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Quelle politique pour l’extrême gauche à PSA Aulnay et ailleurs...

dimanche 6 mai 2012, par Robert Paris

Quelle politique est menée par Lutte Ouvrière à PSA Aulnay ?

L’organisation d’extrême gauche Lutte Ouvrière qui se dit communiste révolutionnaire et trotksyste se félicite de la politique qu’elle mène au travers de la CGT de l’usine PSA-Citroën d’Aulnay, syndicat où elle est majoritaire et qu’elle dirige. Elle a averti les salariés des menaces sur l’emploi en dévoilant des plans secrets de la direction, en les diffusant dans l’usine et dans le grand public, en demandant au patron de s’engager publiquement sur les emplois à Aulnay, en envoyant un courrier à Sarkozy en pleine campagne électorale pour le coincer et en mobilisant dans la rue les salariés et les habitants de la région pour laquelle PSA est l’entreprise la plus importante pour les emplois. Elle a tellement réussi que l’ensemble des salariés d’Aulnay l’ont soutenue et que le syndicat maison du patron, le SIA, ancienne CFT, a été contrainte de soutenir la démarche, ce dont la CGT se félicite. Pourquoi y aurait-il quelque chose à redire à cette politique des révolutionnaires utilisant l’arme réformiste du syndicat dans le sens des intérêts de classe et mobilisant ainsi les travailleurs ? Telle est effectivement la question : il y a effectivement une manière révolutionnaire d’utiliser les appareils réformistes et les aspirations des travailleurs qui ne le sont pas moins, mais la frontière est vite franchie vers la compromission et même vers la trahison des intérêts de classe…

Tout d’abord quelques questions :

 n’y avait-il des suppressions d’emplois qu’à Aulnay dans les plans trouvés de la direction ? Non !

 fallait-il se refuser à tenter d’unir les salariés des divers sites de PSA et aussi ceux de Renault et de l’Automobile, tout aussi menacés par des licenciements massifs ? Non !

 est-ce qu’il y avait des raisons de penser que l’intervention de Sarkozy allait sauver les emplois de PSA que le patron du trust serait décidé à détruire ? Non !

 est-ce que le président de la république est une autorité intermédiaire censée intervenir aux côtés des salariés face à un patron licencieur ? Non !

 est-ce que le but de la lutte doit être de faire pression sur le président pour le mettre en porte à faux lors de l’élection présidentielle en laissant croire ainsi que si on n’obtient pas satisfaction, ce serait parce qu’on n’a pas le bon président ? Non !

 est-ce qu’il faut ainsi reprendre l’argumentation des centrales syndicales lors de la lutte des retraites, prétendant que si on n’a pas obtenu satisfaction, c’est à cause du président ? Non !

 est-ce que le but de la mobilisation des salariés doit être une négociation syndicat/patronat/gouvernement ? Non !

 est-ce que l’on doit organiser les mobilisations seulement site par site en défendant chacun son site, avec tout au plus le soutien de quelques militants des autres sites, et sans appeler à une riposte d’ensemble ? Non !

 est-ce qu’on doit cacher que les centrales syndicales refusent la mobilisation des différents sites ensemble ? Non !

 est-ce qu’on doit accepter de s’unir avec le syndicat patronal qui a eu il n’y a pas si longtemps des comportements fascistes dans l’entreprise ? Non !

Le dernier tract CGT PSA Aulnay

Comment les travailleurs de PSA Aulnay peuvent se défendre ?

Après ces critiques, donnons la parole à Lutte Ouvrière pour expliquer sa politique à PSA Aulnay :

