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A bas le nucléaire militaire et civil : André Breton & al.

mardi 22 mai 2012, par Robert Paris

Démasquez les physiciens, videz les laboratoires !

André Breton & al.

Même les esprits les plus subversifs sont désormais rattrapés par la commémorationnite moderne. Le centenaire d’André Breton en fournit cette année un exemple. Mais plutôt que de célébrer l’intérêt poétique que Breton portait à la science, ou en tout cas à ses mots, et de commenter une oeuvre comme Les champs magnétiques qu’il écrivit en 1924 avec Tristan Tzara, Alliage a choisi de donner à lire un manifeste antinucléaire oublié que Breton et le groupe surréaliste publièrent en février 1958. Jean-Claude Carrière, qui cite ce texte dans le livre qu’il a récemment écrit avec Jean Audouze, Conversations sur le visible, a bien voulu nous le communiquer. Jean-Jacques Lebel, l’un des signataires, interrogé sur les circonstances de sa rédaction, indique : "[Ce manifeste] fut écrit et distribué à la Sorbonne (avec bagarre à la clé), à l’occasion d’une conférence de Robert Oppenheimer, qui se prétendait anti-militariste et que certains avaient même accusé d’être un "agent de Moscou", mais qui avait joué le rôle que l’on sait dans l’élaboration de la bombe A à Los Alamos. Les anti-nucléaires radicaux, en 1958, certes se comptaient sur les doigts de la main et ce fut une action ultra-minoritaire. Si le mot "honneur" a un sens - ce dont je ne suis pas certain - , ce fut l’honneur des surréalistes de s’être opposés de façon absolue et pratiquement seuls, non seulement à l’arme nucléaire, mais à toute l’industrie nucléaire."

Rien, plus rien aujourd’hui ne distingue la Science d’une menace de mort permanente et généralisée : la querelle est close, de savoir si elle devait assurer le bonheur ou le malheur des hommes, tant il est évident qu’elle a cessé d’être un moyen pour devenir une fin. La physique moderne a pourtant promis, elle a tenu, et elle promet encore des résultats tangibles, sous formes de monceaux de cadavres. Jusqu’alors, en présence des conflits entre nations, voire du possible anéantissement d’une civilisation, nous réagissons selon nos critères moraux et politiques habituels. Mais voici l’espèce humaine vouée à la destruction complète, que ce soit par l’emploi cynique des bombes nucléaires, fussent-elles "propres" (!), ou par les ravages dus aux déchets qui, en attendant, polluent de manière imprévisible le conditionnement atmosphérique et biologique de l’espèce, puisqu’une surenchère délirante dans les explosions "expérimentales" continue sous le couvert des "fins pacifiques". La pensée révolutionnaire voit les conditions élémentaires de son activité réduite à une marge telle qu’elle doit se retremper à ses sources de révolte, et, en deçà d’un monde qui ne sait plus nourrir que son propre cancer, retrouver les chances inconnues de la fureur.

Ce n’est donc pas à une attitude humaniste que nous en appellerons. Si la religion fut longtemps l’opium du peuple, la Science est en bonne place pour prendre le relais. Les protestations contre la course aux armements, que certains physiciens affectent de signer aujourd’hui, nous éclaire au plus sur leur complexe de culpabilité, qui est bien dans tous les cas l’un des vices les plus infâmes de l’homme. La poitrine qu’on se frappe trop tard, la caution donnée aux mornes bêlements du troupeau par la même main qui arme le boucher, nous connaissons cette antienne. Le christianisme et ses miroirs grossissants que sont les dictatures policières nous y ont habitués.

Des noms parés de titres officiels, au bas d’avertissements adressés à des instances incapables d’égaler l’ampleur du cataclysme, ne sont pas à nos yeux un passe-droit moral pour ces messieurs, qui continuent en même temps à réclamer des crédits, des écoles et de la chair fraîche. De Jésus en croix au laborantin "angoissé" mais incapable de renoncer à fabriquer de la mort, l’hypocrisie et le masochisme se valent. L’indépendance de la jeunesse, aussi bien que l’honneur et l’existence mêmes de l’esprit sont menacés par un déni de conscience plus monstrueux encore que cette peur de l’an mille qui précipita des générations vers les cloîtres et les chantiers à cathédrales.

