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Lutte Ouvrière dénonce la trahison de la grève par les syndicats

vendredi 3 février 2012, par Robert Paris

L’organisation LO de France, dans sa revue "Lutte de Classe",

n°105 (octobre 1983) écrivait autrefois ce genre de choses :

Belgique : La grève trahie par les syndicats

C’est en pleurant de rage, en traitant de « dégonflés » et de « vendus » les dirigeants syndicaux, qu’un certain nombre de grévistes se sont finalement soumis à l’ordre de reprise qui a mis fin à la grève des 900 000 travailleurs de la fonction publique en Belgique. Du 9 au 26 septembre, la grève est allée en s’amplifiant, et c’est en plein élan que le mouvement fut stoppé.

Pour la bourgeoisie, l’heure de l’inquiétude est passée, elle peut à nouveau respirer. Les syndicats ont joué le rôle qu’elle attendait d’eux. Toute la Belgique a peut-être dû patauger quelque temps dans les ordures et marcher à pied, la vie économique et les profits ont dû s’arrêter quelques jours, mais il a suffi d’attendre que les bureaucraties ouvrières, syndicales et politiques canalisent le mouvement des travailleurs et le trahissent pour que la classe ouvrière soit défaite.

Et c’est bien d’une défaite qu’il s’agit, même si les travailleurs n’ont pas été contraints de s’incliner devant un rapport de forces qui leur était défavorable, mais amenés à abandonner la poursuite de la lutte par la capitulation de leur propre direction.

Il n’est guère possible de dire aujourd’hui si la classe ouvrière de Belgique surmontera rapidement ou pas les conséquences de cette fin de grève. Mais, ce qui est d’ores et déjà certain, c’est que la bourgeoisie a tout de suite compris comment elle pouvait utiliser le nouveau rapport de forces résultant de la défaite. Au lendemain de la grève, les partis libéraux ont brandi un projet de nouvelle réglementation du droit de grève et des droits des syndicats.
Profitant du discrédit des syndicats, une fraction de la bourgeoisie est tentée aujourd’hui de leur faire payer leur incapacité à empêcher cette grève générale de la fonction publique. Et cela, bien qu’ils soient quand même parvenus à la stopper au bout de deux semaines. Le projet des partis libéraux se propose ainsi de tailler une brèche dans le monopole syndical sur la représentation des travailleurs dans les comités d’entreprises et dans les conseils paritaires à tous les échelons.

On ne rend pas grâce à un valet de s’être acquitté de sa tâche. Mais on le bastonne quand on est mécontent de ses services, du moins s’il s’est montré assez servile pour qu’on ne puisse craindre des retours de bâton.

Mais la note à payer pourrait ne pas s’arrêter là. Il est d’autres conséquences plus graves encore qui aujourd’hui, du fait de la défaite, guettent la gauche et les syndicats et, derrière eux, la classe ouvrière tout entière. Combien de travailleurs écœurés glisseront vers la passivité et la soumission ? Combien seront ceux qui, par dégoût des organisations syndicales qui viennent de se déconsidérer, écouteront plus favorablement la droite et ses attaques contre toutes les organisations ouvrières ? Pire, parmi les ouvriers qui traitent aujourd’hui les dirigeants de « vendus » et de « dégonflés », et leur crient, comme on l’a entendu lors de la reprise « on vous fera la peau » il s’en trouvera - parce qu’ils se sentiront vengés de leurs humiliations - pour se tourner demain vers les bandes d’extrême droite qui leur proposeront une politique radicale en s’attaquant aux organisations ouvrières. Les démagogues d’extrême droite ne peuvent que tirer profit de la veulerie et de la trahison des dirigeants ouvriers. Et le prix que la classe ouvrière risque d’avoir à en payer pourrait être bien supérieur encore à la perte du niveau de vie que lui valent aujourd’hui les mesures d’austérité du gouvernement Martens.
Pourtant, les 900 000 travailleurs en grève avaient paralysé le pays tout entier, montrant ainsi leur force et donnant une formidable réponse à l’austérité. En Europe, seule la classe ouvrière de Pologne, avant celle de Belgique, avait jusque-là infligé une réponse massive à la réduction du niveau de vie qu’on voulait lui imposer pour prix de la crise mondiale. En Belgique, cette mobilisation ouvrière aurait pu mettre en cause les choix économiques fondamentaux et les décisions du pouvoir politique. Les conséquences de ce mouvement dépassaient le cadre de la Belgique. En cas de victoire, il aurait pu être un formidable exemple, au moins pour les classes ouvrières des autres pays européens confrontées aux mêmes problèmes.

