoir. Le Portugal et l’Espagne étaient restés sous la coupe des régimes fascistes avec le soutien allié !!!
Et cela a continué très longtemps. Le dernier président autrichien pro-nazi n’est tombé que récemment. Le gouvernement a lui-même été dirigé par des pro-nazis comme Haïder. La société autrichienne a conservé tout en haut tous ses nazis avec le soutien de tous les gouvernements « socialistes » ! La Papauté est restée pro-nazie comme le montre le dernier pape, ancien jeune nazi lui-même ! La Grèce qui a connu plusieurs rechutes dans le fascisme comme le coup d’état des colonels n’a jamais épuré son appareil d’état. La police et l’armée grecques sont toujours fascistes comme l’a montré la dernière tentative de coup d’état contre le président socialiste et le retour des fascistes dans le gouvernement avec le soutien des « socialistes ». En Italie, l’épisode de la loge maçonnique P2, tentative de déstabilisation et de coup d’état fasciste dirigé par le top de la bourgeoisie et de l’appareil d’Etat, sur lequel l’Etat a toujours refusé d’enquêter et de juger, montre bien à quel point la bourgeoisie d’Europe occidentale est gangrenée elle-même par le fascisme. Quant à l’exemple yougoslave, il a montré combien l’Europe n’a jamais combattu récemment les fascismes. La guerre s’est développée en Yougoslavie avec ses génocides, ses massacres, ses horreurs fascistes sans que les puissances occidentales ne lèvent le petit doigt, plus exactement chaque puissance soutenant un des fascismes (les Français soutenant les Serbes, les Allemands les Croates, etc…)

A nouveau, avec l’effondrement capitaliste, la question du fascisme en Europe va redevenir d’actualité et sa menace ne se contentera pas des candidatures électorales du type de Le Pen. Le fascisme n’est pas seulement là : il est dans tous les appareils d’Etat et dans la bourgeoisie elle-même. La Hongrie actuelle montre que l’envie ne manque pas dans les classes dirigeantes de l’Europe. L’Italie aussi en a bien envie même si ce n’est pas la carte qu’elle joue dans l’immédiat. Berlusconi n’est pas loin et le Berlusconi de la catastrophe sera tout autre que celui de la prospérité. En attendant une petite cure hors du pouvoir pour se reconstituer grâce aux « démocrates »… Ainsi que la Ligue du Nord, ils ont de bons points d’appui…
Alors la démocratie européenne ne risque-t-elle pas d’être une simple feuille de vigne vite enlevée quand les méthodes « démocratiques » de gestion du capitalisme auront atteint leurs limites vu l’effondrement des soutiens petits- bourgeois du fait de la crise ?

Aujourd’hui, y a-t-il des risques d’extrême droite en Europe ?

Demandez à Oslo !!!

La planète est pleine de tueurs racistes et anticommunistes que les Etats n’ont nullement cherché à combattre et qui sont prêts, à la faveur de la crise, à commettre de nouveaux forfaits.

Aux USA et en Europe, par exemple, leur nombre va croissant.

Les Etats occidentaux ont prétendu ne voir des terroristes que dans le monde musulman mais ils les couvrent chez eux !!!

On parle peu des groupes racistes et para-militaires qui pullulent depuis l’élection d’Obama aux États-unis. Il y a pourtant de quoi inquiéter. Obama à la Maison blanche est un prétexte de plus pour leur développement.

Les USA en pleine crise sociale et économique sont une véritable poudrière.

Il n’y a pas qu’à Oslo.

Ces tueurs ne sont pas des isolés comme on les présente.

Ceux qui comptent sur l’Etat bourgeois pour les protéger se trompent lourdement. Les fascistes ne sont pas neutres dans la lutte des classes : ils sont violemment dans le camp adverse de celui des prolétaires et les classes dirigeantes le savent bien. Elles peuvent faire appel à ces forces para-étatiques comme elles l’ont fait en Allemagne....