Sus à la théologie de la Bombe ! Organisons la propagande contre les maîtres-chanteurs de la "pensée" scientifique ! En attendant mieux, boycottons les conférences voués à l’exaltation de l’atome, sifflons les films qui endorment ou endoctrinent l’opinion, écrivons aux journaux et aux organismes publics pour protester contre les innombrables articles, reportages et émissions radiophoniques, où s’étale sans pudeur cette nouvelle et colossale imposture.

Premières signatures :
Anne et Jean-Louis Bedouin, Robert Benayoun, Vincent Bounoure, André Breton, J.-B. Brunius, Adrien Dax, Aube et Yves Elleouet, Elie-Charles Flamand, Georges Goldfayn, Radovan Ivsic, Krizek, Jean-Jacques Lebel, Clarisse et Gérard Legrand, Lancelot Lengyel, Jean-Bernard Lombard, Joyce Mansour, Sophie Markowitz, Jehan Mayoux, E.L.T. Mesens, Jean Palou, Benjamin Péret, José Pierre, Jean Schuster, Jean-Claude Silbermann, Toyen.

Qui refusera de s’en laisser imposer par les équarrisseurs diplômés aura à coeur de joindre sa protestation à la nôtre. Ecrivez à : CLAN (Comité de Lutte Anti-Nucléaire), 25 avenue Paul-Adam, Paris 17e.

Au même propos, voir : La Tour de Feu, numéro de décembre 1957 : "Salut par la Tempête" de Pierre Boujut, etc.

Paris, le 18 février 1958.

Messages

  • Sus à la théologie de la Bombe ! Organisons la propagande contre les maîtres-chanteurs de la "pensée" scientifique ! En attendant mieux, boycottons les conférences voués à l’exaltation de l’atome, sifflons les films qui endorment ou endoctrinent l’opinion, écrivons aux journaux et aux organismes publics pour protester contre les innombrables articles, reportages et émissions radiophoniques, où s’étale sans pudeur cette nouvelle et colossale imposture.

    Premières signatures : Anne et Jean-Louis Bedouin, Robert Benayoun, Vincent Bounoure, André Breton, J.-B. Brunius, Adrien Dax, Aube et Yves Elleouet, Elie-Charles Flamand, Georges Goldfayn, Radovan Ivsic, Krizek, Jean-Jacques Lebel, Clarisse et Gérard Legrand, Lancelot Lengyel, Jean-Bernard Lombard, Joyce Mansour, Sophie Markowitz, Jehan Mayoux, E.L.T. Mesens, Jean Palou, Benjamin Péret, José Pierre, Jean Schuster, Jean-Claude Silbermann, Toyen.

    Qui refusera de s’en laisser imposer par les équarrisseurs diplômés aura à coeur de joindre sa protestation à la nôtre. Ecrivez à : CLAN (Comité de Lutte Anti-Nucléaire), 25 avenue Paul-Adam, Paris 17e.

    Au même propos, voir : La Tour de Feu, numéro de décembre 1957 : "Salut par la Tempête" de Pierre Boujut, etc.

    Paris, le 18 février 1958.

  • Miroir aux alouettes

    ELECTIONS : le piège !

