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Les élections ou comment sauver les apparences de la démocratie et la réalité de la dictature de classe !

lundi 9 avril 2012, par Max

Les élections ou comment sauver les apparences de la démocratie et la réalité de la dictature de classe !

En juillet 1996, Aung San Suu Kyi (dirigeante oppositionnelle de la National League for Democracy) déclarait que "la firme Total est devenue le principal soutien du régime birman".

Kouchner déclarait lui en 2003 à propos des méthodes de la junte militaire : « le recours au travail forcé est une coutume ancienne. Si Total quitte la Birmanie, un concurrent viendra à sa place ».

Aung San Suu Kyi est libérée comme l’a été, en son temps, Mandela, mais pour quel changement ? Et surtout pourquoi des régimes de dictature, d’apartheid social comme racial, décident, à un moment, d’organiser le soit disant changement ?

En 1991, un dictateur tombait par la force des opprimés Birmans. En 2007, les moines entraînaient la population dans un soulèvement contre la vie chère. En 2010, des grèves ouvrières étaient réprimées.

La junte militaire birmane craint la même chose qui s’est passé en Egypte, en Tunisie, dans le Maghreb : des révolutions qui commencent dans un contexte de crise mondiale du capitalisme.

Les élections, espoirs pour les uns, servent d’écran de fumée aux autres.

Les pires sociétés, les pires dictatures, les pays en pleine guerre et guerre civile, les régimes féroces, les tyrannies, les sociétés sous occupation militaire, toutes annoncent des élections, toutes affirment vouloir donner la parole au peuple.

Élections au Mali, élections en Russie, élections en Afghanistan, élections en Haïti, élections en Birmanie et on en passe...
Les élections sont vraiment devenues le véritable bouclier des classes dirigeantes pour éviter que le peuple travailleur ne fasse de la politique et ne s’organise dans ce but...

La Birmanie sous dictature militaire violente depuis la révolte de 1991 contre Ne Win organise un simulacre d’élections. En Afrique, en Asie les pays en guerre civile ou proches de la dictature militaire ne sortiront pas de leurs problèmes par la voie des urnes. Car voter ne change rien ! Les pays les plus riches souvent dits démocratiques n’ont pas accédé à cette richesse par des votes mais par des révolutions...

Le peuple haïtien n’a pas de logements, pas de santé, pas de nourriture mais les grandes puissances lui organisent ... un vote.
Quelle comédie !!!

Dans des pays en guerre civile ou pas loin, divisés par des bandes armées, on propose aux peuples de voter entre l’un des chefs de bande qui razzient le pays !!!

Dans l’Europe dite démocratique, la crise change les choses. Le peuple grec, espagnol sont descendus dans la rue contre les mesures d’austérité mais les élections qui viennent d’avoir lieu sont considérées par le pouvoir comme un appui à sa politique d’austérité anti-ouvrière .

On entend souvent des reproches contre des élections dites truquées parce que tel ou tel candidat a été désavantagé par des bourrages ’urnes. Mais le peuple travailleur, lui, dans ces élections bourgeoises, n’est tout simplement pas présent dans les urnes. Il n’a aucun candidat, il n’a aucun parti.

Pour le peuple travailleur dans la société bourgeoise, il n’existe pas d’élections régulières....

Il n’est nullement question de décisions à la majorité dans les entreprises puisque celles-ci sont des dictatures de leurs "propriétaires". Les armées, elles non plus, ne savent pas ce que démocratie et décision à la majorité veut dire. sans parler des banques ou des bourses....

Une élection ne pourrait-elle pas réconcilier un peuple, supprimer la corruption, en finir avec une dictature ? Eh bien NON !
Dans les pays dits démocratiques, la dictature des nobles a été supprimée mais il a fallu pour cela bien autre chose que des élections : il a fallu une révolution sociale. Et pas seulement un changement politique.

Mais quelle est donc cette "vraie démocratie que nous opposons à la comédie des élections aux parlements bourgeois et à la présidence à la tête de l’Etat bourgeois ?

À l’aube du 18 mars 1871, Paris fut réveillé par ce cri de tonnerre : Vive la Commune ! Qu’est-ce donc que la Commune, ce sphinx qui met l’entendement bourgeois à si dure épreuve ?

« Les prolétaires de la capitale, disait le Comité central dans son manifeste du 18 mars, au milieu des défaillances et des trahisons des classes gouvernantes, ont compris que l’heure était arrivée pour eux de sauver la situation en prenant en main la direction des affaires publiques... Le prolétariat... a compris qu’il était de son devoir impérieux et de son droit absolu de prendre en main ses destinées, et d’en assurer le triomphe en s’emparant du pouvoir.
Mais la classe ouvrière ne peut pas se contenter de prendre tel quel l’appareil d’État et de le faire fonctionner pour son propre compte.
Le premier décret de la Commune fut donc la suppression de l’armée permanente, et son remplacement par le peuple en armes.
La Commune fut composée des conseillers municipaux, élus au suffrage universel dans les divers arrondissements de la ville. Ils étaient responsables et révocables à tout moment. La majorité de ses membres était naturellement des ouvriers ou des représentants reconnus de la classe ouvrière. La Commune devait être non pas un organisme parlementaire, mais un corps agissant, exécutif et législatif à la fois. »

K.Marx

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