Ce que voulaient les grévistes, cheminots postiers, éboueurs, conducteurs de tramway ou de bus, enseignants, et même policiers ou gardiens de prison, pour ne citer que ceux-là, c’était faire revenir le gouvernement sur sa décision de faire dix milliards de francs belges (environ un milliard et demi de francs français) d’économie sur le budget, à prendre dans leur poche. Cela par différentes modalités, dont la plus spectaculaire consistait à voler un mois de salaire, en payant les agents de la fonction publique à la fin du mois au lieu du début.

Ces mesures n’étaient pas les premières. Le cinquième gouvernement Martens, coalition des Chrétiens Sociaux et des Libéraux, avait déjà réussi à imposer des mesures draconiennes ayant conduit, depuis décembre 1981, à une baisse considérable du pouvoir d’achat des travailleurs. II avait demandé des pouvoirs spéciaux au Parlement pour prendre des mesures supprimant l’indexation des salaires sur les prix et pour augmenter les cotisations sociales et supprimer des emplois dans le but, disait-il, de réduire les coûts de production. Ce qui, d’après les chiffres syndicaux cités par le quotidien Le Soir du 2 septembre 1983, s’est traduit en 1982 par une perte cumulée, équivalente en moyenne à un mois de salaire, et à deux mois pour 1983.

Les syndicats n’avaient pu rester totalement passifs devant le plan Martens et l’émotion qu’il avait suscitée parmi les travailleurs.
Au printemps 1982, de février à mars, une série de mouvements limités furent organisés par les syndicats. Le 8 février, c’est la FGTB, la centrale liée aux socialistes, qui appelait à 24 heures de grève générale interprofessionnelle. Le 11, la FGTB et la CSC (syndicat chrétien) organisèrent une marche des sidérurgistes sur Bruxelles qui donna lieu à des affrontements de rue.

Et au 5 mars, FGTB et CSC organisèrent des grèves tournantes de 24 heures par province.

Puis, pendant tout le mois de mars dans le réseau ferré, face à un plan de rationalisation radical, il y eut des mouvements d’occupation de gares dans tout le pays. Le 11 mars, ce furent les travailleurs de la Sabena, la compagnie aérienne nationale, qui manifestèrent. Le 16 mars, les syndicats organisèrent des grèves interprofessionnelles dans les provinces d’Anvers, du Limbourg et du Brabant flamand, puis à Charleroi. II y eut aussi une nouvelle manifestation des sidérurgistes ce jour-là. Le 18 mars, ce furent les provinces de Namur, Luxembourg et la région de Gand qui furent appelées à débrayer 24 heures.

Le 22 mars, une grève interprofessionnelle démarra au Mons-Borinage. Le 26 mars, la FGTB seule lança une grève de 24 heures, tandis que, le lendemain, la CSC manifesta seule et que, le 31 mars, ce furent les enseignants qui manifestèrent dans la rue à Bruxelles.

Ainsi, comme on peut le constater, tous les travailleurs, toutes les professions, toutes les régions, tous les syndicats, sont entrés dans l’action entre février et mars. La forte participation à ces actions montrait qu’à chaque fois, les travailleurs répondaient aux mots d’ordre syndicaux, quand ils ne les devancèrent pas.

