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Les Bulletins La Voix des Travailleurs de PSA (Vélizy)

samedi 18 mai 2013, par Robert Paris

PSA et Renault suppriment des dizaines de milliers de postes dans leurs usines ! PSA reconnaît qu’il supprime plus de 2000 emplois dans ses usines en 2017 et Renault n’en fait pas moins, toujours sous couvert de départs en retraite ou de « départs volontaires » aidés (en fait aidés à partir par des pression hiérarchiques et du harcèlement patronal !) même si le trust s’en cache plus, annonçant au contraire des embauches. D’année en année, Renault affirme mensongèrement créer au contraire des milliers d’emplois, évitant d’évoquer le grand nombre des postes qu’elle supprime en les mettant en parallèle avec le petit nombre de postes qu’elle crée et le fait que l’essentiel est précaire (intérimaires et prestataires). Le PDG Ghosn de Renault a besoin de faire semblant d’embaucher dans ses usines de France car la réalité est tout à fait l’inverse : elle se développe à l’international en abandonnant systématiquement sa base Renault et en se tournant à la fois vers la Chine, le Maroc, la Turquie, la Russie et surtout en fondant le nouveau concept chargé de remplacer Nissan-Renault, à savoir Nissan-Mitsubishi. Les prétendus bras de fer entre Macron et Ghosn ne sont que la partie immergée de l’iceberg : la volonté de Ghosn de mettre à l’écart Renault de manière discrète et progressive dans son conglomérat de trusts. Mais au-delà de ces objectifs des trusts automobiles pour se positionner dans la concurrence mondiale, en sacrifiant les emplois, il y a la tendance générale au désinvestissement productif du grand capital et aux suppressions massives d’emplois, tendance qui n’est pas le produit de la baisse des ventes mais de la baisse des investissements privés dans la production et de la hausse massive des investissements financiers et en particulier des investissements dans les dettes mondiales, publiques comme privées, investissements encouragées par le soutien des Etats et des banques centrales.

L’apocalypse capitaliste : la chute du système enseignée par l’exemple Peugeot-Citroën

Autrefois fleuron de l’industrie automobile en France, l’entreprise Peugeot-Citroën multipliait les usines et les profits. Aujourd’hui, au contraire, chaque désinvestissement en prépare d’autres, chaque suppression d’emploi en annonce d’autres, chaque sacrifice des salariés, consenti ou pas, ne fait qu’ouvrir la voie à d’autres reculs sociaux massifs sur les salaires, sur la charge de travail, sur les sites de travail et, à nouveau, sur les emplois. Chaque fermeture de site ne fait que menacer les autres sites. Rien ne vient enrayer la spirale descendante comme rien ne semblait autrefois devoir enrayer la spirale montante.

Le capital industriel de PSA semble fuir comme d’un gros tuyau percé. Suite à la crise de 2007-2008, il a fallu que l’Etat le renfloue en totalité comme celui de Renault sans que l’on nous dise où était passé l’argent. Les ventes d’automobiles n’avaient pas encore baissé à l’époque… PSA avait déjà comme politique de diminuer les emplois par les départs volontaires, d’augmenter les distributions de profits aux actionnaires mais sans augmenter la production de profit par l’investissement industriel. Le trust suivait exactement la courbe du système tout entier : détruire du capital industriel pour construire du capital financier…

La banque PSA prenait en effet son essor, les patrons comptant plus sur les jeux financiers que sur la production d’automobiles pour asseoir les bénéfices de la famille actionnaire. Selon l’Etat qui a versé des milliards pour « sauver l’Automobile », l’argent de nos impôts était indispensable non seulement pour PSA ou l’Automobile mais pour sauver tous les trusts industriels, toutes les assurances, toutes les banques. C’est là que se trouve la source de tous les trous actuels des caisses d’Etat et absolument pas dans des dépenses excessives des caisses sociales ou des services publics. Et cela n’a nullement sauvé les emplois à PSA qui fuient exactement en proportion de la fuite des capitaux de PSA se retirant de la production…

Ce n’est pas la vente des voitures qui produit les licenciements mais le désinvestissement du capital industriel qui est la principale cause de la baisse des ventes. Notamment en détruisant les acheteurs puisque cela augmente sans cesse le nombre des chômeurs. On pourrait se dire que ce n’est qu’un mauvais moment à passer et que quelques licenciements permettent de sauver les autres emplois, discours patronal et gouvernemental qui n’est en rien confirmé par les faits, car rien n’existe qui va arrêter un tel mouvement d’autodestruction du capital industriel. S’il est profitable pour les possesseurs de capitaux de se retirer de la production, rien ne pourra les en empêcher et, même si les Etats s’investissent à leur place, cela ne pourra se substituer à l’ancien fonctionnement rentable du capital. Certes, l’Etat américain a racheté des trusts automobiles avec l’aide des fonds du syndicat des salariés et a prétendu sauver ainsi les emplois. Il n’a fait ainsi que fournir des fonds d’Etat aux capitalistes pour spéculer contre le système industriel et rendre plus rentable… la spéculation. Il est incapable, par contre, de convaincre les capitalistes de se réinvestir dans la production et la reprise annoncée ne vient pas….

Ce mouvement d’autodestruction du capital industriel n’est pas particulier à Aulnay, ni à PSA, ni à la France, ni à l’Automobile.

Bien sûr, on nous serine aux informations que les ventes de voitures baissent mais qui peut prétendre que les ventes de médicaments baissent et pourtant le trust pharmaceutique Sanofi licencie comme les autres labos fabricant des médicaments au point que le nombre de médicaments qui ne sont plus fabriqués s’accroît sans cesse. L’Etat a beau financer en pure perte les labos, ceux-ci désinvestissent.

Qui peut prétendre que les voyages par avion diminuent en France ? Et pourtant Air France licencie massivement…

Ce n’est pas par la consommation en baisse qu’est venue la crise du système, contrairement à ce que l’on nous raconte. Il ne suffirait même pas des aides aux salariés les plus démunis que propose la gauche de la gauche pour sauver le système. Cela ne ferait qu’enfourner du carburant dans un tuyau percé, exactement comme les aides massives d’Etat, comme les plans « impôts-compétitivité-emplois » venant rajouter des centaines de milliards d’aides aux capitalistes aux milliers de milliards précédents…

Par exemple, l’Etat qui avait fourni des milliards à PSA en 2008 en a à nouveau fourni ou garanti des milliards au-delà même de la valorisation boursière du trust. Eh bien, PSA estime manquer à nouveau de capital puisqu’il prétend en chercher aux USA (son associé refuse) ou en Chine afin de pousser à nouveau l’Etat à mettre la main au coffre-fort de l’argent de nos impôts. Le trust explique cela par des pertes record mais les comptes n’y sont pas. Ce n’est pas les comptes d’exploitation de la production automobile qui expliquent désormais les chiffres de PSA…

PSA, comme tous les trusts industriel, est devenu essentiellement un trust financier même si aucun média, aucun homme politique, aucun dirigeant syndical ne veut souligner cette évolution irrémédiable. Et l’ensemble du capital financier, dans la phase actuelle, joue à la baisse, à la chute, investit dans les dettes, dans les actions pourries, dans les effondrements de pays, de monnaies, etc…

Ce n’est ni dans un pays, ni dans un secteur, mais partout à l’échelle mondiale que le capitalisme est entré dans une phase nécrophile ou il se nourrit de ses propres enfants, où il détruit lui-même tout ce qu’il a construit.

Pourtant, sur le fond, la capital n’a pas changé : il se lance dans tout ce qui est rentable, le plus rentable possible. Mais, ayant atteint ses limites d’investissements productifs rentables à l’échelle planétaire grâce aux succès de la mondialisation, il ne peut maintenant que trouver intérêt à se retirer massivement… Aucune des aides massives d’Etat, celles de la France comme celle des USA ou des autres, n’a enrayé ce processus ni ne peut le faire. Tous ceux qui prédisaient le caractère éternel du système se trompaient : il a augmenté ses succès mais a alors atteint ses propres limites de capitalisation du profit engendré par le travail humain. Pour l’essentiel, le capital privé se nourrit actuellement des destructions qu’il engendre plus que de l’augmentation des productions qu’il permet. Sa phase nécrophile s’engendre elle-même comme sa phase de croissance auparavant.

Ce que doit nous enseigner l’exemple PSA, ce n’est pas la fatalité des sacrifices comme le prétendent les syndicats qui ont signé un accord en ce sens avec le patron, c’est l’inutilité des sacrifices…

Les syndicats se divisent en deux : ceux qui prônent les sacrifices et signent tous les accords et ceux qui les refusent et proposent au contraire des aides sociales à la croissance mais, les uns comme les autres, prétendent que cela relancera la machine capitaliste, redonnera emplois et salaires, sécurité sociale et retraites, services publics et profits privés. Ils se mentent ou ils nous mentent, qu’ils prétendent améliorer la compétitivité de la France ou accroître la demande en améliorant le niveau de vie. La crise n’est ni française et due à une concurrence accrue ni encore due à une sous-consommation.

Aucun de ces syndicats, qui refusent de nous dire la vérité sur la crise du système, ne s’est révélé capable de contrer l’offensive patronale et gouvernementale. Ainsi à PSA-Aulnay, aucun n’a même maintenu sa plainte en justice contre la fermeture du site… C’est dire ! Et aucun n’a proposé de réagir au niveau de l’offensive patronale et même pas de lutter contre l’ensemble du plan de licenciements qui était loin de ne concerner qu’Aulnay… Aucun ne propose de relier les attaques du public et du privé, des retraites et des emplois, l’ANI qui casse le code du travail, les emplois précaires « d’avenir » des jeunes et les plans de « sauvegarde des emplois » qui cassent le CDI… Ils sont trop liés au système, trop liés aux gouvernants, trop liés à la société capitaliste.

Quant aux partis politiques, eux aussi connaissent la même division entre partis bourgeois de l’extrême droite au PS, favorables aux sacrifices et gauche de la gauche qui prétend relancer l’économie par l’aide d’Etat à la consommation… Les uns comme les autres prétendent que notre intervention politique passerait par les institutions de l’ancienne société alors que celles-ci sont tout aussi périmées et corrompues que le système qui les a produit.

Pour nous battre face à la situation totalement nouvelle que connaît la société humaine, à la charnière de deux époques de deux mondes, il nous faut nous organiser d’une manière nouvelle, en comités de salariés qui discutent sans limite des questions qui se posent à nous, qui admettent et fassent respecter la démocratie des travailleurs, la seule qui nous permette de discuter et de comprendre ce qui nous menace et comment nous battre. Mais surtout la seule qui offre un nouvel avenir, alternatif de ce système complètement périmé.

En allant à l’extrême des limites du continent capitaliste, nous avons, que cela nous plaise ou pas, atteint la zone des tempêtes et nous ne pourrons pas, sans la traverser, atteindre un nouveau monde… Le capitalisme est foutu mais les classes dirigeantes ne laisseront pas la place pour autant. Inutile de chercher à éviter les luttes et les révolutions car elles seules peuvent nous offrir un autre avenir que les naufrages économiques et sociaux, les guerres entre civils et les enfers répressifs, fascistes et dictatoriaux que nous préparent les classes dirigeantes.

Ce n’est pas un succès…

A Aulnay, la CGT a appelé à la reprise du travail sur l’engagement de la direction, en plus de la suppression des sanctions pour les otages, d’une prime supplémentaire de 20 000 euros en plus du plan social et maintenant, la direction donne sa propre version : le candidat au départ devait présenter un CDI ou un CDD de six mois ou un contrat d’intérim de trois mois dans les huit jours ! Comme aucun ouvrier ne va trouver un CDI en 48 heures, voilà encore un engagement bidon ! Pour le reste, la direction ne retire aucune suppression d’emploi de son plan aggravé. Elle en rajoute même : PSA a annoncé vouloir fermer le site d’ingénierie de Meudon-la-Forêt, dont les 660 salariés seraient transférés sur d’autres sites du groupe, à Poissy ou Vélizy. Et PSA va encore supprimer des emplois par un accord du même type que Renault.

L’offensive de Varin a réussi

Le patron de PSA est donc parvenu à lancer la plus grande offensive qu’ait commis le patronat en France depuis des décennies, non seulement sans réaction du gouvernement (de droite ou de gauche) ce qui est parfaitement normal de la part d’un gouvernement de la bourgeoisie, et même avec son appui, mais surtout sans réaction syndicale, sans la moindre tentative de lutte d’ensemble. Contrairement à ce qui a été dit, il ne s’agissait pas seulement d’une volonté du patron de PSA de fermer le site d’Aulnay mais de fermer une part très importante de sa production et peut-être même la totalité. Et c’est l’ensemble des patrons des entreprises de production qui désinvestissent massivement : pas seulement Peugeot ! C’est la Téléphonie, le Tourisme, la Pharmacie, le Bâtiment, la Métallurgie, la Banque qui licencient massivement et l’attaque à PSA n’a fait qu’enfoncer un coin, de démontrer qu’il n’y allait pas y avoir de réaction d’ensemble. Qu’ils aient ou pas appelé à la grève, l’ensemble des syndicats de PSA ont laissé les centrales nationales ne pas lever le petit doigt pour appeler les travailleurs à réagir ensemble contre ce qui était le début d’une attaque d’ensemble. Ils ont prétexté du début proche des grandes vacances comme ils avaient prétexté avant de la proximité de l’élection présidentielle pour ne pas intervenir. Soit se disant indépendants de la politique, soit prétendant que le vote à gauche allait résoudre les problèmes, les centrales syndicales ont abandonné durant cette période toute intervention, laissant le champ libre à l’offensive patronale qui allait s’avérer recevoir le plein soutien du gouvernement Hollande-Ayraut-Montebourg, malgré les déclarations démagogiques de ce dernier qui avait insulté le patron Varin quand il n’était pas évident qu’il allait gagner son pari avant de le féliciter après qu’il ait réussi.

Feu vert syndical aux licenciements !!

Les syndicalistes du comité d’entreprise de PSA Aulnay ont donné un avis favorable au plan de restructuration du constructeur automobile, rapporte l’AFP. Dix-huit élus sur vingt auraient voté pour la mise en oeuvre du plan, et seule la CGT l’a rejeté.

Pas étonnant qu’ils n’aient même pas essayé de se battre dans d’autres usines qu’Aulnay et qu’à Aulnay ils n’aient appelé qu’à ne pas fermer Aulnay (comme le rapporte leur banderole) et pas à interdire les licenciements dans tout le trust !

Ils donnent leur accord à des milliers de licenciements mais cela n’empêche même pas le trust de commencer déjà d’en annoncer d’autres milliers supplémentaires. Cela en ouvre même la voie...

PSA va tout d’abord mettre en place un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) qui ne concernera que deux sites : les usines d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et Rennes (Ille-et-Vilaine). 2734 salariés sont concernés par le PSE sur le site francilien. Le site breton va devoir supprimer 1 364 postes (1 183 à la production et 181 à l’assistance usine).

En plus, 3 570 postes seront touchés par un Plan de Redéploiement des Emplois et des Compétences (PREC), qui affectera tous les métiers et sites de PSA.

Et maintenant, PSA veut y rajouter un nouvel accord type Renault. En rappelant que l’accord Renault prévoit 8250 suppressions d’emplois sans plan social...

Etait-ce la peine que l’Etat ait déboursé sur l’argent de nos impôts des quantité de milliards pour sauver la banque de PSA ? Et sans aucune exigence en échange sur l’emploi !!!

La CGT arrête la grève à PSA Aulnay

Vendredi dernier, la CGT a décidé d’arrêter la grève à PSA Aulnay sans que les suppressions d’emplois aient été annulées ni que les salariés soient garantis de trouver un autre poste en interne ni en externe. La CGT de PSA renonce à la procédure d’appel engagée contre le plan de restructuration.

Le point que la CGT a estimé essentiel est seulement le retrait des sanctions contre quelques salariés pris comme otages par la direction. Le dirigeant CGT Mercier a expliqué aux média que le syndicat avait tout fait pour faire reculer le patron mais n’en avait pas trouvé la force. Il est vrai que les autres syndicats (à part SUD) ne voulaient même pas d’une grève et que la direction la combattait durement mais il n’est pas vrai que la CGT ait tout tenté. Elle a surtout écarté le lancement d’une grève dès l’annonce des licenciements par PSA. Elle a cherché uniquement à mettre un seul site en grève et pas mettre tout le trust en grève alors qu’il y a plus de suppressions d’emplois dans le reste du trust que dans le seul site d’Aulnay.

Sur le seul mot d’ordre « non à la fermeture d’Aulnay » et « rapatrier la production des autres sites à Aulnay », au lieu d’avancer le mot d’ordre de la grève générale de Peugeot à étendre à l’Automobile et aux autres secteurs qui licencient, la CGT ne risquait pas d’étendre la grève d’autant que Mercier parlait de « transformer Aulnay en forteresse ouvrière » et de « faire d’Aulnay le cauchemar de Varin ». Pas de cauchemar donc dans la stratégie de la CGT pour Varin, pas plus que pour l’ensemble de tous les trusts productifs qui licencient tous sans avoir à faire face à la moindre tentative de lutte d’ensemble pour y faire face de la part des centrales syndicales.

Quant à ceux qui faisaient croire qu’on pouvait lutter contre une vague de licenciements dans une seule usine, comme la CGT d’Aulnay qui prétendait « transformer Aulnay en forteresse ouvrière » ou « être le cauchemar de Varin », ils en sont pour leurs rodomontades. Les licenciements à PSA, il y en aura plus en dehors d’Aulnay que sur ce site, et on ne peut pas combattre l’ensemble des licenciements sur le seul slogan de la banderole « Non à la fermeture d’Aulnay » ! On ne gagnera pas les luttes actuelles, site par site, entreprise par entreprise, ni secteur par secteur, mais tous ensemble ou pas du tout !


PSA et ses résultats catastrophiques

C’est à grands coups de trompettes que la direction de PSA a lancé une nouvelle annonce alarmante pour le trust Peugeot : la dévaluation considérable des actifs. Et elle l’a véritablement claironné sur tous les toits ! En même temps, on a constaté que l’action en bourse en a profité pour… grimper notablement. Le monde à l’envers pour qui ne comprend pas les messages patronaux aux actionnaires. L’annonce en question signifie que la direction confirme ne pas avoir reculé devant la grève d’Aulnay et maintenir les licenciements. Pour licencier, il faut des résultats catastrophiques. La dévaluation est la plus grande part de la baisse des résultats annoncée ensuite. La boucle est bouclée.

Quand Renault sert d’exemple à PSA

Les licenciements massifs sont confirmés et le patron a même oublié son engagement : pas de licenciement sec ! Et maintenant, il poursuit l’offensive en exigeant un accord du même type qu’à Renault. Après ses licenciements massifs, revus à la hausse à 12.000 licenciements secs, il veut un accord du type de celui de Renault pour des blocages de salaires, des charges de travail en hausse, des départs « volontaires ». Bel exemple ! Dès qu’un trust réussit une attaque, le trust concurrent en prend argument pour en faire de même. Pendant ce temps, on continue à faire croire aux travailleurs de Renault que ce qui se passe à Peugeot ne les frappera pas. Et, du coup, les syndicats de Renault acceptent que les travailleurs de Peugeot se battent seuls, que les travailleurs de General Motors se battent seuls, que les travailleurs de Ford se battent seuls, que les travailleurs de Sanofi se battent seuls, que les travailleurs d’ArcelorMittal se battent seuls. La seule « solidarité » qui nous est éventuellement proposée est de cotiser pour les grévistes d’Aulnay. Comme si c’était une autre lutte que la nôtre et que nous avions juste à être solidaires. C’est ça justement le piège, être battus les uns après les autres, et les centrales syndicales s’y engouffrent allègrement.


Le rôle de la social-démocratie au pouvoir

Hollande est parvenu à appuyer le lancement de la vague de licenciements de tous les trusts du privé, de PSA à Renault en passant par Société Générale, Air France et Sanofi sans déclencher de riposte générale.

Il est parvenu à détourner le risque social de l’attaque débutée par le patron de PSA, à éviter qu’elle mène à une confrontation générale, alors qu’elle était clairement le démarrage d’une attaque de tous les trusts. Cela signifie que le gouvernement, loin d’être impuissant face à l’attaque patronale, en est l’un des organisateurs.

Hollande joue parfaitement son rôle de paratonnerre en prenant pour lui le mécontentement social qui devrait être dirigé contre l’ensemble des patrons. Il continue à faire croire que c’est l’Etat qui pourrait sauver les travailleurs des licenciements alors qu’au contraire c’est l’Etat qui organise les suppressions d’emplois.


Peugeot baisse nos salaires !

« En l’absence d’accord des parties, la Direction appliquera les mesures suivantes : pas d’augmentation générale en 2013.
Les montants minimum seront les suivants :
Ouvriers et Employés : 25 € avec promotion et 20 € hors promotion
TAM : 40 € avec promotion et 25 € hors promotion »

La mise en œuvre de ces mesures était applicable au 1er avril 2013 pour les promotions Ouvriers et Employés. Pas étonnant : 25€ d’augmentation face à la hausse du coût de l’avis et appeler cela une « augmentation », c’est un vrai poisson d’avril !

A PSA, la rentrée des grandes vacances avec 8000 suppressions de postes internes et 4000 suppressions de postes externes ?

Les syndicalistes d’Aulnay revendiquaient d’être reçus par Hollande les salariés d’Aulnay et pour quoi faire ? Parce que cela va renforcer le rapport de force ou la démoralisation ?

Et les "opérations coup de poing", Varin les reçoit-il comme un coup d’épingle ou comme un coup d"épée dans l’eau ?

Non, ce n’est pas avec les patrons et le gouvernement qu’il faut se réunir, c’est avec les Sanofi, les Bouygues, les employés de banque de CIF, les Doux, les ArcelorMittal, les Air France et en les appelant à constituer leur comité de lutte, en faisant des AG communes, des visites d’usine et en allant de plus en plus nombreux dans tous les sites qui licencient comme Renault Flins ou qui menacent de licencier !

Les autoroutes, c’est de la fausse action, du grand classique pour promener les salariés en colère...