Anders Behring Breivik, le tueur présumé de l’attentat d’Oslo et de la tuerie d’Utoya, ne s’est aucunement revendiqué comme issu de la mouvance néo-nazie ou fasciste traditionnelle mais il a été membre du parti populiste norvégien, le Parti du Progrès (FrP) entre 1999 et 2006 — Siv Jensen, l’actuelle présidente l’a reconnu et regretté dans un communiqué de presse — a avoué son admiration pour Geert Wilders, le leader populiste néerlandais. Dans le texte de 1.500 pages que Breivik a publié sur Internet avant de passer à l’acte, il développe sa pensée : incompatibilité de l’Islam et de la démocratie, remise en cause des libertés par les migrants musulmans, menace sur la culture européenne, etc.

Cette base de pensée est le fond de commerce de Wilders. Même si ce dernier a déclaré « mépriser tout ce que (Breivik) symbolise et tout ce qu’il a fait », Breivik est probablement le premier résultat extrême (il voulait non pas tuer des immigrés mais éduquer les masses par la violence) de cette nouvelle école politique qui existe en Norvège depuis plus d’une dizaine d’années et qui aujourd’hui se développe un peu partout en Europe. Rien à voir avec l’économie

Le débat politique français mêle souvent l’apparition de partis politiques aux extrémités des formations traditionnelles à la dégradation de la situation économique. Si la renaissance du Front national coïncide avec l’arrivée des effets de la crise de 2008 — et la succession de Le Pen à le Pen, ce schéma n’a aucune valeur pour expliquer le poids de la droite populiste norvégienne.

Avec 3,4% de chômage en 2010, le 2e PIB mondial par habitant et le premier fonds d’investissements du monde, la Norvège apparaît comme un eldorado économique. A croire que les Trente Glorieuses y sont toujours une réalité.

Pourtant, aux législatives de 2009, 23% des électeurs norvégiens ont accordé leur voix au FrP. Formation créée en 1973, dès la fin des années 80, elle s’installe dans le paysage politique du pays et en est aujourd’hui la deuxième force. Elle domine l’ensemble de la mouvance populiste et d’extrême droite du pays.

Cerner sa ligne politique reste complexe. Le parti est toujours marqué par l’empreinte de son fondateur, Anders Lange, opposant farouche à l’État providence norvégien, aux impôts et à la réglementation. Il s’inscrivait directement dans la mouvance libérale de Margaret Thatcher. Le FrP continue ainsi de réclamer une baisse des impôts et de l’intervention du secteur public dans la vie quotidienne des citoyens. La mondialisation n’est en rien rejetée. Au contraire, le libre échange doit être favorisé. Comparer Hitler et l’Islam

Ce qui doit être contrôlé en revanche, c’est l’immigration car elle est un problème pour l’avenir de la société norvégienne. L’homme qui a forgé la vision du parti dans ce domaine est un des successeurs d’Anders Lange, décédé en 1974 : Carl I. Hagen qui a dirigé le FrP de 1978 à 2006.

Entre 2005 et 2009, il a assuré la Vice présidence du Parlement norvégien. En 2005, lors d’une conférence à Bergen (deuxième ville du pays), il a déclaré :

« Ils [les musulmans] ont, de la même manière qu’Hitler, depuis longtemps, dit les chose clairement et que sur le long terme leur but est d’islamiser le monde. Ils sont venus de loin, ils ont été jusqu’en Afrique et ils sont maintenant en Europe, et nous devons les combattre ».

Comme Wilders

Comparer Islam et nazisme ? Carl I. Hagen n’est pas le seul à le faire. Le leader populiste néerlandais Geert Wilders s’est fait connaître dans l’Europe entière grâce à cette métaphore, allant jusqu’à associer le Coran avec Mein Kampf dans une vidéo « pamphlétaire ».

En Norvège, cette comparaison est parfois développée par d’anciens résistants à l’Occupation nazie. Comme Erik Gjems-Onstad. Médaillé à de nombreuses reprises pour ses faits de guerre entre 1940 et 1945, il est aussi un ancien membre du Parti du Progrès (dès sa création) et de nombreux autres groupes d’extrême droite. En 1999, il déclarait, bien avant Geert Wilders :

« Je vois un parallèle évident entre l’invasion allemande en 1940 et la forte immigration d’aujourd’hui des musulmans. L’émigration vers la Norvège est à mon avis la plus grande menace pour la société norvégienne jamais rencontré ».