« Depuis juillet 2011, les travailleurs d’Aulnay-sous-Bois se mobilisent contre la fermeture annoncée de l’usine. Après plusieurs débrayages, une manifestation dans les rues d’Aulnay, des démonstrations devant le siège de PSA à Paris, les ouvriers avaient prévu d’aller manifester devant le QG de Sarkozy, dès le vendredi 23 mars.
Cela inquiéta alors suffisamment les pouvoirs publics pour qu’ils cherchent à l’éviter à tout prix en promettant qu’une délégation serait reçue le même jour à Bercy, au ministère de l’Économie. Plusieurs centaines d’ouvriers se rassemblèrent donc pour y accompagner leur délégation reçue par des représentants de Sarkozy et du gouvernement. Et, toujours pour éviter une manifestation devant le QG de Sarkozy, ces représentants du gouvernement promirent une autre réunion, cette fois à la préfecture de Seine-Saint-Denis.
Le vendredi 30 mars, le préfet de Seine-Saint-Denis présidait donc à Bobigny une réunion avec un directeur de PSA, des représentants des syndicats de l’usine et des élus locaux. Le gouvernement brillait par son absence. On était encore loin de la réunion tripartite demandée par les ouvriers de PSA — avec un représentant du gouvernement, la direction de PSA et les syndicats — pour que soit signée une garantie du maintien des emplois au moins jusqu’en 2016 et l’attribution d’un nouveau véhicule. Quant aux discours tenus pendant cette réunion, ils ne visaient qu’à essayer de les endormir. Au milieu des bavardages sur la compétitivité, le directeur de PSA osa affirmer qu’il n’y aurait peut-être pas de remplaçant au véhicule C3 et que la direction ne pouvait rien prévoir à l’horizon 2014. Le mensonge était tellement gros que même les élus socialistes essayèrent de dire à ce directeur arrogant qu’il pourrait au moins y mettre du sien pour faire croire à la bonne volonté de la direction !
Finalement, tout ce que le préfet put proposer était une nouvelle réunion en juin, afin de ne pas déranger le bon déroulement des élections. Bref, il fallait que les ouvriers menacés de licenciement se taisent pendant les élections.
Au moins, cette réunion montra l’attitude arrogante et méprisante de la direction et elle a convaincu plusieurs centaines d’ouvriers de la nécessité de se battre contre la fermeture, sans attendre un geste du côté du patron. Jeudi 12 avril, c’est donc à plus de 400 que les travailleurs décidèrent d’aller manifester devant le QG de Sarkozy. Leur détermination eut raison de la surdité du gouvernement, puisque la veille au soir le préfet annonça finalement que Sarkozy lui-même recevrait une délégation.
Cela a été ressenti par tous les travailleurs comme un premier pas. Bien entendu, à cette réunion, Sarkozy ne proposa rien, ne promit rien de concret. En revanche, il établit, avec beaucoup de fierté, la liste des cadeaux qu’il avait offerts à PSA. Mais il ne sut plus quoi répondre quand un membre de la délégation lui fit remarquer qu’avec tout cela il avait donc les moyens d’imposer le maintien des emplois à la direction de PSA.
Face à la mobilisation des ouvriers, Sarkozy a quand même dû prévoir la tenue d’une véritable réunion tripartite, qui devait se tenir mercredi 18 avril, en présence du ministre de l’Industrie comme le demandaient les grévistes.
Tout reste encore à faire encore pour empêcher la fermeture de l’usine d’Aulnay. Bien des travailleurs sont conscients qu’avoir obtenu cette réunion est un premier pas mais qu’il faudra considérablement étendre et renforcer la mobilisation pour forcer PSA à signer un accord de maintien de l’emploi.

Les travailleurs devront utiliser leur force, leur nombre afin de contraindre le patron à céder. Mais les petits reculs de la partie adverse sont des étapes dans la mobilisation et la lutte, et sont des encouragements à la poursuivre contre les attaques de la direction. (…)

PSA Peugeot-Citroën — Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) : une réunion obtenue par la mobilisation