Une chose est sure, si la direction voulait construire à Vélizy une ambiance dans laquelle personne n’a plus envie de travailler, n’arrive plus du tout à travailler, ou on ne pense qu’au prochain qui sera licencié, c’est réussi !!! Si elle voulait nous convaincre qu’on est tous menacés quel que soit notre niveau, notre activité, notre secteur, notre catégorie, c’est aussi réussi !!! Si cela ne suffit pas à certains cadres pour comprendre qu’ils n’ont plus à défendre le patron et qu’ils vont eux aussi être envoyés à la casse, si cela n’empêche pas certains salariés PSA de se considérer comme différents des prestataires et inversement, tant pis pour eux : la direction, elle, les met dans le même panier ! Si cela n’empêche pas certains idiots de défendre encore la direction et même de pétitionner pour elle, c’est leur affaire !!! Il n’y a qu’un moyen de changer d’ambiance, c’est de penser tous à une chose : nous mettre en lutte. Nos emplois ne dépendront pas des résultats mais de notre mobilisation !!! A condition de prendre conscience que notre sort est le même que celui des salariés d’Aulnay et de Rennes, de toute l’Automobile comme de Sanofi, Hewlett-Packard, Alcatel, Doux et autres entreprises qui licencient leurs salariés par dizaines de milliers !!!

Fermez la !

De Sartorius au gouvernement, ils sont tous d’accord maintenant : il faut licencier et fermer à PSA. Chacun aura remarqué que le « l’Etat ne laissera pas faire » de Hollande-Ayrault-Montebourg contre les licenciements de PSA et la fermeture d’Aulnay s’est transformé en « l’inévitabilité des suppressions d’emplois » avec seulement un espoir que ceux-ci soient « le plus limités possibles ». Entre les deux, il n’y a pas seulement eu les vacances. Il y a eu l’inaction des centrales du 15 juillet à la fin septembre et le refus des syndicats d’Aulnay d’organiser une lutte avant les vacances. Quant à la CGT Aulnay qui se prétendait le cauchemar du patron, elle se contente pour le moment d’actions ponctuelles et de négociations ! Et, surtout, il y a eu le refus de tous les syndicats d’unir les salariés licenciés ou menacés par des fermetures dans un même combat : de Doux à Sanofi, de Bouygues à Air France, d’Alcatel à ArcelorMittal, de PSA à Renault, de Hewlett Packard aux banques… C’est seulement la vague de révolte sociale des travailleurs qui peut répondre à la vague patronale des licenciements. Les menteurs, les faux défenseurs de nos emplois, fermez la ! C’est à nous de parler… Ce n’est ni le gouvernement ni les centrales syndicales qui vont sonner l’heure de la riposte, mais c’est à nous, travailleurs, de la décider. Notre avenir est à ce prix. Car, si les suppressions d’emplois de cette vague passent sans trop de réactions, alors ce sera à notre tour de passer sous le couperet…


Les plans de Hollande pour l’emploi ?

Dans les négociations patronat/syndicat/Etat que les centrales adorent, Hollande a fait une proposition soi disant pour protéger les emplois en signant des plans de compétitivité : que les salariés acceptent des emplois supprimables à volonté, précarisables à volonté et transformables en emplois partiels ! Loin de combattre les suppressions d’emplois, il les favorise et voudrait qu’on signe. Foutaises !

Voilà ce que nous écrivions en novembre 2011 :


Comment les travailleurs de l’Automobile peuvent se défendre ?

PSA a annoncé des milliers de suppressions d’emplois. Ce n’est pas encore des licenciements et des fermetures d’usines, mais ça viendra. Les entreprises sous-traitantes commencent déjà à licencier massivement. Comment les militants ouvriers peuvent organiser la lutte ? Comment apprécier les buts du patron ? Comment construire le rapport de forces ? Quel mode d’action ? Quelle stratégie pour gagner ? Comment développer notre argumentation pour renforcer la conscience et l’organisation du camp des travailleurs ?

Quelle perspective ?

Les travailleurs de PSA se sont mobilisés dans la rue à l’appel des syndicats, lors de l’annonce, devant le siège des patrons de l’usine automobile pour crier leur indignation face à l’annonce de milliers de suppressions d’emplois par l’entreprise automobile alors que celle-ci fait des bénéfices, alors qu’elle a reçu de l’argent de nos impôts pour ne pas supprimer des emplois, alors que le patron s’y était engagé, alors qu’il vend des voitures, alors que les profits sont là, etc...

Ce discours a été développé par les dirigeants syndicaux selon lesquels les suppressions d’emplois provenaient des emplois créés en Chine ou au Brésil, des délocalisations. Ils ont ainsi affirmé que la crise n’était qu’un prétexte puisque les profits sont là et les carnets de commande aussi… Cela peut sembler juste à bien des travailleurs et pourtant le discours que nous venons de reproduire ci-dessus est le producteur de défaites inévitables et que cette manière de mener les luttes, qui est celle des syndicalistes y compris leur frange de gauche, ne peut mener qu’à la défaite. Et nous estimons très important de ne pas nous contenter de notre solidarité avec les travailleurs face au patron et de dire ce que nous pensons de cette stratégie qui mène à l’échec et à la démoralisation....

Les syndicalistes réformistes veulent absolument faire croire que la crise est factice et n’est qu’un prétexte à des sacrifices pour les travailleurs. Ils veulent affirmer que la crise ne pourrait provenir que d’une baisse des ventes. Ils ne veulent pas admettre que le capitalisme ait pu atteindre ses limites, car alors leur rôle aurait, lui aussi, atteint le sien. Leurs seuls critères, pour mesurer une crise, sont les ventes et les profits. Mais le critère de la crise actuelle est la fin de l’accumulation privée du capital. Les riches ont beaucoup d’argent, mais ne veulent plus l’investir dans la production et le commerce. Ils spéculent. Et plus ils spéculent, plus la spéculation devient plus intéressante à court terme que l’investissement. C’est donc devant une spirale destructrice que se retrouve le système. Son seul moyen de tenir momentanément a été l’investissement massif des Etats qui a mené à leur faillite actuelle... A PSA et Renault, l’Etat a donné et n’arrête pas de donner des milliards et cela ne peut suffire à pallier les investissements des trusts. Cela signifie que tous les capitalistes, que PSA, que Renault, que le Bâtiment spéculent. Cela signifie aussi qu’ils estiment la spéculation sur les fonds souverains par exemple bien plus profitable que de produire des voitures… Avec des risques : ils viennent de perdre beaucoup d’argent en jouant sur les dettes souveraines de la Grèce, de l’Espagne, de l’Italie. Et ils vont en avoir perdu encore bien plus sur les dettes souveraines… de la France ! D’où les suppressions d’emplois et les licenciements en prévision…

Les suppressions d’emploi à PSA et dans l’Automobile ne sont pas plus causées par le manque des véhicules vendus que les licenciements à la Société Générale ou à la BNP le seraient par le manque de comptes de particuliers ouverts, ni les licenciements du Bâtiment par le manque d’acheteurs d’appartements.

Tous ces licenciements ont exactement la même cause : les capitalistes se retirent massivement de leurs investissements, ils misent plutôt sur des spéculations financières, les capitalistes n’investissent plus, les banques ne prêtent plus, les capitalistes misent sur la chute des monnaies, des Etats, des bourses, des économies car cela rapporte plus. Et les entreprises de l’Automobile font de même...

Les licenciements à PSA sont un ballon d’essai qui suit les licenciements et fermetures d’usines chez les sous-traitants de l’Automobile. Les luttes des travailleurs des sous-traitants de Peugeot et Renault ayant été isolées et battues, il devient possible de s’attaquer à PSA d’abord puis, un peu plus tard, à Renault. Les syndicalistes expliquent au contraire la situation site par site (défendre Aulnay), entreprise par entreprise, pays par pays. Pour quelle raison, les travailleurs de PSA seraient-ils suivis par ceux de Renault sur l’objectif unique de "sauver l’emploi à PSA" ? Pas plus que les Molex n’ont été suivis sur le seul objectif de « sauver Molex ». Alors, travailleurs, battons nous pour tous les emplois de tous les secteurs, public et privé, et nous serons les plus forts !!

Le "radicalisme" des syndicats de Vélizy et de PSA en général étonne !

Nous voudrions citer ici le tract CGC de la rentrée à Vélizy qui est remarquable non seulement par son absence totale de perspective, par son attachement sans limite à un navire qui prend l’eau, mais aussi qui montre une hypocrisie sans limite :

"Non, M. VARIN, votre communication ne nous a pas convaincus. Certes, nous avons envie de continuer à être fier de notre entreprise. Cette fierté est néanmoins indissociable de la confiance qu’à ce jour vous n’avez pas su démontrer à l’égard de vos salariés. Il vous reste du chemin à faire avant que nous puissions à nouveau adhérer à ce que pourrait être votre projet industriel, technique, économique et social.

La CFE-CGC ne veut pas rester inactive face à ces enjeux. Elle mettra en œuvre son plan de « réaction ».

Dans l’immédiat, certains d’entre vous ont souhaité qu’au minimum, l’occasion leur soit donnée de témoigner leur solidarité vis-à-vis de nos collègues d’Aulnay et de Rennes.
Il va de soi que pour la majorité des salariés de ces 2 sites et de leur famille un vrai cauchemar vient de commencer, ceci à l’approche des vacances qui auraient dû être pour tous l’occasion de retrouver un peu de sérénité et de courage pour affronter les difficultés qui nous attendent.

Même à quelques jours des congés, il n’est pas possible de rester égoïstement indifférents à la détresse des autres. Pour affirmer notre solidarité nous vous invitons à vous exprimer ici dans ce Forum !"

Ce n’est certes pas la CGC ni le SIA qui vont nous donner de véritables perspectives de lutte. Mais pas même la CGT et même pas celle d’Aulnay...

Nous unir avec tous les salariés menacés de licenciements, voilà la perspective :

Sharp 8000, Siemens 10.000, Motorola 4000, HP 27.000, PSA 8000 (internes) +4000 (externes), Alcatel 5000, Aviva des milliers, Sony Mobile 1000, Vestas 1400, Société Générale 700, Air France 5000, Sanofi 2000, Doux 2000, ArcelorMittal 1000, APHP 2000, Education nationale 13.000, Ministère 13.000, PME 20.000, tourisme 10.000, raffinage 1000, télécoms 10.000, General Motors 30.000 dont 5000 en Europe, Travaux publics 6000, Groupama, Puma, Castorama, Novandie, Renault Flins, Rapid Flore, Virgin, FRAM, Visteon, TUI – Nouvelles Frontières, Bâtiment 35.000....

« C’est quand les salariés se mobilisent qu’ils peuvent changer les choses » déclare Jean-Pierre Mercier, le délégué syndical CGT de l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois. « Si les salariés veulent faire la grève générale, on la fera. S’ils veulent travailler à leur vitesse et engager des actions ponctuelles, on le fera aussi » ajoute-t-il, et de fait, c’est ce qui ce passe aujourd’hui à Aulnay. « La direction appelle ça le "stop-and-go" mais y a beaucoup de stop et pas beaucoup de go » continue Jean-Pierre Mercier, qui ajoute : « Nous, on n’a pas fait cramer un pneu. Mais on ne s’interdit rien. Les salariés menacés de licenciement ont tous les droits ».

Stop and go ou pas, on ne voit en rien que Mercier unisse les sites, unisse les salariés Peugeot et les prestataires et précaires, ceux de Peugeot et les autres boites qui licencient.

Bien sûr, c’est aux salariés de décider mais la moindre des choses serait qu’un syndicat développe ses perspectives.

Avant les vacances, à Aulnay, ce n’est pas les salariés qui ont décidé qu’il fallait reporter la lutte à après les vacances : c’est la CGT notamment. Quelle bonne idée ! Au moment où les salariés étaient choqués dans toute la France, à chaud, cela n’aurait pas été une bonne idée de lancer la lutte pour entraîner les autres sites ?!!! Et le retour avec le moral dans les chaussettes ce serait bien mieux ! Ben voyons !!!

COMMENT LES MÉDIA "OUBLIENT" VELIZY DANS LES SUPPRESSIONS D’EMPLOIS ET POURTANT...!!!

684 emplois supprimés à Vélizy en emplois CDI PSA, cela signifie plus de 1200 emplois supprimés au total si l’on compte les prestataires et les précaires ET CE N’EST QU’UN DÉBUT DÉCLARE OUVERTEMENT VARIN PUISQUE LA R&D EST MISE EN CONCURRENCE AVEC CELLE DE GM !!! Si on compte les suppressions d’emplois de prestataires et de précaires, Vélizy-Meudon est un des sites très touché par les suppressions d’emplois...

MOBILISONS NOUS A VELIZY !

Demain 26 juillet, à 11 heures, les syndicats nous appellent à un rassemblement dans le passage entre la
cantine, le bâtiment 80 et les locaux du CE. Mais ils nous demandent d’y aller comme à un enterrement de la lutte : « habillé de noir
ou avec un brassard noir » !!!

Manifestons plutôt notre colère que notre deuil !!!

LIONS NOTRE LUTTE A CELLE DE TOUS LES AUTRES SITES, DE TOUTE L’AUTOMOBILE, PRECAIRES ET PRESTATAIRES COMPRIS !

LIONS LA AUSSI A CELLE DE TOUS LES SALARIES MENACES !

Les simples questions posées par un syndicat à Vélizy montrent combien ce sont déjà des stratèges de la défaite

Un autre exemple de la manière de discuter du syndicat

Manifestation de mercredi

Les travailleurs de PSA viennent de manifester nombreux avec ceux d’Aulnay devant le siège de PSA pour montrer qu’ils ne sont pas dupes ni des discours de la direction du trust, ni de ceux du gouvernement et sont décidés à compter d’abord sur leur propre mobilisation dans la rue. L’essentiel de la manifestation est formée de salariés d’Aulnay. Il y a des cars venus de Rennes, de Sochaux, de Mulhouse, de la R&D à Vélizy. Sur les 8000 suppressions de poste annoncées, 1400 concernent la R&D, soit 10% des effectifs de R&D en France. Les salariés de Vélizy étaient présents à la manifestation de mercredi. Mais ce n’est qu’un début pour la mobilisation sur ce centre. Et il est effectivement ciblé comme toute la R&D.

Tous les sites de PSA seront concernés par les réductions d’effectifs de la R&D, a précisé Guillaume Faury à notre consoeur de l’Usine Nouvelle Pauline Ducamp dans un entretien exclusif. Au premier chef, Vélizy-Meudon, avec 684 suppressions de postes, devant Sochaux-Belchamp (579 postes), la Garenne (227) et Carrières-sous-Poissy (22). Pour le directeur R&D et innovation du groupe, 2011 a marqué la fin d’une grande vague d’investissements pour le constructeur. La prochaine vague de cette ampleur devrait avoir lieu...dans quinze ans, précise-t-il. Guillaume Faury estime par ailleurs que le plan performance "DRIVE", lancé en 2011, doit permettre à PSA de réaliser les mêmes développements avec moins d’heures de travail.

Les attaques contre les salariés de Vélizy ne font que commencer. Il est plus que temps qu’on organise une riposte avec les salariés d’Aulnay, de Poissy, de Mulhouse, de Sochaux, de Rennes et des autres centres !

Les maîtres chanteurs

Le patron de PSA, Varin, a une réponse à Montebourg qui lui dit que ses aides d’Etat sont conditionnées : il lui dit que s’il ne les touche pas, il rajoutera d’autres suppressions d’emplois en fermant Sevelnord au lieu de Madrid !!! Le chantage ne s’arrête pas là.
Trois des quatre syndicats de l’usine Sevelnord d’Hordain dans le Nord, filiale du constructeur automobile français PSA, ont donné leur feu vert, jeudi 26 juillet, à un accord dit de compétitivité, marquant une avancée vers l’obtention de la production d’un nouveau véhicule.
L’accord "d’entreprise sur l’adaptation des conditions de travail, la pérennisation des emplois et le développement de Sevelnord", en discussion depuis deux mois, a reçu la signature des syndicats CFE-CGC, FO et SPI-GSEA, a annoncé la direction, sans autre commentaire.

La direction s’est engagée à ce qu’il n’y ait pas de licenciements économiques pendant la durée de cet accord de trois ans, reconductible pour deux ans, ont souligné les syndicats. Outre cette garantie, ces derniers revendiquent d’avoir obtenu une augmentation de l’intéressement et une prime supplémentaire en contrepartie du gel des salaires. L’accord porte également sur une gestion plus flexible des RTT et du temps de travail des salariés.

Cet « accord » va remettre en cause la vie de famille, les conditions de travail, le pouvoir d’achat pour les salariés à venir….

Et cela n’empêchera pas du tout les suppressions d’emplois ensuite !

Et maintenant, PSA menace l’ensemble du site de Vélizy d’être considéré comme un doublon par rapport à la R&D de General Motors avec un couperet qui devra tomber dans quelques temps...

On ne doit jamais céder aux maîtres chanteurs !!!

Même la presse patronale...

R&D : 1400 nouvelles suppressions de postes !

C’est « l’Usine nouvelle » qui le dit et rappelle que ce n’est pas fini ! « La R&D subit la plus grosse saignée jamais enregistrée dans le groupe. Conséquence directe : les managers notent depuis plusieurs semaines une montée du stress dans les équipes. Les craquages se multiplient et le plan mis en place pour gérer le stress il y a quelques années montrent ses limites. »

On lit un journal patronal…

« Le malaise vient d’un manque général de perspectives. Le précédent plan de reclassement qui a touché la R&D fin 2011 a tout d’abord obligé certains salariés à changer d’affectation. "La hiérarchie a expliqué à ces employés que leur boulot était voué à la disparition.
Or, il est très difficile de trouver un reclassement en interne, tous les services sont "excédentaires", rappelle un ingénieur. Ces salariés sont donc sans cesse encouragés à aller voir ailleurs, à l’extérieur de PSA". Trois jobs-datings ont ainsi été organisés fin juin, sur le site de La Garenne (Hauts-de-Seine).

La signature de l’Alliance avec General Motors fin février a aussi brouillé les cartes. De nombreux projets ont été gelés et une dichotomie s’est installée entre les salariés. "Beaucoup de personnes se sont retrouvés sans attribution claire, cela fait maintenant près de 6 mois que leurs activités, comme les travaux sur l’hybride phase 2, ont été remises en question par l’Alliance, explique un ingénieur du site de La Garenne. Les managers se sont efforcés de leur trouver des missions, mais ils n’ont pas eux même pas de vision précise de l’avenir".

D’autres sont surchargés de travail, pour mener à bien les tractations avec GM. Résultat : l’angoisse monte des deux côtés. »

Ce n’est pas un groupe d’extrême gauche…

Il faut une négociation ?

Le 10 octobre 2011, c’est justement sur le site de Vélizy qu’avait eu lieu la réunion du « comité stratégique PSA » (direction et syndicats) et la direction y avait menti comme d’habitude. Ensuite, elle avait réuni les syndicats en novembre, en décembre, etc… pour finir par cracher son annonce en juillet !! Et toutes ces négociations n’ont servi qu’à nous tromper : le patron préparait son plan pendant que nous, travailleurs, nous ne nous préparions à rien ! Les négociations avec le gouvernement ne valent pas plus cher. Vous ne connaissez pas la fable du renard qui proposait aux poule d’ouvrir la grille afin de s’asseoir ensemble et négocier ?

PSA licencie 8000 salariés et ferme Aulnay !

La direction du groupe a annoncé jeudi la fin de l’assemblage à Aulnay (3000 postes) à partir de 2014, la suppression de 1400 postes à Rennes (soit un poste sur quatre) et de 3600 emplois dans les effectifs hors production tous sites confondus, dont 1400 en recherche et développement.

Ce plan est d’une ampleur inégalée depuis la crise de 2008/2009 tous secteurs confondus, lorsque PSA avait déjà fait partir 5700 salariés "volontaires" lors d’un plan social camouflé.

TOUS LES SITES SONT TOUCHES ET PAS SEULEMENT AULNAY !!!

Les suppressions d’emplois sont les plus nombreuses à Aulnay qui ferme mais elles concernent aussi Rennes, et Poissy ainsi que l’ingénierie, la R&D...

Aulnay n’est pas le seul site à fermer : Moissy ferme aussi !

Sevelnord est encore menacé par les derniers propos de Varin selon lequel c’est Sevelnord ou Madrid !

Et ces propos montrent que ce plan de licenciements n’est qu’un début... si on laisse faire !

Sur Vélizy (secteurs A et B) plus le site de Meudon, il y aurait la fermeture totale du site de Meudon plus de 684 suppressions d’emplois à Vélizy seul sans compter les licenciements de précaires et prestataires, intervenants extérieurs, soit environ 1400 suppressions de postes à comparer au total de 6500 salariés PSA y travaillant actuellement ! Soit un nombre considérable de licenciements... Autant à Vélizy-Meudon qu’à Rennes et la moitié du nombre de licenciements d’Aulnay !!!

C’est invraisemblable que l’on en dise aussi peu sur Vélizy-Meudon dans les média, dans les syndicats, dans le gouvernement !!! Cela signifie que tout leur jeu va consister à isoler Aulnay et que tout notre intérêt est d’unir la lutte des différents sites de PSA et aussi d’unir les salariés de PSA à tous ceux de l’Automobile et à tous les travailleurs dont les emplois sont menacés comme nous !!! Ne nous laissons pas diviser !

Malgré ces annonces, le groupe explique qu’aucun projet en cours n’est remis en cause. "Nous avons opté pour une sorte d’électrochoc dans la R&D car il y a un besoin de simplifier les organisations et de développer les produits de façon différente", explique un porte-parole.

Comme si on pouvait faire le même travail en supprimant un poste sur dix !!!

Dans la R&D, (Sochaux, Belchamp, Velizy, La Garenne et Carrières), le « plan de performance » s’est déjà traduit par le renvoi de centaines de prestataires. S’y rajoute maintenant la menace ouvertement formulée par Varin de la mise en concurrence avec General Motors... C’est le couperet qui menace désormais directement tous nos emplois !!!

A Vélizy, comme dans tous les sites PSA, les plans de départs GPEC, non remplacés, avaient déjà désorganisé les services et alourdi les charges de travail. Avec un quart des salariés en moins, la direction annonce qu’on pourrait faire le même travail ! Ne marchons plus !!!

Quant on pense qu’en détruisant nos emplois, le patron continue son blabla sur l’importance de la R et D et sur les projets...