    Les élections approchent. Des débats vont avoir lieu qui vont remplir les médias. Le nucléaire fait-il problème dans cette conjoncture ? Les Verts ont pendant quelques jours soulevé le problème puis se sont rapidement calmés. Dans Le nucléaire et la lampe à pétrole publié en 1998 les Verts ont clairement exprimé leur attitude vis-à-vis de la place que les problèmes nucléaires doivent prendre dans la vie politique. Au début de leur livre ils précisent "La prophétie apocalyptique, même basée sur des réalités ne fait pas projet politique". Il est évident que si le projet politique est d’avoir un maximum d’élus locaux ou nationaux ou d’avoir des strapontins au gouvernement, des alliances sont nécessaires. Ces alliances ne pouvant se faire qu’avec des partis qui sont profondément pro-nucléaires il en résulte que les problèmes de l’énergie nucléaire ne peuvent pas être à la base des discussions des alliances électorales. La petite phrase sur "la prophétie apocalyptique" montre bien que cette apocalypse nucléaire peut se fonder sur des réalités. Mais le désir d’avoir des élus est pour les Verts bien plus fort que le danger réel d’une catastrophe nucléaire. Un peu de mise en scène, des menaces vis-à-vis des socialistes, mais cela n’a guère impressionné les pontes politicards. Et la routine a repris normalement. Il est important de préciser quelques données concernant le nucléaire car l’attitude des Verts a profondément pollué le mouvement antinucléaire.
    1 - exiger une décision sur le non renouvellement du parc nucléaire quand celui-ci sera à bout de course c’est escamoter le fait que la catastrophe peut arriver demain. (Remarque : dans la revue écologiste qui sert de référence certains d’entre nous ont été traités de "paranoïaques incompétents" et cela n’a guère choqué les antinucléaires BCBG). Une déclaration faite aujourd’hui peut facilement être remise en cause facilement. Pour l’Allemagne une décision de sortie dans 30 ans prise par le gouvernement actuel ne présente aucune garantie sérieuse.
    2 - L’alliance Verts/PS/PC a permis d’avoir le ministère de l’environnement sous la coupe de ministres verts. Quel résultat pour le nucléaire ? Aucun. Pourtant la Direction de la Sûreté des Installations Nucléaires (DSIN) qui est chargée de la gestion de la sûreté de notre parc nucléaire est en principe sous la tutelle de deux ministères, celui de l’industrie et celui de l’environnement. Donc toute décision prise par la DSIN pour faire fonctionner une installation nucléaire hors normes a l’agrément de ces deux ministères. Aucun réacteur ne satisfait intégralement aux normes de sûreté (par exemple pour l’étanchéité des enceintes de confinement, pour le risque d’inondation, les risques sismiques). C’est au coup par coup que sont apportées des "améliorations" on l’a bien vu avec l’inondation de la centrale du Blayais lors de la tempête de décembre 1999. Pourquoi les ministres verts de l’environnement n’ont-ils pas mis leur veto à l’autorisation de fonctionnement donnée par la DSIN ? Cela aurait, bien sûr, déclenché un conflit avec le ministère de l’industrie, mais le premier ministre aurait été obligé de trancher. Ce qui aurait fait scandale mais les problèmes de sûreté seraient apparus au grand jour. Mais là encore ce serait la fin du "projet politique" avec des élus en futurs chômeurs !
    Dire que le ministre de l’environnement ne peut rien faire comme l’a affirmé une ministre de droite dans un livre ce n’est pas vrai car aucun(e) n’a vraiment voulu faire quelque chose. Pourquoi cette ministre (de droite) n’a-t-elle pas écrit son livre pendant son ministère ? Les ministres verts coincés dans leur projet politique préfèrent ne rien dire et ne rien écrire sur leur impuissance.
    3 - Le Mouvement antinucléaire a pris l’usine de La Hague dans le collimateur. Cette usine est bien évidemment un énorme danger compte tenu de l’énorme quantité de radioactivité qu’elle contient et de sa grande vulnérabilité (ce ne sont pas quelques missiles protecteurs qui mettront cette usine à l’abri des actes de terrorisme ou plus banalement des actes de malveillance). Le retraitement des combustibles civils effectué à La Hague n’est pas une nécessité ni pour le nucléaire militaire ni pour le nucléaire civil. Les Etats-Unis qui ont une belle capacité nucléaire militaire et une industrie nucléaire civile non négligeable, ne retraitent pas les combustibles usés de leurs réacteurs électronucléaires. Le plutonium militaire ne vient pas des réacteurs civils. Focaliser l’antinucléaire sur le retraitement laisse entendre que cela porterait un coup fatal à notre parc nucléaire. Bien au contraire, cela allégerait certainement le coût du kilowattheure électrique nucléaire. Bien sûr qu’il faut arrêter le retraitement à La Hague mais cela ne doit pas escamoter le véritable problème nucléaire : les accidents catastrophiques dans toutes les installations nucléaires.
    Pour Superphénix on nous a tenu le même raisonnement. Lutter pour sa mise à l’arrêt sans la mettre en liaison avec l’arrêt du nucléaire devait être suffisant pour porter un coup mortel à nos centrales. Superphénix a été mis à l’arrêt et notre électronucléaire continue normalement.
    4 - Demander l’abandon du super réacteur du futur, l’EPR (European Pressurized Reactor) comme quelque chose d’important apparaît comme un leurre. Ce réacteur est encore dans les limbes. Siemens qui s’est allié à Framatome ne veut pas participer à cette aventure. Le parc nucléaire français est en très large surcapacité. Aucun nouveau réacteur n’est donc envisageable pour accroître cette surcapacité. L’argument qui est avancé par ses supporters est que sa réalisation ne servirait pas à produire de l’électricité utilisable mais de modèle pour l’exportation. Mais qui voudra acheter (et payer) un tel réacteur ? Le Bangladesh ? Pour rentabiliser un tel EPR il faudrait en fourguer une bonne dizaine et assez rapidement alors que le marché international du nucléaire est en pleine stagnation (sauf pour le marché de l’entretien et des réparations des réacteurs). Demander l’abandon de l’EPR signifie que l’on considère que ce réacteur peut être réalisé rapidement, que son étude est terminée, ce qui est faux. Seuls quelques principes ont été élaborés et l’étude sérieuse ne peut être entreprise que lorsqu’une réalisation industrielle est garantie, ce qui n’est pas le cas.
