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La réforme des programmes du collège, du lycée et de la faculté : une preuve de projets destructeurs en matière de recherche, d’enseignement et d’emploi

dimanche 15 avril 2012, par Robert Paris

La réforme des programmes du collège, du lycée et de la faculté : une preuve de projets destructeurs en matière de recherche, d’enseignement et d’emploi

Il y a une philosophie dans les nouveaux programmes scientifiques des établissements scolaires français. La science, revue et corrigée par le ministère, rejette la théorie, se contente d’une expérimentation accompagnée de modèles du seul type de la simulation mathématique utilisant les calculatrices et outils informatiques, rejette les raisonnements, et l’enseignement minimise la théorie au profit de la technique et la science au profit de l’économie. La physique devient une annexe de la gestion de données. Les mathématiques se fondent sur les propriétés admises et non démontrées.
Des domaines entiers quittent l’enseignement scolaire secondaire, de la rotation en maths à l’électricité en physique. Les sciences deviennent le domaine du didactique – se mettre soi-disant au niveau de la mentalité des élèves - qui ne nécessite pas des preuves, ni des théories, ni même les outils réels des mathématiques.

Les programmes de mathématiques et surtout de physique sont mis en coupe réglée par le ministère au collège et au lycée, avec des conséquences non négligeables au niveau des facultés : suppression de matières, diminution des programmes et orientation défavorable aux sciences et favorable au secteur économique.

Pour ne prendre que quelques exemples, les lycéens n’étudieront plus le raisonnement et la rotation et ils n’étudieront plus non plus les équations différentielles en mathématiques. Et, en physique, le programme devient parfaitement superficiel et renonce à enseigner l’électricité.

L’option sciences et recherche est ainsi pénalisée à la faculté puisque les lycéens n’auront plus les bases pour y accéder. Il semble bien que tout cela résulte d’une appréciation de la situation économique et sociale, c’est-à-dire que les gouvernants savent déjà qu’il serait inutile de recruter trop d’étudiants en sciences, vue la réduction drastique des recrutements de chercheurs et des recrutements d’ingénieurs dans le privé.

Cette « réforme » serait alors symptomatique d’une société ayant atteint un mur et qui n’a plus que des perspectives de noyade… La perspective serait alors une faculté au rabais visant à diminuer ses effectifs en élèves et en professeurs.

Ce n’est pas seulement une politique de Sarkozy mais une politique d’austérité liée à la crise. C’est la politique de la bourgeoisie qui nous est ainsi révélée par la bande et ce n’en est que plus remarquable. Les classes dirigeantes n’ont aucune confiance dans l’avenir, dans la production et la recherche. Elles ne voient encore des activités où embaucher que dans le domaine de la finance.

Les études suivent ainsi, comme d’habitude, le reste de la société. Pendant un temps, la science avait été supplantée par la technique puis par l’informatique. Maintenant, c’est l’ensemble du secteur scientifique qui est en berne et l’éducation suit le reste de la société, qui n’est plus que finances…

Bien entendu, il n’y a pas grande nouveauté que l’école suive l’évolution de la société et non le contraire, à l’opposé de ce que prétendent toujours les réformistes selon lesquels le changement social, notamment « l’égalité… des chances », serait un sous- produit de l’égalité scolaire.

Mais quelle égalité scolaire ? Cela n’existe pas et n’a jamais existé. Suite à un rapport de la Cour de Comptes qui relève les inégalités sociales dans l’école, les social-démocrates découvrent brutalement que l’ « école de la République », la soi-disant « école de l’égalité » est douce aux enfants de riches et dure aux enfants de pauvres. La bel découverte ! Depuis le roman « la maternelle » de Frapié, et bien avant, on sait qu’il en a toujours été ainsi dans la société bourgeoise malgré l’hypocrisie des discours politiques. Les sociaux-démocrates veulent ainsi sous-entendre que c’est Sarkozy qui a détruit l’école de la République. C’est faux : elle n’a jamais existé, et pas plus sous les gouvernements de gauche.

Pourquoi s’étonner que l’école soit à l’image de la société, qu’elle prépare la jeunesse à s’adapter au monde bourgeois dans l’état où il est et non à le révolutionner et ni même à le réformer ou à le repenser…

Les derniers changements ont commencé il y a déjà bien des années. Ils prennent seulement un tour plus catastrophique depuis la crise de 2008. La recherche est systématiquement démolie. L’Etat en faillite financière se prépare à ne plus payer autant d’enseignants, à supprimer des classes et des facultés.