Mercredi 18 avril, à Bercy, s’est tenue la première réunion tripartite concernant l’avenir de l’usine PSA d’Aulnay, réunissant les syndicats, la direction et le ministre de l’Industrie. La tenue de cette réunion a été vécue comme un premier pas par les travailleurs de l’usine.
C’est au moment où une délégation de quelque 400 travailleurs en grève est venue manifester à proximité du QG de campagne de Nicolas Sarkozy, le 12 avril, que l’organisation de cette réunion tripartite a été obtenue. À quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle, Sarkozy avait voulu à bon compte faire mine d’être à l’écoute des travailleurs de PSA. À l’occasion, les représentants syndicaux avaient fait comprendre au président-candidat qu’ils n’avaient, cette fois, pas l’intention d’être reçus par des sous-fifres : lors d’une précédente réunion, à Bobigny, le 30 mars, PSA avait envoyé un simple directeur des relations sociales, et le gouvernement un malheureux préfet. Message reçu : mercredi 18 avril, c’est le ministre de l’Industrie qui a reçu les participants et, côté PSA, c’est le n°2 du groupe, Denis Martin, qui a dû faire le déplacement.
Tous les représentants syndicaux s’étaient retrouvés sur un même accord en bonne et due forme, qu’il ne restait plus qu’à signer par le gouvernement et la direction. PSA s’engagerait d’abord et avant tout à ce que tous les emplois soient maintenus, que la production se poursuive à Aulnay au moins jusqu’en 2016 et qu’un nouveau véhicule soit affecté par la suite à cette usine.
Naturellement, ni Denis Martin ni son serviteur Besson n’ont accepté de signer cet accord. En revanche Denis Martin, pas gêné, s’est tourné vers les élus locaux présents pour leur expliquer que PSA avait des problèmes de compétitivité dus — quelle surprise ! — aux charges et à la fiscalité qui l’écrasent. Alors que 3 500 travailleurs attendent des réponses sur leur éventuel licenciement, ce patron arrogant n’a rien d’autre à faire que de se demander comment gagner encore un peu plus !
À la demande que la baisse des charges soit à l’ordre du jour de la prochaine réunion, les représentants des travailleurs ont répondu que la seule chose à y discuter serait l’article I de l’accord sur le maintien de tous les emplois de l’usine, puis l’article II, puis l’article III, et ainsi de suite.
Dans les ateliers, personne ne s’attendait à ce que la direction signe l’accord dès cette première réunion : cela fait des années que le patron prépare la fermeture d’Aulnay, et il est bien évident qu’il faudra plus que des manifestations à quelques centaines pour le faire reculer. Mais, par ailleurs, PSA n’a cessé de déclarer depuis un an qu’il ne serait pas question de participer à quelque rencontre tripartite que ce soit. Le fait d’avoir imposé que cette rencontre ait lieu est vécu, à juste titre, comme un petit succès. (…)

PSA - Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) La manifestation du 18 février Contre la fermeture de l’usine

Samedi 18 février, une manifestation contre le projet de la direction de fermer en 2014 l’usine de montage PSA d’Aulnay-sous-Bois s’est déroulée dans les rues de cette ville. Elle a regroupé 2 000 participants, dont principalement des travailleurs de l’usine et des habitants d’Aulnay.

Des délégations des autres usines PSA, de Rennes à Sochaux, étaient présentes. En effet la fermeture de cette usine signifie une surcharge de travail pour ceux de Poissy ou de Mulhouse.

Des délégations de travailleurs de Renault Cléon, Renault Flins, du Technocentre Renault et de la Snecma Gennevilliers ont aussi participé à la manifestation, montrant qu’ils se sentent concernés : aucun travailleur aujourd’hui, dans l’automobile comme ailleurs, ne peut se sentir à l’abri des coups du patronat.
Quelques représentants des différents syndicats du département étaient là, ainsi que des militants des partis politiques, comme ceux du PCF, de Lutte Ouvrière et du NPA. Des élus locaux de gauche ont aussi apporté leur soutien à cette manifestation.

Mais le succès de cette manifestation a été le fruit de l’activité des salariés de l’usine durant les semaines précédentes. Des dizaines de travailleurs se sont organisés pour aller distribuer des tracts sur les marchés du département, où l’accueil bien souvent chaleureux des habitants a réchauffé l’ambiance hivernale. Dans l’usine, les travailleurs arborant fièrement des autocollants contre la fermeture tentaient de convaincre les hésitants. Les délégués des deux principaux syndicats, CGT et SIA, se sont regroupés pour faire des tournées communes. Cela aussi est une première : les différences entre les syndicats ne sont pas gommées, mais ces liens créés sont des gages pour l’avenir.

Pour décourager les salariés, la direction avait fait circuler des bruits sur le danger de casse et de voitures brûlées. Bien des salariés, peu habitués aux manifestations, voire manifestant pour la première fois, ont été agréablement surpris.
Cette manifestation n’est qu’une étape dans la mobilisation des travailleurs de PSA contre la fermeture de l’usine d’Aulnay. La lutte n’en est qu’à son début et elle dépendra en grande partie des capacités des travailleurs à s’organiser et à diriger leur lutte. Le succès du 18 février donne de l’espoir pour la suite. »

Nous terminons ici les citations de textes de Lutte Ouvrière censés justifier sa politique. Au lecteur de juger...

Soulignons juste un passage :

« CGT et SIA, se sont regroupés pour faire des tournées communes. Cela aussi est une première : les différences entre les syndicats ne sont pas gommées, mais ces liens créés sont des gages pour l’avenir. »

SIA et CGT unis, un gage d’avenir !!!