Défenseur des libertés

Ainsi, l’arrivée de musulmans en Europe représenterait une menace pour les valeurs européennes que sont la liberté d’expression, les droits de l’Homme, l’égalité homme-femme, la liberté de changer de religion. Pas question de s’attaquer aux personnes, « les musulmans ». Le discours est plus fin. Le problème est idéologique et culturel.C’est le discours tenu par le député FrP Tybring-Gjedde (vidéo en anglais)

Les populistes norvégiens deviennent ainsi aux yeux de l’opinion publique des défenseurs acharnés des libertés fondamentales, du mode de vie occidental. Pour contrecarrer les accusations de xénophobie, le Parti du Progrès cherche aussi à mettre en avant ses membres issus de l’immigration comme le député Mazyar Keshvari, arrivé d’Iran à l’âge de 5ans.

Mais les scissions au sein du FrP existent et mettent en évidence les différentes tendances existantes en son sein. Dans les nouvelles formations, qui peinent toujours à survivre plus que quelques années, le discours est souvent moins maitrisé et beaucoup plus dur.

Par exemple, le micro parti « Demokratene », fondé en 2002 par des dissidents du Parti du Progrès propose d’arrêter l’immigration en provenance des pays musulmans.

Les « liens connexes » disponibles sur leur site internet renvoient au « Sverigedemokraterna », les Démocrates suédois (SD) et « Dank Folkeparti », le Parti du peuple danois, deux formations d’extrême droite scandinaves, qui siègent dans leur Parlement respectif.

Lors des élections législatives de septembre 2010, le SD avait diffusé ce clip de campagne, accusant ouvertement les immigrés musulmans d’être des profiteurs de l’État providence au détriment des retraités « de souche ». Stériliser les migrants

Entre 1990 et 2008, il y eu aussi le Parti de la Patrie. Son leader, Harald Trefall, avait quitté le Parti du Progrès en 1986, le jugeant trop laxiste. Avant de créer sa propre formation, il s’était présenté en 1989 sous les couleurs d’un mouvement au nom sans équivoque : « Stop Immigration » qui finit par être absorbé par « l’Alliance électorale blanche », dirigée par un certain Jack Erik Kjuus.

Ce dernier a été condamné par le justice norvégienne en 1997 à 60 jours de prison avec sursis et 20.000 couronnes norvégiennes d’amende pour avoir demandé la stérilisation forcée des migrants. Y compris des enfants adoptés ou les conjoints des couples mixtes.

En 1999, le Parti de la Patrie est mentionné dans un rapport du Conseil de l’Europe traitant de la situation de l’extrême droite en Europe et des menaces pesant sur la démocratie.

Si à l’époque l’extrême droite scandinave n’avait pas encore percé dans les Parlement nationaux, elle est aujourd’hui présente partout : Danemark, Suède, Finlande, Norvège. Les partis traditionnels norvégiens ont toujours refusé de s’allier avec le Parti du Progrès ou tout autres formations d’extrême droite ou populiste, mais ce n’est pas toujours le cas. Au Danemark en revanche, le gouvernement de centre droit ne tient que grâce à l’appui extérieur du Parti du Peuple Danois.

Pour le Conseil de l’Europe, ce renouveau identitaire s’expliquait par « l’arrivée de l’immigration et de réfugiés dans des sociétés qui sont traditionnellement très homogènes d’un point de vue ethnique et religieux ». Ces changements ont été utilisés par « les mouvements anti-taxes » [ndla : comme le Parti du Progrès à son origine] et qui ont dérivé vers des « mouvements populistes xénophobes ».

Toujours selon le même rapport, ces formations auraient assez peu de liens avec les groupes fascistes et néo-nazis traditionnels. « Ils sont plus des partis de droite avec des tendances xénophobes que des organisations extrémistes antidémocratiques ». Ces formations fascistes ou nazies existent en Norvège, mais leur visibilité est quasi nulle.

Nous pouvons toutefois citer le Parti de l’Unité patriotique norvégienne, qui se réclamait directement de l’héritage fasciste du pays. Durant la Seconde Guerre Mondiale, l’Allemagne a occupé le pays, aidée par une collaboration d’État, dirigée par Vidkun Quisling.