    5 - Les énergies renouvelables, propres, écologiques. Le développement massif de ces énergies est le pilier de la propagande écologiste. Il s’agit essentiellement des éoliennes. L’énergie photovoltaïque (solaire) ne fait pas le poids pour entrer dans un programme politique.
    Il est évidemment bien consolant, dans notre société hyper industrialisée, où il nous est demandé de vivre avec le risque, de penser que la nature, avec le vent, pourrait satisfaire la majeure partie de nos besoins énergétiques et cela sans aucun risque, sans déchets, sans souci des catastrophes. Tous ceux qui partagent ce fantasme se gardent bien d’analyser les problèmes posés d’une façon quantitative, chiffrée.
    Notre société souffre d’un excès de valeurs numériques, toutes les activités n’ont de sens que par des mesures, des nombres. Mais si l’on dit qu’on peut éviter le nucléaire en construisant des éoliennes on est bien obligé de comparer ce que notre parc électronucléaire produit et ce que peuvent produire les éoliennes.
    Le Danemark est souvent cité en exemple pour son énorme parc éolien mais on ne signale pas que ce pays produit 85% de son électricité avec du charbon, du fioul et un peu de gaz. L’Allemagne aussi est mise en exergue alors que son énorme développement éolien n’a produit que 1,6% de son électricité en l’an 2000 (voir page 5) et que pour les responsables dont le ministre vert de l’environnement ce développement éolien servira à réduire les émissions de gaz à effet de serre et pas à réduire la production de déchets nucléaires ni le risque de catastrophe.
    Quand nous critiquons sévèrement l’énergie éolienne il faut bien nous comprendre : ce que nous n’admettons pas dans cette énergie c’est qu’elle serve d’alibi pour renoncer à exiger l’arrêt immédiat des réacteurs nucléaires car le désastre nucléaire nous pend au nez. On fait croire qu’avec le développement des éoliennes le nucléaire disparaîtra naturellement et les gens marchent. Or la production éolienne même avec un développement considérable ne pourra pas intervenir d’une façon notable. Par exemple le projet Shell d’un parc éolien offshore au large de l’île de Groix (située en face de Lorient), projet dément de 40 éoliennes de 2,5 MWe chacune implantées sur 20 km2 aurait une puissance nominale de 100 MWe et une production électrique qui ne dépasserait pas, au mieux, 30 MWe alors que nos vieux réacteurs ont une capacité d’environ 1000 MWe avec une efficacité de 80%. Les éoliennes c’est beau ( ? ) c’est fascinant, c’est rassurant mais cela ne produit pas grand chose par rapport à notre énorme consommation d’électricité.
    Insistons sur le fait que ce ne sont pas les éoliennes que nous blâmons mais ceux qui les utilisent comme un miroir aux alouettes pour calmer l’angoisse antinucléaire qui pourrait devenir exigeante vis-à-vis des élus.
    6 - L’électricité photovoltaïque ? Il y a quelque temps Greenpeace, pour promouvoir cette énergie a fait une démonstration de panneaux solaires. Quelques questions concernant cette expérimentation :
     A-t-elle été faite de jour ou de nuit ?
     A-t-elle été faite en hiver ou en été ?
     A-t-elle été faite par temps brumeux ?
    Les réponses sont évidentes et là aussi quand on met quelques nombres sur la production possible d’électricité par cette technologie on voit immédiatement qu’il s’agit de fantasmes qui ne permettent pas de sortir du nucléaire même si on les ajoute à l’éolien.
    7 - Les économies d’énergie. Le problème est sérieux. Précisons d’abord qu’en ce qui concerne l’électronucléaire, ce qui est intéressant c’est de faire des économies d’énergie électrique. Les écologistes jouent beaucoup sur ce thème, mais ils n’abordent que les économies d’énergie domestique alors que la consommation domestique électrique ne représente pas plus du tiers de la consommation électrique totale. Quand les écologistes nous demandent de changer nos ampoules électriques, de jeter à la poubelle les frigidaires pour en acheter des modernes, plus économes (c’est à voir car ils ne sont certainement pas prévus pour durer 20 ans), de mettre des contre - poids aux ascenseurs, (donc réduire le volume de la cabine déjà pas toujours bien grande) ils ne disent pas de virer les congélateurs, de ne plus prendre le TGV, d’éviter de consommer des yaourts car le couvercle est en aluminium dont la production est dévoreuse d’électricité. Ils ne vont pas jusqu’à demander l’abandon de l’éclairage des villes la nuit ou d’abandonner le cinéma.
    Bien certainement il est possible de fabriquer des matériels domestiques qui consomment moins d’électricité que ce que nous avons acheté il y a quelques années. Mais allons-nous tout jeter à la poubelle et courir chez Darty avant que les appareils ne nous lâchent ? Les usagers des congélateurs (essentiellement les zones rurales où les écolos aiment s’installer) consomment de l’électricité mais ce n’est certainement pas grand chose par rapport à la chaîne du froid qu’il y a en amont de ces congélateurs.
    Demander aux citoyens de réduire leur consommation est un leurre. Cela revient à rendre ces citoyens responsables de l’électro-nucléarisation de la France alors que même s’ils faisaient un gros effort cela ne changerait pas grand chose à la consommation électrique globale. Par contre s’ils étaient intervenus d’une façon efficace sur leurs élus pour empêcher que le nucléaire s’installe en France d’une façon dramatique cela aurait pu changer la situation. Les écologistes ne s’attaquent pas aux gros consommateurs : les producteurs d’aluminium (emballages divers, aviation etc.), aux transports SNCF etc. Incidemment préconiser le transport par train pour éviter la pollution des villes c’est escamoter que le transport SNCF est producteur de déchets nucléaires.
    Pour nous, l’essentiel du danger qui menace notre société c’est le risque d’un accident grave, d’un désastre nucléaire. La non prise en compte de cette possibilité est criminelle et si les citoyens ne réagissent pas vis-à-vis de ceux qu’ils vont élire ils devront être considérés comme complices des décideurs s’il y a une catastrophe. S’il y a une évidence que Tchernobyl a bien mis en évidence c’est que la catastrophe nucléaire cela doit préoccuper les citoyens avant pour qu’elle n’arrive pas. Après il n’y a plus qu’à subir.