"Besoin de simplifier" !!! En nous jetant à la rue ! Car qui peut croire que celui qui aura perdu un emploi en retrouvera facilement un dans un moment où tous les secteurs suppriment des emplois...

Les suppressions d’emplois ne touchent pas qu’Aulnay, site dont les média, le gouvernement et les syndicats sont seul à parler : elles nous touchent aussi à Vélizy avec 684 suppressions d’emplois. Bien sûr, le site de Vélizy ne ferme pas et la direction nous dit qu’elle ne sera pas contrainte à Vélizy de licencier mais "seulement" de faire des "départs volontaires". Cela c’est pour nous diviser, nous opposer aux salariés d’Aulnay et Rennes. Mais, une fois qu’elle aura fait passer les licenciements sur ces deux sites qui peut prétendre que l’on peut faire confiance en la parole de la direction et qu’elle n’effectuera pas des licenciements secs à Vélizy ? Personne ! Cette même direction n’avait-elle pas juré ses grands dieux qu’elle ne licencierait pas à Aulnay !!!

Il y a eu bien sûr un syndicat à Vélizy - la voix de son maître - pour cautionner le discours du patron : "Contrairement à Aulnay et Rennes où il s’agit d’un plan de sauvegarde de l’emploi, sur les autres sites dont Poissy, il s’agit d’un plan de redéploiement des compétences basé sur le volontariat avec des mesures d’incitation au départ volontaire", a précisé Michel Prost, secrétaire FO au CE.

Et c’est loin d’être le seul syndicat à Vélizy à s’allonger d’une manière ou d’une autre, à présenter cette attaque comme une quasi fatalité !

Mais depuis que PSA supprime des emplois est-ce que FO ou un autre syndicat nous a démontré qu’il combattait ferme contre les suppressions d’emplois ? Poser la question, c’est y répondre !

Aulnay ferme mais aussi Moissy. Tous les sites sont touchés : Rennes mais aussi Mulhouse, Melun, Vélizy mais aussi La Garenne. C’est un plan d’ensemble alors que pour l’instant aucun syndicat ne propose de nous battre ensemble !!!!

La lutte ne consiste pas à sauver Aulnay séparément ou Rennes séparément ou les salariés de PSA séparément des autres salariés de multiples entreprises qui licencient (de Sanofi à Air France et du Bâtiment à la téléphonie) mais à défendre la classe ouvrière, dans sa vie, dans son emploi. Seule l’ensemble de la classe ouvrière en lutte peut faire reculer les classes dirigeantes.

Les salariés de PSA Aulnay ne peuvent gagner qu’en prenant la tête d’un mouvement d’ensemble contre les licenciements...

Il faut bien avoir conscience que Renault a fait exprès pour retarder les licenciements qu souhaitait Ghosn et, cette fois, ce n’est pas pour laisser passer les élections mais pour laisser passer les licenciements de PSA.

C’est la technique du saucisson : les uns après les autres.

Mais Ghosn a mille fois déclaré qu’il entendait supprimer des emplois en France. Et il n’y a pas renoncé, contrairement à ce que l’on essaie de faire croire pour que nous ne luttions pas ensemble !

Ghosn ne cache pas son impatience de s’attaquer aux emplois. Il l’exprime autant qu’il peut dans la presse patronale. Il a les mots les plus pessimistes sur l’état des marchés automobile à venir : « au mieux stagnants ». Il dit qu’il fera comme PSA : « opérer en mode de crise ». Ghosn ajoute que les constructeurs européens « continueront à s’affaiblir si les gouvernements de leurs pays ne les autorisent pas à se restructurer et à supprimer des postes ».

Oui, ils avaient tous cachés durant les élections qu’un plan de suppressions d’emplois massifs se préparait. Le plus remarquable c’est le silence radio des centrales syndicales qui savaient que tous les trusts vont bientôt licencier et qui ne disent nullement ce qu’elles proposent de faire dans ce cas. On avait quelques mois pour nous préparer au coup de Trafalgar. Elles se sont bien gardées de s’en servir. Elles sont l’arme au pied pendant que les classes dirigeantes sont en ordre de bataille ! Tirons-en la leçon : organisons nous nous-mêmes en comités de salariés. N’attendons pas les annonces de licenciements pour nous préparer. Et menons la lutte conjointement avec les autres salariés, ceux de Renault, ceux des prestataires et ceux des autres sites de PSA notamment…

Et il est à remarquer que les syndicats ne contrent pas, sur ce plan encore, la propagande des média et du gouvernement qui veulent faire croire que cela va seulement toucher PSA ! Raison de plus pour nous organiser en comités d’action et ne pas nous contenter de suivre les centrales syndicales.

Isoler Aulnay du reste de PSA, isoler PSA du reste de Renault et du reste de l’Automobile, ce n’est pas l’intérêt des salariés, ni de PSA ni d’ailleurs !

Faut-il croire les promesses de la direction de "pas de licenciement sec" ou de "seulement des départs volontaires" ?

PSA avait prétendu que les "départs volontaires" allaient suffire à régler les problèmes, allaient permettre d’éviter des licenciements. Elle prétendait aussi que le plan de fermeture d’Aulnay était un projet abandonné. Un mensonge de plus de la direction qui n’est pas à cela près. Comme elle prétend maintenant que fermer Aulnay lui suffirait. Ce n’est qu’un début : si on laisse fermer Aulnay, nous sommes tous menacés. A remarquer que tout le monde parle uniquement d’Aulnay alors que PSA Rennes va licencier. 1400 emplois y seront supprimés !

Le patron du groupe PSA Peugeot-Citroën, Philippe Varin, a promis jeudi soir au journal télévisé de TF1 qu’il n’y aurait pas de "licenciements secs" et que chaque salarié se verrait proposer "une solution". Quelques heures auparavant, il avait promis devant la presse " que personne ne serait laissé au bord du chemin". Mais l’AFP a consulté vendredi un document de la direction qui évoque l’ouverture d’ "une phase de licenciement collectif pour motif économique", "si à l’issue de la phase de volontariat, il n’a pas pu être procédé au reclassement de la totalité des salariés concernés par la suppression des postes" à Aulnay-sous-Bois et Rennes.

Tous ensemble attaqués ! Tous ensemble en lutte !

A Vélizy, les suppressions d’emplois vont toucher aussi bien des cadres, des ingénieurs, que des techniciens, des employés et des ouvriers. Quelle meilleure démonstration qu’il faut nous battre ensemble par delà les catégories, les sites, les secteurs ! !

Nos emplois sont menacés à Vélizy comme dans le reste de PSA, dans toute l’Automobile et dans toutes les entreprises du pays ! Ne réagissons pas usine par usine, site par site, entreprise par entreprise. Répliquons tous ensemble, c’est la seule manière de défendre nos emplois !

PSA Peugeot Citroën a annoncé jeudi son intention de supprimer 8.000 postes supplémentaires sur ses sites français face à la dégradation du marché automobile européen, et de fermer en 2014 son usine d’assemblage d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).

Le premier groupe automobile français, qui réunit ce matin un comité central d’entreprise extraordinaire à son siège parisien, a prévenu qu’il accuserait au premier semestre une perte opérationnelle courante de l’ordre de 700 millions d’euros dans sa division automobile.

"Pour faire face à (la) réduction durable d’activité en Europe, un projet de réorganisation des activités industrielles et de redéploiement des effectifs est présenté ce jour afin de restaurer la compétitivité du groupe et d’assurer son avenir", a déclaré dans un communiqué Philippe Varin, président du directoire de PSA.

"Je mesure pleinement la gravité des annonces faites aujourd’hui ainsi que le choc et l’émotion qu’elles provoquent dans l’entreprise et dans son environnement", a-t-il ajouté.

La colère prédomine du côté des syndicats, même si plusieurs annonces étaient anticipées.

"Varin a déclaré la guerre aux salariés sur le terrain de l’emploi", a lancé Jean-Pierre Mercier, représentant CGT chez PSA, devant le siège parisien du groupe. "La guerre est déclarée sur l’usine d’Aulnay, on est plusieurs centaines de salariés a être déterminés à défendre notre boulot."

La ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, a déclaré de son côté que l’expert mandaté par l’Etat examinerait la situation de PSA pendant 15 jours.

"On ne peut pas accepter quelque chose comme ça", a-t-elle dit sur Europe 1. "Il faut regarder, il faut évaluer."

Mais c’est du blabla : il n’y a rien à évaluer sauf la capacité des salariés à se défendre et à s’organiser dans ce but.

Certes la guerre est déclarée par les patrons et elle l’est pendant que les syndicats faisaient du blabla au sommet avec patrons et gouvernement au sommet de la concertation...

Par contre, la lutte ne débouchera pas pour les travailleurs s’ils se battent entreprise par entreprise.

Quand Mercier dit que "La guerre est déclarée sur l’usine d’Aulnay", il ne donne pas la véritable perspective. La guerre, c’est l’ensemble des patrons et de l’Etat qui l’ont déclarée et on ne la gagnera qu’à ce niveau d’une lutte générale. Le seul slogan valable pour les salariés de PSA est : "Un pour tous, tous pour un !" Laisser fermer une usine, c’est les laisser fermer toutes. la guerre de classe, ce n’est pas ce que Mercier appelle "transformer Aulnay en forteresse ouvrière"... Cela c’est enfermer la lutte à venir dans une impasse !

Les licenciements, ce n’est pas seulement PSA et pas seulement Aulnay, c’est général et la seule manière de gagner c’est de faire en sorte que la lutte, même si elle démarre localement, s’adresse à tous les travailleurs, entraîne tous les travailleurs, de l’Automobile comme dans tout PSA, mais aussi à Renault Flins, mais aussi dans tout Renault, les sous-traitants et dans le public comme dans le privé.

Car les suppressions d’emplois vont être partout, son t déjà partout, dans tous les secteurs, toutes les professions, toutes les catégories. Celui qui n’est pas encore touché le sera demain ou après-demain !

Faut-il croire Hollande quand il dit qu’il va s’opposer au plan de PSA ? Non, parce qu’immédiatement il rajoute qu’il va le négocier !

Nos vies ne sont pas négociables !!!

Quant au site d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), dont PSA a annoncé la fermeture, Pierre Moscovici a, une fois de plus, répété les propos de François Hollande : "Il sera réindustrialisé", sans se prononcer sur le maintien ou non du centre de production Peugeot.

Cela ne veut pas du tout dire que l’usine d’assemblage des ouvriers de PSA Aulnay sera maintenue.

Et le reste ? Les licenciements à Rennes, Poissy, Vélizy, Mulhouse... ?

Un plan d’aide aux industriels, voilà où ira l’argent de l’Etat : en une aide aux patrons licencieurs sous prétexte d’aide à la recherche ou à l’écologie !!

Et le gouvernement, à nouveau aidera Renault autant que PSA a-t-il dit. Ah bon ! On croyait que seul PSA avait des problèmes et menaçait de licencier, pas Renault ! Mensonges, quand tu nous tiens !!!

Ne comptons pas sur le gouvernement de gauche ! Ne comptons pas sur ses prétendues concertations, négociations, réformes...

Nous, travailleurs, sommes la force capable de faire reculer le patron. La force, ce n’est pas le gouvernement, ce n’est pas les centrales syndicales qui annoncent déjà qu’elles attendront la rentrée des vacances pour réagir alors que l’émotion dans toute la classe ouvrière, c’est tout de suite et pas en septembre...

C’est à nous et à personne d’autre de défendre nos emplois !

Qui interdira les licenciements ?

Le gouvernement Hollande-Ayrault-Montebourg n’a pas eu de mots assez durs pour qualifier les licenciements programmés par la famille Peugeot dans son usine d’Aulnay. Des mots d’autant plus durs que la seule mesure concrète que le gouvernement envisage contre les licenciements consiste à donner des milliards aux licencieurs, de nouvelles aides financières importantes aux constructeurs Renault et Peugeot sous des prétextes divers comme l’aide à la recherche, à l’écologie et à ... l’emploi ! Il suffit d’être un trust qui menace de licencier pour toucher des aides à l’emploi ! Ce n’est bien entendu pas les salariés menacés de se retrouver à la rue qui vont toucher ces aides….

Bien des commentateurs ont disserté sur les capacités du gouvernement pour empêcher un patron privé de supprimer des emplois, prenant ainsi à la lettre l’envie prétendue du gouvernement de combattre les suppressions d’emplois. Mais quelle raison aurait-on de croire que ce gouvernement lutte vraiment contre le chômage, lui qui a commencé par supprimer des emplois d’enseignants en signant la mesure de Sarkozy dans l’enseignement primaire et secondaire, lui qui a décidé de réduire de 7% toutes les dépenses de la fonction publique, mesure qui concerne également les emplois, d’où des suppressions massives d’emplois précaires et le non-remplacement des fonctionnaires partants à la retraite.

Depuis quand l’Etat bourgeois, qu’il soit dirigé par la gauche ou par la droite, aurait combattu les suppressions d’emplois qui n’ont pas cessé toutes ces dernières années sous Sarkozy mais aussi sous Jospin. Bien sûr, Jospin avait eu la maladresse de dire qu’il ne ferait rien contre les suppressions d’emplois de Renault à Vilvoorde. Hollande a eu l’adresse de faire croire le contraire. Et aussi d’isoler le cas de l’Automobile alors que la vague de suppressions d’emplois concerne tous les secteurs, de la téléphonie, de l’aviation, du bâtiment, du tourisme, et des services publics.

La prétendue action du gouvernement est un pare-feu contre une réaction collective des travailleurs, une justification pour les syndicats engagés dans des négociations nationales avec le patronat et le gouvernement. Déjà elle a permis aux syndicats de remettre à septembre leur réaction alors que la plupart des travailleurs n’ont pas encore pris leurs vacances en cette fin de juillet. Ils ont ainsi laissé isolés les salariés des entreprises qui suppriment des emplois et sans perspective de réaction.

Tout a été fait pour faire croire que le seul salut ne pourrait venir que du gouvernement et pas des travailleurs eux-mêmes… La CGT de PSA Aulnay elle-même avait tout fait pendant de longs mois pour persuader les salariés d’Aulnay que la perspective venait de l’intervention de Sarkozy et même si elle affirme aujourd’hui avoir peu d’illusions dans l’intervention de la gauche au gouvernement, elle continue à faire croire que c’est en faisant pression sur le gouvernement qu’on peut défendre son emploi…

Besancenot, lui-même, ne prétend-il pas que le gouvernement de gauche peut interdire les licenciements… C’est ignorer que l’Etat bourgeois ne prétend lutter contre la montée inexorable du chômage que pour éviter la montée de la lutte de classe…

Nos emplois, nous travailleurs, sommes les seuls à pouvoir les défendre. Car c’est défendre notre droit à la vie. Nous en avons la force parce qu’avec les chômeurs, nous sommes la principale force sociale pour peu que nous sortions des sentiers battus, des luttes isolées, entreprise par entreprise, des méthodes bien rodées et bien gentilles des centrales syndicales.

Les patrons, les banquiers, les trusts, les financiers nous déclarent la guerre en licenciant massivement de PSA à Hewlett-Packard et d’Air France à Sanofi. Déclarons-leur la guerre ! Mettons en place nos comités d’action pour la défense des emplois. Pas de limite à la lutte contre ceux qui détruisent nos emplois ! Aucun respect de la légalité bourgeoise qui justifie qu’on nous jette à la rue ! Aucun respect de la propriété privée des entreprises qui licencient : occupons-les ! Pas un centime pour les banquiers et les trusts qui détruisent nos vies ! Il ne suffit pas de manifester, il faut remettre en cause les rentrées d’argent de ces rapaces !

Les centrales syndicales, engluées dans leurs bonnes relations avec le gouvernement, ne mèneront jamais cette lutte. Organisons-nous nous-mêmes !

Fondons nos comités de travailleurs, fédérons les, élisons nos délégués, coordonnons nous-mêmes nos luttes au-delà des divisions professionnelles ou par secteurs. Unissons les salariés de PSA et de Renault, des trusts et des sous-traitants, de l’Automobile et de l’Aviation, du privé et du public.

Une seule lutte de toute la classe ouvrière sur le seul mot d’ordre : guerre aux patrons licencieurs !!!!


LA VOIX DES TRAVAILLEURS

DE PSA PEUGEOT VELIZY

« Travailleurs de tous les pays unissez-vous »

Karl Marx

Guerre aux licencieurs !

Comment défendre nos emplois se demandent bien des travailleurs au moment où s’allonge la liste des plans dits "sociaux" qui sont des plans de suppressions d’emplois. Certains se disaient : le gouvernement de gauche va défendre nos emplois, les centrales syndicales vont défendre nos emplois, une loi va défendre nos emplois, les élections vont servir à choisir un camp qui va défendre nos emplois, l’Europe va défendre nos emplois, la France va défendre nos emplois, etc, etc…

Et nous, là-dedans, nous travailleurs, en tant que force sociale capable de faire face aux classes dirigeantes, sommes-nous juste les seuls qui ne saurions pas les défendre et qui n’aurions que nos yeux pour pleurer et nos mains pour supplier ? Est-ce qu’on a fini par nous convaincre que les travailleurs ne seraient que des bulletins de vote ? Devons-nous nous accrocher à la confiance dans notre entreprise, dans notre patron, dans notre pays, dans le système économique, comme à une bouée de sauvetage alors que ce sont seulement des Titanic ? Sommes-nous complètement désarmés si des patrons des trusts, des banques, de la finance ou du gouvernement nous disent qu’ils n’ont plus besoin de nous ? Devons-nous fatalement nous taire ou nous aligner sur la politique des centrales syndicales, tout attendre du gouvernement ou désespérer de l’avenir ?

A peine sortis du blabla de la concertation sociale syndicats/patronat/Etat, qui devait soi-disant arranger la situation, inaugurer « la France apaisée, réconciliée » d’Hollande, permettre une entente de tous, du patronat aux salariés, on apprend la première attaque d’ampleur du patronat : PSA supprime 8000 emplois (soit 10.000 en comptant précaires et sous-traitants) et ferme Aulnay ! La seule réaction du gouvernement est de se plaindre et de vouloir discuter… et de distribuer des sous aux licencieurs par « un plan de soutien à l’Automobile ». Soutien aux patrons pas aux salariés !

Les ouvriers d’Aulnay, menacés de perdre leur emploi et dans la période cela veut dire d’être à la rue, ne sont pas seuls menacés immédiatement et tous, nous sommes menacés à terme. Castorama, Visteon, Sanofi, Sodimedical, Doux, General Motors, Sealynx, Air France, Renault, Nokia, Orange, Bouygues, les banques, les assurances, le Bâtiment, les telecoms, les raffineries, la fonction publique, les guichets de la SNCF par exemple, suppriment des emplois, ferment des sites, licencient massivement… Bernard Thibaut avait remis une liste de suppressions d’emplois au gouvernement, mais il n’a pas remis cette liste aux travailleurs, les appelant à descendre ensemble dans la rue !!

Ceux qui avaient des espoirs fondés sur le nouveau pouvoir "socialiste" vont vite déchanter. Il programme la suppression des emplois des fonctionnaires partant en retraite. Quant à empêcher les trusts de licencier, il est tout juste capable de demander au patron de PSA « de préciser ses intentions » !

Voilà toutes les prétendues solutions d’un Hollande : relancer l’économie capitaliste par de nouveaux types d’emprunts, de nouvelles dettes d’Etat sans que les capitalistes ne mettent leurs capitaux privés dans l’économie ! L’Etat, qui n’a pas d’argent pour des emplois d’infirmières, d’aides-soignantes, de postiers, de cheminots et d’enseignants, en a pour des guerres en Libye, en Côte d’Ivoire ou en Afghanistan, assez pour aider toutes les banques, bourses, financiers et trusts !

Aujourd’hui, ce n’est plus telle ou telle entreprise, tel ou tel secteur, tel ou tel pays qui prend l’eau : c’est toute la société, c’est toute l’économie mondiale.

Alors les licenciements, la misère, la chute seraient une fatalité ? Non ! Cessons de croire à tous ceux qui nous proposent de négocier, de réformer, de moraliser, de réguler, d’encadrer, de mener des pourparlers entre syndicats, Etat et classes dirigeantes. Nous ne sommes faibles que de notre refus de nous attaquer au système. Dès lors que nous admettons que le système tout entier est devenu notre ennemi mortel, nous redevenons une force considérable : le prolétariat révolutionnaire.

Guerre aux licencieurs, guerre aux affameurs du peuple travailleur, devrait être le cri des opprimés.

Loin des promenades syndicales, des journées d’action sans lendemain, des luttes isolées, entreprise par entreprise, secteur par secteur, unissons public et privé, travailleurs et chômeurs, avec ou sans papiers, CDI et précaires, menons la lutte des classes. Et frappons : œil pour œil, dent pour dent.

Déclarons la guerre à ceux qui nous déclarent la guerre ! Hissons le drapeau rouge sur les entreprises qui licencient ! Occupons les entreprises et contestons au patron sa propriété privée !

Les banques nous menacent ? Retirons notre argent des banques et menaçons de les couler ! Les trusts nous menacent ?

Cessons de défendre l’entreprise ! Bloquons les toutes et menaçons leurs rentrées d’argent !

Travailleurs, formons nos comités d’action !

Bulletins La Voix des Travailleurs anciens et récents :

Toujours sous la menace des patrons des trusts automobiles

Les trusts automobile menacent nos emplois. PSA Peugeot Citroën pourrait supprimer entre 8.000 et 10.000 emplois en France cette année dans le cadre du nouveau plan d’économies qu’il va dévoiler la semaine prochaine. PSA Peugeot Citroën a annoncé ce jeudi la poursuite du chômage partiel en juin dans la plupart des usines. Lors des Comités d’entreprise locaux, le groupe automobile en crise a notamment annoncé de sévères mesures à Rennes : huit jours de chômage partiel en juin et neuf en juillet. Le 27 juillet prochain, en outre, la moitié d’une équipe de nuit travaillant sur la Peugeot 508 sera supprimée, ce qui occasionnera des fins de contrats pour quelque 500 à 600 intérimaires et contrats à durée déterminée, selon les syndicats. Le site de Sochaux va diminuer progressivement la cadence de fabrication des Peugeot 3008 et 5008 ainsi que celle de la Citroên DS5 en la faisant passer de 50 à 44 véhicule/heure entre la fin de la semaine et le 9 juillet. Les volumes du quatrième modèle, la Peugeot 308, sont maintenus. L’usine ramènera ainsi sa production quotidienne de 1 800 unités à un peu moins de 1 700.

