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La Voix des Travailleurs de la Traction Gare de l’Est

vendredi 16 mars 2012, par Robert Paris

Les promesses n’engagent que ceux qui y croient.

De nombreux conducteurs TB n’ont pas bénéficié en 2011 des 12 we et 22 dimanches réglementaires. La direction locale jure que cela ne se reproduira pas en 2012.

C’est l’union qui fait la force !

Après les conducteurs TA appelés seuls à faire grève, la CGT vient de poser un préavis sur le chantier ligne 4 de l’ELT à propos des équipes mobiles qui supprimeront des postes. Pourtant que l’on soit à l’ELT, à l’EEV, à l’ECT ou encore à l’ET nous sommes confrontés au manque d’effectifs, à la stagnation des salaires. Mais la CGT comme tous les autres syndicats préfèrent nous appeler les uns et les autres séparément.

Pourtant, notre expérience, ces derniers mois, montre qu’à chaque fois qu’un secteur est parti seul en grève, il n’a pas obtenu satisfaction. Que veut donc la CGT ? Et les autres syndicats ? En nous appelant séparément, plutôt que d’organiser le « tous ensemble », ils nous envoient au casse-pipe : c’est consciemment qu’ils nous désorganisent ?

Bientôt une barque... pour traverser l’océan ?

Au faisceau Nord de Noisy, Fret a supprimé l’agent de manœuvre. Aussi en semaine ce sont les agents des Postes qui manœuvrent désormais les aiguilles. Sauf que le week-end, il n´y a pas d’agents, aussi le faisceau Nord est-il fermé.

Et voilà que la SNCF veut maintenant envoyer les agents de manœuvre de l’EEV de Paris-Est là-bas. Et demain avec toutes les suppressions de postes en cours, pourquoi pas à Vaires ou à Bar-le-Duc ? Avec la SNCF, « c’est possible ! »

Harcèlement : le combat continue !

La SNCF a été condamnée par la chambre sociale de la cour d’appel de Metz à verser 40 000 euros au titre du préjudice moral et en réparation du préjudice financier découlant de la discrimination subie par un agent SNCF.

Si ce jugement est une victoire pour cette travailleuse, il est le résultat d’une lutte judiciaire de 10 ans. Ce n’est pas ce qui mettra fin au harcèlement moral, aux pressions quotidiennes, car elles sont liées de plus en plus souvent à la casse de nos conditions de travail. Y mettre fin c’est faire reculer la SNCF contre la privatisation.

Le seul moyen de mettre fin à la casse et au harcèlement, c’est de nous organiser nous-mêmes, sur chaque chantier, afin de ne pas laisser nos camarades seuls face aux tôliers.

Mais qui prépare le terrain au fascisme ?

Solidaires fait circuler une brochure intitulée « Ne pas se tromper de colère » pour « combattre l’extrême droite et ses promesses mensongères ». Si le « FN demeure le pire ennemi » des travailleurs et des opprimés et que « les effets de la crise » sont « bénéfiques aux droites extrêmes », ce qu’oublie de dire Solidaire c’est que pour nous prémunir de la menace fasciste ce ne sera pas en ayant des illusions sur la gauche qui a toujours géré loyalement les affaires des capitalistes.

Le fascisme est le dernier rempart des capitalistes, mais le fascisme est venu, en Italie-1922, en Allemagne en-1933, en Espagne-1939, ou en France-1940, à chaque fois, après que la gauche au pouvoir a trompé les travailleurs et les a fait rentrer dans le rang. Seule la révolution sociale permettra d’éviter les trahisons de la gauche et le fascisme qui suit.

« Licence to kill » : la SNCF payée pour tuer ?

Géodis, filiale de la SNCF, a annoncé qu’elle comptait reprendre la SERNAM, une concurrente dans le transport de colis. Mais seulement 850 emplois sur 1600 seraient conservés. La SERNAM était elle aussi une filiale de la SNCF où travaillaient plus de 2000 employés en 2005. La SNCF a touché 100 millions d’euros d’aides publiques pour mieux la privatiser.