Et, au-delà de l’avenir de la recherche et de l’enseignement, c’est toute la société capitaliste qui descend le rideau et cela se reflète dans ses perspectives scolaires. Une fois de plus, elle prépare la jeunesse à l’avenir qu’elle voit dans la société. Cette fois, elle la prépare à … aller directement dans le mur !


LES NOUVEAUX PROGRAMMES

En 2009, on pouvait déjà remarquer :

En 1èreS, on perd 3,5H d’enseignement scientifique :

 1H de maths

 1H30 de sciences physiques

 1H de SVT

En 1ère L, plus d’obligation de suivre deux heures de cours de maths

L’Union des professeurs de physique et de chimie (UdPPC) constatait en 2009 que le projet de réforme du lycée entraîne une diminution de 144 h des horaires de sciences sur l’ensemble du lycée. Soit une demi-journée hebdomadaire, pour un élève ayant choisi un parcours scientifique dès la seconde.

En Première S, l’enseignement de sciences physiques subirait une perte de 33% par rapport à l’horaire actuel*. Ainsi, l’horaire hebdomadaire de cours de physique et chimie passerait de 2,5h à 1h ! et cette diminution ne serait pas compensée en terminale. De plus, sans cadrage national des dédoublements, la pratique expérimentale, indispensable au scientifique, ne serait plus garantie.

En repoussant la formation aux sciences vers la classe terminale et l’enseignement supérieur, c’est toute la dimension scientifique de la filière S qui est appauvrie. Les conséquences de cette réforme sur le recrutement et la formation en sciences des futurs techniciens, ingénieurs et scientifiques en seraient désastreuses.


Mathématiques en première et terminale S

Les élèves à qui ce programme est destiné ont grandi dans un environnement technologique, qui façonne leur comportement et leurs valeurs et crée des centres d’intérêt profondément nouveaux. La puissance d’investigation des outils informatiques et l’existence de calculatrices performantes dont la plupart des élèves disposent sont des progrès bienvenus, et leur l’impact sur la pédagogie des mathématiques est considérable. Il faut accompagner cette évolution, notamment en utilisant ces outils dans les phases de découverte et d’observation par les élèves. Certains éléments (par exemple les équations différentielles ou la statistique) apparaissent immédiatement utiles aux autres disciplines scientifiques. Mais utile ne signifie pas utilitaire. (...)

Certains théorèmes du programme sont admis. Il convient alors d’en faire assimiler le contenu en montrant comment ils s’appliquent, et en considérant éventuellement des cas particuliers dont on peut faire la démonstration. Certaines propriétés sont considérées comme règles opératoires (par exemple, si deux fonctions admettent une limite en un point, la limite de leur somme est la somme de leurs limites). Dire qu’une propriété est utilisée comme règle opératoire signifie qu’on n’est pas tenu d’en justifier l’usage dans une démonstration ou dans un calcul.

Le blabla nul des programmes en physique :

"En classe de seconde, la présentation des programmes sous forme de thèmes : santé, pratique sportive, Univers, a été retenue pour prendre en compte la diversité des publics accueillis.

L’activité expérimentale offre un cadre privilégié pour susciter la curiosité de l’élève, pour le rendre autonome et apte à prendre des initiatives et pour l’habituer à communiquer en utilisant des langages et des outils pertinents.

L’activité expérimentale peut s’appuyer avec profit sur elles : expérimentation assistée par ordinateur, saisie et traitement des mesures. La simulation est l’une des modalités de pratique de la démarche scientifique susceptible d’être utilisée. L’automatisation de l’acquisition et du traitement des données expérimentales peut ainsi permettre de dégager du temps pour la réflexion, en l’ouvrant aux aspects statistiques de la mesure et au dialogue entre théorie et expérience.
(...)

 Observer : couleurs et images La partie « observation » est effectivement réservée à la partie visible du spectre électromagnétique, qui constitue la source des phénomènes physiques les plus immédiatement perceptibles. La couleur est en premier lieu pour l’Homme un phénomène d’origine physiologique lié à l’oeil, ce qui justifie l’abord du thème : « couleur, vision, image ». L’étude des sources de lumière permet une explication physique de la couleur. C’est le thème « sources de lumière colorée ». Empiriquement d’abord, plus rationnellement ensuite, l’Homme a appris à isoler puis à créer des « matières colorées », troisième thème de cette partie. Le professeur traite les trois thèmes dans l’ordre de son choix, attendu que la démarche scientifique est à l’œuvre entre les trois ou au sein de chacun d’eux. Le professeur peut aussi choisir de faire un « détour » par les autres parties « Comprendre » et « Agir », par exemple dans une succession : matières colorées - transformations de la matière (réactions chimiques) - synthèse de molécules, fabrication de nouveaux matériaux.