La baisse de production des 3008, 5008 et DS5, qui est motivée par le recul du marché, entraînera le départ progressif de 300 interrimaires jusqu’en octobre a déclaré le porte parole du site.En juin, une partie des salariés de Mulhouse chômera trois jours, ceux de Sochaux entre trois et quatre jours, et une partie de l’effectif de Poissy ne travaillera pas durant deux jours. Le site d’Aulnay, à l’avenir problématique après 2014, n’a pas prévu de mesure de chômage partiel jusqu’en septembre, où quatre jours sont en revanche déjà prévus. La direction a prévenu néanmoins ce jeudi matin, lors d’un Comité d’entreprise local, que "la production de C3 va baisser de 15.000 véhicules sur le reste de l’année".

Nos emplois, nos salaires sont directement menacés. Il dépend de nous de ne pas nous défendre entreprise par entreprise. Sinon, nous sommes battus d’avance. Les salariés de PSA doivent s’unir non seulement aux salariés de Renault et des sous-traitants, mais aussi à tous les autres salariés menacés de licenciements dans les banques, la téléphonie, l’informatique, le bâtiment et dans le public avec la suppression des postes de fonctionnaires partant en retraite.

C’est seulement ainsi qu’on peut changer le rapport de forces et les faire reculer.

Les trusts veulent qu’on les aide….

Renault et PSA demande de l’aide sur l’argent de nos impôts pour… préparer des plans sociaux dits de sauvegarde de l’emploi. Les trusts parlent d’aide à la relance des ventes type prime à la casse mais suggèrent aussi plus ou moins clairement que l’Etat devra même la main au portefeuille comme en 2008 !

Arnaud Montebourg. a déclaré : "Cette demande n’a pas été faite officiellement au gouvernement mais cette demande est parvenue jusqu’au gouvernement (...) Nous avons mis à l’étude cette proposition", a réagi mercredi le ministre du Redressement productif.
"Le secteur automobile fait l’objet aujourd’hui d’une instruction particulière au ministère", a-t-il assuré. Si les trusts demandent de l’aide, ce n’est nullement pour défendre les emplois mais seulement les profits. La seule aide efficace pour les emplois viendra de notre lutte, à condition de ne pas nous défendre entreprise par entreprise et site par site, en unissant Renault et PSA, CDI et précaires…

L’action plonge ou elle nous coule

Après s’être effondré à un nouveau plancher historique de 7,21 euros, le titre Peugeot, dont la capitalisation boursière a fondu de plus de 70 % sur une année glissante, signe la pire performance du CAC.
Un effondrement du titre qui ramène Peugeot en queue de peloton en termes de capitalisation boursière. Désormais, PSA est la plus faible capitalisation du CAC 40, derrière Alcatel-Lucent.
Le 2e constructeur automobile européen ne capitalise en effet que 2,5 milliards d’euros alors que son chiffre d’affaires a frôlé la barre des 60 milliards en 2011. Son concurrent et comparable français Renault capitalise le double de Peugeot pour un chiffre d’affaires plus faible, de 42, 628 milliards.

La valorisation de Peugeot en Bourse est tellement faible qu’elle ne semble plus correspondre aux fondamentaux du groupe. Le constructeur pèse en effet en Bourse seulement 0,04 fois le chiffre d’affaires tandis que le résultat opérationnel courant (Ebitda) se paye 2,7 fois la valeur entreprise, qui prend en compte l’ensemble des dettes contractées par l’entreprise. En termes de PER, le titre se paye 6,4 fois les bénéfices attendus pour 2012 et seulement 2,82 fois les projections de bénéfices pour 2013.

Qu’est ce qui peut justifier une telle frilosité des investisseurs pour ce constructeur automobile ? D’abord, l’automobile en général et Peugeot en particulier sont en première ligne depuis que la crise souveraine a éclaté. Les experts s’étonnent que Peugeot plonge au-delà de sa valorisation, mais c’est oublier que Peugeot a utilisé son capital pour spéculer et que ses résultats financiers dépendent des choix d’investissements en actions pourries, dont les dettes grecques, espagnoles ou portugaise et même française…

Rumeurs de licenciements

Depuis des mois, plusieurs autres sites du groupe PSA restent menacés à court terme de Sevelnord (Nord) et de Madrid en Espagne... À l’usine PSA d’Aulnay, ce sont 196 postes que la direction voudrait supprimer, 140 travailleurs en production (dont une majorité d’ouvriers professionnels) et 56 hors production."
Donc PSA veut supprimer 1900 CDI dont 196 à Aulnay. Mais PSA n’est pas seule à menacer des sites entiers de fermeture et à préparer des milliers de suppressions d’emplois. Battons-nous ensemble si nous ne voulons pas être battus séparément.


Silence, on licencie !

Le patron de PSA avait d’ailleurs prévenu la semaine passée lors de l’ouverture du salon de Francfort : « PSA a un problème de compétitivité et pour faire face à une croissance qui va se réduire, même assez fortement dans les prochains mois, il va falloir penser à des mesures qui nous permettront de nous prémunir contre un éventuel retournement du marché automobile. » Tout est dit ou presque et chez PSA on attend pas la tempête on agit immédiatement puisqu’au comité central d’entreprise qui ce tenait hier il a été acté que :

315 licenciements sur le site d’Aulnay sous Bois dont 300 intérimaires sur le site d’Aulnay sous Bois sur 350 ne verront pas leurs contrats reconduits

115 salariés d’Aulnay sous Bois en CDI vont se voir proposer un plan accompagné de départ accompagné

180 salariés du site de Melun-Sénart ( déjà promis à la fermeture ) vont devoir se trouver une nouvelle affectation au sein du groupe sauf à… Aulnay sous Bois.

Suspension depuis cet été du recrutement à l’exception des postes dits stratégiques

Le fameux volant d’intérim de 10% des effectifs dont parle avec bonheur Philippe Varin devrait lui aussi faire les frais de cette nouvelle politique de restrictions des coûts et d’adaptation au marché. Ainsi ce sont à moyen terme quelques 10.000 emplois qui sont réellement au sein du groupe automobile. La confirmation de l’affaire est attendue pour fin octobre-début novembre quand les groupes de travail auront rendu leurs conclusions sur la meilleure ( et la plus rentable ) façon de réduire les coûts.

PSA Peugeot Citroën compte fermer 3 usines : celle d’Aulnay-sous-Bois (3600 salariés), l’usine de Sevel Nord (2800) et enfin l’usine de Madrid (3100 emplois).

Ces fermetures font partie d’un projet mondial élaboré par PSA, appelé « compactage des usines. » Il s’agit d’un projet de réorganisation massive de l’industrie automobile, dans une situation de concurrence impitoyable, exacerbée par la crise économique mondiale, notamment en France. Selon les statistiques de l’OICA (Organisation internationale des constructeurs automobiles), la production industrielle de véhicules en France a chuté de 3 015 854 en 2007 à 2 227 742 en 2010.

C’est le résultat d’une série de délocalisations et de fermetures d’usines en France, notamment après le krach financier de septembre 2008. Cette politique avait été planifiée lors des « Etats-Généraux de l’Automobile », organisés par le Président Nicolas Sarkozy avec des industriels et syndicalistes de l’automobile et des financiers français et arabes au début de 2009.

Automobile – état des lieux

Les investissements des constructeurs dans l’Hexagone ont plongé de 60% en dix ans. Le taux de couverture des importations de voitures neuves par les exportations atteint à peine 68%. La France automobile se désindustrialise ! En dix ans, les constructeurs ont réduit d’un tiers leur production de véhicules dans l’Hexagone à 2,23 millions d’unités l’an dernier, selon la dernière étude du CCFA (Comité des constructeurs français). Les effectifs ont dégringolé pour leur part de 28%. Le pire, c’est que, malgré les coupes claires dans les emplois, la production a décru davantage que les effectifs. Du coup, la compétitivité par salarié se détériore. D’où les plans de réduction d’effectifs prévus chez PSA. De 2000 à 2010, la valeur ajoutée sur chiffre d’affaires des constructeurs automobiles dans l’Hexagone a décru de 35%. Une terrible saignée. Logique : les investissements en France n’absorbent plus que 1,8% du chiffre d’affaires des constructeurs, contre 5,2% en 2000. En milliards d’euros, ils ont plongé de 60% en dix ans à 1,5 milliard l’an passé à peine.

Commentaires sur le chômage technique

« Renault et surtout PSA donnent un coup d’arrêt à la production » titre le journal de la bourgeoisie, « La Tribune ». Les usines des constructeurs automobiles français freinent sur la production. PSA va suspendre cette semaine la fabrication des petites Citroën C3 à Aulnay, en région parisienne. Une des lignes du site voisin de Poissy a été arrêtée vendredi dernier, et de nouvelles interruptions sont programmées les 28 et 31 octobre. Renault suspend l’assemblage du Scénic à Douai du 26 octobre au 2 novembre. Flins (Clio), Sandouville (Laguna, Espace), Novo Mesto en Slovénie (Twingo) feront le pont de la Toussaint. En revanche, les usines d’utilitaires Renault à Batilly et Maubeuge tournent à plein régime, travaillant même les samedis, ce qui prouve que les ventes de fourgons et fourgonnettes restent, elles, soutenues. Il n’y a pas de décrochage significatif des commandes. La porte-parole a expliqué qu’il s’agit de « réguler le stock, même si l’activité reste très forte », « Le consommateur achète encore. Mais, si jamais il commence à s’inquiéter, on plongera alors dans l’inconnu », affirmait en fin de semaine le PDG de Renault, Carlos Ghosn, en marge des essais de voitures électriques au Portugal. En revanche, « si la France et l’Allemagne n’arrivent pas à se mettre d’accord » sur un sauvetage de la zone euro, le marché automobile pourrait chuter « de 5 % ou plus ».

Chez le site d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) chôme six jours, ceux de Poissy (Yvelines) et de Rennes cinq jours, celui de Mulhouse deux jours - mais sur une seule ligne de montage -et celui de Sochaux durant une journée. Quel rapport direct entre les ventes de véhicules et la chute du marché automobile ? Aucun ! Par contre, il y a un rapport avec les affaires de Renault si le trust, via ses banques et organismes financiers, est détenteur de titres de la dette grecque, ce que l’on peut aisément deviner… La CGT a dénoncé « une certaine opacité de la direction sur les raisons qui motivent les décisions de journées chômées », via son délégué, Fabien Gâche. Mais la CGT, comme les autres syndicats, se garde de mettre les pieds dans le plat. Il est pourtant évident que tous les capitalistes jouent au jeu des titres pourris et que le casino de la bourse est bien plus leur « cœur de métier » aujourd’hui que les véhicules, qu’ils soient électriques ou pas.


Non à la course forcée !

Lors de la réunion DMFV qui a eu lieu les 17 et 18 février à Poissy, les grands chefs nous ont fortement incités à être plus productifs. Cette course à la productivité, au mépris de nos conditions de travail, de notre santé, et des embauches, il y en a assez ! Ils ne nous feront pas courir pour leur course au profit

Statistique de patron

La direction de PSA, et même la presse qui s’en est fait l’écho, estiment que l’accord salarial qui vient d’être signé « vise à garantir le pouvoir d’achat des salariés ». Ils prétendent même que nos salaires augmenteraient plus vite que l’inflation.

Ils ont dû confondre avec le salaire du PDG ! Dans son cas, 2,2% d’augmentation, ça fait quand même la bagatelle de 3500 euros de rallonge.

Voilà enfin une augmentation digne de ce nom.

La voix de son maître

On a eu droit à un tract du GSEA justifiant les maigres augmentations de salaires annoncées par PSA pour 2005. C’est soi-disant au nom du « réalisme » qu’il nous ressert les arguments de la propagande patronale.

Mais pour faire face à l’augmentation du coût de la vie, prendre sur les bénéfices et les profits, c’est la seule solution réaliste. Et si on veut avoir une chance réaliste d’y parvenir, il faudra s’unir tous ensemble autour d’une revendication d’augmentation uniforme : 300 euros pour tous !
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Quand PSA rime avec mégalomanie

Dans Planète Groupe de février, on apprend qu’un nouveau bâtiment pour valoriser la marque Citroën est en cours de construction aux Champs-Elysées aux couleurs de l’entreprise : rouge. Après l’ADN –qui a coûté 130 millions d’euros- combien pour le nouveau bâtiment ?

A force d’avoir des salaires sous-dimensionnés, tous ces grands bâtiments surdimensionnés vont finir par nous faire voire rouge !

Ce n’est pas une promenade de santé

Pour le nettoyage des bureaux et des ateliers, PSA fait appel à des sociétés extérieures comme Eseis ; et il y a de quoi faire ! Car le progrès tant vanté par la direction quand il s’agit de bâtiments comme l’ADN, on n’en voit pas trace dans le ménage. Il faut toujours faire des kilomètres en se baissant pour passer l’aspirateur, ramasser les poubelles et faire les sanitaires. Sans compter qu’on n’est jamais assez nombreux, et payés au minimum. Alors ça commence à bien faire !

Leur priorité, c’est la sécurité des profits

Le dernier journal de la direction nous donne à lire une merveilleuse enquête sur la politique de PSA en matière de sécurité. Tout est fait pour accuser le salarié rendu responsable des accidents.
Pourtant, si l’on regarde les accidents qui se sont produits dernièrement sur les sites de Sochaux, où ou ouvrier a été renversé par un fenwick puis un autre coincé sous une palette de 950 kgs, ou encore à Saint-Ouen où un travailleur a été accidenté par un wagon hors d’usage, ceux de Poissy ou de la Garenne, tous sont à mettre sur le compte de la précarité, des sous-effectifs, de la course à la productivité et des pressions de la hiérarchie pour augmenter les cadences.
C’est à dire sur le compte de la direction de PSA et de ses profits.

1007 façons d’être macho

Une fois de plus, la publicité pour la 1007, diffusée dans l’espace com, associe la femme et l’automobile. Il faut croire que Peugeot ne voit en ses clients potentiels que des mâles en rut.
La direction peut toujours prétendre à l’égalité hommes-femmes dans l’entreprise, c’est bien sur des préjugés primaires qu’elle construit sa communication envers le personnel.

PROFITS EN HAUSSE,
SALAIRES A LA TRAINE

Les déclarations de PSA sur ses résultats montrent que le constructeur continue à vendre toujours plus de voitures neuves. D’ailleurs les rois de la finance y vient des gains importants car, depuis le début de l’année, l’action a gagné 17% de sa valeur en bourse. En deux jours, c’est même 7% de valeur en plus pour l’action PSA.
Ce n’est évidemment pas la même musique pour les salaires. 1%, 2% ou zéro, voilà ce à quoi nous avons droit depuis des années sans compter la baisse des primes d’intéressement.
Nous, pour s’en sortir avec l’augmentation du coût de la vie, c’est au minimum 300 euros de plus tous les mois qu’il nous faut.

DES SEMINAIRES, C’EST (PAS) DU LUXE

Certains services souhaitent faire des économies sur leurs budgets afin de pouvoir réaliser de beaux séminaires. Si un jour les commandes de matériel sont bloquées ou si les sous-traitants ne sont pas reconduits faute de moyens financiers, on saura où est passé l’argent. Au moins, PSA fait vivre les grands hôtels-restaurants.

LA DISCRIMINATION,
ILS N’ONT PAS FINI DE S’EN SERVIR

Tout à fait grossièrement, la direction fait remarquer à des collègues que c’est leur qualité de femmes qui a justifié leur embauche. Ce qui est non seulement une manière insidieuse de les rabaisser, mais aussi un moyen de nous diviser entre hommes et femmes.
Nous, on veut l’embauche de toutes celles et tous ceux, hommes et femmes qui ont un statut précaire, sans compter les chômeurs et chômeuses que PSA doit aussi embaucher.

L’ECOLE AU SERVICE DES PATRONS

Une convention de partenariat avec l’Académie de Versailles a été signée en 2003 par les centres techniques de Vélizy et La Garenne. Derrière les visites du personnel de l’Education Nationale se cache en réalité une recherche de financement qui permettra à PSA d’avoir un droit de regard sur le contenu de l’enseignement des lycées techniques.
L’Etat fait des économies sur les services publics, et l’Education Nationale est un des premiers touchés. PSA n’a pas oublié d’en profiter et, après avoir embauché des jeunes stagiaires sous-payés, veut maintenant que la main d’œuvre sorte de l’école toute formée à ses besoins propres.

COGESTION ET NEGOCIATION
60 000 salariés de Daimler Chrysler en Allemagne se sont mobilisés contre le plan du patron consistant à imposer 500 millions d’euros par an de réductions au personnel sous la menace de délocalisation et de suppression d’emplois. La mobilisation n’a cessé de croître mais cela n’a pas empêché la direction des syndicats de signer un accord avec le patron. Voilà où mène le syndicalisme de concertation que l’on nous présente ici comme une perspective d’avenir.
Quant à Volkswagen, présenté en France comme la vitrine sociale de l’entente syndicats/patronat, il a annoncé un plan de gel des salaires sur deux ans, de réduction des frais de personnel d’ici 2011, de comptabilisation des heures supplémentaires à partir de 40 heures au lieu de 35 et d’un nouveau mode de calcul de salaire, où 30% seraient dépendants des résultats de l’entreprise. Et les nouvelles embauches se feraient sur la base d’ un salaire inférieur de 20% !
Les attaques des patrons et du gouvernement socialiste de Schroeder ont provoqué de nombreuses réactions. Les travailleurs et les chômeurs sont descendus dans la rue. En France comme en Allemagne, telle est la bonne réponse aux attaques anti-sociales.


L’ENPIRE D’ESSENCE

Sarkozy a annoncé un grand plan de lutte contre l’essence chère. Il est vrai que les prix de l’essence montent en flèche et pénalisent les conducteurs. On pouvait croire que le ministre allait diminuer les taxes qui sont exorbitantes. Pas du tout ! Il lance une campagne de pub pour nous inciter à rouler moins vite pour consommer moins d’essence ! C’est bien lui qui avait été flashé en excès de vitesse…


NON A LA DIVISION,
OUI A L’UNION DES TRAVAILLEURS

Des salariés employés par les entreprises prestataires se voient refuser l’embauche par PSA, sous prétexte … qu’ils sont extérieurs. Ce qui n’empêche pas PSA de recruter directement à l’extérieur. Derrière tous les prétextes invoqués par la direction, il y a la volonté de PSA de nous diviser, de nous imposer des statuts différents pour nous monter les uns contre les autres. Ne marchons pas !

ON NE PARLE PAS DES MEMES GENS

Le directeur du centre de production argentin, interviewé dans Planète, commente en ces termes la reprise de la production après la crise : « les gens ne se sont pas laissé abattre, ils n’ont pas jeté l’éponge ». De qui parle-t-il ? Des travailleurs que PSA a jeté à la rue, pour sauvegarder ses profits ?
Quand les patrons se félicitent d’avoir « traversé une crise », c’est qu’il nous l’ont fait payer.

FAUT PAS POUSSER

Après les samedis travaillés à Aulnay tout ce printemps, voilà que les ouvriers de Sochaux se sont vu imposer de venir à l’usine le samedi 3 juillet et à nouveau le 10 juillet.
Quant à l’équipe de nuit, elle a dû allonger son horaire de la nuit du 2 au 3 juillet et reviendra du 9 au 10 pour compenser la nuit qu’elle devait faire le 14 juillet.
Ce sont des mesquineries comme ça qui ont déclenché un 14 juillet. Pas celui des parades militaires. Le vrai, en 89.

LA SOUS-TRAITANCE SE REBIFFE

Après les grèves d’ENCI (société de nettoyage industriel) et de Trigo à Aulnay, c’est le tour d’ENCI à Toyota de Valenciennes, de faire grève pour les salaires et les conditions de travail.
A utiliser la sous-traitance à outrance, les sociétés donneuses d’ordre tirent sur la corde qui, comme le montre l’actualité, finit par craquer.

FLEXIBILITE, CA SUFFIT

Les patrons veulent remettre en cause les 35 heures, mais comptent bien conserver la flexibilité introduite par la loi Aubry. Voire même l’aggraver !
Ainsi, dans ses usines de production, la direction de PCA envisage d’imposer aux travailleurs que les H- d’une année puisse compenser les H+ d’une autre. Ce qui signifie : plus de chômage partiel indemnisé, ni d’heures supplémentaires payées, puisque ces heures seraient à rattraper l’année suivante.

LE BON CRENEAU

Pour se garer avec un véhicule d’essai ou de service, sur le site VVA, il faut soit avoir du temps, soit une place réservée. Pour tous ceux qui ne sont pas privilégiés à PSA, on peut tourner longtemps et ne pas trouver de place disponible !
Le plus simple, c’est qu’on gare la voiture au centre commercial Vélizy 2 et qu’on en profite pour faire nos courses …

PSA, C’EST DUR D’Y RENTRER,
ET PAS FACILE D’EN SORTIR !

A l’entrée du parking personnel, les « hachoirs » d’entrée et de sortie du site sont un véritable barrage difficile à franchir. On s’épuise à les pousser ! La direction veut peut-être qu’on se cotise pour lui offrir un kit de graissage ?

POUR PSA, L’EUROPE : UNE VACHE A LAIT !

Une nouvelle usine va être construite en Slovaquie et emploiera 1500 salariés en 2006. PSA n’a pas choisi ce pays par hasard, car sur 700 millions d’euros d’investissement, 105 millions sont des subventions de l’Etat slovaque. PSA compte aussi sur une main d’œuvre qualifiée peu payée pour dégager un maximum de profit. Et l’entreprise fait en sorte de ne pas se retrouver en concurrence pour embaucher le même personnel afin d’éviter le risque de faire monter les salaires. En effet, PSA a fait pression pour que Hyundai n’implante pas d’usine dans la même région. Comme en France, il profite du chômage et de la précarité pour tirer les salaires vers le bas. On peut nous aussi dépasser les frontières : par exemple en généralisant la réaction des travailleurs italiens qui rejettent les conditions de travail imposées par les patrons, notamment dans l’Automobile.