Autre parti à relever : l’Alliance nationale, active de 1999 à 2006, issue de la fusion de plusieurs groupes. Son logo ressemblait à s’y méprendre à celui du Front national. A l’époque, le parti de Jean-Marie Le Pen faisait déjà référence en Europe, en tant que success story politique. Changement du FN

Mais le FN lui-même, à l’unisson de l’émergence d’un populisme européen qui fait de plus en débat dans les cercles académiques, essaie de faire oublier son passé d’extrême droite traditionnelle pour muter vers un parti aux idées plus proches de celles du Parti du Progrès. Plus question pour sa nouvelle présidente, Marine Le Pen, d’évoquer l’Holocauste ou une quelconque nostalgie de l’Algérie française. Son créneau est la défense des principes de la République française. C’est la laïcité, valeur républicaine par excellence qu’elle évoque quand elle dénonce les prières dans les rues de Paris.

Il est intéressant de noter qu’en décembre 2010, Marine Le Pen, lors d’un meeting à Lyon, a comparé ces mêmes prières sur la voie publique à « l’occupation » nazie ce qui rappelle les propos d’Erik Gjems-Onstad. Elle avait refusé de revenir sur ses déclarations malgré la polémique.

Grèce et fascisme

Et la France ?

Et Le Pen ?

D’où vient la montée de l’extrême droite ?

Le nationalisme, la xénophobie, le racisme et l’extrême droite ont de l’avenir…pour les classes dirigeantes...

Qui favorise la vague brune ?

Le Pen et la bourgeoisie

dans un salon très chic du Cercle de l’Union interalliée, au cœur du VIIIe arrondissement de Paris, à 100 mètres de l’Elysée. C’est là que la présidente du Front national avait rendez-vous mardi 24 janvier, pour une table ronde organisée par le mouvement patronal Ethic, de Sophie de Menthon. Devant un parterre très garni –une bonne centaine de chefs d’entreprise se sont déplacés–, au milieu des dorures et des nappes blanches, Marine Le Pen débute son opération séduction. "Je ne suis pas votre ennemie", affirme la candidate à la présidentielle. "Je suis pour la libre entreprise, pour l’économie de marché, mais avec un Etat arbitre, un Etat régulateur."

Sans jamais édulcorer ses propositions centrales, qui peuvent fâcher un auditoire préférant la tranquillité des affaires aux chocs politiques, Marine Le Pen tente de déminer le terrain. Le retour au franc ? "On a l’euro depuis dix ans, pas depuis cinq siècles. C’est juste une parenthèse qu’il faut refermer." Le protectionnisme national ? "Il doit s’accompagner d’un plan de réindustrialisation organisé avec le monde de l’entreprise. Je veux des droits de douane progressifs pour vous laisser le soin de vous mettre en situation de retrouver des parts de marché." L’augmentation des salaires allant jusqu’à 1,4 fois le Smic de 200 euros net ? "S’il n’y a plus de pouvoir d’achat, vous ne pourrez plus jamais vendre. Je ne crois pas à une augmentation du Smic, qui repose sur l’entreprise. C’est pourquoi l’Etat assumera cette hausse en prenant à sa charge une partie des cotisations sociales." Le public ne gronde pas, loin de là.

"Il faut des règles partout"

La présidente du Front national attaque sans discontinuer "l’ultralibéralisme" incarnée selon elle par l’Union européenne. "Il faut des règles partout", assure-t-elle, avant de se contredire : "Cette Union européenne vous a bridés, vous a contraints comme jamais. Il n’y a jamais eu autant de règles, autant de normes". Sophie de Menthon relève le paradoxe, sans succès. Marine Le Pen embraye avec une citation de Bernanos : "l’espérance est un risque à courir"…

La députée européenne se plonge dans ses fiches pour lister les propositions devant amadouer les patrons de PME et PMI : création d’une banque publique d’investissement par le doublement du capital d’Oseo, progressivité de l’impôt sur les sociétés (15, 25 et 34%), simplification de la fiscalité par la fusion de l’IS et de la Contribution économique territoriale, développement des business angels, préférence nationale des PME tricolores pour les contrats de l’administration publique, autorisation de syndicats libres… Et la surprise du jour : la présidente du FN suggère la création d’un fonds de financement des petites et moyennes entreprises, abondé par les 50 plus grosses capitalisations boursières du pays (15% de leurs profits, remboursables en cinq ans). "Pas mal", approuve Sophie de Menthon.