 Comprendre : lois et modèles À tous ses niveaux d’organisation, la matière manifeste une cohésion fondée sur l’existence d’interactions fondamentales dont les propriétés expliquent cette stabilité des structures, des états physiques et des édifices chimiques à différentes échelles d’organisation de la matière, des particules subatomiques aux amas de galaxies. Cette stabilité cesse en raison des échanges et des transformations d’énergie responsables des changements d’état, des réactions nucléaires et des réactions chimiques. À ces interactions peuvent être associés des champs et des forces. Au sein de tous ces phénomènes est présente cette grandeur essentielle des sciences physiques et chimiques et seulement perceptible par ses effets, l’énergie. Dans le cadre de l’étude d’un réel en perpétuelle évolution, l’affirmation du principe de conservation de l’énergie s’avère un outil puissant et universel d’explication des phénomènes, d’anticipation et de découvertes. Le professeur exerce sa liberté pédagogique en traitant cette partie du programme, dédiée à la modélisation conceptuelle, dans l’ordre des thèmes de son choix : à partir du principe de conservation de l’énergie ou pour y aboutir ; à partir des observations pour en déduire l’existence des interactions, ou l’inverse, etc.

 Agir : défis du XXIème siècle L’histoire des sociétés montre que la science a acquis « droit de cité » lorsqu’elle a donné aux faits techniques établis de façon empirique une base conceptuelle universelle permettant de comprendre ces faits, d’en formaliser la théorie pour la réinvestir de façon efficiente. L’activité scientifique et ses applications technologiques s’avèrent être des réponses appropriées à des défis posés à l’Homme comme transformer l’énergie et économiser les ressources, synthétiser des molécules et fabriquer de nouveaux matériaux, thèmes retenus pour la 1ère S. Le thème « Créer et innover » est un espace de liberté pour le professeur, qui peut choisir un ou deux sujets d’étude en raison de l’intérêt que ses élèves et lui-même y trouvent, des ressources locales, de l’actualité scientifique, de l’opportunité de découvrir certains métiers de la recherche, ou de la possibilité de participer à des actions de promotion de la culture scientifique et technique. À ce titre, le professeur peut trouver des exemples d’actions spécifiques en ce domaine dans celles du dispositif ministériel « Sciences à l’École ». Ainsi, la partie : « Agir - Défis du XXIème siècle » conduit l’élève à percevoir les tendances actuelles de la recherche et du progrès scientifique. Ce programme est présenté en deux colonnes intitulées :

 Notions et contenus : il s’agit des concepts à étudier.

 Compétences attendues : il s’agit de connaissances à mobiliser, de capacités à mettre en œuvre et d’attitudes à acquérir et dont la maîtrise est attendue en fin d’année scolaire. Lorsqu’elles sont écrites en italique, ces compétences sont de nature expérimentale.

Le professeur peut aussi bien avoir une lecture horizontale de son choix de progression thématique (dans une même partie) que verticale (par succession de thèmes appartenant à des parties différentes). La liberté de l’enseignant, traduction sur le plan pédagogique de la liberté intellectuelle du chercheur, doit être révélatrice pour les élèves de l’esprit de la démarche scientifique. "

Messages

  • Le programme de physique avait déjà changé en classe de 3ème l’an passé. Et celui de cette année, non modifié car encore non réformé, n’était plus vraiment en adéquation : par exemple, était abordée l’énergie en 3ème, mais plus les forces. Or en seconde, on ne cause plus d’énergie, mais de forces. Un peu de schizophrénie ne fait pas de mal. Et comme, avec la réforme, ça ne va pas changer, on peine à percevoir la cohérence de tout ça. C’est un peu comme ci les décideurs ne connaissaient pas le programme de collège, ce qui est peut-être bien le cas en fait.

    Mais bien plus irritant, les grands titres du nouveau programme sont les suivants :

    LA SANTE :

     Le diagnostic médical

     Les médicaments

    LA PRATIQUE DU SPORT :

     L’étude du mouvement

     Les besoins et les réponses de l’organisme en réponse à une pratique sportive

     La pression

     Les matériaux et les molécules du sport

    L’UNIVERS :

     Une première présentation de l’univers (*pas prétentieux du tout ce titre)

     Les étoiles

     Les éléments chimiques présents dans l’univers (*Les autres dans les classes ultérieures je suppose ?)