DOCTEUR JECKYLL ET MISTER HYDE

Quand il s’adresse aux actionnaires dans le Journal des Finances, J-M Folz sait trouver les mots pour rassurer : « Nous sommes dans une phase de remontée de parts de marché significative ». Par contre, quand la direction s’adresse à nous, nous n’avons droit qu’aux nécessités de se serrer la ceinture, de faire des économies sur les embauches, etc ….

Après avoir fixé un objectif de stabilité pour 2004, la direction prévoit que 2005 devrait marquer un retour à une croissance du chiffre d’affaire et des bénéfices. Et, comme les profits doivent croître plus que le marché.

PAS DUPES …

Le directeur de l’usine de Rennes, après avoir imposé en 2003 30 jours de chômage technique, prétend aujourd’hui que les salariés seraient rassurés sur l’avenir de leurs emplois avec l’arrivée en production de la 407 et l’embauche de 2 500 salariés, dont seulement 500 en CDI.
L’usine de Rennes devrait voir sa production augmenter de 90% (de 215 000 véhicules en 2003 à 400 000) mais les emplois, eux, n’augmentent pas de 90% !!

L’AUGMENTATION ARRIVE !

On a annoncé une grosse augmentation à PSA. Bonne nouvelle ? Pas forcément ! Ce n’est pas l’augmentation du salaire. Ce n’est même pas l’augmentation des ventes. Non, c’est l’augmentation du nombre de chiffres des noms des modèles PSA ! On veut bien augmenter le nombre de chiffres d’une unité … mais plutôt sur le chiffre qui est en bas sur la feuille de paie !

PSA EMBAUCHE ?

7000 embauches sont annoncées à l’échelle du groupe PSA. Il a évidemment une volonté de créer un effet médiatique, publicitaire pour l’action PSA. Mais qu’en est-il en réalité ? Entre 1999 et 2003, la production est passée de 2 496 000 à 3 286 véhicules et les effectifs totaux (CDI + intérim) sont passées de 67 347 à 58 917 soit 8 430 de moins. Même si les chiffres annoncés étaient exacts, PSA resterait un trust qui supprime des emplois. Et ce d’autant plus si on compte les suppressions d’emplois induits chez les sous-traitants comme récemment Faurecia.
PSA, en plus de créateur d’automobiles, est créateur de chômeurs.

LES CROCODILES NOUS GUETTENT

Selon la publicité de PSA pour nous engager à protéger les secrets de l’entreprise (en fait pour entretenir l’esprit maison), on est surveillés par des crocodiles. On a été chercher la définition du dictionnaire : « animaux inquiétants avec une grande gueule et des petits bras ». Effectivement, ils nous surveillent et autant s’en méfier !

LE CANCER DE L’EXPLOITATION

Selon des spécialistes professionnels réunis il y a une semaine à Paris au symposium de la Société française du cancer, seuls 5% des cancers professionnels sont reconnus. Moins de 2% des tumeur de la vessie d’origine professionnelle sont reconnues. Un grand nombre des cancers sont d’origine professionnelle, comme les hémopathies (leucémies, lymphomes), les cancers du larynx, etc. Un cancer du poumon peut être favorisé par des toxiques professionnels (amiante, arsenic, chrome, hydrocarbures). Près de neuf sur dix des mésothéliomes sont dus aux fibres d’amiante. Ni l’Etat ni la Justice n’ont voulu faire payer les patrons ni imposer des conditions de travail protégeant les salariés et ceux-ci ne peuvent compter que sur leur action.

M…. ALORS !

A l’usine Smart de Hambach, les salariés ont dénoncé la surveillance exercée contre eux avec des caméras. C’est au point que la direction avait installé des caméras jusqu’à l’intérieur des toilettes. On peut dire que question élégance, les patrons, c’est Smart !

PATRON ASSASSIN !

Lundi 29 mars, un ouvrier de 30 ans est mort écrasé aux Presses, entre deux outils de plusieurs tonnes, à l’usine Renault de Flins. L’accident est survenu alors qu’il manipulait un pont roulant, dont les anomalies étaient signalées depuis des mois. Dans les jours précédant l’accident mortel, des outils de plusieurs tonnes s’étaient déjà effondrés, manquant de peu des ouvriers. Dans ce secteur, les machines tournent 24 heures sur 24 et l’entretien préventif n’est pas fait.
Lorsque la vie des salariés est à ce point méprisée, on ne parle plus d’accident mais de crime patronal.

Vive la grève des ouvriers d’Aulnay !

Depuis jeudi dernier, plusieurs centaines d’ouvriers sont en grève à Citroën (Aulnay). La direction de PSA a en effet décidé d’imposer des journées de chômage partiel payées à 60%. Avec vingt jours de chômage partiel dans le mois, cela représente des retenues de 120 à 150 € pour des salaires démarrant à 1140 € mensuels ! C’est incroyable que le patron se permette de ponctionner ainsi les salaires alors que c’est une augmentation générale qui serait à l’ordre du jour dans tout PSA. Espérons que c’est cela que PSA va récolter : une grève générale de tous les salariés du groupe pour les 300€ d’augmentation uniforme pour tous !

Notre vie n’a pas de prix

L’usine PSA de Sochaux a été reconnue responsable de l’accident mortel d’un employé d’une entreprise sous-traitante, écrasé entre deux bennes, en novembre 2002. Elle a été condamnée le 25 février à 20.000 € d’amende par le tribunal correctionnel de Montbéliard. Pour le patron voilà ce que coûte la vie d’un ouvrier : presque rien !


Irresponsable et coupable

Parmi les grands principes de sécurité dont se targuait Planète Groupe concernant la sécurité au travail, il y a l’engagement de PSA à faire respecter les conditions de sécurité par les entreprises extérieures. Quelle blague ! Combien de fois les salariés prestataires travaillent sans équipement de protection individuels, sans que cela ne préoccupe le moins du monde la direction de PSA. Sans compter les plans de prévention qui ne mentionnent pas certains risques ou nuisances aux postes de travail.
En tout cas, nous, c’est PSA qu’on rend responsable de nos conditions de travail dégradées et des risques qu’elle nous fait courir.
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Publicité mensongère

Le premier label « égalité », créé récemment par le ministère dit de « la parité et l’égalité professionnelle » vient d’être décerné à PSA. Rien ne l’oblige à remédier aux inégalités qu’elle a creusé entre hommes et femmes. Pour être décoré il suffit d’avoir signé un accord. Les déclarations d’intention, ça ne coûte pas cher mais ça fait de la pub.

FAISONS LE RECULER DANS SA « MARCHE EN AVANT »

Folz, le PDG de PSA, a récemment déclaré vouloir « ramener la moyenne d’heures de construction d’un véhicule de 100 heures en 2001 à 64 heures en 2006 » : - 30% en 5 ans ! C’est ce qu’il appelle « reprendre notre marche avant en renforçant notre efficacité industrielle ».
Les méthodes du constructeur automobile, on les connaît : réduire les coûts en intensifiant le travail, en supprimant des postes et en développant de travail précaire. Mais nous tous, travailleurs de l’Automobile, nous ne voulons pas de cette marche en arrière !

BONUS POUR EUX, MALUS POUR NOUS !

Selon la Tribune, Renault et PSA se seraient adressés au gouvernement en lui déclarant qu’ils ne s’opposeraient pas au système de bonus malus qu’il prétend mettre en place en ce qui concerne les échappements de véhicules à condition qu’il le mette en place immédiatement. En effet, les deux trusts ont calculé que, dans ce cas, cela leur profiterait plus qu’à la concurrence. Quant à la défense de l’atmosphère contre les particules cause de maladie, c’est comme d’habitude le cadet de leurs soucis. Pour eux, le bénéfice serait supérieur à l’inconvénient car ce serait l’Etat qui les aiderait ainsi à mettre en place des changements techniques qu’ils avaient intérêt à développer avant la concurrence. Par contre, pour nous, cela va encore signifier des sommes à payer en examens de véhicules, en malus et autres cadeaux gouvernementaux.

LA CLEF DES CHAMPS

Il y a encore des bâtiments ou des secteurs qui ne sont pas climatisés et, avec la chaleur, on sent venir l’été. Comme la direction s’est préoccupée avant tout de climatiser les appareils électroniques, on n’a plus qu’à prendre la poudre d’escampette si la canicule arrive !

SOUS-TRAITANTS OU PERSONNEL PSA,
TOUS SOLIDAIRES

A Aulnay, les grèves des salariés sous-traitants se suivent : Trigo, Avenance, etc… Les travailleurs de la sous-traitance ont eu cette fois le soutien des salariés de PSA. Et ça c’est du nouveau qui mérite d’être connu et imité car le seul moyen de faire céder le patron c’est de nous unir. Les succès obtenus par ces salariés de la sous-traitance l’ont bien montré.

NOS IMPOTS VONT A PSA

La région Lorraine a l »intention de sortir 20 millions d’euros pour en faire cadeau à PSA sous prétexte de formation des salariés de PSA et à la reconversion d’autres salariés qui vont fabriquer la 307 et la citroën C3 en Chine. Que le patron forme les salariés, c’est bien normal mais qu’il le fasse avec notre argent, c’est un comble !

CHANTAGE A L’EMPLOI

De plus en plus de patrons essaient, comme Bosch Vénissieux, de faire du chantage à l’emploi : vous acceptez une augmentation de temps de travail et une diminution de salaire ou nous délocalisons … Certains syndicats conseillent même d’accepter le chantage ! Quant à nous, salariés, il faut que cela nous amène à réagir et vite. Plus on laissera les patrons nous réduire nos droits, plus ils vont nous attaquer. Il est encore temps d’y mettre un coup d’arrêt. Si on se laisse faire, il n’y aura pas de salarié protégé et on sera tous victimes de leurs mauvais coups. Et ceux qui croient qu’on n’a pas la force se trompent : si on le veut on est bien plus forts qu’eux !

C’est comme ça qu’ils nous … remercient

PSA (Aulnay) annonce un sureffectif de 268 travailleurs sur un total de 5000. Elle met ainsi la pression au moment où la production atteint des records (1500 voitures par jour). Car, d’après le directeur de l’usine, « diminuer la charge de travail de chaque salarié, ce n’est pas économiquement rentable. » Plus on est rentable, plus on est exploité et plus on est licenciable !

Champion de la discrimination

La direction de PSA a été condamnée au tribunal de grande instance de Nanterre pour discrimination raciale. Elle prétendait refuser le CASA à des salariés marocains et maliens de Citroën (Aulnay) par une déclaration faite au CCE le 18 décembre 2002 selon laquelle tous ceux qui n’auraient pas fait changer leurs papiers officiels au 1er janvier 2002 se verraient contester leur CASA, la direction prétendant que leurs dates de naissance étaient fausses. Ces 26 salariés qui ont travaillé pendant plus de trente ans pour PSA, la direction voulait les traiter de menteurs mais elle a échoué. Ils ont démontré devant le tribunal que leurs dates de naissance étaient vraies.

Faites ce que je dis, pas ce que je fais

On a appris récemment que PSA allait fabriquer un 4X4 en collaboration avec Mitsubishi. Quant aux moteurs correspondants, montés chez PSA, ils sont les mêmes que ceux montés chez Ford. Ce sont seulement les ouvriers que les patrons veulent mettre en concurrence entre eux pour le plus grand profit de tous ces trusts !

Alarmiste mais toujours profiteur

PSA nous a annoncé un résultat net en 2004 diminué de 140 millions d’euros par rapport à l’année précédente. Mais, il a oublié de nous dire qu’il comptait en norme française parce que, compté en norme IFRS, le résultat net est 330 millions plus élevé qu’en norme française ! Cela signifie qu’ils nous font payer leurs investissements. Le seul compte qui est clair, c’est que les profits c’est pour eux et les difficultés c’est pour nous !

Spécialiste … en matière de discrimination

Louis Schweitzer, PDG de Renault, a été nommé par Jacques Chirac premier président de la « Haute Autorité contre les discriminations » qui vient d’être instaurée. L’entreprise Renault a été condamnée ces derniers mois en prud’hommes pour discrimination raciale à Billancourt et pour discrimination syndicale à Rueil. Chirac a sans doute pensé qu’il serait compréhensif envers les patrons qui pratiquent la discrimination…

Les parkings, c’est pas la joie

Dans les parkings, la direction a fait de grosses dépenses pour installer des grilles, un badgeage et des portillons mobiles. Par contre, il y a toujours aussi peu de place pour se garer. C’est parfois la croix et la bannière et on perd toujours autant de temps à chercher de la place à certaines heures. Ce serait-il trop demander que la direction prévoie assez de place pour tout le personnel travaillant sur le site, PSA et sous-traitants ? N’arrive-t-elle plus à nous compter ?

Entrée au menu ou … à la carte ?

Rien n’est plus désagréable que de se retrouvé bloqué à l’entrée parce que son badge n’est pas activé, qu’il y a erreur informatique ou adminis-trative. Pour les personnels prestataires, cela arrive encore plus fréquemment, ce qui est une forme de ségrégation. Comme il n’y a pas de personnel à la grande entrée, on n’a plus qu’à faire tout le tour et à prendre le temps sur notre compte. Une promenade supplémentaire qui fait démarrer de bonne humeur !

22 heures, à la bonne heure !

Pour certains chefs de service, c’est normal d’obliger leur équipe à travailler à des heures indues. Ils déclarent fièrement « on n’est pas des fonctionnaires ! » et prétendent qu’on n’a plus qu’à s’exécuter. Aux dépens de notre santé et de la vie de famille. Mais ces heures ne sont pas payées en heures sup et, souvent, pas payées du tout. Et surtout, ce travail supplémentaire signifie non seulement des profits illicites du patron mais du chômage supplémentaire de salariés. On saura pourquoi nos enfants ont de plus en plus de mal à trouver un emploi.
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Danger de mort

L’information circule mal à Vélizy entre nous et la direction (à double sens). Par exemple, la question de l’amiante revient de plus en plus souvent sans que la direction semble être au courant. Aucune réponse de sa part à nos questions : quels sont les bâtiments amiantés du site, quels sont les locaux qui le sont le plus, quels sont les activités utilisant encore de l’amiante ou qui en ont utilisé et jusqu’à quelle date, quels personnels ont pu être atteints par des cancers, quels sont les statistiques de cancers à Vélizy, où en sont les analyses sur le personnel et sur les retraités. Ces questions restent sans réponse.

Depuis la dernière manifestation, très réussie, de l’association ANDEVA défendant les victimes du cancer maladie professionnelle, les média en parlent d’avantage et le sénat a reconnu que l’Etat avait couvert les industriels responsables de morts massives. Les patrons assassins, il faut que ça cesse et d’abord il faut en finir avec la loi du silence !

Et la santé dans tout ça ?

La direction n’a que le mot sécurité à la bouche quand il s’agit de faire des discours ou des articles. Pour les actes, c’est tout autre chose. Ainsi, en matière de personnel s’occupant de la santé et de la médecine du travail, tout est à l’économie. On n’a qu’à ne pas se blesser puisque, selon la direction, on fait quasiment exprès !

Grande messe avec grands moyens

La direction organise des grandes fêtes annuelles par secteur d’activité avec le sermon habituel, un interminable bla-bla et ces occasions officielles donnent lieu à de grandes dépenses. Là on s’aperçoit que, quand la direction le veut, elle sait trouver l’argent. Tout au long de l’année, quand on a besoin du moindre matériel (sans parler d’une augmentation de salaire), on nous répond qu’il n’y a pas d’argent. Et tout ça pour nous asséner les mêmes rengaines sur le génie des hauts responsables et de leurs « plans » mirifiques.


La solidarité, ça existe
Chez les salariés, pas chez les patrons

Une jeune intérimaire travaillant à PSA Poissy a eu droit à une semaine de mise à pied conservatoire pour absence injustifiée. En effet, elle a dû s’absenter deux fois parce que l’étudiante qui garde son gamin quand elle part travailler (à 3H30 du matin) ne s’était pas réveillée. Comme elle s’occupe seule de son enfant, elle a été contrainte de rester à la maison en avertissant la direction.
Son atelier puis l’atelier voisin ont pris le coup de colère et la direction a dû reculer, demandant à l’agence d’intérim de ne pas la licencier. L’action de solidarité a payé.


170 euros, c’est un bon début

Après les succès des grèves des sous-traitants ENCI de Mulhouse et Aulnay, ce sont les salariés du sous-traitant Buffa de Mulhouse qui ont gagné 170 euros de plus sur la paie par la grève. Un encouragement pour nous tous dont les salaires sont bloqués.

Un drôle

A PSA Aulnay, au montage préparation des portes (équipe A), un chef a voulu mettre un rapport à une ouvrière parce qu’elle rigolait. En réponse, tous les salariés du secteur ont piqué la crise de rire et c’est le chef qui a dû prendre la poudre d’escampette ! Il a été dépassé par son succès…

Nos congés, c’est NOS congés !

PSA souhaite de plus en plus imposer les jours de nos RTT. Que ce soit sous prétexte des fêtes ou pour d’autres motifs, la direction essaie de faire passer en douce l’habitude de fixer elle-même les jours qui l’arrangent. De plus, elle voudrait nous interdire d’en mettre en réserve, les limiter à 10 jours et aussi nous racheter les RTT, ce qui équivaut à les supprimer. Avec les 35 heures, la direction a obtenu la flexibilité. Il ne lui reste plus qu’à rabioter la diminution du temps de travail. Pas question ! Les RTT sont à nous et on les prend quand on veut.

La plus « coupée », c’est la nôtre

PSA nous présente son « fabuleux coupé 407 » sous la formule « les hommes sont de retour ». Merci bien de rappeler ainsi que le prix des véhicules ne correspond plus depuis longtemps à nos salaires, un peu trop « coupés » par les blocages d’augmentations générales des salaires. Alors on préfère le slogan « les augmentations générales sont de retour ! »

DIF : Déplacements Internes Flexibles

Un droit, normalement, c’est quelque chose qui est censé servir à celui qui l’exerce. Par contre, le Droit Individuel à la Formation (DIF) semble être conçu par PSA pour satisfaire ses propres besoins. La direction a déclaré en effet que le DIF avait pour but de faire face « aux mutations et aux aléas de la vie économique ».
Traduction : la formation doit permettre à la direction de nous envoyer travailler n’importe où, en fonction de ses coupes sombres dans les effectifs.
Avec le nouvel accord DIF, on aura par exemple « le droit » d’utiliser nos congés pour suivre une formation ! Voilà où mènent ces fameux « instituts métiers » et autres mesures d’ « épanouissement personnel » !

PSA enrichit les tâches

La direction aime bien se glorifier de sa capacité à développer des techniques de travail qui économisent soi-disant les efforts. On sait bien à Vélizy ce qu’il en est avec la pression sans cesse croissante sur les délais et l’augmentation des charges de travail. Dans les usines, c’est des tâches en plus qu’impose la direction. A Aulnay, par exemple, elle supprime des postes et impose aux autres ouvriers de les réaliser en plus. Par exemple, elle supprime un poste au passage de roue au Ferrage et elle déclare aux ouvriers obligés de cavaler que « faire de longues distances est moins fatiguant que piétiner sur place . » Et rester assis dans son fauteuil à imaginer des balivernes pareilles, est-ce que c’est fatigant ?


Comique

La direction de Sochaux prétend « vouloir convaincre les salariés d’abandonner la voiture au profit de moyens de transport plus écologiques » En réalité, il s’agit de récupérer l’espace des parkings parce que l’usine, située en zone urbaine, ne peut faire face à l’extension de l’activité. C’est fabuleux comme la direction sait inventer des arguments convaincants pour démontrer ce qui lui chante !

Le patron dialogue … avec les actionnaires

Le 18 novembre dernier, Folz débattait avec les actionnaires au Forum CAC 40 au palais des congrès de la Porte Maillot. Curieux à quel point il est sensible aux questions et aux revendications des actionnaires. Les salariés, eux, n’ont pas droit à tant d’attention. Mais surtout, le discours n’est pas le même. A nous, on dit que la période est de plus en plus difficile et que nous ne devons pas être gourmands. Aux actionnaires, il déclare qu’ils sont en droit d’attendre des résultats sans cesse plus intéressants. Il leur promet que tout ira de mieux en mieux pour les profits. A qui ment-il ?

Pas besoin de cinéma

A Aulnay, la direction a installé des caméras pour filmer les cafétérias. On savait déjà qu’à PSA les murs avaient des oreilles. Maintenant, ils ont des yeux ! Nous, on n’est pas aussi amateurs de télé-réalité que la direction : on n’a jamais revendiqué de voir sur écran les directeurs en train de roupiller dans les fauteuils de leurs bureaux capitonnés !

L’aveu

Dans une interview au journal allemand Die Welt, Folz déclare qu’il a créé 13.000 emplois en cinq ans. Il s’est bien gardé de dire comment il arrive à de tels chiffres ni de parler des milliers d’emplois précaires supprimés à Poissy, Mulhouse, Sochaux et Aulnay. Par contre, là où il parle vrai, c’est quand il prévient d’avance les éventuels candidats allemands à l’embauche : « ils seraient peut-être déçus en ce qui concerne salaires et volumes de travail. » Certes !

Pourquoi pas le 25 décembre ?

Alors que la direction d’Aulnay supprime l’équipe de nuit, licencie 500 intérimaires et fait chômer 10 jours, elle prétend imposer à nouveau le travail du samedi avec comme chantage : c’est ça ou bien travailler le vendredi 23. Vu ce qu’il y a dans la hotte du père noël Folz, on va le renvoyer dans la cheminée !

la suite

Les bulletins de La Voix des Travailleurs

Messages

  • La direction du sitePSA La Janais de Rennes a annoncé jeudi en comité d’entreprise une réduction d’activité à compter du 27 juillet, avec notamment la suppression de l’équipe de nuit, sur fond de contraction du marché automobile européen.
    "Le marché européen a reculé de 7,9% en trois mois et il nous faut adapter notre production", a indiqué à l’AFP Erika Louis-Roy, responsable de la communication du site, précisant que PSA tablait, pour 2013, sur un recul supplémentaire de "5% en Europe et de 10% en France".

    En pratique, "environ 300 contrats à durée déterminée et intérimaires ne seront pas renouvelés" à La Janais le 27 juillet et "des mesures de mobilité géographique" seront proposées pour la rentrée à un certain nombre de salariés en CDI, a-t-elle détaillé.