Vous voulez savoir ce qu’est le SIA, ancien CSL – CFT ?

Lisez ici

Messages

  • Le SIA-CFT, Robert Linhart la décrit ainsi dans son livre L’établi :

    « Pourtant, la peur c’est encore plus que cela (...). Sans doute est-ce en partie parce que tout le monde sait que l’encadrement officiel de Citroën n’est la fraction émergée du système de flicage de la boîte. Nous avons parmi nous des mouchards de toutes nationalités, et surtout le syndicat maison, la C.F.T., ramassis de briseurs de grèves et de truqueurs d’élections. ce syndicat jaune est l’enfant chéri de la direction : y adhérer facilite la promotion des cadres et, souvent, l’agent de secteur contraint des immigrés à prendre leur carte, en les menaçant de licenciement, ou d’être expulsés des foyers Citroën. »

  • La presse rapporte ainsi la dernière action des salariés de PSA qui profitent des occasions pour rappeler les menaces qui pèsent sur eux.

    "Invités surprise aux abords des studios de la plaine Saint-Denis où se tient le débat entre les candidats, les salariés de PSA ont eu une le sentiment d’avoir été entendu. Au moins un peu. En sortant de la voiture qui l’a conduit dans la banlieue parisienne, François Hollande s’est directement rendu auprès des quelques dizaines de salariés de l’usine PSA Aulnay, qui manifestaient là avant son arrivée et qui étaient bloqués par les forces de l’ordre à une cinquantaine de mètres du studio.

    "Je savais que vous étiez là et je voulais venir à votre rencontre pour que votre manifestation ne reste pas de côté, que vous puissiez au moins être entendus", a lancé le candidat socialiste tandis que des "merci M. Hollande" émanaient de la petite foule regroupée face à lui. Accompagnés d’une banderole explicite – "Non à la fermeture de PSA Aulnay" – les salariés de l’usine du même nom manifestaient depuis 18h45 pour la sauvegarde de leur emploi."

    Cela ne dit pas à quoi s’engage Hollande mais cela dit qu’il souhaite que les salariés et les syndicats "puissent être entendus". Et une fois que tout le monde, syndicats et gauche, souhaitent que les salariés soient entendus, souhaitent-ils qu’ils soient écoutés ?

    Auquel cas les syndicats appuieraient l’organisation des travailleurs en comités de salariés et Hollande dirait à quoi il s’engage. Ce n’est le cas pour aucun des deux !!!

  • La récente alliance nouée entre PSA Peugeot Citroën et General Motors pourrait menacer l’usine PSA de Rennes... Selon ’LaTribune.fr’, le patron du constructeur automobile français, Philippe Varin, a informé les salariés lors d’un Comité de groupe européen, le 23 mars dernier, que le projet de construire à Rennes la remplaçante de la voiture familiale Citroën C5 venait d’être reporté de 6 mois...

    Selon des sources internes citées par le site Internet, ce véhicule, qui aurait dû sortir fin 2015-2016, pourrait en fait changer de plate-forme et être fabriqué hors de France sur un site d’Opel, la filiale européenne de GM. Dans ce cas, la fabrication de la remplaçante de la Peugeot 508, prévue pour 2018-2020, pourrait elle aussi être transférée à l’étranger, toujours selon ces sources.

    Ces grosses incertitudes sur l’avenir du site inquiètent les 5.900 salariés de l’usine, qui tourne déjà actuellement au ralenti en raison de la crise économique... En attendant, plusieurs autres sites du groupe PSA restent menacés à court terme de Sevelnord (Nord) et de Madrid en Espagne... Aulnay n’est pas seule en cause. Et Ghosn n’arrête pas de dire qu’il veut supprimer des emplois à Renault. Où est discours sur la lutte d’ensemble ?

  • Lutte Ouvrière écrit le 27 janvier 2012 :

    "En décembre dernier, PSA annonçait la suppression de 6 800 emplois en Europe, dont 1 900 CDI dans ses usines en France. Le 17 janvier dernier, dans toutes les usines du groupe Peugeot Citroën, les directions locales annonçaient au cours de Comités d’entreprise extraordinaires le détail des suppressions de postes métier par métier.

    À l’usine PSA d’Aulnay, ce sont 196 postes que la direction voudrait supprimer, 140 travailleurs en production (dont une majorité d’ouvriers professionnels) et 56 hors production."

