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Bulletin La Voix des Travailleurs de la Traction Gare de l’Est

jeudi 1er mars 2012, par Robert Paris

Bulletin La Voix des Travailleurs de la Traction Gare de l’Est

On n’est pas des moineaux ! on veut pas des miettes !

La direction s’apprête à nous verser un dividende de 400 € sur la paye du mois de mars, soit une prime de 1,096 euros par jour, ce qui est dérisoire au regard des 20% de perte de pouvoir d’achat depuis 1982. Compenser cette perte, c’est imposer une augmentation immédiate de 300 € pour tous. Car ce ne sont pas les sempiternelles négociations salariales annuelles qui nous apporteront de véritables augmentations.

Sur les salaires comme sur les suppression de postes, seule une lutte de tous les travailleurs pourra imposer nos exigences : nous ne pourrons compter que sur nous-mêmes.

Et nous serons d’autant plus fort si nous sommes organisés en comités à tous les niveaux : local comme national, débattant et décidant ensemble.

Pour l’unité d’action

Que l’on soit à l’ET, à l’infra, à l’EEV, à l’ECT, nous sommes confrontés aux mêmes problèmes : nos conditions de travail se dégradent sans cesse, alors que nos salaires stagnent. Au lieu de se battre ensemble, au lieu d’organiser le « tous ensemble », les organisations syndicales déposent des préavis séparés. Apparemment pour elles, c’est la division et non l’union qui fait la force.

En plus, comme chez les TA, les organisations syndicales se permettent de retirer les préavis, sans consulter les camarades concernés et sans avoir presque rien obtenu.

Si on veut gagner, une condition est nécessaire : construire notre lutte à la base, en nous réunissant sur chaque secteur, en créant des liens et en unissant tous les secteurs et en décidant nous-mêmes de nos revendications et des moyens pour les imposer.

A nous de chiffrer la note...

La SNCF organise, au quotidien, la destruction systématique de nos conditions de vie et de travail.

Et en plus elle se permet de nous noter, afin de choisir parmi nous, celles et ceux qui auraient droit à un petit plus. Cette mascarade a assez duré.

Si on veut obtenir de vraies augmentations et de meilleures conditions de travail, on ne fera pas l’économie d’une lutte collective.

Les pompiers pyromanes de la SNCF

Dans une note d’information en date du 20 février, la direction de l’UP Paris Grand-Est, à la traction, veut mettre en place des opérations « Top Départ ». Cela pour « mieux cerner » les raisons des « retards ou suppressions de train » qu’elle nous met sur le dos : « 16 incidents liés à la rigueur d’exécution de notre service ont conduit à des retards ou suppressions de postes de trains commerciaux » ; ou sur celui des camarades : une « grande partie des retards ou suppressions de train ne sont pas d’origine traction ».

Le tôlier veut fliquer toujours plus les conducteurs ou les camarades des autres services, que ce soit au départ, dans les postes, chez les atteleurs... Cette opération ne permettra pas de régler les problèmes d’effectifs, de matériels, qui sont les vraies raisons de ces retards ou suppressions. La direction cherche à nous faire porter la responsabilité de sa politique de casse, afin de nous culpabiliser et de nous isoler des autres travailleurs et des usagers.

A nous de faire savoir aux travailleurs usagers des transports, ceux qui sont les vrais responsables des mauvaises conditions de transport.

Il n’y a rien à attendre de la direction de la SNCF pour organiser un véritable service de transports efficace et utile à la population.

C’est l’organisation de tous les travailleurs qui permettrait de répondre aux véritables besoins de tous de façon concertée et planifiée.

Le problème de la « nouvelle » CGT, c’est l’ultra-réformisme

Dans le Crabe DP on peut lire qu’« il nous faut combattre les règles ultra-libérales de l’économie qui ont conduit l’Europe dans le marasme […] et ce sont les cheminots qui vont en subir les conséquences […] pour le plus grand bonheur des grands groupes d’investissement ».

Pour la CGT, le problème n’est pas le capitalisme, mais l’utra-libéralisme. En fait, il suffirait de mieux contrôler le capitalisme. Alors que ce système enfonce toujours plus de travailleurs dans le monde dans la misère et la guerre, la CGT nous tente de nous vendre un capitalisme mieux régulé. Sarkozy et l’extrême-droite ne disent pas autre chose. Si nous, travailleurs, nous voulons sauver notre peau, cela ne se fera qu’en renversant ce système.

En deux mots : il va falloir faire la révolution.

Le nationalisme : ennemi mortel des travailleurs

Dans un tract « Les Cheminots, en légitime défense » du 2 février, la CGT défend que « la casse de l’entreprise intégrée et du statut des cheminots […] c’est encore le modèle antisocial allemand qui sert […] de boussole à Pépy ». Et dans les hôpitaux ? et à Citroën. ou dans les banques ? c’est aussi le « modèle antisocial allemand » qui licencie ? Ou est-ce la mort du capitalisme qui pousse le gouvernement et les capitalistes bien français à mener une attaque contre la classe ouvrière ? Peut-être que la CGT pense que la défense des travailleurs passe par la défense nationale d’un modèle à la française ? Avec ce genre d’idée, la CGT fait le lit de l’extrême droite et du FN.

Les travailleurs de France, des USA ou d’Allemagne, d’Argentine, de Chine, d’Inde, d’Afrique, ou de Grèce ont les mêmes intérêts, et un même ennemi : les capitalistes et leur système, qui ne se limite à aucune frontière. La classe capitaliste est internationale, la classe ouvrière aussi. Tous les autres discours serviront toujours à nous diviser.

Aucun modèle social qu’il soit national, allemand, français ou autre, ne nous protégera d’un système de concurrence qui enfonce toute la société toujours plus dans la barbarie.

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