     Le système solaire

     L’atmosphère terrestre

    Les contenus de chacun de ces chapitres sont les mêmes que les années précédentes, sauf qu’une redistribution a été faite avec de nouvelles entêtes.
    Je suis sûrement une petite nature, mais là, je suis choqué... Alors que la physique a largement montré sa capacité à décrire les phénomènes les plus variés, que sa diversité est unique dans le domaine des sciences, et que son intérêt est justement de montrer que notre monde peut-être interprété avec une quantité minimaliste de modèles, là on le réduit à un but unique : soigner la petite santé du citoyen (mis à part le dernier chapitre, mais qui lui aussi dans sa progression montre sa volonté de partir de l’extérieur pour se tourner vers notre nombril).

    La physique est malheureusement réduite au but purement utilitaire d’amélioration de la santé du futur électeur...

    Quand, en ce moment même, l’Europe entière se réveille avec la pénible sensation d’avoir été escroquée par les laboratoires pharmaceutiques, qui ont tout fait pour transformer une banale grippe en épidémie médiévale, il me semble que tourner le regard des enfants et étudiants vers l’extérieur pourrait donner un peu d’air à leur esprit critique.
    Il n’était pas interdit d’imaginer ce programme rythmé par des titres inspirant le rêve, le grandiose et l’aventure : "Les étonnantes caractéristiques physiques de notre planète", "La vie des étoiles et les éléments chimiques quelles fabriquent", "l’exploration de l’espace", "son observation", "Y a t-il de la vie ailleurs dans l’univers" etc... Ce qui n’empêche nullement de remettre les mêmes sujets, mais traités différemment, et avec un regard plus ouvert.

    Je ne sais pas pourquoi, mais vanter les mérites de l’industrie du médicament ne me fait pas vraiment rêver, et je doute fort que l’observation des courbes des cours de la bourse de ces compagnies soit très motivante...

    ps : la version définitive du programme est parue, les grandes lignes décrites ci-dessus sont conservées, mais les sous-titres les plus ridicules ont été retirés, et c’est heureux.
    Un exemple, cependant me semble révélateur de la nouvelle donne : dans le précédent programme était indiqué que les élèves devaient connaître la valeur de vitesse de la lumière et savoir qu’elle est infranchissable. Dans le nouveau, on se contentera de la connaissance de la valeur... Le degré d’importance des informations dépend probablement de chaque individu. Mais là, ça paraît vraiment difficile de ne pas être un tantinet démonté par ce choix. La recherche de la valeur a été une longue préoccupation, c’est vrai, qui remonte à la fin du XVIIème siècle. Mais aujourd’hui totalement abandonnée depuis la construction de la relativité au début du XXème siècle, seul, son caractère indépassable possède un sens fort et des conséquences ahurissantes.

    Vouloir ancrer la physique enseignée au lycée dans la réalité quotidienne est une bonne chose, mais qui devrait se faire avec une cohérence indépendante des modes des volontés politiques et des choix économiques...

    Robert in space

    • Réponse à « Robert in space », sur le plan de la santé.

      Premièrement, une question : qu’attendez-vous de l’État qui nous prépare des massacres en masse, qui attaque la population travailleuse en réformant et cassant tous les services publics ? Qu’attendez-vous d’un État qui gère ses salariés comme à la SNCF, au Pôle emploi, à la poste, dans les Télécoms, dans l’automobile, où ceux qui ne meurent pas directement au travail, dépriment, parfois se suicident à cause de leur travail ? Un état qui casse les profs comme les autres salariés ? Qui se fiche pas mal de la réussite scolaire générale ?

      Plus précisément, maintenant concernant l’éducation à la santé :

      Enseigner à la préoccupation de la santé me paraît plutôt intéressant. Personnellement, je souhaiterais dans un état ouvrier, dans une commune généralisée, important d’éduquer la population à la santé. Et la meilleure éducation la bourgeoisie le sait très bien, passe par la propagation des idées dans la jeunesse.

      Les enfants sont le meilleur vecteur de préoccupations.

      Depuis l’affaire Mérah, les enfants rentrent chez eux en demandant à leurs parents s’ils sont musulmans.

      Concernant la santé, donc, ce n’est pas tant l’éducation à la santé qui fait problème.

