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La guerre civile américaine

vendredi 16 mars 2012, par Robert Paris

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  • VICTOIRE ET COMPROMIS

    Karl Marx : MANIFESTATIONS ABOLITIONNISTES EN AMÉRIQUE
    Die Presse, 30 août 1862.
    Londres, le 22 août 1862.

    Il y a quelque temps déjà nous avons noté dans ces colonnes que le président Lincoln, de par ses scrupules juridiques, son esprit médiateur et constitutionnaliste, ses origines et ses liens avec le Kentucky, cet État frontière esclavagiste, avait le plus grand mal à se dégager de l’emprise des esclavagistes « loyaux ». Cependant, en cherchant à éviter toute rupture ouverte avec eux, il suscite un conflit avec ceux des partis du Nord qui sont les plus conséquents dans le domaine des principes et sont poussés de plus en plus sur l’avant-scène par les événements eux-mêmes. On peut considérer comme un prologue à ce conflit le discours tenu par Wendell Phillips à Abbington, au Massachusetts, à l’occasion de l’anniversaire de l’émancipation des esclaves aux Indes occidentales britanniques.

    • La guerre civile aux États-Unis

      K. Marx - F. Engels

      VICTOIRE ET COMPROMIS

      ADRESSE DE L’ASSOCIATION INTERNATIONALE DES TRAVAILLEURS AU PRÉSIDENT JOHNSON
      The Bee-Hive Newspaper, 20 mai 1865.
      A Andrew Johnson [1], Président des États-Unis.

      Monsieur,

      Le démon de l’ « institution particulariste » pour le règne de laquelle le Sud a pris les armes, ne pouvait permettre à ses adeptes d’être battus honorablement en champ ouvert. Ce qui a commencé dans la trahison ne pouvait finir que dans l’ignominie. De même que la guerre de Philippe Il pour l’Inquisition a suscité un Gérard, la rébellion pro-esclavagiste de Jefferson Davis a produit un Booth [2].

      Ce n’est pas notre propos de chercher des mots de deuil et d’horreur, alors que le cœur de deux mondes est soulevé d’émotion. Même les sycophantes qui, année après année, jour après jour, ont effectué un véritable travail de Sisyphe pour assassiner moralement Abraham Lincoln et la grande République qu’il gouvernait, sont à présent effrayés par cet élan universel des sentiments populaires et rivalisent entre eux pour parsemer sa tombe ouverte de fleurs de rhétorique. Ils se sont enfin rendu compte qu’il était un homme que l’adversité ne pouvait abattre, que le succès ne pouvait griser, qui poursuivait inflexiblement son but élevé, sans jamais compromettre par une hâte aveugle sa progression lente et ininterrompue, sans jamais se laisser emporter par le flot de la faveur du publié ni décourager par un ralentissement du pouls populaire, tempérant ses actes de rigueur par un cœur chaleureux, éclairant les noires scènes de la passion du sourire de son humour et accomplissant son œuvre de géant, avec autant de simplicité et de modestie que les souverains de droit divin aiment à faire les petites choses avec une pompe et un éclat grandiloquents ; en un mot, c’était l’un des rares humains qui ait réussi à devenir grand sans cesser d’être bon. De fait, ce grand et brave homme était si modeste que le monde ne découvrit son héroïsme qu’après qu’il fût tombé en martyr.

      M. Seward fut digne de l’honneur, à côté d’un tel chef, d’être la seconde victime des démons infernaux de l’esclavagisme. N’était-ce pas lui qui, à l’époque d’hésitation générale, fut assez sage et courageux pour prédire que le conflit était inéluctable ? [3] Ne prouva-t-il pas qu’aux heures les plus sombres de ce conflit, il avait un sens romain du devoir : en ne désespérant jamais de la République et de son étoile ? Nous souhaitons de tout cœur que son fils et lui soient rétablis dans leur santé, leur activité publique et leurs honneurs bien mérités, avant le délai de « quatre-vingt-dix jours » [4].

      Après cette terrible guerre civile, qui, de par ses vastes dimensions et son théâtre d’opérations gigantesque, ne semble avoir duré plus de quatre-vingt-dix jours par rapport aux guerres de Cent Ans, de Trente Ans et de vingt-trois ans du vieux monde, c’est à vous, Monsieur, que revient la tâche d’éliminer par la loi ce qui fut décidé par l’épée et d’entreprendre la dure œuvre de reconstruction politique et de régénération sociale.

      Un sens profond de votre redoutable mission vous sauvera de tout compromis dans les durs devoirs qu’il vous reste à accomplir. Vous n’oublierez jamais qu’au début d’une ère nouvelle d’émancipation du travail, le peuple américain a donné la responsabilité de la direction à deux hommes du travail : l’un est Abraham Lincoln, l’autre Andrew Johnson.

      Signé à Londres le 13 mai 1865 par le Conseil central, au nom de l’Association internationale des travailleurs [5].

  • le colonel Jennison surpasse tous ses supérieurs hiérarchiques dans un ordre du jour à ses troupes, où il déclare entre autres :

    « Pas de temporisation en ce qui concerne les rebelles et ceux qui sympathisent avec eux... J’ai déclaré au général Frémont que je n’ai pas pris les armes, que je sache, pour que l’esclavage survive à ce combat. Les esclaves appartenant aux rebelles trouveront toujours aide et protection dans ce camp, et nous les défendrons jusqu’au dernier homme et jusqu’à la dernière cartouche. je ne veux pas, parmi mes troupes, des hommes qui ne soient pas abolitionnistes. Ici, il n’y a pas place pour eux, et j’espère qu’il n’y en a pas chez nous, car chacun sait que l’esclavage est le fond, le milieu et la pointe de cette guerre infernale... >>

  • PHASE POLITIQUE

    IMPÉRIALISME ANGLAIS ET DÉFAITISME OUVRIER


    Karl Marx : L’INTERVENTION AU MEXIQUE [1]
    New York Daily Tribune, 23 novembre 1861.
    Londres, le 8 novembre 1861.

    L’intervention au Mexique, préparée par l’Angleterre, la France et l’Espagne est, à mes yeux, l’une des entreprises les plus monstrueuses que connaissent les annales de l’histoire internationale

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