    Donc PSA veut supprimer 1900 CDI dont 196 à Aulnay.

    Et l’article continue :

    "L’objectif du débrayage, qui était de dire à la direction que nous ne nous laisserons pas faire, a été atteint. Quant à la suite, les travailleurs discutent de la meilleure manière de continuer à faire pression sur PSA pour obtenir la garantie du maintien de tous les emplois sur l’usine. "

    L’usine est celle d’Aulnay...

    "Tous les emplois sur l’usine" ou TOUS LES EMPLOIS ?

  • Moi, je suis arrivée à LO par le catholicisme. Mes parents, qui sont des gens généreux, m’ont appris, à travers le catholicisme, l’action pour les autres et l’indignation", explique Nathalie Arthaud.

    C’est possible. De là à faire un drapeau publiquement de cela, c’est très différent....

    Et ça ne vaut même pas le clou pour la fixer sur le pilori !

  • "Pour LO, les moments électoraux ne sont pas essentiels." a-t-elle ajouté.

    C’est fou ce qu’on dépense comme énergie pour l’inessentiel...

  • Citroën (Aulnay-sous-Bois) : en lutte contre la fermeture

    Voici le titre de l’article écrit dans convergences révolutionnaires, ex fraction de lutte ouvrière.

    Les usines en Europe de PSA ne retiennent qu’assez peu l’attention de ces militants, pourtant l’Espagne n’est qu’à 1 heure d’avion...mais quand on défend la compétivité des usines françaises, évidemment la classe ouvrière internationale semble très loin....

  • La fermeture du site PSA d’Aulnay pourrait être annoncée le 25 juillet, lors de la présentation des résultats semestriels du constructeur... C’est en tout cas ce que craint le maire de la ville, Gérard Ségura, après une réunion tenue hier avec le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg. Selon ’L’Usine Nouvelle’, qui rapporte les mots de l’élu, l’industriel a indiqué qu’il n’avait pas de solution à la situation de ses usines françaises, "en particulier d’Aulnay". "On ne sait plus si c’est décembre 2014, juillet 2014 ou janvier 2015 que la fermeture interviendra", a souligné Gérard Ségura...

  • Le président du directoire de PSA Peugeot Citroën a annoncé aujourd’hui la tenue d’un comité central extraordinaire "dans les tout prochains jours", a indiqué une source syndicale, alors que l’inquiétude plane sur l’avenir du site d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).

    Le numéro un du constructeur automobile français a fait cette annonce lors d’un comité de groupe qui se tenait jeudi au siège à Paris, ont précisé ces sources. Dans le même temps ce matin, plusieurs centaines de salariés sont venus manifester devant le siège pour défendre leur emploi.

    Philippe Varin a aussi averti que les mesures d’économies déjà prises pour redresser la situation financière du groupe ne seront pas suffisantes et que "des mesures complémentaires seront nécessaires".

    Ne laissons pas les ouvriers d’Aulnay se battre seuls :

    PSA 6000 suppressions d’emplois, Air France 5000 suppressions d’emplois ; Castorama 1167 emplois ; Nokia 10.000 emplois ; Hewlett-Packard : 8.000 postes supprimés ; SFR 1000 emplois supprimés ; Education nationale 13.000 suppressions de postes ; Vivendi 1000 suppressions de postes ; Renault plusieurs centaines ;

    Le gouvernement français envisage de ne pas remplacer deux fonctionnaires sur trois partant à la retraite de 2013 à 2015, sauf dans les secteurs de l’éducation, de la justice et de la sécurité, afin de tenir ses objectifs de réduction des déficits publics, selon Le Figaro.

    Public et privé, Renault et PSA, automobile et bâtiment, chômeurs et CDI .... BATTONS NOUS ENSEMBLE !!!!!!

  • La production automobile de l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois est « paralysée » depuis hier selon les syndicats SUD et CGT. « Simplement ralentie », d’après la direction du site, qui insiste sur le fait que la grève ne touche qu’une poignée de salariés. De fait, celle-ci a démarré mercredi soir par l’arrêt de travail d’une douzaine d’intérimaires de la cabine de peinture. Ils ont été suivis par d’autres salariés de l’atelier, que leurs collègues ont refusé de remplacer. Cette grève intervient à une semaine du comité d’établissement extraordinaire convoqué le 13 juillet, et alors que le site, qui compte 3 100 salariés et 300 intérimaires, est menacé d’une fermeture après 2014. Dans ce contexte, l’usine connaît une période de tensions sociales sans précédent, selon plusieurs responsables syndicaux.