Rires et applaudissements

Une seule fois pendant la matinée, la salle tique, sur la question des travailleurs sans-papiers, dont les entreprises ont besoin, fait remarquer un auditeur. La présidente du Front joue la fermeté : "Il s’agit surtout d’un moyen de trouver des papiers. Avec moi, il n’y aura plus de régularisation. Il y 24% des étrangers en situation légale au chômage. Et l’immigration pèse sur les salaires, qui sont devenus la variable d’ajustement." On passe à la question suivante, sans agressivité.

Un responsable de l’UIMM, puissante fédération de la métallurgie dans le patronat, salue les "propositions très alléchantes" de la candidate mais redoute la difficulté à les appliquer dans les entreprises. Une patronne vante "l’analyse très juste de la situation" faite par la présidente du FN mais s’inquiète de savoir s’il ne s’agit que de promesses sans lendemain. En oratrice aguerrie, l’hôte répond avec humour et éloquence. Le public rit et clôt la table ronde sous les applaudissements. Certains s’approchent de la candidate pour lui glisser une remarque ou la prendre en photo. Apparemment, le discours de Marine Le Pen ne séduit pas que les ouvriers.

Messages

  • Quand, le même mois, le gouvernement anglais lance la discussion d’un projet de loi visant à considérer comme illégaux des immigrés légaux gagnant moins de 31.000 livres, le ministre de l’intérieur français soutenu par le président de la république annonce tranquillement que les Noirs seraient à ses yeux une civilisation inférieure, le chef de l’Etat hongrois lance des milices contre les Roms et dénonce les Juifs, les ministres allemands dénoncent violemment les Grecs comme responsables de la crise, alors il y a des raisons de penser que la bourgeoisie européenne commence à envisager le fascisme comme une solution et à préparer la population...

  • Clément, 19 ans, militant antifa

    Un camarade antifasciste est mort ce soir à Paris après avoir été transporté à la Salpétrière suite à l’agression d’un groupe de néo-nazis du côté de la gare st Lazare.

    http://www.20minutes.fr/societe/1168639-20130605-paris-violente-agression-pres-gare-rer-saint-lazare

    La prudence s’impose pour tous les militants. Une organisation des travailleurs seule peut être utile pour faire face à cette situation.

    • Clément Méric, 18 ans, était mercredi soir en état de mort cérébrale après avoir été agressé à Paris. Selon le Parti de gauche, les agresseurs sont des militants de l’extrême droite. "Violemment frappé au sol par un groupe de plusieurs militants d’extrême droite, manifestement du Groupe JNR (Jeune Nationaliste révolutionnaire), laissé inanimé, il a été déclaré ce soir en état de mort cérébrale à l’hôpital (de la Pitié) Salpêtrière", a indiqué le Parti de gauche dans un communiqué.

      Une source policière évoque une agression "à connotation politique" commise par des skinheads. Selon cette même source, une vente de vêtements privée était organisée mardi rue Caumartin (9e arrondissement) à laquelle assistaient plusieurs personnes, dont la victime, qui était avec trois autres camarades.

      Trois jeunes gens "de type skinhead", dont une femme, sont arrivés sur les lieux et il y a eu invectives, bousculades et échanges de mots entre ces deux groupes de jeunes, selon les premiers éléments de l’enquête confiée au 1er district de police judiciaire (DPJ) se basant pour l’heure sur de "nombreux témoignages directs".

  • Le retour des grou­pus­cules d’extrême droite dans diverses régions fran­çaises est plus qu’inquiétant. Qu’ils se nomment JNR ou LDJ, et quelles que soient leurs moti­va­tions, nous ne pouvons détourner le regard de ces indi­vidus qui pro­pagent le racisme en toute impunité, en usant de dis­cours de haine et de vio­lence phy­sique contre des mili­tants. De son côté la ligue de défense juive (LDJ), une milice interdite aux Etats-Unis et en Israël, mais tolérée en France, a reven­diqué publi­quement, avant de se rétracter, une agression en bande orga­nisée contre le jeune Mounir à Saint-Mandé dimanche 2 Juin. Le Jeune Mounir était dans un premier temps tombé dans le coma. Les consé­quences de cette agression auraient pu être dra­ma­tiques comme dans le cas de Clément.