    Roger Belbéoch

  • Hanford, USA : au-delà des fuites radioactives, un risque d’explosion “à la Mayak” est possible

    Il y a une quinzaine de jours, un minimum de 6 fuites avaient été constatées au niveau d’immenses citernes de stockage de déchets hautement radioactifs stockés depuis 1943 sur le site-poubelle nucléaire de Hanford, à l’extrême Nord-Ouest des Etats-Unis. D’après le Huffington Post d’hier, une commission de sécurité nucléaire a maintenant révélé que lesdites citernes pouvaient également exploser suite à des accumulations d’hydrogène, une menace continue pesant sur tout effluent radioactif.

    Lire la suiteici.

  • Au nom de la bombe : (la BD de Albert Drandov)
    A la TV dimanche 02/02 à 13H30 sur France Ö
    “Aux enfants de la bombe”, un docu explosif sur les victimes du nucléaire français

    Documentaire | La France a volontairement exposé des civils lors de ses essais nucléaires. Ce crime d’Etat est relaté dans un documentaire coup de poing diffusé sur France Ô.

  • Des milliers d’employés ont été confinés mardi après l’effondrement d’un tunnel rempli de substances contaminées sur un site considéré comme la "poubelle" nucléaire des Etats-Unis, mais aucune fuite radioactive n’a été constatée.

    L’incident s’est produit sur le site de déchets nucléaires de Hanford, dans l’Etat de Washington (nord-ouest), situé à 275 km au sud-est de Seattle. La direction du site de 1.518 km2 a déclenché l’alerte mardi à 08H26 (15H26 GMT), demandant aux 5.000 employés présents de se confiner, de s’assurer que les ventilations étaient fermées et de "s’abstenir de manger et de boire".

    "Il y a des inquiétudes à propos d’un affaissement dans le sol couvrant un tunnel ferré près d’une ancienne installation de produits chimiques", a indiqué le département américain de l’Energie dans un communiqué. "Les tunnels contiennent des substances contaminées".

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