Plus de 500 millions d’euros par la suite ont été offerts à la boîte privatisée (Sernam). Finalement, si reprise il y a, l’opération permettra à la SNCF de licencier plus de 1000 salariés et en prime... de toucher du fric.

Nucléaire : rien n’a changé

Un an après la catastrophe nucléaire à Fukushima, les responsables de TEPCO, largement mis en cause pour leurs manquements et leurs mensonges, sont toujours en place et continuent de contrôler la production d’électricité au Japon. AREVA en France, continue de vendre des centrales à d’autres pays. Un dirigeant du groupe se félicite même qu’il se construit plus de centrales qu’il ne s’en arrête depuis l’accident – de par le monde.

Tout va bien pour ces capitalistes, dont les profits valent décidément plus que nos vies !

Grèce : ils votent l’austérité… et planquent leur magot à l’étranger

Les dirigeants grecs affirment que les pauvres ne payent pas leur impôts, mais planquent leur fric et organisent l’évasion fiscale... pour leur pomme !

Un député grec a placé un million d’euros sur des comptes étrangers. D’autres députés ont placé des sommes supérieures à 100 000 euros.

Après avoir expliqué la nécessité de faire des sacrifices et voté plusieurs plans d’austérité qui accablent le peuple grec (le dernier plan impose, entre autres, un SMIC à 480 euros net par mois, une retraite minimum de 392 euros et 150 000 suppressions de postes dans la fonction publique d’ici 2015) ces parlementaires montrent qu’ils ne sont que de vulgaires porte-flingue sans scrupules, chargés d’aider les banques à rançonner la population.


LA VOIX DES TRAVAILLEURS

DE LA SNCF - TRACTION GARE DE L’EST

« Travailleurs de tous les pays unissez-vous »

Karl Marx

Quand nous voterons pour nos propres élus….

Les prochaines élections présidentielles, quel que soit le choix du candidat, ne peuvent pas permettre aux travailleurs et aux milieux populaires d’exprimer ne serait-ce que leurs aspirations face à la grave situation économique et sociale actuelle. Et ne parlons pas de changer les choses ! Les élections, en changeant alternativement d’équipe au pouvoir, sont juste là pour dissuader les travailleurs d’agir sur un autre terrain. On entend certains dire : inutile de lutter, il suffit de bien voter. Cela suffit pour changer la tête du président et sa couleur politique, mais pas pour imposer un changement économique ou social.

Les classes dirigeantes ne remettent nullement en cause leur pouvoir économique, politique et social sur la société lors d’élections démocratiques. Elles ne sont pas élues du tout : ni les dirigeants des grandes sociétés du public ou du privé, ni les grands chefs des banques, des assurances, des bourses, ni les responsables de la haute administration, de l’État, c’est-à-dire d’abord de l’armée, de la police, de la justice, des grands corps d’état, ni ceux des grandes institutions comme banques centrales, ni les responsables des médias, des religions et des syndicats. A ce propos, quel syndiqué peut prétendre qu’on l’a jamais consulté pour choisir un responsable syndical central ? Mais surtout ne dites pas qu’on n’est pas en démocratie !

La guerre, vous n’avez pas votre mot à dire… Les licenciements, ce ne pas votre choix qui prime…. Les distributions de fonds d’état, vous ne décidez pas… Les impôts, qui paie, qui ne paie pas, ce n’est pas vous qui avez le choix… Mais on est en démocratie… Vous avez le droit de faire grève. Mais les forces de l’ordre peuvent intervenir comme dans les aéroports ou à la SNCM. Vous avez le droit de vous syndiquer. Mais le syndicat reçoit d’abord de l’argent de l’État et des grands patrons. Vous pouvez voter pour des candidats aux diverses élections. Mais ce ne sont pas les travailleurs qui déterminent les résultats électoraux. Non pas que le nombre de salariés soit faible ni que leur rôle ne soit plus déterminant dans l’activité économique et sociale. Non ! N’en déplaise à quelques sociologues pour lesquels « le prolétariat n’existe plus », les biscuits ne se produisent pas tous seuls, les chemises ne se tissent pas d’elles mêmes, les transports ne roulent pas sans chauffeurs ni entretien, les véhicules ne sont pas produits dans des usines automatisées, les élèves n’étudient pas sans enseignants, et la santé ne fonctionne pas sans infirmières et aides-soignantes. Pourtant, aux élections, ce ne sont pas les travailleurs qui déterminent les résultats. Car une grande partie d’entre-eux sont interdits de vote, car sans papiers ou étrangers. Une plus grande partie encore ne vote pas parce qu’elle ne croit plus du tout que cela a le moindre intérêt. Et l’immense majorité des travailleurs sont persuadés par la vie sociale que ce n’est pas leur classe qui peut prendre les décisions les concernant : c’est soi disant trop compliqué !