  • Les JNR et Troisième Voie ont organisé l’assassinat. En 1987, les JNR sont en fait le mouvement de jeunesse de "Troisième voie", un groupuscule fondé par l’éditeur Jean-Gilles Malliarakis, un ancien d’Occident. Serge Ayoub est, déjà, le responsable de cette branche. Le groupe d’extrême droite se réclame de la doctrine nationaliste révolutionnaire, c’est-à-dire nationaliste et anticapitaliste, décrit-il. Troisième voie, ouvertement nationaliste, est également considéré comme homophobe et xénophobe. Ce sont d’ailleurs des membres des JNR qui finiront par être reconnus coupables du meurtre atroce, le 18 juin 1990 au Havre, d’un jeune métis, James Dindoyal, 24 ans. La mouvance Skinhead dont on parle dans ce cas est celle des boneheads, "c’est-à-dire des nazi-skins, d’extrême droite donc. En plein accroissement médiatique, surfant sur les mobilisations contre le mariage pour tous, citons notamment : Renouveau, Jeunesses nationalistes ou Génération identitaire. "Les deux premiers peuvent être classés dans la catégorie "nostalgiques de Vichy et des années 1940.

  • Posté sur un site de la presse officielle, en réponse à un message de soutien aux tueurs.

    « Kletz

    il faudrait également préciser qu’il faut se méfier de l’état qui laisse un procureur qualifier l’instruction en précisiant que le tueur a provoqué la mort "sans intention de la donner".

    Personnellement, je n’ai jamais tué personne en donnant 2 coups de poings. Il faut savoir où frapper pour tuer de deux coups de poing. Cela signifie que le tueur est entrainé qu’il a pratiqué pendant des années un art martial, au minimum, qu’il s’est entrainé pour cela et qu’il a choisi ou taper pour tuer Clément Méric.

    Or, le procureur, en décidant une telle qualification du crime protège un assassin et un nazi. Serais-ce que l’état serait aussi dangereux que les nazis ?

    la réponse est claire : OUI
    13.06.2013 - 10h23 • 0 recommandations Recommander • Alerter
    Kletz

    pour contribuer à la discussion, voire pour la poursuivre , je propose de venir voir ce lien :

    www.matierevolution.org/spip.php?article2108
    13.06.2013 - 10h25 • »

  • Ce serait bien le retour du fascisme en europe,
    seul le peuple blanc et chrétien est légitime en europe, les autres ne sont que locataire, quelque soit leur histoire ou ce qu’il pense qu’on leur doit ? si vous aimez le multiculturalisme la terre est grande, nous on a besoin d’un endroit rien qu’a nous et cet endroit c’est l’europe, pourquoi vous voulez à ce poins détruire le peuple blanc ?
    nous nous moquons de savoir quel peuple est supérieux a l’autre, nous n’avons pas l’arrogance de penser que le peuple blanc doit dominer le monde ou métre des gens en esclavage, nous voulons juste défendre ce que nous avons absolumant besoin, notre terre notre culture, ne pas étre métisé (notre couleur de peau), notre langue, notre foie, le fascisme a toujours était là il le sera toujours, de plus en plus de genx se tournent vers nous, victime du racisme anti-blanc et anti-chrétien et abandonnés par vos élites, vous vous couvrez dans un drap de légitimité mais ou voyez vous la légitimité de détruire le peuple blanc, qui étez-vous pour le décider ?
    Ce n’est pas la légitimité qui fait que vous étes sur tous les plateau de télévision, c’est juste parceque vous avez les arme des média et étatique avec vous financé par le raquet des impots, la crise est une bonne chose car elle affaiblie votre sistême génocidaire, comment vous ferait quand vous n’aurait plus l’argent pour taper sur le peuple blanc, et l’empéche d’étre métre de son destin ?
    vous avez peur de nous ? vous avez raison d’avoir peur, nos loi serons rétroactive, et la pitié faudra pas y conter, pourquoi ? parceque vous faite du mal à notre peuple en ce moment, nous nous n’avons fais que parler.

  • ah Le petit vin blanc, qui tape sur la cafetiere des homos sapiens a petite moustache.
    Quand la revolution des animaux aura lieu, on mettra ces specimens degeneres homo racisto dans les zoos.