Tant les objectifs que l’ampleur des mouvements posaient le problème d’une coordination des luttes et mettait à l’ordre du jour la grève générale. Mais les syndicats se gardèrent bien de la proposer aux travailleurs. Le fractionnement des luttes leur permit de faire partir progressivement la vapeur et d’écarter ainsi le risque d’une explosion sociale qui seule aurait été réellement capable de contrecarrer l’action du gouvernement, ses pouvoirs spéciaux et son plan d’austérité.

La grève se généralise malgré les syndicats

En septembre 1983, les syndicats ont été pris de court. Quand les premiers cheminots de Charleroi ont décrété la grève, le vendredi 9 septembre, les directions nationales des syndicats la jugèrent d’abord « inopportune ». Elles demandèrent aux grévistes de reprendre le travail en début de soirée. Selon le quotidien belge Le Soir, « le ton est alors monté » et, finalement, la grève s’est prolongée pendant le week-end. Même attitude le lundi 12 où, dans une nouvelle assemblée des cheminots de Charleroi, la FGTB (centrale syndicale de tendance socialiste, largement majoritaire dans ce secteur), demanda la reprise du travail le soir même à 22 heures, préconisant le dépôt d’un préavis de grève pour le jeudi suivant dans le cadre d’un mouvement de l’ensemble du secteur public, puis d’un autre de 48 heures pour la semaine suivante. Les cheminots décidèrent de rester en grève et leur obstination mena la centrale syndicale à annoncer qu’elle les « couvrait » malgré son opposition au départ. Être « couvert » implique, entre autre, avoir droit à la caisse de grève.
Rapidement, le mouvement gagna les autres cheminots, les tramways, les bus, les métros, les postiers, ce qui amena, le 15 septembre, les trois syndicats du secteurs public, liés aux trois partis Socialiste, Chrétien Social et Libéral, à appeler à une grève de 24 heures ou 48 heures minimum, ce qui se traduisit par un élargissement du mouvement, la paralysie gagnant alors la quasi-totalité des services publics. Et cela, tant en Flandres qu’en Wallonie ou à Bruxelles. Le port d’Anvers bloqué, la circulation ferroviaire totalement stoppée, le courrier suspendu, c’est toute la vie économique du pays qui était, de fait, arrêtée.

Spontanément, la grève ne s’étendit guère au secteur privé. Seules quelques entreprises de la région de Charleroi ou de Liège débrayèrent. Mais malgré les demandes de la base, aucune des centrales ne se risqua à appeler le secteur privé. On ne sait jamais, il aurait pu répondre. Elles se contentèrent de menacer de le faire à la veille des négociations avec le gouvernement. Mais les syndicats, ayant rattrapé le mouvement des services publics, avaient jugé qu’ils étaient désormais en mesure de l’arrêter, sans avoir besoin de courir le risque de l’étendre encore.

Les directions syndicales contre les grévistes

Ils ne se sont pas trompés dans leur appréciation. Le 21 septembre, un pré-accord est négocié entre le gouvernement et les syndicats. Les syndicats chrétiens et libéraux s’engagent à le défendre parmi leurs membres, cependant que la centrale socialiste s’engage à « le proposer à la base » et à tenir une attitude « neutre ». II était évident que, toute comédie mise à part, tous les syndicats avaient décidé alors la fin de la grève. Sur quelles concessions ? Pratiquement aucune. Le Soir du 24-25 septembre, rapporte que, selon le ministre du budget, « au lieu de 8,3 milliards d’économies initialement prévues, ce sera 8,1 milliards que l’État économisera en 1984... ». « Une paille dans le déficit général de 1984 qui, ne l’oublions pas, est toujours de 503 milliards » ajoute Le Soir.

Tout au long de la grève, la base fut très active. Elle démarra bien souvent avant d’avoir eu des mots d’ordre centraux, de nombreuses rencontres inter-sectorielles, des meetings où les travailleurs vinrent nombreux, furent organisés. Les piquets de grève furent actifs et massifs et les initiatives des travailleurs syndiqués de base nombreuses.