    La direction prévoit en outre des mesures de chômage tournant pour les 5.800 salariés du site à partir de septembre, a-t-elle précisé. Selon FO et la CGT, les sureffectifs dus à la suppression de l’équipe de nuit pourraient représenter de 500 à 600 postes en CDI. La direction n’a pas souhaité avancer de chiffre à ce stade.
    L’usine doit par ailleurs subir neuf jours de chômage partiel en juin, ce qui portera à 32 jours le total cumulé depuis le début de l’année.

  • Un appel intersyndical à la grève a été lancé aux salariés du site PSA Peugeot à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), invités à manifester devant le siège parisien du constructeur lors d’un comité de Groupe Européen le 28 juin.

    Les syndicats du site d’Aulnay CGT-CFDT-CFTC-SIA(syndicat maison)-SUD convient à un rassemblement à partir de 10 heures ce jour-là alors que les conséquences pour l’emploi de l’alliance de PSA avec General Motors doivent être présentées. La CGT appelle pour sa part à la mobilisation des salariés PSA de tous les sites ainsi que des sous-traitants pour "exiger de PSA le maintien de l’emploi, l’attribution de nouveaux véhicules à Aulnay, Rennes, SevelNord et Madrid, l’attribution de nouvelles productions garanties aux sous-traitants menacés".

    Pour gagner, il ne faut pas se battre site par site, trust par trust.

    C’est tous pour un, un pour tous !

    Les trusts automobiles PSA et Renault menacent à nouveau de fermer des usines. PSA entamerait l’affaire par Aulnay mais ce ne serait, si on les laisse faire, que la porte ouverte à des licenciements massifs dans toute l’industrie et dans toute la société. Si on laisse fermer une seule usine, on les laisse toutes fermer !

  • PSA Peugeot Citroën a annoncé ce jeudi la poursuite du chômage partiel en juin dans la plupart des usines. Lors des Comités d’entreprise locaux, le groupe automobile en crise a notamment annoncé de sévères mesures à Rennes, a-t-on appris auprès des syndicats. Le site breton, spécialisé dans les berlines familiales du groupe, a programmé huit jours de chômage partiel en juin et neuf en juillet.

    Equipe de nuit supprimée

    Le 27 juillet prochain, en outre, la moitié d’une équipe de nuit travaillant sur la Peugeot 508 sera supprimée, ce qui occasionnera des fins de contrats pour quelque 500 à 600 intérimaires et contrats à durée déterminée, selon les syndicats. Le site doit affronter l’essoufflement de l’actuelle C5 (lancée en 2008) et les performances insuffisantes de la 508 (commercialisée l’an dernier). Ne parlons pas de l’anecdotique C6 de haut de gamme, produite au compte-gouttes !

    Mulhouse, Sochaux, Poissy, touchés

    En juin, une partie des salariés de Mulhouse chômera trois jours, ceux de Sochaux entre trois et quatre jours, et une partie de l’effectif de Poissy ne travaillera pas durant deux jours. Le site d’Aulnay, à l’avenir problématique après 2014, n’a pas prévu de mesure de chômage partiel jusqu’en septembre, où quatre jours sont en revanche déjà prévus. La direction a prévenu néanmoins ce jeudi matin, lors d’un Comité d’entreprise local, que "la production de C3 va baisser de 15.000 véhicules sur le reste de l’année", selon Jean-Pierre Mercier, Délégué central CGT.

  • Environ 3.000 anciens salariés de PSA peuvent prétendre à plusieurs milliers d’euros au titre du réajustement de leurs indemnités de départ anticipé.

    La direction parle d’erreur d’interprétation de la loi.

    Curieusement, les erreurs se dont toujours dans le même sens et ne se corrigent pas après simple remarque mais en luttant...

  • La direction de Vélizy a toujours, et pas seulement maintenant avec les suppressions d’emplois, fait montre d’une froideur totale vis-à-vis du personnel.

    Rappelons un suicide en 2009, là aussi bien moins connu que les suicides du technocentre de Renault...

    Un salarié de PSA s’est suicidé vendredi sur son lieu de travail, le site Peugeot-Sport de Vélizy-Meudon dans les Yvelines, a indiqué samedi la direction du groupe automobile. "Il a été retrouvé mort par ses collègues hier en fin d’après-midi", selon un porte-parole du groupe. Il s’agit "d’un homme d’une quarantaine d’années" qui avait "été noté conforme aux attentes lors d’un récent entretien", a ajouté le porte-parole. "Il semble qu’il n’y ait pas eu de problèmes professionnels manifestes qui puissent expliquer son geste."

    Ben voyons !

    C’est le patron qui nous dit qu’il n’est en rien responsable : il n’y a qu’à le croire puisque c’est son intérêt de le dire...

  • Voilà comment s’exprime un leader CGT de Rennes :

    Noël Alix, ouvrier de production, représentant la CGT au CE. La CGT proposera un débrayage cet après-midi lors d’une consultation du personnel.

    "PSA a fait des choix stratégiques au détriment d’autres sites, PSA veut sacrifier des emplois par rapport à certains sites, notamment à l’étranger", a-t-il dit. "On nous a toujours dit qu’on était les meilleurs, qu’on faisait du haut de gamme et que c’était une reconnaissance du savoir-faire. Ici on sait faire de la bagnole, il faut qu’on nous donne les moyens pour faire de la bagnole", a-t-il poursuivi.

    Aucune conscience de classe ! Il oppose les salariés des sites entre eux. il glorifie la production au lieu de défendre les intérêts des salariés. Il déclare qu’on est les meilleurs à produire, les meilleurs pour se faire exploiter !!!

    Il ne suffit pas de gueuler qu’on va lutter, il faut armer les travailleurs et non les désarmer !

  • PSA : la carte des emplois supprimés

    Cliquezici pour voir le détail site par site en France, d’une partie des licenciements que PSA prévoit....car qui peut croire que les sites en Europe et dans le monde vont être épargnés.

    A quand la carte des fermetures dans le monde entier, sous traitants et activités indirectes comprises...

  • Le journal patronal ’L’usine nouvelle" écrit :

    « Les nouvelles suppressions de postes ont encore un peu plus accentué les incertitudes des ingénieurs de PSA. "La majorité des personnes stresse face à la perte de son emploi et se sentent inutile même en ces temps difficiles. Il serait pourtant facile de les mobiliser, on parle de gens qui dans la très grande majorité, aiment ce qu’ils font mais trouvent que l’organisation est contre-productive", résume un ingénieur de La Garenne.

    Beaucoup doutent aujourd’hui de la stratégie du constructeur. Un ingénieur du site de Carrières-sous-Poissy s’inquiète par exemple de la suppression des équipes de soutien R&D dans les usines, une mesure économique à court-terme qui menacerait la qualité sur le long terme.

    "L’analyse qualité qui était faite en amont se fera désormais en bout de chaine, et là, on ne pourra pas retoucher", prévient-il. "95% du discours revient à indexer l’activité R&D sur les ventes automobile du mois en cours, au lieu de préparer l’avenir !", résume un de ces collègues.

    Le directeur R&D du groupe a tenté de rassurer ses troupes, la semaine passée. "Avec notre plan performance baptisé DRIVE lancé en 2011, nous pouvons faire les mêmes développements en moins d’heures de travail" a justifié Guillaume Faury. »

  • Bigre ! Une intersyndicale qui appelle les salariés à se rassembler en noir ou avec brassard noir... L’anarchie progresse !!!

  • « Philippe Varin nous l’a dit : au départ ce sera dur pour la R et D. » : Ricardo Madeira, le délégué syndical central CFDT, annonce la couleur dès la sortie du comité de groupe européen de PSA, vendredi 23 mars. Mais il n’a pas appelé la R et D à la lutte avec les autres salariés...

  • Dans le détail, PSA va supprimer 1 900 emplois parmi ses effectifs permanents : 1 000 postes dans les chaînes de production, 500 en recherche et développement et 400 dans les autres divisions.

  • La recherche et le développement sont les secteurs où les suppressions d’emplois sont les plus importantes : 2 100 postes en moins : 500 postes en interne, 1 600 emplois perdus chez les prestataires extérieurs.

    Les sites de recherche et développement du groupe sont situés en France essentiellement à Sochaux, Velizy et La Garenne. Le site de Sochaux perdrait à lui seul un millier de salariés, internes ou externes, dédiés à la recherche et au développement de produits.

  • « Le développement international du groupe ne peut pas se faire en supprimant nos emplois ici alors que c’est nous qui avons fait la richesse de PSA » a déclaré Jean-Pierre Mercier, représentant CGT à l’usine d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).

    Curieux argument ! Comme si les patrons allaient être reconnaissants !

  • Même les ingénieurs de l’ADN sont descendus devant les portes du principal centre de recherche et développement de PSA basé à Vélizy (Yvelines), à l’appel de l’intersyndicale CFE-CGC, CFDT et SIA.

  • Le nouveau plan d’économies de la direction, détaillé mercredi 25 juillet, prévoit la suppression de 684 postes sur le site, soit 12,5% des effectifs. Au total, ce sont 1400 postes qui vont être supprimés en R&D, soit 10% des effectifs totaux.

    En comptant les départs déjà prévus dans le précédent plan (500 CDI et 1600 postes d’intérimaires), la R&D subit la plus grosse saignée jamais enregistrée dans le groupe.

  • Sur les 250 salariés qui travaillaient initialement sur la boîte DCT, 35 sont maintenus sur le projet, essentiellement pour évaluer avec GM les implications du développement commun d’une boîte de vitesses à double embrayage. Les prestataires évincés essaient de se recaser dans des secteurs qui peuvent leur assurer une activité, comme l’aéronautique. Certaines sociétés évoquent le chômage partiel. Et pour ceux qui restent, la situation n’est pas vraiment pérenne. Des salariés voient ainsi leur contrat d’une durée de trois mois chez PSA renouvelé d’un mois sur l’autre, sans garanties pour l’avenir. La R et D va devoir prendre son mal en patience. Les groupes de travail ne rendront pas leur verdict avant juin. Les projets communs avec GM ne seront validés que fin octobre. Pendant les sept prochains mois, les deux groupes automobiles seront en phase de cadrage. Leurs ingénieurs se rencontreront pour confronter leurs avancées sur différents projets, leurs méthodes de travail et leurs savoir-faire. Dans les prochains jours, des ingénieurs de Vélizy (Yvelines) traverseront l’Atlantique pour aller discuter électronique avec leurs collègues américains. Une fois le cahier des charges et le business model définis sur chaque grand projet (petites voitures, grandes berlines ou boîtes de vitesses), les équipes s’attelleront à leur réalisation.

  • Le site de Sochaux, spécialisé en R&D, perdrait à lui seul un millier de salariés, internes ou externes. La direction précise qu’en R&D, les 1600 contrats non renouvelés se situent à Velizy (600 postes), La Garenne (400), Sochaux (400) et 200 sur d’autres sites "Il n’y aura aucun impact sur la recherche et développement du groupe en 2012", a tenu à préciser un porte-parole de la direction.

  • PSA Peugeot-Citroën n’exclut pas de recourir à des licenciements si les départs volontaires ne sont pas suffisants, révèle un document de la direction consulté vendredi par l’AFP.

    Les salariés n’excluent pas de retirer au patron son droit d’exploiter les usines et centres techniques en les bloquant !!!

  • Tous les sites de PSA seront concernés par les réductions d’effectifs de la R&D. Au premier chef, Vélizy-Meudon, avec 684 suppressions de postes, devant Sochaux-Belchamp (579 postes), la Garenne (227) et Carrières-sous-Poissy (22). Pour le directeur R&D et innovation du groupe, 2011 a marqué la fin d’une grande vague d’investissements pour le constructeur. La prochaine vague de cette ampleur devrait avoir lieu...dans quinze ans, précise-t-il. Guillaume Faury estime par ailleurs que le plan performance "DRIVE", lancé en 2011, doit permettre à PSA de réaliser les mêmes développements avec moins d’heures de travail.

    Il n’y a plus qu’à supprimer son poste ! Il devrait retrouver du travail dans quinze ans...

  • Quand même, c’est un peu fort ! Dans le plan d’économies annoncé jeudi par PSA, les effectifs dédiés à l’innovation paient un lourd tribut. Sur les 8000 suppressions de poste annoncées, 1400 concernent la R&D, soit 10% des effectifs de R&D en France.

  • Le directeur R&D et innovation tient toutefois à rappeler que pour la cinquième année consécutive, PSA est le premier déposant de brevets en France. Cela démontre que, plus on a de résultats, plus on supprime votre emploi ! Inutile de trop se fatiguer au boulot...

  • "Tant qu’on ne sait pas à quelle sauce on va être mangé, il faut rester combatifs et prêts à se mobiliser de manière forte, même si on est abattus", a assuré Eric Basquin, 47 ans, ouvrier en carrosserie et à Aulnay depuis 13 ans. Des assemblées générales doivent se tenir vers 08H30 secteur par secteur dans les ateliers pour consulter les salariés sur leur état d’esprit.

    "Les salariés vont décider du type d’action qu’ils souhaitent mener, une grève ou encore des opérations coups de poing", a expliqué Jean-Pierre Mercier, délégué CGT d’Aulnay. "Il faut qu’on aille jusqu’au bout, qu’on soit le plus déterminé, le plus rapidement possible, il n’y a pas d’autre choix", a-t-il lancé, devant la presse.

    Comme on le voit, on en est restés au type d’"actions" des syndicalistes réformistes même si ce syndicat est dirigé par des militants d’un groupe d’extrême gauche.

    Il ne voit la lutte qu’au niveau de l’usine. il ne développe pas une politique en direction de la classe.

    Il ne livre pas un combat qui concerne l’ensemble des entreprises qui licencient ni même l’ensemble des sites de PSA, ce qui serait pourtant la seule manière pour les salariés d’Aulnay de faire reculer leurs adversaires...

  • Une salariée de l’usine PSA à Valenciennes (Nord), accusée d’avoir volé pour un peu plus de trois euros de matériel, a été licenciée début septembre. C’est ce qu’a indiqué lundi un représentant de la CGT, confirmant une information de France Bleu Nord. Avant Une salariée de l’usine PSA à Valenciennes (Nord), accusée d’avoir volé pour un peu plus de trois euros de matériel, a été licenciée début septembre. C’est ce qu’a indiqué lundi un représentant de la CGT, confirmant une information de France Bleu Nord. Cette salariée, « embauchée courant 2011 », et qui avait la « responsabilité de conduire une ligne de machines dans l’atelier (...), a fait l’objet d’une procédure de licenciement pour avoir soustrait des objets qui appartenaient à l’entreprise », a indiqué, de son côté, la direction de PSA Valenciennes. « Ce geste remet clairement en cause la confiance qui lui était accordée », a-t-elle souligné, sans indiquer le montant du préjudice ni la date à laquelle les faits auraient été commis.

    « Etre licencié pour un préjudice pareil, c’est aberrant. Cela a suscité l’émoi dans l’entreprise », selon Cédric Brun, qui dénonce un "licenciement abusif ». Il dénonce dans le même temps les « pressions subies par l’ensemble des salariés depuis l’annonce de 8.000 suppressions d’emplois au sein du groupe. » Quant à l’employée licenciée, elle envisage de saisir le conseil des prud’hommes, a ajouté le syndicaliste.

  • Les militants CGT ont décidé de rendre gratuit le péage de Senlis sur l’autoroute gérée par une société dont la famille Peugeot est actionnaire.

    Nous comprenons les salariés qui acceptent les actions proposées mais nous sommes contraints de dire que ce n’est pas cela qui fera trembler les patrons !!!!

  • Les salariés d’Alcatel-Lucent du site de Vélizy (Yvelines), dont la fermeture a été annoncée jeudi 18 octobre, paraissaient, vendredi encore, sonnés par
    l’annonce de la suppression de 1.430 postes en France.

    Ensuite, ils peuvent se lier aux salariés menacés de PSA Vélizy !!!

  • Bonjour,

    Nos cher amis de la maréchaussée ont eu l’extrême gentillesse de nous installer un nouveau radar totem sur l’A86 Extérieure (Province-Creteil), un peu avant la sortie N118 / Accès route de Gisy. Pas de panneau de signalisation hormis celui annonçant les deux radars déjà existant situés 700m avant.

  • Que se passe-t-il finalement à PSA ?

    Au final, pour le moment, il n’y a pas eu de grève, pas d’occupation, pas de lutte directe avec le patron, aucun « cauchemar pour le patron », dans aucun site de PSA, pas même à Aulnay qui reste vouée à la fermeture. Il y a eu des petits débuts de grève mais les syndicats n’ont jamais proposé de mettre l’entreprise en grève. Par contre, ils n’ont raté aucune négociation et n’ont pas cessé d’en demander. Or négocier sans lutter c’est négocier de se faire plumer. Résultat, non seulement le patron confirme ses 8000 suppressions d’emplois mais il en rajoute : il y aura au moins… 11500 suppressions d’emplois, dit-il, et ce n’est pas fini, loin de là. Rappelons qu’à PSA, les syndicats avaient accepté les « plans de départ volontaires » sous le prétexte que cela éviterait les licenciements…

  • L’usine Peugeot de Poissy (Yvelines) se prépare à accueillir l’activité du site d’Aulnay (Seine-Saint-Denis) dont la fermeture est programmée en 2014. Ce jeudi lors d’un comité d’entreprise, la direction, qui a annoncé une montée des cadences au début de l’année après la traditionnelle interruption d’activité des fêtes de fin d’année à partir de vendredi et jusqu’au 3 janvier, va engager les démarches nécessaires dès le début de l’année 2013.

    « Le transfert des volumes de production et des employés d’Aulnay qui fabriquent comme nous la Citroën C 3 est enclenché », décrypte Jean-François Kondratiuk de Force ouvrière. Les salariés de Poissy en poste sur les chaînes de montages C 3 et DS 3 sont invités à travailler huit samedi répartis sur les mois de janvier, février et mars.

    Une équipe de nuit sera tout spécialement créée pour ces modèles à partir du 11 février. « Nous allons passer à 1 250 véhicules par jour contre 1 000 actuellement », précise Gaëlle Monteiller , la directrice du site. Début janvier les premiers employés d’Aulnay pourraient être accueillis à Poissy. D’autres viendront ensuite au coup par coup. Près de 300 devraient arriver dans les Yvelines avant l’été. « Nous avons pris l’engagement de proposer 1 500 postes aux salariés d’Aulnay, cependant le calendrier n’est pas établi, rappelle Philippe Caylou des ressources humaines. »

  • Une cinquantaine d’ex-salariés de Peugeot PSA à Moissy-Cramayel ont assisté hier à une réunion à Savigny-le-Temple pour rencontrer l’avocat Philippe Brun et structurer leur attaque contre le groupe aux prud’hommes et au tribunal correctionnel. Selon l’avocat, sur les 700 salariés du site fermé le 1er juillet 2012, le licenciement de 550 d’entre eux serait nul car il n’y a pas eu de plan de sauvegarde de l’emploi (les 150 autres ont été affectés au site de Vesoul).
    Une association des ex-salariés de PSA Melun-Sénart sera créée la semaine prochaine

  • Le Figaro prépare à de nouvelles attaques :

    « Pierre Moscovici prépare-t-il déjà le terrain à de nouvelles annonces difficiles dans l’automobile française ? Le ministre de l’Économie et des Finances a estimé, dimanche soir, que PSA Peugeot Citroën devra « sans doute aller plus loin » dans les mesures engagées depuis quelques mois pour assurer sa survie. »

    Cela signifie que le gouvernement prépare l’opinion à encore plus de licenciements à PSA. En attendant ceux de Renault…

    Les 13 milliards et demi donnés par le gouvernement pour la banque de PSA, ce n’est pas pour sauver les emplois…

  • Les syndicalistes du comité d’entreprise de PSA Aulnay ont donné un avis favorable au plan de restructuration du constructeur automobile, rapporte l’AFP. Dix-huit élus sur vingt auraient voté pour la mise en oeuvre du plan, et seule la CGT l’a rejeté.

    Pas étonnant qu’ils n’aient même pas essayé de se battre dans d’autres usines qu’Aulnay et qu’à Aulnay ils n’aient appelé qu’à ne pas fermer Aulnay (comme le rapporte leur banderole) et pas à interdire les licenciements dans tout le trust !

  • Les syndicats à PSA : des méthodes qui n’ont rien à voir avec des méthodes de classe !

    La grève contre les licenciements et la fermeture d’Aulnay contre le patronat de Peugeot - soutenu par le gouvernement (le ministre Montebourg, le même qui engueulait au début Peugeot, ne dit-il pas maintenant qu’il n’a qu’admiration pour le patron Varin ?) – est en train de se terminer en eau de boudin… La CGT négocie discrètement avec la direction une éventuelle reprise du travail et sans avoir jamais développé une véritable perspective de lutte.

    Le syndicat SUD de PSA Aulnay vient d’annoncer qu’il se retirait de la grève à durée illimitée à laquelle il participait aux côtés de la CGT d’Aulnay et contre un patron de combat qui agressait et menaçait les grévistes, menaçait plusieurs militants CGT et travailleurs de licenciement et mobilisait sa maîtrise pour casser la grève, pendant que tous les autres syndicats dénonçaient les grévistes et pas le patron !

    Pour apprécier la situation qui se profile maintenant pour les salariés de PSA Aulnay et les politiques des centrales syndicales, il convient de rappeler brièvement les étapes du conflit.

    Il y a de grandes différences entre les politiques des différents syndicats qui ont œuvré à PSA Aulnay face à l’annonce de licenciements massifs par PSA et à l’annonce de la fermeture du site d’Aulnay, de grandes différences qui n’empêchent pas qu’il n’y ait aucune centrale syndicale qui défende réellement les intérêts politiques et sociaux des travailleurs, non seulement ceux d’Aulnay mais ceux de toute la classe ouvrière.

    Grande différence entre d’un côté le SIA et de l’autre la CGT ou SUD. Le SIA, c’est l’ancienne CFT, c’est-à-dire le syndicat mis en place par le patron Peugeot et auquel il imposait aux salariés d’adhérer pour être embauché, syndicat qui a cassé les grèves, détruit les tentatives de constitution de syndicats libres à Peugeot, à Aulnay comme ailleurs.

    A l’inverse, c’est de haute lutte que les travailleurs d’Aulnay comme de Poissy ont imposé une CGT contre le patron qui faisait tout pour l’interdire et agissait de manière fasciste dans ce but.