      La question fondamentale est : qu’est-ce que l’on dit de la santé ? et sur les médicaments ? parler du danger de faire confiance aux laboratoires, expliquer que la médecine est une réflexion basée sur des raisonnements, et que cela se discute, expliquer que face à la destruction de la santé, du déplacement des services de pointe des hôpitaux, cela entraine la casse de prises en charge de problèmes de santé publique, et que l’information ne passe que par les actions militantes : journées du sida, du handicap, du sommeil...

      Bref, le problème est que le système de santé est devenu clientéliste, et que la confiance qui nous pousse à continuer à y adhérer, n’est plus de mise.

      Même les médecins de famille (les généralistes) sont souvent trop peu informés concernant des maladies spécifiques, car le premier critère de la santé n’est pas de soigner, mais de faire du fric.

      Ainsi, seule la responsabilité individuelle du médecin est engagée, pénalement, et aucune responsabilité de société, collective n’existe.

      Pour ma part, je pourrait, si la classe ouvrière était au pouvoir, proposer une éducation à la santé. Cependant, l’éducation à la santé passe par une réflexion sur l’organisation sociale, économique et politique du système de santé.

      Seule l’éducation à la santé inscrite dans une perspective universalisante liée à une réflexion concernant l’ensemble de la société pourrait être intéressante.

      Si nous voulons des individus critiques, ce n’est pas en refusant le bien être social en terme de santé des enfants et adolescents. Cela passe par un acte militant concernant l’explication des enjeux réels de la prise en compte de la santé.

      Reste la question de savoir dans quel cadre un tel programme d’éducation à la santé peut se réaliser : cours de physique ? De biologie ? (SVT) d’éducation civique ? D’histoire ? Ou bien cela nécessite-t-il de créer un programme spécifique concernant les politiques sociales ?
      De toutes façons, quelles que soient les réformes adoptées, elles sont prétextes à casser l’éducation, à se moquer pas mal des familles et des élèves, des profs, des administratifs.

      Tant que nous croirons à l’éducation nationale comme un moyen d’« ascenseur social républicain », comme le dit Lauvergeon, la mitterrandienne passée par Areva, pour cacher qu’elle a été sélectionnée (car formatée par normale sup) à partir du capital culturel transmis par son milieu, tant que nous croirons à ces fables, nous défendrons la famille éducation nationale, nous croirons aux réformes sans y voir la destruction de la société, le programme de guerre civile que nous préparent nos dirigeants.

  • « Pour ma part, je pourrait, si la classe ouvrière était au pouvoir, proposer une éducation à la santé. Cependant, l’éducation à la santé passe par une réflexion sur l’organisation sociale, économique et politique du système de santé. »

    En fait, il n’y a pas de possibilité d’une éducation réelle à la santé sans la prise du pouvoir du prolétariat.

    Car depuis au moins 15 ans, les attaques contre les hôpitaux, ont permis de libéraliser et de rendre inaccessibles les soins de qualités, sauf au riche qui peuvent se payer des cliniques ou des consultations hors de prix.

    Cette casse de la santé est en marche, la situation que nous connaissons aujourd’hui, n’est rien à côté de ce qui se prépare. Hollande, s’il est élu continuera la casse du système d’éducation, de santé, les industriels continueront à casser l’industrie. L’économie se rétracte, la production se rétracte. La santé est encore un domaine où la libéralisation n’a pas fini son oeuvre. Il s’agit d’un endroit où les spéculateurs semblent vouloir investir. Mais pour combien de temps ?

    Tant que les cliniques rapportent suffisamment aux actionnaires de ces cliniques, le système de santé capitaliste se maintiendra. Mais pour combien de temps ?

    Seul le prolétariat organisé consciemment dans le but de la prise du pouvoir et le renversement de l’état bourgeois permettra une éducation à la santé, et surtout de reconstruire un système de santé prenant en compte les progrès faramineux de la recherche médical pour le bien de l’ensemble de la société.

    Nous ne ferons pas l’économie d’une révolution pour améliorer le confort et le bien-être de tous en matière tant d’éducation que de médecine, et de soins.

  • Macron a décidé de supprimer les classes Scientifiques S. Désormais, il n’y aura plus que de la techno-science, de la science-informatique, de la bio-science, des robots et de la techno-finance !!! Finie la physique, la chimie et autres études scientifiques du monde ! C’est ça la Macron-science ! Pas mieux que les conceptions de Sarkozy et Hollande !!!

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