Quand les syndicats, le jeudi 22 septembre, sont venus présenter le pré-accord, ils n’ont pas été capables de le faire passer d’emblée auprès de leurs militants. Le Soir du 23 septembre écrit : « Tant en effet chez les cheminots qu’au niveau plus large des syndicats de tous les services publics, la tendance a été non pas à la décision mais bien à une consultation plus large de la base, voire quelquefois au refus catégorique, comme les syndicats chrétiens de Liège, comme à la CGSP (branche du syndicat socialiste dans les services publics) d’Anvers, de Liège, de Charleroi » . C’est aussi au lendemain du pré-accord que l’inter-régionale wallone de la FGTB décidait de proposer au comité national une grève générale du secteur public et du secteur privé de 48 heures à partir du lundi suivant. Mais, le lundi suivant, le travail avait repris partout.

Un certain nombre de syndicats chrétiens avaient cédé vendredi 23, en particulier dans la région flamande. Cela suffisait aux dirigeants des syndicats socialistes pour, ouvertement, pousser ensuite à la reprise.

Après avoir expliqué aux Wallons en majorité affiliés à la FGTB que les Flamands, affiliés en majorité à la CSC, les avaient lâchés et que la poursuite de la grève n’était plus possible dans ces conditions, la centrale liée aux socialistes faisait à son tour reprendre. L’argument de la division syndicale ajouté à celui de la démagogie régionaliste furent les derniers moyens employés pour venir à bout de la grève.

La grève visait doublement le gouvernement. D’abord en tant que responsable de l’État-patron duquel dépendaient les services publics en grève, ensuite en tant que maître d’œuvre de la politique d’austérité ainsi contestée. Le développement de la grève créait un rapport de forces nouveau. Il portait atteinte à la crédibilité du gouvernement Martens, à son plan et, surtout, à sa capacité à l’appliquer. Pour le cas où, la grève se développant, le gouvernement n’aurait pas été capable de faire face à la situation, le Parti Socialiste (principal parti de la gauche, les autres, PC compris, ne comptant guère sur le plan parlementaire), dans l’opposition depuis 21 mois, se devait d’offrir ses services à la bourgeoisie.

En pleine grève, il s’est déclaré candidat au gouvernement mais, comme le dit le quotidien La Libre Belgique, « avec une circonspection verbale digne de candidats ministrables ». Le président du PS francophone, M. Spitaels, s’est dit prêt à prendre ses responsabilités dans les circonstances qu’il sait « difficiles au plan de l’économie et des finances publiques », indiquant qu’il ne reverrait pas les mesures de « modération salariale » (la suppression de l’indexation des salaires) et précisant même qu’il y aura des « mesures pénibles à prendre même si le PS était au pouvoir » . Et le président du PS d’ajouter qu’il était prêt « s’il le faut à chausser des bottes » et à participer à n’importe quelle coalition sans exclusive à l’égard de quiconque.

Donc, si le Parti Socialiste s’est déclaré dans les circonstances prêt à tout... pour servir la bourgeoisie, il ne s’est surtout pas déclaré prêt à aller jusqu’à satisfaire les revendications des grévistes. Plus exactement, il a même déclaré le contraire, qu’il ne le ferait pas davantage que la droite. Il savait que tout écart de langage par rapport à une attitude responsable vis-à-vis des intérêts de la bourgeoisie ne lui aurait pas été pardonnée par cette dernière. Il ne lui restait donc plus que le choix entre s’effacer et ne rien dire, ou promettre qu’avec lui l’austérité continuerait.