    Il est évident qu’à l’annonce de la fermeture par le patron, même le syndicat patronal se devait, s’il voulait conserver son influence, faire mine de s’opposer aux licenciements et à la fermeture. Cela ne veut pas dire qu’il fallait prendre cela pour argent comptant.

    L’attitude de la CGT, souvent accusée de sectaire sous prétexte qu’elle est dirigée par des militants d’extrême gauche de Lutte Ouvrière, a au contraire été d’accepter le SIA parmi les syndicats qui disaient vouloir agir ensemble contre le plan patronal. Les militants CGT ont même organisé des tournées syndicales communes avec les militants SIA et les militants de LO en étaient si fiers qu’ils l’ont écrit comme un grand pas en avant dans les articles de leur journal politique ! C’est si bon se retrouver ensemble dans les ateliers avec les militants… du syndicat ex-fasciste !!!!!

    Et l’intersyndicale, avec quasiment tous les syndicats, y compris les plus à droite, les plus liés à un encadrement et un patronat violemment hostiles aux travailleurs, a commencé à se réunir et à adopter des communiqués communs et des décisions communes. L’une de ces décisions déterminante a été de ne pas entrer en lutte sur le champ, de ne pas réagir « à chaud » aux licenciements et à l’annonce de fermeture qui avaient pourtant choqué l’ensemble de la classe ouvrière car c’était la première annonce de ce type et d’une longue liste de milliers de licenciements dans tous les secteurs d’activité qui allait suivre. L’autre décision de l’intersyndicale a consisté à faire appel à un audit des comptes, une « expertise indépendante » à la demande du CE et des syndicats et d’attendre (de faire attendre les salariés) le résultat de cette expertise qui soi-disant bloquait le plan patronal. Tout cela ouvertement dans le but commun de tous ces syndicats, hormis le syndicat SUD, de ne pas partir en grève avant les vacances, la CGT affirmant qu’il fallait garder ses forces intactes, que c’était un marathon et pas une course de vitesse, qu’on allait entrer en lutte et être cassés par les vacances, etc, etc… Les salariés ont entendu également les syndicats nationaux réagir de même en annonçant qu’ils réagiraient mais des mois après… après les vacances, quand la colère du monde du travail à cette annonce de Peugeot serait bien retombée. Et toutes les vacances, patronat et gouvernement ne sont pas restés, eux, à attendre tranquillement que vienne la grande lutte annoncée après les vacances par la menace qui grand chef de la CGT Aulnay : « nous allons être le cauchemar du patron », « nous allons transformer Aulnay en forteresse ouvrière ». Aulnay en forteresse, voilà qui signifiait que les travailleurs d’Aulnay défendaient seulement leur site alors qu’il y avait encore plus de licenciements dans l’ensemble des autres sites qu’à Aulnay seule et qu’ils se gardaient d’appeler à la lutte de l’ensemble du trust, unité absolument indispensable dans une attaque d’ensemble, unité que la confédération syndicale ne voulait surtout pas organiser. Le discours du chef syndical CGT d’Aulnay ne risquait pas préparer une lutte d’ensemble puisqu’il ne mobilisait que derrière une banderole « non à la fermeture d’Aulnay » et jamais derrière un « non aux licenciements à Peugeot » ! Et, d’autre part, l’objectif donné aux salariés était de répartir les productions entre les sites, ce qui sous-entendait qu’il fallait lutter pour produire à Aulnay, propagande qu’on se serait attendu à trouver dans la bouche de dirigeants staliniens ou réformistes mais pas de trotskystes de Lutte Ouvrière, du moins pas il y a quelques années… Mais, à force de pratiques syndicales pragmatiques, c’est-à-dire opportunistes on fait du chemin en marche arrière…

    Donc les salariés se retrouvés conseillés de ne pas partir en grève avant les vacances, même si une minorité dont ceux de Sud auraient souhaité le faire et à laisser le terrain pendant tout le mois d’août à leurs adversaires. Les discours patronaux et gouvernementaux se sont chargés durant tout ce temps de leur casser le moral. Et, en faisant rentrer les salariés d’Aulnay une semaine après leurs camarades des autres usines pour leur démontrer que cette lutte qui aurait dû être la locomotive d’une lutte d’ensemble se retrouvait isolée.

    Il a fallu attendre des mois ensuite pour que les travailleurs d’Aulnay qui avaient déjà vu leur moral cassé par des mois et des années pendant lesquelles la CGT s’était chargée par avance d’annoncer le projet de fermeture du patron. Quand on vous serine pendant des mois à longueur de déclaration du chef CGT que « le site d’Aulnay va fermer », sans autre développement de perspective de lutte, sans montrer en quoi cela concernait le reste de la classe ouvrière ou le reste des ouvriers de PSA, on ne peut pas dire que vous ayez le moral en entendant les chefs syndicaux.

    Quand il devient évident que l’attaque ne concerne pas seulement Aulnay, pourquoi continuer à parler chacun de son site ? Est-ce la meilleure manière de faire reculer le patron ? Pourquoi accepter de négocier site par site ? Pourquoi ne contacter les salariés des autres entreprises que pour demander un soutien ? Une rencontre était organisée la semaine dernière à l’hôpital Tenon avec des ouvriers de PSA-Aulnay et une quête pour aider les grévistes. L’idée d’une rencontre est très juste, mais plus que pour simplement aider la caisse de grève, ce qui aurait été un objectif utile et intéressant aurait été que ces délégations d’ouvriers en lutte dans toutes les usines et entreprises aient eu lieu dès le début de l’attaque des patrons pour organiser la riposte en créant des formes d’organisation nouvelles inter-professionnelles. Les différentes centrales n’ont pas fait ce choix et ne nous ont jamais réunir que pour une promenade dans les rues de temps en temps. A l’avenir, ne comptons pas sur elles pour organiser ensemble les travailleurs de toutes les entreprises et comptons sur nous-mêmes pour nous contacter, nous organiser et préparer la riposte.

    Pourquoi avoir fait croire que les salariés d’Aulnay, seuls, pouvaient faire reculer Peugeot ? Pourquoi avoir parlé dans ce sens de « transformer Aulnay en forteresse ouvrière » ? Pourquoi avoir prétendu que, luttant seuls, ils pouvaient « devenir le cauchemar du patron » ?

    Et pourquoi avoir pendant des mois fait croire que les gouvernements de Sarkozy et Hollande devaient intervenir pour sauver les salariés des licenciements. Tous les syndicats ont fait croire cela. Cela fait certes parti des illusions des salariés mais pourquoi y compris des militants d’extrême gauche qui sont dans ces syndicats réformistes doivent-ils contribuer à ces illusions en prétendant « exiger d’être reçus par le président ou par le gouvernement » comme si l’Etat de la bourgeoisie allait intervenir contre la bourgeoisie !!

    Les syndicats directement pro-patronaux oeuvrent à PSA, sans même parler du « syndicat-patron » SIA, ancien syndicat fasciste CFT qui n’a de syndicat que le nom alors que des générations de salariés se sont vus imposer leur adhésion pour être embauchés. Les centrales CGC ou CFDT ne condamnent que les grévistes, les manifestants, les grèves et pas le patron qui licencie ! Cela n’a pas empêché la CGT d’Aulnay de participer à une intersyndicale avec de tels appareils pourris à l’annonce par le patron d’un plan massif de suppressions d’emplois dont la fermeture d’Aulnay n’était que moins de la moitié… Ces différentes organisations ont fait semblant au début d’être ensemble contre les licenciements. Même les plus droitiers et pro-patronaux de ces centrales ont prétendu s’unir contre le patron. C’était une comédie. Cela n’est plus à l’ordre du jour, maintenant que ces syndicats ont prétendu demander au patron et aux flics de les sauver contre les syndicats CGT et SUD… Les salariés sont présentés par eux comme des victimes des grévistes qui empêcheraient les salariés de travailler ! Selon eux, le patron va fermer l’entreprise mais c’est CGT et SUD qui empêchent de travailler !

    Et pourtant, ce que n’ont pas fait les syndicats, c’est de lancer la grève à l’annonce des licenciements par le patron, quinze jours avant les vacances…

  • Le 5 septembre, la direction PSA s’est lancée dans une attaque sans précédent contre les rémunérations des salariés. Elle veut notamment obtenir la suppression des éléments suivants :

    La prime d’ancienneté au-delà de 20 ans d’ancienneté, (50 à 200 € par mois)

    La prime de rentrée (187 € en 2013)

    La majoration pour travail de nuit qui serait ramenée de 18 à 15 % ; (perte de 54 € pour un salaire de 1800 €)

    Le paiement mensuel des samedis et de leur majoration de 45%. Ils ne seraient plus que des jours ordinaires dans un dispositif de modulation annualisée.

    Sans oublier le blocage des salaires de base, total en 2013 et 2014, partiel ( ?) en 2015 et 2016.

    Au total, la direction PSA affiche sa volonté de faire 100 millions d’économie sur le dos des salariés soit l’équivalent de 1000 € net par salarié et par an !

    Et elle persiste dans sa volonté d’imposer aux salariés des mobilités forcées intersites.

  • PSA cherche à assurer l’avenir de sa banque

    La banque PSA Finances revient sous les feux des projecteurs. Le 25 octobre, BFM TV assurait que le groupe PSA souhaitait céder la moitié de sa banque pour 1,5 milliards d’euros. Le Monde du 28 octobre rappelait qu’il ne s’agissait pas pour PSA de lutter ainsi contre des dettes contractées dans la production mais d’une stratégie financière et bancaire de PSA pour donner une meilleure assise à sa banque. Les profits de la banque n’ont pas les mêmes sources que les ventes de véhicules. Rappelons que les ventes sont en chute et les bénéfices liés à la production aussi alors que la banque a été profitable à hauteur de 271 millions en 2012 et de 205 millions au premier semestre 2013. Cela n’est en rien dû aux ventes de véhicules. Donc la banque PSA n’est plus du tout la banques des ventes de véhicules mais un simple établissement financier dans lequel les patrons de PSA, comme les autres patrons des trusts qui fondent leur propre banque, misent les capitaux désinvestis de la production…

  • PSA veut augmenter sa production à Sochaux, et la réduire à Mulhouse et Poissy... On se souvient qu’elle avait d’abord diminué Aulnay pour augmenter Poissy !!!

  • L’américain General Motors a annoncé jeudi 12 décembre son retrait du capital de PSA Peugeot Citroën, intensifiant les grandes manoeuves autour du constructeur français en difficulté, qui négocie une arrivée du chinois Dongfeng aux côtés de l’Etat français.

    PSA a confirmé jeudi matin "étudier des nouveaux projets de développement industriel et commercial avec différents partenaires, y compris Dongfeng Motor, ainsi qu’un projet d’augmentation de capital".

    Dans un communiqué, le constructeur a souligné qu’"il n’y a aucun accord sur les termes d’une éventuelle opération". "Ces discussions sont à un stade préliminaire et aucune assurance ne peut être donnée quant à leur aboutissement." PSA et Dongfeng ont déjà une coentreprise, DPCA, qui exploite trois usines à Wuhan (centre-est de la Chine).

    Selon une source proche du dossier, le montant envisagé pour cette augmentation de capital est de 3,5 milliards d’euros. Le scénario le plus probable est que Dongfeng et l’Etat français y participent majoritairement et à hauteur équivalente, avec le renfort éventuel d’autres actionnaires "qui seront français", selon cette source.

    La famille Peugeot, actionnaire historique de PSA et qui détient aujourd’hui 25,4% du capital et 38,1% des droits de vote, en perdrait logiquement le contrôle.

  • La fermeture du site d’Aulnay n’a rien réglé pour PSA et encore moins pour ses salariés
    Alors que l’Etat et le constructeur chinois Dongfeng, correspondant à un désinvestissement massif de la famille Peugeot, devraient entrer, à parts égales, au capital de PSA, le groupe automobile a annoncé, jeudi 30 janvier, la suppression d’une équipe de production au sein de son usine de Poissy dans le cadre de la restructuration de ses capacités de production en Europe, entraînant la suppression de 684 postes sur le site.
    Le site supprimera le 24 mars une des deux équipes dédiées à la 208, sur la ligne 2, sur laquelle travaillent 1 382 salariés.

    Avec la fermeture du site d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), il fallait déjà rajouter à la politique de la direction : réduction de la capacité de production des sites de Rennes (Ille-et Vilaine), de Poissy (Yvelines) et peut-être de Mulhouse (Haut-Rhin) –, en faisant partir plus de 11 000 personnes d’ici à 2015 et en s’associant avec Opel pour des projets communs de développement et de production…
    Et ce n’est pas tout !

    Le journal l’Alsace n’a fait que confirmer la nouvelle sans autre prise de position ni démenti de la part de direction du site de Mulhouse ou du groupe PSA dans un premier temps. Puis est venue la confirmation : la suppression d’une chaîne de montage serait à l’étude sur le site de Mulhouse, comme à Poissy, là où la production annuelle n’atteint pas les 250.000 véhicules par an. Dans le cas du site alsacien, sachant que la production prévue pour 2014 est de 260.000 unités mais qu’elle tombera à 195.000 en 2015 et 190.000 en 2016, on peut sérieusement penser que « l’étude » est déjà complètement pliée. L’enjeu serait de remplacer la chaîne de montage du « système 1 », qui produit aujourd’hui la C4, par un système EMP2, qui permet d’assembler plusieurs véhicules sur une seule et même chaîne, non sans avoir préalablement liquidé 1.400 emplois.

    Sur le site de Mulhouse, sur la seule année 2012, ce sont près de 1.000 emplois qui sont partis en fumée, sans parler des licenciements maquillés des travailleurs en congé maladie par exemple.

    La cerise sur la gâteau, c’est bien entendu l’accord de compétitivité signé par l’ensemble des « syndicats » à l’exception de la CGT et qui doit être mis en œuvre début janvier 2014, avec son lot de reculs sans précédent pour l’ensemble des salariés, le blocage des salaires et le paiement des samedis travaillés obligatoires qui passe de 45 à 25%. Si nous faisons un petit calcul rapide sur le niveau de la perte de salaire, aujourd’hui, pour deux samedis travaillés, nous avons 142 euros. Demain, avec le nouvel accord, nous tombons à 49 euros, les heures ne sont payées qu’en fin d’année et celles de deux samedis vont être basculées sur l’année suivante. Il y a aussi la fin de la subrogation en cas de maladie, laquelle prévoit le maintien du salaire quand le collègue est malade, ou encore l’over-time obligatoire, c’est-à-dire l’obligation de rester travailler sans en avoir été averti la veille de 30 minutes à une heure en cas de « besoin ». Et maintenant, il faut ajouter à tout cela le projet d’arrêt d’une ligne de montage.

    Côté direction, les prétextes sont toujours les mêmes. La direction de PSA prétend qu’elle veut augmenter sa production à Sochaux, et la réduire à Mulhouse et Poissy... On se souvient qu’elle avait d’abord diminué Aulnay pour augmenter Poissy !!!

    Malgré toutes ces annonces, les centrales syndicales n’estiment toujours pas nécessaire de mettre sur pied une riposte qui dépasse les frontières de chaque site comme cela a été mis en place avec la lutte enfermée sur Aulnay.

  • Le démagogue nationaliste du gouvernement justifie maintenant que l’Etat donne de l’argent à Peugeot (avec l’argent de nos impôts) pour vendre le trust au trust chinois de l’automobile !!!

    Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif : "C’est l’Etat qui a assuré la résistance de PSA dans la période de chute de marché européen. (...) Nous avons pris une décision de patriotisme économique et industriel, avec des engagements qui ont été pris par la direction, opposables aux nouveaux actionnaires (...) La restructuration a eu lieu, elle a été suffisamment douloureuse, maintenant nous sommes en train de nous redéployer pour augmenter nos capacités de production. (...) C’est l’intérêt de cette alliance d’égal à égal avec un industriel chinois, avec lequel d’ailleurs PSA a déjà des accords en Chine. (...) PSA a des technologies, des marques mais est enfermé dans le marché européen, à l’inverse Dongfeng n’a pas de technologie, pas de marque, mais a la croissance du marché asiatique. (...) Donc c’est un échange de bons procédés et l’Etat français est au milieu pour garantir l’équilibre d’une alliance à la fois capitalistique et industrielle. (...) Nous construisons un géant qui se porte à la conquête de marchés mondiaux."

  • C’est un sondage qui interpelle. Avec l’entrée du constructeur chinois Dongfeng et de l’Etat au capital de PSA Peugeot Citroën, 69 % des Français ne croient pas au redressement du groupe, selon une enquête Tilder-LCI-OpinionWay du 23 janvier. Mercredi 19 février, le constructeur français devait annoncer une augmentation de capital de 3 milliards d’euros, à laquelle l’Etat et le constructeur chinois doivent participer à hauteur de 750 millions à 800 millions d’euros chacun.

  • Qu’est devenu le capital de PSA ?

    Le 18 février 2014, l’Etat est entré, en même temps que la Chine pour 14% de plus au capital de PSA via une augmentation de capital de 3 milliards d’euros. Chacun a déboursé 800 millions d’euros. La famille Peugeot n’a plus que 25,4% du capital de PSA au lieu de 38,1%. Qui a le reste du capital et qui avait le reste auparavant ? Le constructeur américain Chysler était sorti du capital en 1986.

    PSA était la plus faible capitalisation du CAC 40, et a dû en sortir. Le 2e constructeur automobile européen ne capitalisait en effet que 2,5 milliards d’euros alors que son chiffre d’affaires a frôlé la barre des 60 milliards en 2011.

    De toutes manières, on ne peut se contenter des commentaires officiels car, selon celles-ci, PSA recevrait 3 milliards, composé de 0,8 pour l’état français, 0,2 la famille peugeot et 0,8 de Donfeng. Pour les forts en addition, c’est un peu raide… Le capital industriel de PSA semble fuir comme d’un gros tuyau percé. Suite à la crise de 2007-2008, il a fallu que l’Etat le renfloue en totalité comme celui de Renault sans que l’on nous dise où était passé l’argent...

    Tout d’abord, il y a eu les milliards de 2007-2008 pour renflouer PSA comme Renault. Il était d’abord question d’un milliard et demi. Le gouvernement a alors réuni les patrons de l’Automobile pour leur annoncer qu’il allait leur faire cadeau de 5 à 6 milliards d’euros (on n’est pas un milliard près !) aux trusts principaux de l’Automobile en France et, pour les remercier d’avoir joué l’argent de leurs sociétés aux subprimes, l’Etat donnera crédit illimité aux banques Renault et PSA. PSA avait alors reçu trois milliards d’euros (autant que Renault) en échange soi-disant de l’engagement de ne pratiquer aucune fermeture en France…

    En 2009, il y a eu six milliards d’euros de cadeau aux deux trusts automobiles.

    Puis en décembre 2012, le trust PSA a annoncé que sa banque PSA-Finances allait faire faillite : résultat treize milliards et demi d’aides de l’Etat ! L’ampleur de la catastrophe et l’ampleur aussi des sommes mises en jeu par PSA Finances ont été volontairement minimisées au départ. Il s’avère finalement d’après Cortal Consors que le trou serait de plus de 18 milliards d’euros et l’aide de 18,5 milliards !!! Banque PSA Finance représente 3 % du chiffre d’affaires mais 40 % du résultat opérationnel du groupe PSA en 2011, dont le chiffre d’affaires de 1,8 milliard d’euros a permis de dégager un résultat opérationnel courant de 507 millions d’euros.

    Le pool des banquiers de PSA apporte ainsi 11,5 MdsE de liquidités à Banque PSA Finance. Pour sa part, l’Etat garantit les émissions obligataires à concurrence de 7 Milliards d’Euros pour des tirages sur la période 2013-2015.

    C’est l’Etat qui apporte sa garantie pour les 18,5 milliards sans que le patron ne s’engage à retirer un seul licenciement !

    En volant au secours de la banque PSA Finance, l’Etat a mis en lumière le poids stratégique de cette banque de financement pour le groupe automobile. Mais que recouvre-t-elle réellement ? En 2011, son encours global est de 24,3 milliards d’euros. Elle disposait encore "fin septembre d’une réserve de liquidité de plus de 7 milliards d’euros", selon PSA. Alors où sont passés ces fonds, la différence entre 24,3 milliards et 7 milliards en moins d’un an ? En spéculations douteuses !

    Voici une partie de l’opération décrite par la presse économie : la « garantie » de sept milliards et quelques qui se rajoutent à l’aide 5 milliards et quelques soit en tout treize milliards d’euros.

    Et il ne faut pas oublier le plan de recherche et de soutien de Sarkozy en 2008 de 400 millions pour fabriquer des « véhicules décarbonés », le nouveau nom des véhicules dits propres, électriques ou hybrides.

    PSA et Renault ont remboursé à l’État la dernière tranche du prêt de 3 milliards d’euros chacun dont ils avaient bénéficié en 2008, au plus fort de la crise financière. L’État s’était alors substitué aux banques défaillantes, faisant bénéficier les industriels de l’automobile d’un taux de crédit très avantageux.

    Mais ces deux entreprises n’ont pas remboursé les sommes que l’État a dû dépenser pour se financer lui-même auprès des banques afin de pouvoir voler à leur secours ! Et ça, c’est une arnaque que les travailleurs et toute la population continuent de payer aujourd’hui !

    Au regard des derniers résultats publiés par PSA Peugeot-Citroën, on se demande bien ce que va faire l’Etat au chevet de l’entreprise. Perte historique de 5 milliards d’euros en 2012, victime d’un marché automobile européen en récession, 1,5 milliard d’euros de trésorerie brûlés par an... Le constructeur français n’est pas ce que l’on peut appeler un investissement rentable. Et pourtant, l’agence des participations de l’Etat (APE) va racheter 14% de PSA pour 800 millions d’euros.

    C’est un investissement d’Etat qui va à contre-rentabilité....

    Et, avec tout cet argent d’Etat dans PSA, l’Etat n’aura que deux postes sur 14 dans le conseil de surveillance de PSA !

    A noter aussi les six milliards et demi de l’innovation pour Renault et PSA.

    Il faut y rajouter un milliard de prime à la casse...

    C’est l’argent de nos impôts qui est dans les caisses des patrons ! Pas étonnant que les caisses publiques soient de plus en plus vides !!!

    Et cela n’empêche nullement les suppressions d’emplois et tous les sacrifices pour les salariés de PSA et des sous-traitants !