  • Le Parti du progrès norvégien, un mouvement populiste et anti-immigration dont fut membre Anders Behring Breivik, a émis mardi l’intention d’entrer pour la première fois au gouvernement après la victoire des conservateurs aux élections législatives.

    Le Parti du progrès s’est classé troisième du scrutin, lundi, et s’est placé en position d’arbitre puisque les conservateurs dirigés par Erna Solberg ne peuvent pas former de gouvernement majoritaire sans son appui.

    Le mouvement populiste au sein duquel milita Anders Behring Breivik, l’assassin de 77 personnes en 2011 sur l’île d’Utoya et à Oslo, a obtenu 29 sièges, 12 de moins qu’il y a quatre ans, mais suffisamment pour détenir les clés de la majorité.

    L’ensemble des partis de droite - Progrès inclus - totalise 96 sièges, soit 11 de plus que la majorité. Après huit années au pouvoir, les travaillistes du Premier ministre sortant, Jens Stoltenberg, et leurs alliés n’ont obtenu que 72 sièges.

    Cette configuration pourrait contraindre Erna Solberg à faire des concessions aux populistes sur les questions des dépenses publiques, des impôts et de l’immigration, tout en évitant de s’aliéner ses deux alliés centristes, les démocrates chrétiens et les libéraux.

    "Nous aurons un poids important dans un nouveau gouvernement et si nous voulons qu’il fonctionne, les quatre partis doivent avoir leur place et doivent être visibles", a déclaré le chef du Parti du progrès, Siv Jensen.

  • Des milliers de migrants, sympathisants de gauche et des droits de l’homme, ont manifesté samedi à Athènes dans une ambiance bon enfant contre "le fascisme" et "le racisme", selon la police.

    A l’occasion de la Journée internationale contre "le fascisme et le racisme", des communautés de migrants, surtout Pakistanais, Bangladeshis et Africains, se sont rassemblés dans le centre-ville et ont marché jusqu’à la place Syntagma, en contrebas du parlement, où un concert a clôturé la manifestation avec le soutien de la Mairie d’Athènes.

    A la tête du cortège se trouvaient des migrants surtout d’Asie, travailleurs dans des champs de fraises de Manolada en Péloponnèse (sud), où de nombreux incidents violents avaient eu lieu ces dernières années entre des propriétaires grecs des exploitations et des migrants protestant contre les conditions misérables d’emploi.

    "Éliminez les néonazis dans tout quartier, ni au Parlement européen, ni aux mairies ou les préfectures", était inscrit sur une banderole.

    Des élections locales doivent se dérouler en Grèce le 18 mai, une semaine avant les Européennes et le parti néonazi Aube dorée est crédité entre 5% et 8%, arrivant en troisième position derrière la droite et la Gauche radicale Syriza, à en croire des récents sondages d’intention de vote.

    La plupart de manifestants scandaient des slogans contre Aube dorée dont la moitié des députés dont le dirigeant, ont été inculpés après l’assassinat en septembre du musicien antifasciste Pavlos Fyssas près d’Athènes par un membre de ce parti.

    "Pavlos Fyssas vit", "Aucune tolérance aux néonazis", "Régularisez tous les migrants", "Nationalité pour tous les enfants des migrants", proclamaient certaines banderoles.

    Parti xénophobe et antisémite, Aube dorée est accusé de nombreuses attaques surtout contre des migrants et des personnes de gauche.

  • Fusillade au musée juif de Bruxelles, agression à la synagogue de Créteil...

    Une société capitaliste en décrépitude a besoin de boucs émissaires...

  • L’Allemagne de l’Est est particulièrement marquée par la montée d’un fascisme important.

    Globalement, selon les statistiques officielles pour 2015, les actes de violence d’extrême droite en Allemagne ont doublé par rapport à 2014, à environ un millier. Et si la répartition par régions n’est pas encore connue, la tendance affichée en 2014 était claire : près de la moitié de ces actes avaient été commis à l’est, pourtant nettement moins peuplé.

    La Saxe est particulièrement concernée...

    Sur les 231 agressions d’extrême droite recensées depuis le début de l’année dans le pays, 47 se concentrent en Saxe.

    Pegida recueille un soutien massif.