Dirigeants socialistes et dirigeants syndicaux ensemble ont saboté toute possibilité de victoire gréviste car, ce qu’ils ne voulaient surtout pas, c’est avoir à gouverner en ayant à compter avec un mouvement victorieux. D’un autre côté, une fois la grève sabotée, il n’y avait aucune raison que la bourgeoisie les appelle au gouvernement, et les dirigeants du Parti Socialiste le savaient parfaitement bien. Mais ils en avaient fait le choix.

Dans ces conditions dire, comme le fait l’hebdomadaire de la section de Belgique de la IVe Internationale, La Gauche, dans son numéro du 23 septembre : « Un gouvernement des deux grands mouvements ouvriers de notre pays, le mouvement ouvrier chrétien et le mouvement socialiste, sans représentants du capital, signifierait un tournant radical dans les rapports de force entre le capital et le travail », n’a guère de sens. D’autant moins que deux représentants du Mouvement Ouvrier Chrétien (MOC) siègent au gouvernement Martens - l’un est même le ministre du budget - et, qu’en ce qui concerne les socialistes, ils viennent précisément de démontrer qu’ils ne veulent venir au pouvoir qu’à condition qu’il n’y ait pas de « tournant radical dans le rapport des forces » et que, s’ils y venaient, ce serait pour mener la même politique d’austérité que le gouvernement en place.
L’échec de la grève générale des travailleurs du secteur public belge a montré qu’un des principaux obstacles auquel se heurtent les travailleurs entrant en lutte, est l’attitude des directions réformistes. Ce n’est pas un obstacle insurmontable. Mais il n’a pas suffi de contraindre ces directions réformistes à se joindre à la grève, comme l’ont fait les travailleurs belges. Car elles n’ont accepté de diriger une grève qu’elles n’avaient ni préparée, ni souhaitée, que pour mieux la trahir.

Pour aller jusqu’au bout des possibilités du mouvement et contrecarrer le sabotage des dirigeants de la gauche et des syndicats, il fallait une autre direction représentant les travailleurs en grève et non les appareils syndicaux. Pour qu’une telle direction surgisse dans le déroulement même de la grève, il aurait fallu qu’une fraction au moins des grévistes ait l’énergie et la volonté de continuer sans les directions syndicales ; il aurait fallu qu’il y ait au sein de la classe ouvrière des militants pour préparer cette perspective avant et pour la concrétiser pendant.

Pour que la grève continue, peut-être eût-il suffi que, dans quelques secteurs stratégiques, les travailleurs affirment qu’ils ne tenaient pas compte de l’ordre de reprise des syndicats, et qu’ils appellent de là tous ceux qui voulaient continuer à entrer en contact avec eux. On peut imaginer que si des secteurs importants sur le plan du fonctionnement économique et situés dans de fortes concentrations de travailleurs, comme les centres de cheminots de Charleroi ou de Liège, ou encore le port d’Anvers par exemple, avaient fait savoir qu’ils continuaient la grève, ils auraient eu une chance d’influencer les autres travailleurs et de les rallier à eux.

Une organisation ayant la volonté de s’appuyer sur la large aspiration des grévistes à poursuivre la lutte jusqu’au bout, qui aurait disposé dans quelques-uns de ces secteurs stratégiques d’un effectif de militants, pas nécessairement nombreux mais capables de proposer et de mettre sur pied des comités de grève, éligibles et révocables à tout instant, c’est-à-dire sous le contrôle des travailleurs et véritablement indépendants des structures syndicales, aurait pu jouer un rôle déterminant dans ce sens. Rien ne permet d’affirmer avec certitude que cela aurait suffi pour redonner confiance aux travailleurs qui ne voulaient pas de la reprise et les amener à continuer sans les syndicats, ni pour que toute la classe ouvrière de Belgique se reconnaisse automatiquement dans cette direction et qu’elle se rallie à elle. Cela ne se serait sans doute pas passé sans luttes avec les syndicats et on ne peut en garantir l’issue. Mais, apparemment, cela n’a pas été tenté et, en conséquence, faute de direction, la grève n’a pu continuer et les travailleurs ont dû reprendre sur un échec.

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