  • Les usines de PSA Peugeot Citroën seront quasiment toutes à l’arrêt et les salariés au chômage partiel la semaine prochaine pour écouler les stocks, une pratique de « chômage fiscal » dénoncée vendredi par la CGT. Le niveau des stocks inscrit au bilan comptable de fin d’année détermine le montant d’impôts à verser par les constructeurs automobiles, selon le premier syndicat de PSA.

    « Plus le stock est faible et moins vous allez payer d’impôt », explique à l’AFP Jean-Pierre Mercier, délégué CGT. Le recours au chômage partiel s’apparente « purement à du chômage fiscal puisque les ventes augmentent », argumente le syndicaliste. Jointe par l’AFP, la direction a confirmé que « tous les sites en Europe sont concernés » par l’arrêt de la production, du 27 au 31 octobre, « sauf Madrid, Sochaux et partiellement Sevelnord », une usine située dans le Nord, près de Valenciennes. Cependant, elle réfute l’interprétation faite par la CGT.

    Cette décision s’inscrit dans le plan stratégique de retour à la profitabilité « Back in the Race », dont un des objectifs est de « réduire à la baisse la valeur des stocks de 1 milliard d’euros d’ici à 2016 », selon un porte-parole. « La gestion rigoureuse des stocks contribue directement au redressement du Groupe », a-t-il précisé. La CGT dénonce par ailleurs « une utilisation complètement abusive » du chômage partiel imposé aux salariés de PSA, indemnisés en partie par les fonds publics.

    « Le vrai scandale, c’est que l’argent public destiné à indemniser les salariés à travers le chômage va servir au final pour que l’employeur paye moins d’impôts », critique Mercier. Malgré l’allocation versée, une journée chômée prive de 14 euros net un employé payé 2 000 euros brut mensuel, d’après le syndicaliste. PSA Peugeot Citroën a annoncé mercredi avoir vendu au troisième trimestre 7% de voitures de plus en Europe par rapport à la même période l’an passé, surfant sur une légère reprise du marché.

    Le chiffre d’affaires du groupe a augmenté de 1,6% au troisième trimestre, dopé par un bond des ventes en Chine et la bonne santé de la filiale d’équipements Faurecia. La division automobile proprement dite de PSA a vu en revanche son chiffre d’affaires baisser de 0,8%, à 7,97 milliards.

  • En 2014, le président du directoire de PSA a touché un salaire variable de 1,6 million d’euros, en plus de ses 1,1 million en fixe. Un bonus qualifié de "scandaleux" par la CGT du constructeur automobile.
    Et cela alors que le résultat net part du groupe PSA est resté négatif (-706 millions), signe que les difficultés du constructeur ne sont pas encore totalement enterrées.

  • L’ancien président du directoire de PSA Philippe Varin, qui a quitté la tête du groupe automobile début 2014, touchera bien une retraite chapeau de près de 300.000 euros par an, alors même qu’il avait déclaré y renoncer, révèlent des informations de presse mardi.
    Cette retraite supplémentaire s’élèvera à 299.000 euros brut par an en vertu des nouvelles règles sur les retraites supplémentaires mises en place par PSA Peugeot Citroën en 2014, selon le site internet Deontofi.com.
    Ce montant est d’ailleurs mentionné dans le document de référence 2014 de PSA publié fin mars.

  • Grâce à un CDD bidon, Philippe Varin va finalement toucher une rémunération à vie de près de 300.000 euros par an.

    En théorie, Philippe Varin n’aurait jamais dû prétendre à aucune retraite-chapeau. L’entreprise accorde en effet un régime de « retraite supplémentaire » uniquement aux dirigeants qui comptent un minimum de 5 années de présence au sein du groupe. Or Philippe Varin a pris ses fonctions en juin 2009 avant d’être remercié début 2014. Il lui manquait donc quelques mois d’activité pour pouvoir prétendre à toutes formes de retraite-chapeau. Le constructeur automobile a signé avec son ancien dirigeant un contrat de travail temporaire, ce qui lui a permis d’atteindre le seuil de 5 années d’activité… Un contrat qualifié par le site spécialisé dans la déontologie financière de « très obscur puisqu’il n’en est pas question dans les documents officiels ».

    De son côté, PSA explique avoir demandé à l’ancien PDG d’assister à la mise en œuvre des accords conclus avec l’État et la société chinoise Dongfeng en début d’année dernière. « Au moment où nous avons bouclé notre opération majeure avec Dongfeng, le groupe a demandé à Philippe Varin de rester dans le groupe et de suivre l’opération. PSA lui a ainsi assigné une mission temporaire de trois mois jusqu’à ce que l’opération soit bouclée », explique un porte-parole du groupe. Le partenariat stratégique validant l’entrée de la société chinoise et de l’État français au capital du constructeur automobile a ensuite abouti en mars 2014. Une opération qui a permis de redresser les comptes du constructeur automobile français ainsi que son cours de Bourse qui s’est envolé de plus de 80% depuis un an.

  • Le Figaro titre :


    « Retraite- chapeau : le gouvernement maintient sa confiance à Philippe Varin »

    Hollande-Valls, chapeau !!!

  • Carlos Tavares, le PDG de PSA, a choisi d’accentuer la politique d’externalisation des activités, car la sous-traitance est avantageuse pour les patrons à plus d’un titre, en particulier sur le plan financier. De plus, différencier les conditions et les droits des travailleurs peut contribuer à les diviser.

    Récemment, les services de gardiennage de toutes les usines du groupe ont été vendus à l’entreprise de sécurité Securitas. Dans un premier temps, la direction s’était engagée à ne remplacer les travailleurs sous contrat PSA par des travailleurs sous contrat Sécuritas qu’au fil des départs volontaires. Mais visiblement, cela n’allait pas assez vite à son goût. Elle vient donc de renier son engagement en imposant aux travailleurs encore PSA – des centaines de gardiens et de pompiers concernés – soit le retour à la chaîne, soit l’intégration à Sécuritas.

    La direction a aussi annoncé la vente du service informatique de dépannage local, qu’elle a vidé à coups de départs volontaires ou de préretraites non remplacées. Il ne reste que 64 salariés sur tout le groupe dans ce service qu’elle vend à Preservia, filiale du groupe Manpower. Les informaticiens doivent choisir avant le 1er octobre prochain de suivre ou de partir.

    Le 15 juin dernier, la direction a annoncé son intention de vendre l’activité des expéditions des véhicules neufs (EVN). Le travail consiste à préparer les véhicules sortant des chaînes et à les monter sur les camions ou les trains pour qu’ils soient expédiés. L’activité est vendue à Gefco, ancienne filiale à 100 % de PSA vendue à RZD (chemins de fer russes). Pour les 450 travailleurs concernés répartis entre Sochaux, Mulhouse, Poissy et Rennes, la direction annonce qu’ils seraient mis à disposition de Gefco « jusqu’à nouvel ordre », prêtés en quelque sorte. Pourquoi ? Pour la bonne raison que Gefco procède à un plan de licenciements et que légalement, le patron de Gefco ne peut à la fois licencier 530 travailleurs d’un côté et en « acheter » 450 de l’autre.

  • PSA s’attaque aux salariés de Recherche et développement !!!

    PSA Peugeot-Citroën va sous-traiter une partie de son activité recherche et développement (R&D), à faible valeur ajoutée, pour se concentrer sur ses « domaines stratégiques », indique le constructeur dans un document interne dévoilé par l’AFP, mercredi 15 juillet.
    Selon Franck Don, délégué central CFTC, 360 salariés seraient concernés par ce projet présenté le même jour en comité central d’entreprise (CCE). Le pôle R&D de PSA employait quelque 10 000 personnes fin mai en France.

    Dans un document préparatoire à ce CCE, la direction de PSA fait valoir que la R&D « doit être plus agile, plus économe de ressources et affecter ces ressources au bon endroit », autant d’objectifs fixés dans le plan « Back in The Race » du président, Carlos Tavares.

    En mai 2014, PSA avait présenté en CCE un projet de sous-traitance de prestations de R&D à faible valeur ajoutée à la société Altran. Le syndicat de la CFE-CGC avait alors indiqué que cela devait « se faire dans la limite posée dans le contrat social signé en 2013 : 75 % des activités de recherche et développement conservées en France et la sous-traitance limitée à 20 % de notre activité d’ici à 2016 ».

    PSA a indiqué que les conditions de transfert des personnels seront « encadrées et définies » pour les collaborateurs concernés, avec notamment « le maintien du contrat de travail, [des] rémunérations et avantages sociaux » propres à PSA.

    Ces engagements sont également jugés insuffisants par la CFTC. « Ces projets d’externalisations nous paraissent mal anticipés et lourds de conséquences », a déclaré M. Don.

    Comme on le voit les vagues de licenciements et la fermeture d’Aulnay n’étaient qu’un début !!!

  • PSA comptait vendre pour 350 à 700 millions d’euros ses terrains de l’usine d’Aulnay sous bois. Malheureusement, le trust comptait sans la pollution massive des anciennes usines Citroën et nouvelle de PSA. De sorte que la plupart des projets de construction ne voient pas le jour et que les prix sont bien plus bas que prévu !!! Les licenciements massifs, ça rapporte aussi beaucoup moins que prévu ! Les profits sur le papier vont plus vite que les profits réels et il est risqué de suivre avec confiance les propos des directeurs, même pour des capitalistes et gros actionnaires !!!

  • La direction de PSA veut imposer un nouvel accord de compétitivité. Au programme : suppressions d’emplois, externalisations (notamment en R&D), flexibilité (1 samedi travaillé obligatoire par mois, compteur de ±15 jours/an non payés en heures supplémentaires...), suppression de jours de congés d’ancienneté, déclassement possible d’ETAM sur des postes d’ouvriers professionnels et de
    professionnels sur des postes sur chaîne... Et le tout sans engagement de ne pas fermer de site !

    Des salariés de PSA Saint-Ouen ont débrayé face à ces provocations. Des actions sont prévues sur d’autres sites. La colère pourrait être contagieuse...

  • Cinq organisations syndicales ont signé un accord avec la direction de PSA, accord selon lequel les salariés devront subir une flexibilité aggravée !!! Le maintien des sites français n’est pas écrit noir sur blanc, contrairement à l’accord précédent. Des embauches sont prévues mais ne compensent pas les départs donc les effectifs continuent de fondre !!!

  • Fin juillet, les ingénieurs et techniciens des centres de recherche et développement (R&D) du groupe PSA, à Vélizy, Carrières-sous-Poissy (Yvelines) et La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine) manifestaient leur ras-le-bol après l’annonce par la direction d’un énième plan de réduction des coûts se soldant par la suppression de 1400 postes sur 10000, la plus grosse saignée jamais enregistrée dans ce secteur. Avec le lancement en 2011 du programme Drive, le constructeur automobile s’était engagé dans une réduction des coûts de la R&D déclinée en neuf items, à hauteur de 300 millions d’euros par an. Le plan passait notamment par des rationalisations diverses, un allégement de la hiérarchie, une chasse aux doublons, mais surtout une hausse du recours à la sous-traitance en Roumanie et au Maroc et auprès de quatre principaux partenaires, Altran, Alten, Assystem et Segula, qui, selon les Échos, engrangent 80 % des commandes de PSA. Du point de vue technique, les mesures d’économies passent par une réduction du nombre de « silhouettes » de véhicules, avec des ossatures communes à plusieurs marques à l’intérieur du groupe, mais aussi à l’extérieur, avec des constructeurs partenaires. Ces mesures permettent, selon PSA, de réduire le coût de développement de 20 %.

  • La DGCCRF a transmis les conclusions de son enquête sur les moteurs diesel de PSA à la Justice, comme elle l’avait fait auparavant pour Volkswagen, Renault et Fiat. Dans un communiqué, le constructeur se déclare « surpris de cette décision ».

    Pour l’instant, le traitement n’est pas différencié entre les différents constructeurs. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a transmis les conclusions de son enquête relative à PSA au procureur de la République. Comme elle l’a fait précédemment pour Volkswagen, Renault et Fiat. Dans un communiqué, le ministère de l’Économie précise qu’« il revient maintenant à la Justice de donner les suites qu’elle jugera nécessaires à ces manquements présumés ». La formulation est identique à celle adoptée pour les autres constructeurs.

    Cette décision représente un choc pour PSA. C’est du moins ce que dit la direction. Quant aux salariés, ils sont persuadés qu’une fois encore ce sera eux qui feront les frais...

  • Chez PSA aussi, la R&D mise à la diète

    Ils sont rarement mobilisés mais, fin juillet, les ingénieurs et techniciens des centres de recherche et développement (R&D) du groupe PSA, à Vélizy, Carrières-sous-Poissy (Yvelines) et La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine) manifestaient leur ras-le-bol après l’annonce par la direction d’un énième plan de réduction des coûts se soldant par la suppression de 1400 postes sur 10.000, la plus grosse saignée jamais enregistrée dans ce secteur. Avec le lancement en 2011 du programme Drive, le constructeur automobile s’était engagé dans une réduction des coûts de la R&D déclinée en neuf items, à hauteur de 300 millions d’euros par an. Le plan passait notamment par des rationalisations diverses, un allégement de la hiérarchie, une chasse aux doublons, mais surtout une hausse du recours à la sous-traitance en Roumanie et au Maroc et auprès de quatre principaux partenaires, Altran, Alten, Assystem et Segula, qui, selon les Échos, engrangent 80 % des commandes de PSA. Du point de vue technique, les mesures d’économies passent par une réduction du nombre de « silhouettes » de véhicules, avec des ossatures communes à plusieurs marques à l’intérieur du groupe, mais aussi à l’extérieur, avec des constructeurs partenaires. Ces mesures permettent, selon PSA, de réduire le coût de développement de 20 %.

  • Le nouveau plan de suppressions d’emplois de PSA Peugeot Citroën est un plan social déguisé ! En tout cas, c’est l’une des premières conséquences concrètes des ordonnances Travail décidées par le président français Emmanuel Macron et qui était censé développer l’emploi et supprimer les licenciements. PSA a annoncé cette "rupture conventionnelle collective" dans une note interne, envoyée aux syndicats. Ce nouveau dispositif permet de supprimer des postes sans passer par un plan social classique.

  • PSA veut licencier et mettre fin aux 35 heures dans son usine de Vesoul !!!

  • Le groupe annonce que le projet prévoit en plus une réduction automatique des effectifs au rythme de 150 emplois en CDI par an jusqu’en 2020. Un porte parole du groupe a expliqué que l’objectif de PSA est d’« assurer l’avenir du site » de fabrication et stockage de pièces détachées de Vesoul, qui « doit continuer à se transformer pour poursuivre le développement de son activité » dans un « environnement particulièrement concurrentiel ».

  • Peugeot qui a racheté Opel s’était engagée sur la sauvegarde de l’emploi. Eh bien, il porjette maintenant de supprimer le centre technique d’Opel ce qui représente des milliers d’emplois !!!

  • PSA ferme son site de Saint-Ouen tout en prétendant qu’il fait que suivre une demande de l’Etat qui en aurait besoin pour construire un regroupement d’hôpitaux !!!

  • PSA-Dongfeng supprime la moitié de ses effectifs en Chine, le partenariat vieux de 27 ans est menacé.

  • PSA se vend à Chrysler et menace massivement les emplois mais les syndicats sont dans la "positive attitude".

    Un syndicaliste PSA a même occupé les antennes de Radiofrance pour dire que les synergies s’était positif et qu’on ne pouvait pas refuser de devenir le quatrième groupe mondial !!! Syndicat patronal, non ? Pas du tout ! Il se prétend syndicat salarié !!!!

  • La fusion entre le Groupe PSA et Fiat Chrysler laisse présager une nouvelle attaque contre les travailleurs de l’automobile !!!

    La société issue de la fusion serait basée aux Pays-Bas, mais elle conservera un siège social aux environs de Detroit pour ses opérations en Amérique du Nord. La nouvelle société emploierait environ 410.000 personnes dans le monde, vendant 8,7 millions de véhicules et générerait un chiffre d’affaires de 190 milliards de dollars. PSA et FCA détiendraient chacune 50 pour cent des activités combinées.

    Le PDG de Peugeot, Carlos Tavares, deviendrait le PDG de la société fusionnée, tandis que John Elkann, un fils de la famille qui avait fondé Fiat, serait le président.

    La fusion fait partie d’une consolidation en cours de l’industrie automobile mondiale, un secteur qui subit une énorme pression des marchés financiers pour obtenir des taux de rendement plus élevés dans des conditions de guerre commerciale et de pressions croissantes de récession économique. En outre, les constructeurs automobiles font face aux coûts énormes de la recherche et du développement de véhicules électriques et autonomes. Les deux sociétés ont pris du retard dans le développement des véhicules électriques, ces derniers représentant moins de 0,3 pour cent des ventes totales de Peugeot, ce qui l’a obligée à acheter des « crédits » à Tesla pour se conformer aux normes d’émission de CO2 de l’Union européenne. PSA n’est pas présent sur le marché américain et ni FCA ni Peugeot ne sont fortement implantés en Chine, le plus grand marché automobile du monde.

    Un analyste du secteur a déclaré à CNN : « L’avenir autonome électrifié que tout le monde attend n’est tout simplement pas réalisable sans la fusion des constructeurs automobiles et la formation d’alliances stratégiques pour partager les coûts de recherche et de développement. C’est une initiative intelligente de la part de Fiat Chrysler et de PSA de s’assurer que leurs entreprises continuent d’être viables et pertinentes au fur et à mesure de l’évolution du secteur. »

    Un autre analyste cité par le Wall Street Journal a déclaré : « Nous passons à une époque où les économies d’échelle importeront plus que jamais. Ceux qui travaillent à grande échelle auront un avantage énorme. Les entreprises qui dorment au volant vont en souffrir. »

  • Les deux sociétés ont été impliquées dans des fusions ou des tentatives de fusion récentes. FCA a été créée à la suite de l’acquisition en 2009 de la société Chrysler, en faillite, par la société italienne Fiat. PSA a acheté les activités européennes de GM en 2017, en acquérant les marques Opel et Vauxhall.

    Pendant des années avant la fusion actuelle, l’ancien président de FCA, Sergio Marchionne, avait préconisé un rapprochement entre la société et un autre grand constructeur automobile dans le but de réaliser des économies d’échelle. Après l’échec de sa démarche auprès de GM, Marchionne a exprimé son intérêt pour d’autres possibilités, notamment un lien avec des sociétés de technologie comme Apple ou Google.

    À la suite de l’acquisition d’Opel, PSA a imposé des mesures brutales de réduction des coûts avec la collaboration du syndicat allemand IG Metall et d’autres syndicats dans des attaques contre les travailleurs et le recours accru à la main-d’œuvre d’intérimaires. A cela s’ajoutait des menaces de fermeture d’usines si les travailleurs n’acceptaient pas les réductions de salaire.

  • La fusion FCA-PSA souligne un fait fondamental de la vie économique moderne : l’intégration mondiale de la production. Les travailleurs de tous les pays sont reliés entre eux à travers les océans et les continents dans un processus de production interconnecté. Cela souligne la nécessité pour les travailleurs d’élaborer une stratégie mondiale pour lutter contre les attaques sur les emplois, les conditions de travail et le niveau de vie.

    Dans le système capitaliste de production à profit privé, la division mondiale du travail et les avancées technologiques telles que les véhicules autonomes ne servent pas à créer une société meilleure, mais à pousser les travailleurs dans une impitoyable lutte les uns contre les autres pour déterminer qui sera prêt à accepter les salaires et conditions de travail les plus dégradants.

    Le programme nationaliste réactionnaire des syndicats est incapable de défendre les emplois et les conditions de travail des travailleurs. Hostiles à l’unité internationale de la classe ouvrière, les syndicats agissent en tant que fournisseurs de main-d’œuvre à bas salaire, se proposant d’assurer le maintien de salaire bas et l’augmentation de la production au nom de la compétitivité de « leurs » entreprises face aux rivaux étrangers.

    Le problème le plus brûlant auquel sont confrontés les travailleurs de l’automobile est l’unité de la classe ouvrière internationale pour lutter contre ces attaques. Cela nécessite la création de nouvelles organisations, de comités de base dans les usines et sur tous les lieux de travail. Pour assurer un emploi à chaque travailleur et un niveau de vie décent, cette lutte doit s’appuyer sur un programme socialiste visant à remplacer l’anarchie du système capitaliste par l’organisation rationnelle de la vie économique dans le monde entier, fondée sur la production pour le besoin humain et non pour le profit. Cela doit comprendre l’expropriation de l’industrie automobile mondiale placée sous forme de propriété publique et contrôlée démocratiquement par la classe ouvrière.

  • Le soi-disant syndicaliste Laurent Berger de la CFDT qualifie de "bonne nouvelle la fusion PSA-Chrysler, en faisant semblant d’ignorer que les synergies affichées signifient des suppressions massives d’emplois !!!! Il ne s’indigne que du fait que le siège de l’entreprisei fusionnée soit aux Pays-Bas et pas en France !!!

  • "Cela peut être une bonne nouvelle, parce que cela donne une taille critique à une entreprise automobile française" a dit Laurent Berger !!!

    Ce n’est pas lui qui va proposer aux travailleurs de toute l’Automobile de s’unir face aux trusts qui s’apprêtent à attaquer massivement les emplois, les salaires et les conditions de travail !!!

  • Les défenseurs de l’accord PSA-Chrysler ont volontairement omis Fiat qui en fait partie car, là, les "synergies" tant vantées par le "syndicaliste" Laurent Berger, sont destructrices d’emplois en masse !!!

  • Un cadeau qui n’a pas beaucoup fait parler de lui…

    C’est le cadeau de six milliards que fait PSA à Fiat-Chrysler, dont deux milliards personnellement à la famille Agnelli principal actionnaire de Fiat, pour les remercier d’accepter que les groupes fusionnent !!! L’accord prévoit d’égaliser les deux groupes : PSA valant 21,3 milliards et FCA valant 14,8 milliards… Drôle d’égalité !!!

  • L’affaire Chrysler ne sauve pas PSA !!

    PSA : Ventes en baisse en 2019, l’Europe en recul, effondrement en Chine !!!

  • 19 millions d’euros pour Carlos Tavares, patron de PSA-Chrysler : un « salaire » qui ressemble plutôt à un profit capitaliste !

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