    Lutter seuls à PSA, une perspective ?

  • En République tchèque, PSA et Toyota suppriment aussi des emplois,

    La coentreprise des deux constructeurs automobiles TPCA qui produit en République tchèque les Peugeot 107, Citroën C1 et Toyota Aygo, supprime aussi des emplois. Ainsi, 345 salariés sur les 2.800 de l’usine de Kolin sont touchés par cette restructuration. Soit 12 % des ses effectifs, suite à une baisse des ventes. Cette réduction d’effectifs n’est pas liée au plan de suppression de 8.000 postes par PSA en France. TPCA précise qu’il s’agit de départs volontaires. La majorité des partants recevra des primes de départ équivalant à 8 mois de salaire mensuel - qui s’élevait l’année dernière en moyenne de 28.200 couronnes (1.118 euros) -, selon l’agence tchèque CTK. TPCA s’était déjà séparé de 700 intérimaires.

    Chute de la production

    Au début de l’année, la société est passée à la semaine de quatre jours de travail en deux équipes, contre trois auparavant. Basée à 60 kilomètres à l’est de Prague, l’usine produit depuis 2005 les petites citadines d’entrée de gamme Peugeot 107, Citroën C1 ainsi que Toyota Aygo. La capacité de production du site est d’environ 300.000 véhicules par an, répartis à égalité entre les trois modèles. Détenue à 50-50 par PSA et Toyota, l’usine tchèque a produit l’an dernier 270.705 véhicules, contre 295.712 en 2010. L’Association tchèque des Industries automobiles a annoncé lundi que la production de TPCA avait chuté de 20 %, à 122.474 véhicules, au premier semestre.

  • La Fraction de Lutte Ouvrière écrit :

    Aurait-il fallu déclencher la grève plus tôt ? Par exemple en juillet 2012, lors de l’annonce par PSA des 8 000 suppressions d’emploi, en s’appuyant sur un coup de colère des salariés ?

    C’est le sentiment de certains camarades du NPA ayant participé, en soutien extérieur, au rassemblement du 12 juillet 2012 devant l’usine suite à l’annonce par PSA de la fermeture. Le problème, c’est qu’un « coup de colère », cela ne se suscite pas par la simple propagande. C’est oublier également, comme les camarades de LO le détaillent dans leur brochure, le scepticisme des ouvriers devant la révélation du « plan secret » par la CGT, un scepticisme qui avait perduré toute l’année écoulée. Quant à l’annonce de la direction, elle a certes représenté un traumatisme, mais pas le coup de colère espéré par les militants.

    Aurait-il été vraiment opportun de déclencher une grève dont on savait sciemment qu’elle aurait été minoritaire quinze jours avant la fermeture de l’usine lors des vacances d’été ? « Il faut savoir démarrer une grève… », objectent ces camarades. Dans n’importe quelles conditions ? À noter d’ailleurs que le secrétaire du syndicat Sud a alors appelé à faire grève, sans un seul écho positif parmi les 250 ouvriers présents sur le parking. Les militants de l’usine ont alors choisi de poursuivre tout le travail de préparation auprès des autres ouvriers du site, un travail engagé depuis une année, et d’en appeler à l’élection d’un Comité de préparation de la lutte , tout en donnant rendez-vous à la rentrée de septembre. À notre avis, ils ont eu parfaitement raison. Rappelons également que le déclenchement de la grève six mois plus tard, en janvier 2013, ne fut pas le résultat « d’un coup de colère » mais de la décision consciente d’une minorité (de 200 à 300 néanmoins !) d’ouvriers déterminés, déjà organisés et rodés à bien des actions depuis l’automne précédent.

    Quelques remarques

    La Fraction parle de scepticisme des ouvriers pendant une année... Mais c’est pendant plus d’une année que la seule propagande (très médiatisée) du dirigeant LO/CGT de PSA Mercier a consisté à dire non pas nous allons lutter mais « PSA va fermer Aulnay », ce qui signifie nous allons perdre la lutte !!!

    Ils s’étonnent alors que cela n’a pas entraîné une grande lutte...

    Ils parlent de comité de préparation mais où est le comité de grève dans les média, dans les banderoles, dans les tracts, dans les négociations, dans les décisions ? Singulièrement absent !!!

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