Pour changer les choses, c’est cette conviction erronée qu’il faudrait commencer par modifier. Ce n’est pas en votant pour un parti ou un autre dans les élections de la bourgeoisie, mises en place par elle et pour elle, que les travailleurs pourront gagner cette confiance en eux-mêmes. Il faut pour cela qu’ils dirigent eux-mêmes leurs luttes sociales et politiques au travers de comités qu’ils auront eux-mêmes élus. C’est ce qui s’est produit dans la révolution française de 1789 et de 1793, dans la commune de Paris de 1871 comme dans la révolution russe de 1917.

Vous voulez vérifier que la Commune de Paris n’était pas un pouvoir politique comme les autres.

Alors, lisez cette affiche :

Texte de l’affiche apposée avant l’élection de la Commune de Paris :

« Citoyens,

Ne perdez pas de vue que les hommes qui vous serviront le mieux sont ceux que vous choisirez parmi vous, vivant votre vie, souffrant des mêmes maux. Défiez-vous autant des ambitieux que des parvenus ; les uns comme les autres ne consultent que leur propre intérêt et finissent toujours par se considérer comme indispensables. Défiez-vous également des parleurs, incapables de passer à l’action ; ils sacrifieront tout à un beau discours, à un effet oratoire ou à mot spirituel. Évitez également ceux que la fortune a trop favorisés, car trop rarement celui qui possède la fortune est disposé à regarder le travailleur comme un frère. Enfin, cherchez des hommes aux convictions sincères, des hommes du peuple, résolus, actifs, ayant un sens droit et une honnêteté reconnue. Portez vos préférences sur ceux qui ne brigueront pas vos suffrages ; le véritable mérite est modeste, et c’est aux électeurs à choisir leurs hommes, et non à ceux-ci de se présenter. Citoyens, Nous sommes convaincus que si vous tenez compte de ces observations, vous aurez enfin inauguré la véritable représentation populaire, vous aurez trouvé des mandataires qui ne se considèrent jamais comme vos maîtres.

Le Comité Central de la Garde Nationale »

Le Comité central de la Garde nationale, installé à l’Hôtel de Ville depuis la soirée du 18 mars, précise, dans son appel du 22 mars aux électeurs, sa conception de la démocratie : « Les membres de l’assemblée municipale, sans cesse contrôlés, surveillés, discutés par l’opinion, sont révocables, comptables et responsables. »

C’est ce que confirme la Commune élue dans son Journal officiel du 21 mars 1871 :

« Les prolétaires de la capitale, au milieu des défaillances et des trahisons des classes gouvernantes, ont compris que l’heure était arrivée pour eux de sauver la situation en prenant en main la direction des affaires publiques. »

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  • Grèce : ils votent l’austérité… et planquent leur magot à l’étranger

    Les dirigeants grecs affirment que les pauvres ne payent pas leur impôts, mais planquent leur fric et organisent l’évasion fiscale... pour leur pomme !

    Un député grec a placé un million d’euros sur des comptes étrangers. D’autres députés ont placé des sommes supérieures à 100 000 euros.

    Après avoir expliqué la nécessité de faire des sacrifices et voté plusieurs plans d’austérité qui accablent le peuple grec (le dernier plan impose, entre autres, un SMIC à 480 euros net par mois, une retraite minimum de 392 euros et 150 000 suppressions de postes dans la fonction publique d’ici 2015) ces parlementaires montrent qu’ils ne sont que de vulgaires porte-flingue sans scrupules, chargés d’aider les banques à rançonner la population.

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