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Margin Call

mardi 22 mai 2012, par Robert Paris

Margin Call

Un soir de l’automne 2008 à New York, Eric Dale (Tucci), l’employé d’une banque d’investissement s’apprêtant à être limogé, découvre des actifs toxiques, dont les dirigeants de l’établissement vont tenter de se débarrasser avant la réouverture des marchés...

Margin Call relate l’histoire des employés d’une banque de Wall Street qui resssemble étrangement à Lehman Brothers de par son PDG au nom très proche de l’authentique (Tuld dans le film, Fuld irl) et son leverage, et ce durant les 24 heures qui précèdent le "big one", la grande crise dont beaucoup de banques ne se relèveront pas. Il s’agit de tout faire pour éviter de faire faillite alors que le krach est imminent. Parmi les employés, on retrouve l’excellent Kevin Spacey (dans un rôle qui lui sied à merveille) ainsi que Demi Moore (chef du risk management).

Ce film traite d’un monde qui n’est plus celui que l’on croit voir.

Un jeune trader, génie des mathématiques, entre en révolte et trouvent plusieurs anomalies grace à des modèles théoriques utilisés dans la prévision des risques et de la volatilité des titres achetés et vendus en bourse.

Son chef le sait intuitivement et a prévenu sa hierarchie, mais que peuvent ils y faire ?

"Les limites historiques des modèles viennent d’être dépassés plusieurs fois ces dernières semaines"

Alors le grand patron, sûr de lui, demande l’avis de ses adjoints, qui n’osent plus rien dire et lance "nous allons nous retrouver avec le plus gros paquets d’excréments de l’histoire du capitalisme...il faut tout vendre."

Un des responsables d’une salle de marché essaye de s’opposer à cette décision suicidaire pour la société et le grand patron de lui répondre : "mais vous n’avez pas bien compris votre jeune analyste, c’est fini, c’est the big one" et de citer toutes les crises économiques depuis la fin de la monarchie, en passant par celles du 19 et 20 eme siècle et en terminant par celle ci.

Messages

  • Effectivement, le film « Margin call » met en image l’essence de la crise. Le n02 de la banque fait penser à Georges Hamelin, le capitaliste "entrepreneur" du roman « l’Argent » de Zola, le n01 au Aristide Saccard du même roman, le capitaliste "spéculateur". Les deux ne peuvent vivre l’un sans l’autre, mais c’est la tendance anarchique, auto-destructrice du n01 qui l’emporte. La scène finale du film qui met en scène n02 est une allégorie du capitalisme finissant ! De même que la scène finale des "Sentiers de la gloire" de Kubrick, le fim vaut d’être vu rien que pour cela.

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