    Électoralement, c’est dans l’ex-RDA que l’AfD, voire le mouvement néo-nazi NPD au niveau communal, font leurs meilleurs scores. L’AfD est créditée de 17% des voix par un sondage pour les prochaines élections régionales de mars en Saxe-Anhalt (est).

  • L’extrême droite est arrivée en tête du premier tour de l’élection présidentielle, dimanche 24 avril, en Autriche, selon des projections reposant sur des résultats partiels (un peu plus de la moitié des bureaux de vote) et des sondages à la sortie des bureaux de vote.

    Le candidat du Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ), Norbert Hofer, remporterait 35,5 % des voix, réalisant le meilleur résultat de cette formation d’extrême droite depuis la seconde guerre mondiale à une élection nationale.

    L’écologiste, Alexander Van der Bellen, et une candidate indépendante, Irmgard Griss, sont au coude-à-coude pour la deuxième place, avec respectivement 21,1 % et 18,8 % des suffrages, selon ces mêmes projections.

    Les candidats social-démocrate, Rudolf Hundstorfer (SPÖ), et conservateur, Andreas Khol (ÖVP), sont éliminés avec respectivement 11 % et 11,2 % des voix. Ces deux partis se partageaient le pouvoir depuis 1945.

  • Le problème : Nous sommes tous bourgeois parce que nous habitons tous dans des "bourgs" ou nous bénéficions tous des avantages que procure le développement des villes. Ce que vous mangez vient des villes, ce que vous achetez vient des villes, tout passe par l’industrie et les villes pour ensuite arriver dans les campagnes et alentours des villes. Donc voir plus loin que le simple terme bourgeois qui me paraît désuet à l’heure actuelle. Il y a des gentils et il y a des méchants partout. A mon avis il s’agit d’une question de pouvoir. Certains veulent à tout prix conserver les pouvoirs et continuer à s’enrichir quitte à adopter le fascisme comme alternative du pouvoir.

  • Selon de récents sondages d’opinion, aux Pays-Bas les deux partis gouvernementaux se présentant aux élections législatives le 15 mars prochain seront sanctionnés pour leur brutale politique d’austérité.

    Le parti anti-migrants et anti-musulmans de Geert Wilders, le Parti pour la liberté (PVV), devrait profiter le plus des pertes subies par le Parti populaire libéral et démocrate (VVD), dont le leader est le premier ministre Mark Rutte, et son partenaire de coalition, le Parti travailliste (PvdA) social-démocrate. Le PVV se trouve actuellement en tête dans les sondages, tout juste devant le VVD.

    Les élections aux Pays-Bas sont d’autant plus importantes que ce pays d’environ 17 millions d’habitants a souvent présagé des tendances qui ont affecté l’Europe dans son ensemble. Des élections présidentielles auront lieu en mai en France et des élections législatives auront lieu en septembre en Allemagne. Là aussi, l’extrême droite espère tirer profit de la politique des partis traditionnels.

    Wilders fonde sa campagne sur un mélange de démagogie sociale et de xénophobie et qui est pratiqué depuis des années. Dans une entrevue télévisée il a comparé les mosquées à des « temples nazis » et le Coran à Mein Kampf de Hitler. Wilders insulte les Marocains en les qualifiant de « vermines » et de « racaille. »

    Dans son programme électoral, le PVV appelle à une interdiction du Coran, à l’interdiction de construire de nouvelles mosquées, à l’arrêt de l’immigration en provenance des pays islamiques, à l’abolition du droit d’asile, à la fermeture hermétique des frontières, à la sortie de l’Union européenne (UE) et à mettre fin aux financements de l’aide aux pays en voie de développement, de l’énergie éolienne, de l’art et de la radio publique.

    En même temps, Wilders recourt à une certaine démagogie sociale. Il promet d’annuler l’augmentation de l’âge de départ à la retraite, ainsi que les coupes aux services des soins aux personnes âgées. De plus, il promet de résilier la franchise obligatoire dans l’assurance maladie.

    Les Pays-Bas sont loin d’être les seuls en Europe à subir une poussée à l’extrême droite. La France aussi, ainsi que la Finlande, l’Allemagne, la Grèce et les pays de l’Est également, pour ne citer que ceux-là...

  • Sous prétexte de lutte contre les migrants, Italie et Autriche créent "un nouvel axe" d’extrême droite en Europe !!!

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